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Où sont et qui sont les "jeunes rebelles" de 2010 ?
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Re: Où sont et qui sont les "jeunes rebelles" de 2010 ?
Redrum a écrit :Ma contribution au débat, "Petit Rasta" de Mr Roux :
http://www.youtube.com/watch?v=mXaYKSXMz_A
Ou le petit aarchiste de Didier Super.

"La vérité appartient à ceux qui la cherchent et non point à ceux qui prétendent la détenir."
Condorcet
Condorcet
Re: Où sont et qui sont les "jeunes rebelles" de 2010 ?
Il y en a beaucoup dans ma ville. J'ai un jour lu l'interview de l'un d'entre eux. Il se disait rebelle et libre (oui, être clochard, apparemment, c'est suppperrr cool). Bref, il racontait son quotidien, entre glander sur une place toute la journée, squatter chez sa copine, et faire la manche. Le gars disait être heureux, contre le système et tout.
Sans vouloir porté un jugement sur son mode de vie qu'il a choisit, je doute que passer ses journées à ne rien faire, et à dépendre des autres soit le rêve de liberté absolue. Après chacun son truc, mais qui à faire son rebelle, autant partir à l'aventure quoi.
Ben surtout que faire la manche c'est être un maillon du système de toute façon...tu comptes sur la charité de personnes qui bossent et que tu dénigre à longueur de journée...pas trés logique

Re: Où sont et qui sont les "jeunes rebelles" de 2010 ?
Starbuck a écrit :Il y en a beaucoup dans ma ville. J'ai un jour lu l'interview de l'un d'entre eux. Il se disait rebelle et libre (oui, être clochard, apparemment, c'est suppperrr cool). Bref, il racontait son quotidien, entre glander sur une place toute la journée, squatter chez sa copine, et faire la manche. Le gars disait être heureux, contre le système et tout.
Sans vouloir porté un jugement sur son mode de vie qu'il a choisit, je doute que passer ses journées à ne rien faire, et à dépendre des autres soit le rêve de liberté absolue. Après chacun son truc, mais qui à faire son rebelle, autant partir à l'aventure quoi.
Ben surtout que faire la manche c'est être un maillon du système de toute façon...tu comptes sur la charité de personnes qui bossent et que tu dénigre à longueur de journée...pas trés logiqueMais bon une fois de plus, j'insiste...à ne pas confondre avec les vrais punks!
Q'entend tu par "vrais punks". Bon les fameux "punks à chiens" sont très souvent de vrais marginaux, qui se sentent mieux dans une bande ayant ses codes, qu'assimilés aux vrais clochards. Bien que leur situation ne soit pas beaucoup plus enviables.
- Roger CHEHET
-
- Message(s) : 2370
- Inscription : Jeu Novembre 30, 2006 17:55
- Localisation : DEAUVILLE
Re: Où sont et qui sont les "jeunes rebelles" de 2010 ?
Il faudrait poser comme base qu'être "punk à chien est un choix dans tous les cas, être clochard le choix est beaucoup moins certain.
Un peuple n'a qu'un ennemi dangereux c'est son gouvernement !
Saint-just.
Saint-just.
Re: Où sont et qui sont les "jeunes rebelles" de 2010 ?
Les punks à chien me font sourire. Ma boite en a embauché 2 il y a quelques temps.
En clair, ils bossent comme tout le monde la journée et crachent leur haine de la société à la débauche lorsqu'ils retrouvent leurs semblables le soir, dans la rue.
Opportunisme, quand tu nous tiens...
En clair, ils bossent comme tout le monde la journée et crachent leur haine de la société à la débauche lorsqu'ils retrouvent leurs semblables le soir, dans la rue.
Opportunisme, quand tu nous tiens...
Neil Armstrong a écrit :Merci pour tout nirfosca
Re: Où sont et qui sont les "jeunes rebelles" de 2010 ?
nirfosca a écrit :Les punks à chien me font sourire. Ma boite en a embauché 2 il y a quelques temps.
En clair, ils bossent comme tout le monde la journée et crachent leur haine de la société à la débauche lorsqu'ils retrouvent leurs semblables le soir, dans la rue.
Opportunisme, quand tu nous tiens...
Ta boite c'est un chenil, un refuge de la SPA

Nan je connais bien la rue, et je pense pas que l'on puisse généraliser la detresse. Bref c'est des gars qui à l'heure ou l'on parle sont à la rue, ils réclament qu'une petite pièce dans la journée, ils vont pas vous faire de mal.
Re: Où sont et qui sont les "jeunes rebelles" de 2010 ?
Je trouve ton message quelque peu contradictoire.
D'abord, tu assimiles ces personnes à des animaux. Ensuite tu plaides en leur faveur.
Ces personnes étaient caristes.
Mon message découlait d'une observation personnelle, à savoir que ces personnes ne sont pas toutes ce que l'on croit.
D'abord, tu assimiles ces personnes à des animaux. Ensuite tu plaides en leur faveur.
Ces personnes étaient caristes.
Mon message découlait d'une observation personnelle, à savoir que ces personnes ne sont pas toutes ce que l'on croit.
