SDE a écrit:
[...] le "nanisme" intervient au cours de plusieurs millénaires, où les mères gestantes n'ont pas eu assez à manger, pas forcément assez de nourriture pour bien allaiter, les enfants, pas assez de nourriture pour grandir...
Cela multiplié par des centaines de générations, "nanifie" la population petit à petit.
Par contre, l'inverse est plus rapide : de génération en génération, les populations des pays industrialisés grandissent. En Europe, ou au Japon par ex, cela se voit bien si on compare les statistiques, entre nous et nos ancêtres.
Attention SDE, tu frôles le Lamarquisme là
La taille moyenne d'une espèce est génétiquement programmée. Ensuite, l'alimentation et autres facteurs externes (stress notament), impactent sur les éléments physiologiques de la croissance (notamment l'hormone de croissance et les apports nécessaires au maintien d'une masse osseuse et musculaire adéquate). Ces éléments physiologiques étant eux-mêmes génétiquement programmés.
Si les conditions extérieures sont idéales, alors l'espèce concernées atteint la taille idéale génétiquement définie.
Actuellement les humains "grandissent" du fait de l'atteinte de conditions extérieures idéales et sans facteurs restrictifs, mais aussi par des dérèglements hormonaux provoqués par la lumière artificielle (nous sommes plus longtemps exposé à une lumière qui modifie la production de mélatonine qui régule l'hormone de croissance) et l'alimentation (aux états unis où les cheptels consomment des hormones de croissance, on a pu observer une transmission aux consommateurs).
Donc dans des conditions idéales, une espèce atteint le climax de son phénotype (taille, pillosité, etc), mais le dépassera pas.
La modification du climax d'une espèce ne peut se faire que par sélection des individus portant les gènes codant pour la mise en place d'un climax mieux adapté aux conditions extérieures.
Et actuellement, il n'existe pas a priori de facteurs favorisant la sélection de tel ou tel caractère chez l'homme. Il n'a pas de facteurs empèchant de se "reproduire" des individus n'ayant pas atteint le climax (moi par exemple qui suis très myope et pas très grand), car la science palie nos défaillances (j'ai des lunettes) et nous avons d'autres choix de partenaires que basés sur la taille (ouf

je pourrais avoir des enfants qui perpétueront mes gènes défaillants)
Dans ton exemple, tu dis que la malnutrition entraine une petite taille des individus. C'est vrai, mais ceci ne modifie pas le climax "programmé" chez les individus. Juste les réactions physiologiques de sa mise en place.
Par contre, la malnutrition peut permettre de sélectionner les enfants (désolé c'est dur comme terme) qui ont des exigences physiologiques moindres. Soit parceque leur physiologie est plus performante (donc les gènes codant les mécanismes endocriniens, etc... sont différents) soit parceque le climax à atteindre est physiologiquement moins exigent (individu génétiquement de taille moindre).