Bien le bonsoir.

Un titre plein de guillemets, me direz-vous !

À vrai dire, j'ai lu sur ce site un certain nombre d'avertissements sur le danger que représentaient des séances de spiritisme, des contacts avec des esprits, etc. Alors, j'ai pensé qu'il serait intéressant de se demander quels pouvaient être les dangers d'une croyance abusive dans ce genre de choses...

Sans parler des malheureuses personnes un peu crédules (s'il vous plaît, ne vous offensez pas, je ne vise personne !) qui feront des nuits blanches après avoir vu un film avec des fantômes ou après lecture de témoignages ici, pourquoi pas, des crises d'angoisse au moindre craquement de leur appartement, des dépressions nerveuses (j'ai connu le cas), à long terme pour les gens qui pensent que leur maison est hantée, etc.

Mettons donc de côté les préjudices nerveux et mentaux que peuvent occasionner les croyances en différentes entités, et penchons-nous sur les cas, par exemple, de non-assistance à personne en danger.


Je vais vous citer, à titre d'exemple, une histoire d'autant plus triste qu'elle est vraie.
Elle s'est déroulée en Bretagne, il n'y a pas si longtemps. Par une nuit de tempête, en hiver, les habitants d'un petit village côtier ont été réveillés par d'effroyables cris et gémissements, portés par le vent déchaîné. Apeurés, ils se sont empressés de barricader les ouvertures de leur maison, et se sont mis à prier, convaincus qu'il s'agissait là de quelques âmes en peine. Au fil de la nuit, la voix s'est affaiblie, pour finir par se taire totalement.
Au petit matin, on a retrouvé l'épave d'un bateau fracassé contre les rochers, et le corps d'un pauvre homme récemment décédé.



J'ai un peu romancé mon histoire, mais les faits sont là.

Imaginons, par exemple, un enfant perdu ou enlevé. J'ai lu sur ce site un témoignage sur un lieu hanté dans lequel on pourrait entendre des cris d'enfants. Supposons qu'une personne croyant à ce témoignage se promène dans un endroit un peu isolé et entende soudain des cris d'enfants. Se dira t'elle : "-Il y a un enfant en danger dans le coin" ou "-Il y a un fantôme d'enfant, ce lieu est hanté" ?

Autre cas : j'ai aperçu la photo d'un jeune homme photographié de nuit dans une forêt, derrière un tronc d'arbre. Je ne me suis pas amusée à lire dans quel contexte la photo a été prise, ni par qui, mais je sais qu'il y a débat sur la photo, certains y voyant un jeune homme ordinaire, d'autres un fantôme. Si ces dernières personnes s'étaient trouvées face à ce jeune homme, et s'il avait eu besoin d'assistance, lui auraient-elles porté secours ?...


Ne voyez pas dans ce post une critique ou une provocation, je me pose simplement des questions :)

Cordialement.

Bonjour Sae

tu as tout à fait raison de rappeler que, quel que soit notre intérêt voire nos croyances en l'au-delà, il est toujours indispensable de s'assurer qu'une cause tangible n'est pas à l'origine de tel ou tel phénomène. C'est du reste l'esprit des participants de ce forum.

Maintenant dans ce que tu décris, on pourrait remplacer la peur des fantômes par la peur de sortir de nuit de chez soi pour aller voir ce qui se passe...

Si tu fais allusion à ce qui s'est passé en Bretagne, on pourrait aussi mettre ça sur le compte du "quelqu'un le fera à ma place", du "pourquoi moi j'irai et pas le voisin".

Or, il semble que dans ce cas précis les villageois ont admis avoir cru qu'il s'agissait d'un revenant. Celà dit, il faut admettre que la Bretagne est une région particulière : les Bretons (en général) sont très croyants, et les "vieilles générations" restent imprégnées des histoires qu'on leur racontait enfant. Ma grand mère maternelle croit encore dur comme fer à l'Ankou, et ne passerait pour rien au monde de nuit devant certains carrefours.

Merci pour ton message Sae, c'est vrai que certaines personnes ont tendance à imaginer des choses, parce qu'elles l'ont vu dans un film, ou en ont entendu parler.

Cependant, ton histoire du pêcheur retrouvé mort, je ne vois pas en quoi cela à rapport avec la famille qui s'est barricadée chez elle en entendant le vent sifflé.
Si à chaque fois que l'on entend le vent sifflé il faut aller voir ce qu'il se passe dehors, on ne dormirait pas souvent (surtout en Bretagne).
Je dirais même plus que si de malheur il arrivait effectivement un malheur avec la mort d'un homme, en sortant de chez soi, on mettrait donc de nouvelles vies en péril ... comme on dit souvent chez les pompiers, il faut tout d'abord éviter le suraccident avant de porter secours. Un homme blessé vaut mieux que 2.
Voilà, peut-être ais je mal saisi ton histoire, mais je ne comprends pas ce que tu as voulu faire passer.

Bonjour Renan,

bon, c'est peut être moi qui n'ai pas suffisamment mis l'accent sur ce que je voulais faire passer, effectivement.
Ce qui m'interpelle dans cette histoire n'est pas le fait que les gens ne soient pas allés aider ce malheureux (il y a des tas de cas quotidiens de non assistance à personne en danger pour diverses raisons), mais c'est le fait qu'ils aient entendu un homme appeler et qu'ils n'y soient pas allé parce qu'ils pensaient qu'il s'agissait d'un revenant.

Il faut absolument que je trouve un texte là dessus, ça étayera peut être davantage ce que j'avance

Topic pertinent Sae! Tes propos sont très justes, cependant dans le feu de l'action je crois qu'on a bien de mal à discerner le "vrai" du "faux" et il est bien difficile d'agir de manière raisonnée. Ton exemple sur les cris d'enfants sont très vrais, surtout si ceux-ci sont présents dans des lieus reculés & peu accessibles: un kidnappeur pourrait aisément y "stocker" des mômes. Maintenant peut-être est-il possible de reconnaitre de vrais cris d'enfants qui appellent à l'aide et des râles moins perceptibles et moins "réels" ?

Bonjour Akhaeus,

je pense que ça dépend du contexte...
D'ailleurs, je suis la première à reconnaître que dans certaines situations, j'en n'en aurais pas mené large...
Pour anecdote, avec un groupe d'amis, nous avons un soir regardé le Project Blair Witch, après quoi nous sommes allés camper dans des bois... Je vous avoue honteusement que si j'avais entendu ne serait-ce qu'un bruit suspect, appel au secours ou non, j'aurais tout simplement pris mes jambes à mon cou sans demander mon reste.

Bon, c'était un contexte très particuliers, j'étais bien plus jeune et j'avais encore les images de ce film plein la tête... J'ose esperer qu'aujourd'hui je saurai faire preuve de plus de discernement si quelque chose arrivait.