Neil Armstrong a écrit :Merci pour tout nirfosca
Re: Où sont et qui sont les "jeunes rebelles" de 2010 ?
nirfosca a écrit :Je trouve ton message quelque peu contradictoire.
D'abord, tu assimiles ces personnes à des animaux. Ensuite tu plaides en leur faveur.
Ces personnes étaient caristes.
Mon message découlait d'une observation personnelle, à savoir que ces personnes ne sont pas toutes ce que l'on croit.
Oui, j'avais compris, tkt, les punks à chien sont pas déterminés par le terme punk à chien
- Lumière Verte
- Message(s) : 1233
- Inscription : Mer Janvier 04, 2006 00:25
Re: Où sont et qui sont les "jeunes rebelles" de 2010 ?
Je connais pas mal de gars comme ca mais ils se sont rangés dans le système à la trentaine, certains étant dans la mouvance techno tribale pur et dur, les teufs "interdites" et illicites quoi
avec le vieux camion de son tout pourri errants un peu partout avec une flopée de chiens et des fonds vous vous en doutez douteux
ou faisant la manche etc , des allures marginales comparables à des punk donc je ne sais pas si punk veut dire grand chose.
Des marginaux mais pas des mauvais gars même si ils sont naifs vis à vis de l'intérêt de leur mode de vie pour divers raisons, hormis certains cas la plupart deviennent plus sérieux et passent à autre chose.
A préciser que je n'aime pas du tout ce délire qui m'a fait perdre de très bons amis tombés dans l'excès par péché de naïveté, souvent à la base se sont des gens qui cachent leur mal être dont certains profitent, ca n'a rien de rebelle


Des marginaux mais pas des mauvais gars même si ils sont naifs vis à vis de l'intérêt de leur mode de vie pour divers raisons, hormis certains cas la plupart deviennent plus sérieux et passent à autre chose.
A préciser que je n'aime pas du tout ce délire qui m'a fait perdre de très bons amis tombés dans l'excès par péché de naïveté, souvent à la base se sont des gens qui cachent leur mal être dont certains profitent, ca n'a rien de rebelle

Re: Où sont et qui sont les "jeunes rebelles" de 2010 ?
Roger CHEHET a écrit :Il faudrait poser comme base qu'être "punk à chien est un choix dans tous les cas, être clochard le choix est beaucoup moins certain.
Bien, bizarrement par chez moi, j'ai déjà rencontré des gens super contents d'avoir tout quitté (études, famille ...) pour vivre dans la rue. Comme quoi.
"La vérité appartient à ceux qui la cherchent et non point à ceux qui prétendent la détenir."
Condorcet
Condorcet
Re: Où sont et qui sont les "jeunes rebelles" de 2010 ?
Pour parler clairement, qui a déjà vecu dans la rue? c'est comme faire une NDE, ya ceux qui l'on fait, et ceux qui en parle, c'est pas tout à fait la même chose, je pense.
Re: Où sont et qui sont les "jeunes rebelles" de 2010 ?
Je trouve que vous avez dévié du sujet initial pour en venir à polémiquer sur la légitimité ou non de la rébellion des punks à chien...
A la base, SIPF posait une question : QUI sont les rebelles d'aujourd'hui, les nouveaux jeunes idéalistes "qui luttent contre le système" - et non "qui sont en marge du système".
Les fameux "punks à chiens" ne forment pas une communauté mais un conglomérat d'individus différents, et d'ailleurs quand j'y étais, si on me disait "punk à chien" je t'aurais mis une gifle. Si tu veux commencer à vouloir mettre les gens dans des catégories de rebelles, chez les punks à chien, tu n'as pas fini : punk SDF, punk d'appartement, redskin, redskin SDF, skunk, skinhead reggae, teuffeur, anarcho, anarcho-autonome, anarcho-autonome-végétarien, straight-edge, etc.
A la base le punk n'est qu'une musique populaire, et ce que l'on s'imagine être une communauté n'est que le reliquat des mouvances alternatives des années 80 (des année Bérus en gros) puis de celles des années 90 (free parties et compagnie)... Il y a eu des "punks à chiens" à toutes les époques, sauf qu'on les appelait beatniks, marginaux, etc. "Ils sont en rébellion contre l'establishment et pourtant ils sont dans le système, pourquoi ne vont-ils pas s'exiler dans la forêt ces branleu*rs ???" : je ne vois pas ce qui empêche d'aimer la musique et le mode de vie punk, de se politiser et pour autant de participer à la vie de la commuanuté, mais bon là je surévalue méchamment les facultés de tolérance de certains, il faudrait comprendre que certains "punks à chiens" travaillent effectivement (et pas seulement comme caristes, mais aussi bénévolement dans des assos par exemple).
Loin cependant de moi de brosser un portrait idyllique de la plupart des zonards que j'ai croisé, la moitié était des alcoolos finis, apolitiques, mollassons égoïstes et superficiels, élitistes, violents, bêtes et méchants et se comportaient de façon à ressembler le plus possible aux clichés qu'ils s'imaginaient incarner. J'ai bien dit : "la moitié", donc ça veut dire que les autres étaient sincères dans leurs convictions, tolérants, critiques et constructifs (c'était pas des poseurs en somme). Je caricature pas mal, désolé.
