Citation:
Moi qui suis athé et reconnait humblement mes nombreuses lacunes en matière de religion, j'apprécie tes explications logos, qui se révèlent instructives.
Etes-vous athée ou agnostique ? Sûr que Dieu n'existe pas, ou hésitant entre les deux hypothèses ?
Athée par rejet de l'Eglise, ou par conviction philosophique ?
Citation:
N'ayant pas subi de formatage religieux
Mais si cela peut vous rassurer (ou pas

), je n'ai pour ma part subi aucun "formatage religieux" non plus. Je dispose pleinement de mon libre-arbitre et de ma raison, et c'est lucidement et librement que je donne mon assentiment à tel ou tel point de doctrine philosophique ou théologique.
Citation:
Espérons que l'état y mettra bon ordre à travers les réformes actuelles, cela pourrait aider les jeunes à mieux cerner les mouvements sectaires et autres manipulateurs au nom de Dieu.
Il faudrait déjà commencer par remettre de l'ordre dans ce fatras incroyable qu'est l'enseignement de la philosophie en classe de terminale. Nous sommes un des rares pays au monde à proposer aux élèves du cursus général un cours de philosophie. Fort bien. Mais vu l'ampleur du sujet, il conviendrait de donner un bon coup de rasoir dans les programmes afin de garantir au bachelier un minimum de connaissances réelles. Le principe des "thèmes" (une quarantaine en série L, si je ne m'abuse) est une aberration, car l'élève ne dispose pas du fonds philosophique minimal pour les appréhender de manière intelligente.
De plus, certains philosophes et penseurs des plus importants sont généralement passés à la trappe. Souvent, ainsi, on étudie un peu de Platon, mais on passe sous silence Aristote, plus rébarbatif (et dont la pensée réaliste est moins en phase avec les tendances philosophiques dominantes). On oblitère totalement les penseurs du "Moyen-Âge", sous prétexte qu'ils étaient théologiens, et non philosophes, et on se prive ainsi d'étudier des monuments comme Thomas d'Aquin, Bonaventure, Duns Scot ou Occam...
Un des rares contacts avec la pensée chrétienne est le plus souvent Pascal. Seulement, envisager la philosophie chrétienne sous l'angle du seul jansénisme est pour le moins réducteur, au pire presque hérétique...
Les grands domaines de la philosophie ne sont plus abordés en eux-mêmes, mais éclatés de manière indistincte dans l'étude des "thèmes".
Or, sans introduction systématique à la logique et à la métaphysique, par exemple, on a du mal à comprendre le reste de la philosophie.
De même, si on ne revient pas aux sources de l'opposition idéalisme-réalisme, c'est-à-dire à la querelle de Platon et Aristote sur le statut des universaux, comment étudier tous les penseurs qui sont venus après ?
Citation:
Pour revenir au sujet, existe t-il dans les textes officiels (ou hérétiques d'ailleurs) une quelconque datation de la"naissance" de Dieu ou de son auto-enfantement ?
Dans le christianisme orthodoxe (catholicisme et orthodoxie orientale) et même chez les Protestants, il n'y a aucune "naissance" de Dieu, puisque le terme même est contradictoire...
Dieu ne se crée pas, pas plus que l'univers physique dans l'hypothèse matérialiste, ou le Brahman dans l'hypothèse moniste acosmique.
Amicalement,
Logos