willi a écrit:
Je ne conteste pas le fond : le tabagisme passif est nocif, il faut mettre des choses en oeuvre pour l'éviter.
Maintenant c'est la forme que je trouve scandaleuse : interdiction totale, cela va à l'encontre d'un certain nombre de valeurs qui me tiennent à coeur, je me sens bafouée dans ma liberté individuelle, et le terme qu'emploi Sansipfixe est totalement juste, on nous infantilise. C'est à dire que comme des enfants, on considère que nous ne sommes pas capable se comporter de façon responsable donc on nous prive carrément de notre pouvoir de décision.
ontophagus a écrit:
Cette loi nous infantilise et au lieu de régler les choses d'humain à humain (tu me gênes vas fumer plus loin, ok j'y vais) on légifère sur quelque chose qui relève de la bienséance et des compromis nécessaires à la vie en société.
C'est normal. Il n'y a bien souvent que comme ça que ça marche : montrer le bâton.
C'est la même chose sur la route. Si l'on ne comptait que sur la responsabilité des gens pour réduire le nombre de tués sur les routes, je crois que les résultat ne serait pas fameux...
Alors pour faire ralentir et cadrer les gens de manière plus globale en voiture, eh bien multiplication des radars, gonflement des amendes et sanctions, etc.
C'est bien dommage (surtout que l'Etat en profite parfois pour bien se sucrer au passage) mais c'est quasi indispensable (dans certaines mesures).
Pour la cigarette c'est la même chose. Quoi d'autre qu'une interdiction dans les lieux publics permettrait de résoudre le problème ?
Pour régulièrement constater l'incivisme de pas mal de fumeurs, je ne compterais vraiment pas sur eux pour pouvoir respirer convenablement dans des lieux où le tabac est quasiment ancré tels que bars ou discothèques.
Compter sur la seule responsabilisation des fumeurs dans ce genre de lieux, c'est de la pure utopie.
Et de toute façon même avec cette loi franchement j'attends de voir comment elle va être respectée.
Déjà dans certains endroits j'ai peur qu'elle soit difficilement applicable... Je pense notamment aux stades, qui même s'ils sont pour certains sports des lieux plus ou moins aérés, restent des lieux publics où l'on est souvent envahi par la fumée de tous les côtés.

A chaque fois que je reviens du match, mes habits empestent le tabac (pas que du légal d'ailleurs), et je ne parle pas de ce que j'ai dû de ce fait ingurgiter.
Maintenant je vois mal les stadiers faire la course à la cigarette, surtout dans les kops... Surtout en plus vu le QI de certains énergumènes. Mais à mon avis le problème sera le même ailleurs.
lapuce a écrit:
Mais je trouve ça inadmissible que l'on empêche de fumer en boîte ou dans les bars -tabacs/restaurants! Cela signifie que l'on laisse leur liberté aux non-fumeurs et on la respecte, mais on la retire aux fumeurs! Ce n'est plus "oui, moi je fume et si tu n'est pas content tu sors" mais plutôt "et bien nous on ne fume pas donc vous non plus, vous sortez". Personnellement, si je ne peux plus fumer ma clope en buvant mon whisky ou en boîte, je n'y mettrais plus les pieds, point barre.
Pourquoi privilégié l'une des 2 parties ?
lapuce a écrit:
Là, je ne suis pas d'accord Poltergeist Binoclard! Relis bien ma phrase puis ta réponse...
Oui je suis tout à fait d'accord, "la liberté des uns s'arrête là où commence celle des autres" Donc pourquoi préserver la liberté des non fumeurs et aliéner celle des fumeurs? Tu vois où je veux en venir?
Tout simplement parce que la liberté des non-fumeurs est quelque part une norme, et surtout qu'elle n'est en rien néfaste physiologiquement aux fumeurs, ce qui n'est pas réciproque.
Vlad_Tepes a écrit:
Et je pense sincèrement, sans ironie ni mépris, que les non-fumeurs devraient s'abstenir de venir dans de tels lieux s'ils sont dérangés par l'odeur (et je précise que je parle exclusivement pour les bars là...
Et on va où alors ?
Les bars n'ont je crois jamais été décrétés comme des endroits fumeurs par défaut, ce sont les fumeurs qui ont pris cette liberté, liberté qui est malheureusement (ou pas selon où l'on se place) passée dans les usages.
De toute façon la seule solution pour contenter tout le monde serait d'avoir des bars fumeurs et des bars non-fumeurs. Mais ce serait à mon sens socialement maladroit, et délicat à organiser d'un point de vue commercial au sein dans un périmètre donné pour les différents établissements concernés et en concurrence.
Et puis surtout il y aurait je pense beaucoup plus de bars peu enclins à changer (et donc qui resteraient en mode fumeur, pour notamment garder la majorité de leur clientèle), que de bars qui franchiraient le pas. Au final le problème ne serait donc aucunement résolu.