Pour ceux qui veulent associer à tout prix le punk à la rébellion, écoutez le groupe Crass par exemple, et lisez les paroles des chansons.
Pour en revenir au vrai sujet, je pense énoncer un lieu commun : le jeune rebelle d'aujourd'hui, c-à-d le militant, celui qui veut changer les choses, est surtout un jeune "archaïque". On dit tout le temps que les jeunes sont dépolitisés mais pas plus que leurs aînés : ma génération de trentenaires vote à la tête du candidat, je présume que la précédente faisait pareille et que la suivante également. En revanche, si le rebelle d'hier se réclamait de Mai 68, de L'An 01, de Hara Kiri, de Kerouac et de Rifkin... celui d'aujourd'hui a les pieds sur terre, tristement, et ne rêve plus. Grosso modo on a le rebelle sans cause ("punk à chien inculte" ou "gothique qui se taille les veines", c'est pareil), c'est à dire le jeune qui a compris que quelque chose et qui ne sait pas quoi, et qui se détruit ou vandalise des trucs pour cracher un mal-être qu'il ne comprend pas - ce sont ceux-là qui se rangent les premiers dans les rang de la majorité bourgeoise au sens balzacien, (ou qui se flinguent).
Et puis on a le jeune que je qualifie de "rebelle" par rapport au stéréotype que la pub et la mode veulent donner de lui : celui qui refuse de se laisser enfermer dans sa condition de consommateur de I-Pad, de Facebook et de Kinect, et qui veut se définir de façon politique, spirituelle ou même religieuse, peu importe ses convictions. Personnellement athée et de gauche voire d'extrême gauche, je pense qu'on peut tout aussi bien être un jeune rebelle catholique, musulman ou juif, du centre ou de droite ou même d'extrême droite, pour peu que l'on refuse de se laisser enfermer dans un clivage défini par les mass médias (dont internet) et que l'on agisse à contrario d'une pensée dominante pour une cause que l'on estime juste.
Donc, les jeunes rebelles d'aujourd'hui sont ceux d'hier, en moins idéalistes, mais ils existent toujours.
Ajout de dernière minute : je rédigeais ce message pendant celui de glissendo : j'ai "vécu" dans la rue en tant que "punk à chien", merci pour moi. Comme ailleurs, que ce soit à l'école, dans la rue ou ensuite au travail, tu as la même proportion de cons et de fumiers (la principale différence est que dans la rue tu as plus de chances de te faire taper que par exemple en entreprise).
A la base, SIPF posait une question : QUI sont les rebelles d'aujourd'hui, les nouveaux jeunes idéalistes "qui luttent contre le système" - et non "qui sont en marge du système".
Les fameux "punks à chiens" ne forment pas une communauté mais un conglomérat d'individus différents, et d'ailleurs quand j'y étais, si on me disait "punk à chien" je t'aurais mis une gifle. Si tu veux commencer à vouloir mettre les gens dans des catégories de rebelles, chez les punks à chien, tu n'as pas fini : punk SDF, punk d'appartement, redskin, redskin SDF, skunk, skinhead reggae, teuffeur, anarcho, anarcho-autonome, anarcho-autonome-végétarien, straight-edge, etc.
A la base le punk n'est qu'une musique populaire, et ce que l'on s'imagine être une communauté n'est que le reliquat des mouvances alternatives des années 80 (des année Bérus en gros) puis de celles des années 90 (free parties et compagnie)... Il y a eu des "punks à chiens" à toutes les époques, sauf qu'on les appelait beatniks, marginaux, etc. "Ils sont en rébellion contre l'establishment et pourtant ils sont dans le système, pourquoi ne vont-ils pas s'exiler dans la forêt ces branleu*rs ???" : je ne vois pas ce qui empêche d'aimer la musique et le mode de vie punk, de se politiser et pour autant de participer à la vie de la commuanuté, mais bon là je surévalue méchamment les facultés de tolérance de certains, il faudrait comprendre que certains "punks à chiens" travaillent effectivement (et pas seulement comme caristes, mais aussi bénévolement dans des assos par exemple).
Loin cependant de moi de brosser un portrait idyllique de la plupart des zonards que j'ai croisé, la moitié était des alcoolos finis, apolitiques, mollassons égoïstes et superficiels, élitistes, violents, bêtes et méchants et se comportaient de façon à ressembler le plus possible aux clichés qu'ils s'imaginaient incarner. J'ai bien dit : "la moitié", donc ça veut dire que les autres étaient sincères dans leurs convictions, tolérants, critiques et constructifs (c'était pas des poseurs en somme). Je caricature pas mal, désolé.
Pour ceux qui veulent associer à tout prix le punk à la rébellion, écoutez le groupe Crass par exemple, et lisez les paroles des chansons.
