Oyez chers amis!
L'impôt internet est sur les rail

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Oui vous avez bien lu. Comme nous (ou nos familles) payons la redevance TV bientôt nous devrons payer "l'impôt internet".
Lisez-ceci (source: info de Tf1.fr)
En début de semaine, le fournisseur d'accès à internet Free lançait une pétition contre l'instauration d'un nouvel "impôt internet", appuyée par un site du même nom. Deux jours plus tard, Free se félicite du soutien de 500.000 internautes qui s'opposent à "une nouvelle taxe qui risque in fine d'être payée par le consommateur". Mais quelle est donc cette taxe ?
La polémique est née d'un amendement voté par l'Assemblée nationale dans le projet de loi sur la Télévision du Futur. Il prévoit d'élargir les contributeurs à un fond de soutien à la création audiovisuelle, le COSIP (compte de soutien à l'industrie des programmes audiovisuels, NDLR) en y ajoutant les fournisseurs d'accès.
"Neutralité technologique"
Défendant le principe de "neutralité technologique", les députés estiment que les FAI, qui diffusent désormais la télévision via leurs offres Triple Play, doivent y contribuer au même titre que les chaînes de télévision et les diffuseurs satellite. Au bureau de Dominique Richard, le député à l'origine de l'amendement, on explique qu'il "s'agit de mettre sur un pied d'égalité les distributeurs de services audiovisuels".
Pour Free, c'est l'inverse : le fournisseur d'accès avance lui aussi l'argument de la "neutralité technologique" pour s'opposer au paiement du COSIP. Michael Boukobza, président de la société, dénoncent ainsi une "discrimination choquante qui favorise les câblo-opérateurs" : ceux-ci échappent au paiement du COSIP car leur assiette de revenus est "calculée au niveau local et non national", dénonce-t-on chez Free.
France Télécom n'a rien à redire
Free estime en outre être victime d'une autre injustice : les fournisseurs d'accès n'ont pas un accès facile à toutes les œuvres financées par le COSIP, comme les contenus en haute définition ou une partie des catalogues de VOD. Free voit là dedans une injustice. Mais pour Michaël Boukobza, les députés ont surtout commis l'erreur de croire que "cette taxe qui pèse sur les entreprises ne serait pas répercutée d'une manière ou d'une autre sur les consommateurs". En d'autres termes, cette participation au COSIP pourrait être financée par l'internaute, d'où l'expression d'impôt internet.
La fournisseur d'accès attend donc beaucoup du passage de l'amendement en commission mixte paritaire. En attendant, l'Association des Fournisseurs d'accès (dont Free ne fait pas partie, mais qui compte plusieurs câblo-opérateurs, NDLR), se déclare satisfaite. France Télécom a également approuvé l'amendement : "nous avons toujours soutenu le principe de cette réforme" à la condition que "tous les opérateurs (satellite, câble, ADSL, TNT, mobile) soient soumis au même barême de taxe et à la même TVA (5,5%)", a expliqué l'opérateur historique.
La Musique veut sa part du gâteau
Le syndicat des producteurs de disques indépendants (UPFI) estime que les FAI doivent contribuer au financement de la production musicale comme la loi leur impose désormais de le faire pour la création audiovisuelle. "Il ne serait que justice que les FAI contribuent à financer notre secteur après avoir bénéficié pendant 5 ans de l'effet d'aubaine de la circulation gratuite et illicite de toute la musique enregistrée" via les réseaux peer-to-peer (P2P), a indiqué l'UPFI dans un commmuniqué.
"Pendant cette période, le chiffre d'affaires de la production musicale s'est effondré de 500 millions d'euros, avec une perte de marge de 100 millions d'euros par an pour le répertoire francophone", rappelle l'UPFI, selon qui "le besoin en financement (du) secteur se pose de façon cruciale, face à une situation extrêmement difficile pour les entreprises indépendantes".