Voilà ce que j'ai trouvé pour avoir un peu plus de détails sur ce château, ainsi que sur l'histoire de la servante et de son enfant, à laquelle tu fais allusion :
Citation:
Chasse fantastique à Raray
Depuis Senlis, on peut rejoindre Raray par la départementale qui mène à Compiègne. Pour cela, il ne faut pas manquer la D26 à la hauteur d’Ognon. On peut aussi suivre la N324 qui fait route vers Crépy-en-Valois. Des panneaux indiquent le Château de Raray dont l’aspect actuel date du 17ème siècle. Aujourd’hui, ce monument historique abrite un restaurant gastronomique, un hôtel de luxe, un golf, un bar et des salles de réunion, cadre idéal pour un séminaire d’entreprise ou un séjour haut de gamme.
A mon arrivée, je suis déçu par la flotte de véhicules qui bordent les deux célèbres haies cynégétiques, de part et d’autre de la cour, face à ce prestigieux château. Il y a en effet plusieurs conventions professionnelles ce jour-là. Le charme des décors du film La Belle et la Bête de Jean Cocteau a donc du mal à agir… d'entrée de jeu !
Mais je suis fort bien accueilli par le responsable du restaurant qui m’invite à consulter les photos du tournage dans le hall et à flâner dans le parc (en évitant les greens du golf !) jusqu’à la Porte de Diane dont les ornements évoquent la chasse fabuleuse de la Licorne. Animal sauvage emblématique de la littérature fantastique, la Licorne ne peut être approchée que par une vierge. C’est ce que prétend le premier épisode du célèbre conte écrit en 1757 par Madame Leprince de Beaumont et dont Jean Cocteau tira la remarquable adaptation cinématographique de 1945 avec Jean Marais et Josette Day.
Dans ce chef d’œuvre, Cocteau sublime avec poésie et mystère les deux haies d’arcades dont les dix-huit niches abritent les bustes d’empereurs romains, d’impératrices et de dieux de l’Olympe. Les sculptures animalières qui les surmontent rendent hommage aux protagonistes de la chasse : plus de quarante chiens, un sanglier et un magnifique cerf que chevauche la Bête (Jean Marais) dans une scène du film. On doit tout ce bestiaire féérique au conseiller de Louis XIII, Nicolas de Lancy, Chambellan du Duc d’Orléans, qui acquit la propriété au début du 17ème siècle. Cousine des Lancy, Madame de Sévigné a même arpenté ces allées de pierre.
En me replongeant dans le livre de Simon Marsden, Journal d’un chasseur de fantômes, je découvre que le château de Raray est le théâtre d’une hantise dont même les golfeurs se plaignent.
Un réalisateur de cinéma, passionné par le fantastique et le surnaturel, avait confié à Marsden que le château était hanté par le fantôme d’une jeune servante et de son petit garçon qu’elle a tenté d’assassiner avant de se pendre à un arbre du parc. Alors qu’il prenait des photographies de la Porte Rouge (autre nom pour la Porte de Diane), Simon Marsden échangea quelques mots avec un habitué du golf, aussi sensible à la noblesse des lieux qu’à son atmosphère ensorcelante. Ce dernier ne croyait pas aux fantômes mais resta néanmoins perplexe au souvenir d’un incident qui toucha sa petite fille de quatre ans. Il se rappela qu’elle avait eu peur des statues car l’une d’elle avait bougé, « un petit garçon dans les bois près de la porte » qui « n’était pas réel » ! A l’époque, le golfeur n’avait prêté aucune attention à cette invention enfantine. Mais, depuis sa rencontre avec Marsden, un spectre du passé s’était réveillé en lui…
Je prends quelques photos de la fameuse porte et croise quelques golfeurs mais aucune trace d’un garçonnet errant dans les bois à la recherche de sa mère. Néanmoins, cette visite énigmatique me donne envie de revoir La Belle et la Bête…
©maison-hantee.com
N'oublie pas de prendre beaucoup de photos

... et si tu peux, fais des enregistrements, ça pourrait être vraiment intéressant.
http://www.simonmarsden.co.uk/books-TheJournalofaGhosthunter-Cover.htm Le livre
Journal d'un chasseur de fantômes de Simon Marsden.