Pour en revenir au vrai sujet, je pense énoncer un lieu commun : le jeune rebelle d'aujourd'hui, c-à-d le militant, celui qui veut changer les choses, est surtout un jeune "archaïque". On dit tout le temps que les jeunes sont dépolitisés mais pas plus que leurs aînés : ma génération de trentenaires vote à la tête du candidat, je présume que la précédente faisait pareille et que la suivante également. En revanche, si le rebelle d'hier se réclamait de Mai 68, de L'An 01, de Hara Kiri, de Kerouac et de Rifkin... celui d'aujourd'hui a les pieds sur terre, tristement, et ne rêve plus. Grosso modo on a le rebelle sans cause ("punk à chien inculte" ou "gothique qui se taille les veines", c'est pareil), c'est à dire le jeune qui a compris que quelque chose et qui ne sait pas quoi, et qui se détruit ou vandalise des trucs pour cracher un mal-être qu'il ne comprend pas - ce sont ceux-là qui se rangent les premiers dans les rang de la majorité bourgeoise au sens balzacien, (ou qui se flinguent).
Et puis on a le jeune que je qualifie de "rebelle" par rapport au stéréotype que la pub et la mode veulent donner de lui : celui qui refuse de se laisser enfermer dans sa condition de consommateur de I-Pad, de Facebook et de Kinect, et qui veut se définir de façon politique, spirituelle ou même religieuse, peu importe ses convictions. Personnellement athée et de gauche voire d'extrême gauche, je pense qu'on peut tout aussi bien être un jeune rebelle catholique, musulman ou juif, du centre ou de droite ou même d'extrême droite, pour peu que l'on refuse de se laisser enfermer dans un clivage défini par les mass médias (dont internet) et que l'on agisse à contrario d'une pensée dominante pour une cause que l'on estime juste.
Donc, les jeunes rebelles d'aujourd'hui sont ceux d'hier, en moins idéalistes, mais ils existent toujours.
Ajout de dernière minute : je rédigeais ce message pendant celui de glissendo : j'ai "vécu" dans la rue en tant que "punk à chien", merci pour moi. Comme ailleurs, que ce soit à l'école, dans la rue ou ensuite au travail, tu as la même proportion de cons et de fumiers (la principale différence est que dans la rue tu as plus de chances de te faire taper que par exemple en entreprise).
Nous ne voyons pas les choses comme elles sont, nous les voyons comme nous sommes.
- Etoile du soir
Re: Où sont et qui sont les "jeunes rebelles" de 2010 ?
Moi je veux juste dire que la "rébellion" n'a pas d'âge. Il y a des rebelles de plus de 50 ans, qui l'assument et le revendiquent. 

Re: Où sont et qui sont les "jeunes rebelles" de 2010 ?
C'est assez significatif ce que tu dis, et dans l'ensemble c'est bien senti, mais en ce qui me concerne je me retrouve pas dans ta citation en italique, je n'ai pas vraiment dit les propos que tu me prête, mais c'est pas grave, j'ai peu être mal compris.
Re: Où sont et qui sont les "jeunes rebelles" de 2010 ?
Finalement, je crois que les seuls qui se questionnent sur la notion de rebelle, ce sont plutôt "les autres".
Quant tu décides de faire des choix qui ne regardent que toi, en marge de certaines idées recues, tu es peut-être loin de simplement penser à se préocupper de l'image qu'on peut rendre de soi.
Quant tu décides de faire des choix qui ne regardent que toi, en marge de certaines idées recues, tu es peut-être loin de simplement penser à se préocupper de l'image qu'on peut rendre de soi.
Re: Où sont et qui sont les "jeunes rebelles" de 2010 ?
glissendo a écrit :C'est assez significatif ce que tu dis, et dans l'ensemble c'est bien senti, mais en ce qui me concerne je me retrouve pas dans ta citation en italique, je n'ai pas vraiment dit les propos que tu me prête, mais c'est pas grave, j'ai peu être mal compris.
Je ne te prêtais pas ces préjugés, c'était juste une constatation générale (mais il est vrai qu'on peut croire que je te répondais directement - toutes mes excuses). Depuis le début, je lis : "les punks à chien sont comme ci et comme ça", c'est réducteur - je profitais de ton apparté pour signaler mon expérience et témoigner du fait que dans la rue comme ailleurs, les communautés s'organisent de façon conventionnelle, et qu'on y trouve donc la même proportion de leaders naturels, de grandes gueules, de lâches et de braves gens que par exemple sur un forum dédié au paranormal

Nous ne voyons pas les choses comme elles sont, nous les voyons comme nous sommes.
Re: Où sont et qui sont les "jeunes rebelles" de 2010 ?
Salaryman a écrit :glissendo a écrit :C'est assez significatif ce que tu dis, et dans l'ensemble c'est bien senti, mais en ce qui me concerne je me retrouve pas dans ta citation en italique, je n'ai pas vraiment dit les propos que tu me prête, mais c'est pas grave, j'ai peu être mal compris.
Je ne te prêtais pas ces préjugés, c'était juste une constatation générale (mais il est vrai qu'on peut croire que je te répondais directement - toutes mes excuses). Depuis le début, je lis : "les punks à chien sont comme ci et comme ça", c'est réducteur - je profitais de ton apparté pour signaler mon expérience et témoigner du fait que dans la rue comme ailleurs, les communautés s'organisent de façon conventionnelle, et qu'on y trouve donc la même proportion de leaders naturels, de grandes gueules, de lâches et de braves gens que par exemple sur un forum dédié au paranormal
Oui j'avais un peu compris la chose comme cela. Pour faire court, j'ai vécu dans la rue, et je connais bien la zone, et notammant les fameux "punks à chien", j'en suis pas mort pour autant, surtout que je risque de retourner dans la rue, tu décris assez bien la chose, mais faut-il en debattre sur le net...
