Anima a écrit:
Je ne l'avais pas vu sous cet angle là, mais lorsque l'on cause d'empathie, ne serait-ce pas la faculté ( ou '' don '' ) de quelqu'un qui arrive à ressentir les mêmes sentiments ou envies d'une autre personne ?
Le terme d'empathie est souvent sujet à confusion.
A la base, dans les sciences humaines, l'empathie vise la compréhension de l'état émotionnel d'un autre. C'est un processus intellectuel inconscient.
Comme cité dans mon précédent message, l'empathie n'est pas la seule forme de compréhension de l'autre. L'antipathie et la sympathie possèdent les mêmes caractéristiques que l'empathie, à ceci près que l'empathe ne prend pas parti, il est neutre.
Mais une personne empathique ne s'implique pas personnellement, elle n'a aucun jugement affectif, simplement une
compréhension de l'état de l'autre, une suite de déduction logique selon l'apparence, le son de la voix, et j'irai même jusqu'à dire selon les phéromones dégagées par l'autre.
Dès lors que l'on
ressent les émotions des autres, on est plus empathique, mais
sympathique, car on s'implique personnellement en étant affecté par cet état.
A l'inverse, si une personne perçoit l'état émotionnel d'une autre mais n'accepte pas cet état, alors elle est considérée comme
antipathique.
Ces trois cas de figures peuvent évoluer de façon empirique, jusqu'à devenir pathologique. Il existe plusieurs témoignages sur ce forum de personne se considérant empathique, qui se sentent oppressées par cette sorte d'omniscience. Je pense que pour ces personnes la consultation d'une aide psychologique peut permettre de diminuer ce regard envers l'autre.
En tout cas, je le rappelle, l'empathie n'est pas un don, c'est une capacité inhérente à tous.