Re: Où sont et qui sont les "jeunes rebelles" de 2010 ?
Ouais surtout que c'était pas vraiment la question posée initialement. Je trouve que les "punks à chien" s'en prennent méchamment plein la gueule sur ce topic : ils n'ont rien demandé à personne (à part une pièce ou une cigarette...^^).
Quand j'y étais on disait une roue pour une pièce de cinq francs et un soleil pour dix francs. Je te souhaite de pas y retourner si t'en as pas envie - perso si je finis dans la rue ce sera parce que je n'aurais soit pas le choix, soit plus d'espoir. Mais je comprend aussi ceux qui ont le cran de s'écarter volontairement de cette société de merde, le truc c'est qu'ils ne trouveront rien de mieux dans la zone (en revanche, j'ai désormais beaucoup plus de sympathie pour les mouvances "baba-cool" genre Longo Mai, les communautés bien foutues où on se démerde en autonomie)...
Quand j'y étais on disait une roue pour une pièce de cinq francs et un soleil pour dix francs. Je te souhaite de pas y retourner si t'en as pas envie - perso si je finis dans la rue ce sera parce que je n'aurais soit pas le choix, soit plus d'espoir. Mais je comprend aussi ceux qui ont le cran de s'écarter volontairement de cette société de merde, le truc c'est qu'ils ne trouveront rien de mieux dans la zone (en revanche, j'ai désormais beaucoup plus de sympathie pour les mouvances "baba-cool" genre Longo Mai, les communautés bien foutues où on se démerde en autonomie)...
Nous ne voyons pas les choses comme elles sont, nous les voyons comme nous sommes.
Re: Où sont et qui sont les "jeunes rebelles" de 2010 ?
Salaryman a écrit :Ouais surtout que c'était pas vraiment la question posée initialement. Je trouve que les "punks à chien" s'en prennent méchamment plein la gueule sur ce topic : ils n'ont rien demandé à personne (à part une pièce ou une cigarette...^^).
Quand j'y étais on disait une roue pour une pièce de cinq francs et un soleil pour dix francs. Je te souhaite de pas y retourner si t'en as pas envie - perso si je finis dans la rue ce sera parce que je n'aurais soit pas le choix, soit plus d'espoir. Mais je comprend aussi ceux qui ont le cran de s'écarter volontairement de cette société de merde, le truc c'est qu'ils ne trouveront rien de mieux dans la zone (en revanche, j'ai désormais beaucoup plus de sympathie pour les mouvances "baba-cool" genre Longo Mai, les communautés bien foutues où on se démerde en autonomie)...
J'aime beaucoup "crass"

Re: Où sont et qui sont les "jeunes rebelles" de 2010 ?
Je n'aime pas trop le mot "rebelle" qui me fait penser à une étiquette marketing: Coupe rebel, pantalon rebel...Ou Johnny Halliday rebel, vu qu'il a une moto rebel à 25000 Euros, un pantalon de con, et "un blouson de cuir noir avec un aigle sur le dos". Vous êtes jeunes. Vous n'avez pas connu Piaf. La citation ne vous parlera peut être pas. C'est pas grave. Vous n'avez rien perdu.
Votre mépris pour les soixante huitards m'afflige quelque peu. C'était quand même une belle fête, et la période baba qui a suivi (on disait: hyppie) était plutôt agréable à vivre, même si tout a foiré lamentablement au bout de deux ans.
Au moins, on a essayé. Et ça laisse des séquelles, même quand on a fini par rentrer dans le rang. Une certaine ouverture d'esprit, l'envie de dépasser les limites à chaque fois qu'une occasion se présente, mais bon...
Au moins, on n'est plus déçu d'être déçu, comme notre punk à chien qui exprime si bien son traumatisme.
Mais je ne saurais trop vous encourager à "faire une ballade du côté sauvage", comme dirait Lou Reed.
Ca nettoie la tête. Moi, j'ai replongé un an, il y a peu. Ca m'a fait un bien fou. Mais, si on y reste trop longtemps, on y laisse sa peau. Il faut quand même le savoir.
Votre mépris pour les soixante huitards m'afflige quelque peu. C'était quand même une belle fête, et la période baba qui a suivi (on disait: hyppie) était plutôt agréable à vivre, même si tout a foiré lamentablement au bout de deux ans.
Au moins, on a essayé. Et ça laisse des séquelles, même quand on a fini par rentrer dans le rang. Une certaine ouverture d'esprit, l'envie de dépasser les limites à chaque fois qu'une occasion se présente, mais bon...
Au moins, on n'est plus déçu d'être déçu, comme notre punk à chien qui exprime si bien son traumatisme.
Mais je ne saurais trop vous encourager à "faire une ballade du côté sauvage", comme dirait Lou Reed.
Ca nettoie la tête. Moi, j'ai replongé un an, il y a peu. Ca m'a fait un bien fou. Mais, si on y reste trop longtemps, on y laisse sa peau. Il faut quand même le savoir.
Pour chaque problème compliqué, il y a une réponse simple, claire, et fausse (Mencken)
Re: Où sont et qui sont les "jeunes rebelles" de 2010 ?
Bonjour,
Je rejoins assez les interventions qui associent la mouvance rebelle à un moule marketing. (t'es un rebel? tant mieux, on va pouvoir vendre des t-shirts "true rebel attitude, fuck the system yeah!" à 50€.)
On peut se rebeller contre plein de choses, mais assumer son choix de vie c'est ce qui donne un sens à une rébellion : si on crache sur la "socialisation" informatisée au profit des vrais contacts humains, faut pas avoir facebook...
Chez moi, il existe de vrais Rastas, loin de l'image qu'on leur donne dans les médias, qui ne "travaillent" pas sauf si il s'agit d'être au service des autres (par exemple j'ai connu un rasta avocat et un autre conducteur de bus, mais jamais comptable ni vendeur par exemple), qui portent de vraies dreadlocks soignées, fument de la marijuana avec modération, cultivent leur jardin potager, etc.
Eux vivent pleinement leur rébellion, pacifiquement et en harmonie avec leurs convictions, et rigolent de tout ces pseudos-rastas qui dealent de la came en se parant de t-shirts "Jamaïcan Style" et de dreadlocks sales.
Je pense que ce sont vraiment des rebelles (Je ne dis pas que ce sont les seuls, hein).
Dès fois je me demande si l'attitude rebelle moderne ne serait pas d'aller parfois (mais pas systématiquement) à contre-courant médiatique et politique, juste de réfléchir sur ses idées en refusant de s'approprier du prêt-à-penser par copier/coller et d'assumer certains choix en toute conscience. Ben oui, parce que des pseudos-libres penseurs qui croient être des électrons libres juste parce qu'ils s'approprient des idées qui ne sont pas partagées par tout le monde (On est jamais allé sur la lune, les gouvernements nous mentent, lol!), ils n'ont rien de rebelles.
Forcément une attitude de rebelle ne peut que très difficilement être poussée à 100%, sinon à se rebeller contre tout on devient des ermites ou des faux-culs. Mais assumer cette part de rébellion en nous c'est déjà défendre notre liberté de penser, notre individualité, bref notre humanité.
Et à notre époque, c'est déjà une sacrée croisade.
Shaede
Je rejoins assez les interventions qui associent la mouvance rebelle à un moule marketing. (t'es un rebel? tant mieux, on va pouvoir vendre des t-shirts "true rebel attitude, fuck the system yeah!" à 50€.)
On peut se rebeller contre plein de choses, mais assumer son choix de vie c'est ce qui donne un sens à une rébellion : si on crache sur la "socialisation" informatisée au profit des vrais contacts humains, faut pas avoir facebook...
Chez moi, il existe de vrais Rastas, loin de l'image qu'on leur donne dans les médias, qui ne "travaillent" pas sauf si il s'agit d'être au service des autres (par exemple j'ai connu un rasta avocat et un autre conducteur de bus, mais jamais comptable ni vendeur par exemple), qui portent de vraies dreadlocks soignées, fument de la marijuana avec modération, cultivent leur jardin potager, etc.
Eux vivent pleinement leur rébellion, pacifiquement et en harmonie avec leurs convictions, et rigolent de tout ces pseudos-rastas qui dealent de la came en se parant de t-shirts "Jamaïcan Style" et de dreadlocks sales.
Je pense que ce sont vraiment des rebelles (Je ne dis pas que ce sont les seuls, hein).
Dès fois je me demande si l'attitude rebelle moderne ne serait pas d'aller parfois (mais pas systématiquement) à contre-courant médiatique et politique, juste de réfléchir sur ses idées en refusant de s'approprier du prêt-à-penser par copier/coller et d'assumer certains choix en toute conscience. Ben oui, parce que des pseudos-libres penseurs qui croient être des électrons libres juste parce qu'ils s'approprient des idées qui ne sont pas partagées par tout le monde (On est jamais allé sur la lune, les gouvernements nous mentent, lol!), ils n'ont rien de rebelles.
Forcément une attitude de rebelle ne peut que très difficilement être poussée à 100%, sinon à se rebeller contre tout on devient des ermites ou des faux-culs. Mais assumer cette part de rébellion en nous c'est déjà défendre notre liberté de penser, notre individualité, bref notre humanité.
Et à notre époque, c'est déjà une sacrée croisade.
Shaede
Re: Où sont et qui sont les "jeunes rebelles" de 2010 ?
Votre mépris pour les soixante huitards m'afflige quelque peu. C'était quand même une belle fête, et la période baba qui a suivi (on disait: hyppie) était plutôt agréable à vivre, même si tout a foiré lamentablement au bout de deux ans.
Je ne pense pas, pour ma part en tout cas, "mépriser" les soixante-huitards. Je pense même qu'en effet, ça a du être une époque bien sympathique à vivre.
Et même, je trouve justement que dans le discours "post-soixante huitards", il y a une dimension assez malsaine qui consiste à rejeter la faute sur d'autres : en gros, si tout va mal aujourd'hui c'est de la faute de papa qui a fait mai 68... mais ce n'est surtout pas de la mienne....

Je trouve ça un peu facile, du coup, parce qu'au fond, ce système ne "fonctionne" que parce qu'on le laisse fonctionner ainsi.
Et sans le briser totalement ( de toute façon, à chaque fois qu'on a voulu faire "table rase du passé", on a fait tomber des têtes et envoyer des gens au goulag... n'ayant qu'une confiance très limitée envers les membres de mon espèce, rien ne me dit qu'il n'en serait pas ainsi une fois de plus en cas de nouvelle "révolution", donc, personnellement, cette idée ne m'évoque rien du tout de positif... ), on peut tenter de lui redonner un peu de "sens", ou comme l'a dit Shaede tenter d'y défendre un peu plus ce que nous sommes vraiment, ce qui est vraiment essentiel.
Et je pense qu'il n'y a véritablement que comme ça que le "système" changera vraiment... sinon, on fera un petite "révolution" ( au passage on fera probablement couler un peu de sang, pour pas changer


J'ai plus de souvenirs que si j'avais mille ans.
Charles Baudelaire
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Re: Où sont et qui sont les "jeunes rebelles" de 2010 ?
68 a, presque dès le début, rompu avec les formalismes révolutionnaires développés par les trotskystes et autres pro chinois. Mais, même si on ne comprend pas toujours cette période de cette manière, ça a été dès le début une révolution sexuelle. Dans une moindre mesure, ça a aussi été, un temps, une mécanique de rupture avec les poncifs d'une époque qui prônait la réussite sociale en tant que but de l'existence. Il était donc logique que le mouvement débouchât sur le courrant hyppie, qui a lamentablement planté faute de règles, au bout de deux ans. Une communauté de dix personnes, avec deux naïfs qui travaillent, et huit qui picolent, ça ne dure pas longtemps.
Dix ans plus tard, le culte du pognon faisait son come back, débarrassé des restrictions morales.
Et j'ai aussi suivi ça...
Mais, avec le recul, je me dis qu'on est passé à côté de quelque chose de grandiose.
Dix ans plus tard, le culte du pognon faisait son come back, débarrassé des restrictions morales.
Et j'ai aussi suivi ça...
Mais, avec le recul, je me dis qu'on est passé à côté de quelque chose de grandiose.
Pour chaque problème compliqué, il y a une réponse simple, claire, et fausse (Mencken)
Re: Où sont et qui sont les "jeunes rebelles" de 2010 ?
Il faut précier que 68 est aussi la fin de cette période, comme le souligne nombre de sociologue, et non le début.
"La vérité appartient à ceux qui la cherchent et non point à ceux qui prétendent la détenir."
Condorcet
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Re: Où sont et qui sont les "jeunes rebelles" de 2010 ?
Les vrais rebelles sont les straight edge...
aaaaaaaaah, mes 20 ans me manquent...
je vote pas sur le sondage, aucune réponse ne me parle...
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Re: Où sont et qui sont les "jeunes rebelles" de 2010 ?
poufpouf a écrit :Je n'aime pas trop le mot "rebelle" qui me fait penser à une étiquette marketing: Coupe rebel, pantalon rebel...Ou Johnny Halliday rebel, vu qu'il a une moto rebel à 25000 Euros, un pantalon de con, et "un blouson de cuir noir avec un aigle sur le dos". Vous êtes jeunes. Vous n'avez pas connu Piaf. La citation ne vous parlera peut être pas. C'est pas grave. Vous n'avez rien perdu.
Votre mépris pour les soixante huitards m'afflige quelque peu. C'était quand même une belle fête, et la période baba qui a suivi (on disait: hyppie) était plutôt agréable à vivre, même si tout a foiré lamentablement au bout de deux ans.
Au moins, on a essayé. Et ça laisse des séquelles, même quand on a fini par rentrer dans le rang. Une certaine ouverture d'esprit, l'envie de dépasser les limites à chaque fois qu'une occasion se présente, mais bon...
Au moins, on n'est plus déçu d'être déçu, comme notre punk à chien qui exprime si bien son traumatisme.
Mais je ne saurais trop vous encourager à "faire une ballade du côté sauvage", comme dirait Lou Reed.
Ca nettoie la tête. Moi, j'ai replongé un an, il y a peu. Ca m'a fait un bien fou. Mais, si on y reste trop longtemps, on y laisse sa peau. Il faut quand même le savoir.
c'est limité en emoti-connes ici donc * salue d'un grand hochement de tête*
juste, qu'entends-tu par "le côté sauvage"?
No Way But The Hard Way
Re: Où sont et qui sont les "jeunes rebelles" de 2010 ?
PoufPouf a écrit :
Certes mais.... dès qu'une "révolution" aboutit un tant soit peu, ceux qui "prennent le pouvoir" au final, se sont toujours les plus "méchants", ceux qui le voulaient ce pouvoir, ceux qui ont les dents les plus longues et qui savent s'en servir. Les humanistes et les philosophes ne sont jamais suffisamment combatifs pour le prendre, ou alors, on s'arrange vite fait pour les mettre en boîte ( au propre comme au figuré... ).
On se retrouve avec des personnes qui veulent imposer le "bonheur" aux autres, et qui sont juste prêt à tuer tous ceux qui ne sont pas "heureux" de ce bonheur-là...
Toutes les révolutions ont été semées par de belles idées...
Et si on retentait une sorte de révolution quelle qu'elle soit, je ne suis ni assez optimiste, ni assez confiante pour penser qu'il en serait autrement.
Je suppose, je suis même presque sûre un littéraire comme toi, que tu as lu La Ferme des Animaux de George Orwell... et bien je pense juste que ce livre décrit ce qui s'est passé, et se passera encore et encore dès qu'une poignée d'hommes s'imagineront "changer les choses".
Parce que "changer le monde" est inutile et vain dès lors qu'on ne se change pas soit même, dès lors qu'on ne change pas l'être humain en tant qu'être, et qu'il reste cette espèce vindicative, cupide et auto-destructrice.
Donc, pour revenir au sujet, les "vrais" rebelles dans l'histoire, je les vois surtout dans les doux, les contemplatifs, les pacifistes, ceux qui se contentent de regarder l'herbe pousser tout en cherchant un sens à l'existence, plutôt que dans ceux qui prennent les armes, revendiquent ou manifestent...
Tant qu'il n'effectue pas sa propre "révolution intérieure" chaque humain porte en lui les germes de sa destruction, de celle de son espèce, et pour finir de son monde et de toutes les créatures embarquées sur le même bateau que lui... J'ai beau retourner le problème dans tous les sens, je ne vois aucune autre issue. Et toutes les politiques qu'on essaye de nous vendre, pour moi, c'est de la poudre aux yeux, de l'agitation inutile, un moyen de nous faire croire qu'on peut avoir un monde "meilleur" sans être "meilleurs" nous-mêmes.
Et je le dis très sereinement : tant qu'on n'en sera pas arrivé là, alors, nous irons dans le mur. Et on peut toujours klaxonner, ça ne changera rien à la fin de l'histoire : nous sauterons sur le tas de bombes que nous aurons nous même patiemment accumulées... Et voilà. On l'aura bien cherché, au fond...
68 a, presque dès le début, rompu avec les formalismes révolutionnaires développés par les trotskystes et autres pro chinois.
Certes mais.... dès qu'une "révolution" aboutit un tant soit peu, ceux qui "prennent le pouvoir" au final, se sont toujours les plus "méchants", ceux qui le voulaient ce pouvoir, ceux qui ont les dents les plus longues et qui savent s'en servir. Les humanistes et les philosophes ne sont jamais suffisamment combatifs pour le prendre, ou alors, on s'arrange vite fait pour les mettre en boîte ( au propre comme au figuré... ).
On se retrouve avec des personnes qui veulent imposer le "bonheur" aux autres, et qui sont juste prêt à tuer tous ceux qui ne sont pas "heureux" de ce bonheur-là...
Toutes les révolutions ont été semées par de belles idées...
Et si on retentait une sorte de révolution quelle qu'elle soit, je ne suis ni assez optimiste, ni assez confiante pour penser qu'il en serait autrement.
Je suppose, je suis même presque sûre un littéraire comme toi, que tu as lu La Ferme des Animaux de George Orwell... et bien je pense juste que ce livre décrit ce qui s'est passé, et se passera encore et encore dès qu'une poignée d'hommes s'imagineront "changer les choses".
Parce que "changer le monde" est inutile et vain dès lors qu'on ne se change pas soit même, dès lors qu'on ne change pas l'être humain en tant qu'être, et qu'il reste cette espèce vindicative, cupide et auto-destructrice.
Donc, pour revenir au sujet, les "vrais" rebelles dans l'histoire, je les vois surtout dans les doux, les contemplatifs, les pacifistes, ceux qui se contentent de regarder l'herbe pousser tout en cherchant un sens à l'existence, plutôt que dans ceux qui prennent les armes, revendiquent ou manifestent...
Tant qu'il n'effectue pas sa propre "révolution intérieure" chaque humain porte en lui les germes de sa destruction, de celle de son espèce, et pour finir de son monde et de toutes les créatures embarquées sur le même bateau que lui... J'ai beau retourner le problème dans tous les sens, je ne vois aucune autre issue. Et toutes les politiques qu'on essaye de nous vendre, pour moi, c'est de la poudre aux yeux, de l'agitation inutile, un moyen de nous faire croire qu'on peut avoir un monde "meilleur" sans être "meilleurs" nous-mêmes.
Et je le dis très sereinement : tant qu'on n'en sera pas arrivé là, alors, nous irons dans le mur. Et on peut toujours klaxonner, ça ne changera rien à la fin de l'histoire : nous sauterons sur le tas de bombes que nous aurons nous même patiemment accumulées... Et voilà. On l'aura bien cherché, au fond...
J'ai plus de souvenirs que si j'avais mille ans.
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Re: Où sont et qui sont les "jeunes rebelles" de 2010 ?
Pour moi , ne mérite d'être nommé "rebelle" que celui qui s'élève contre toutes les formes d'injustices et qui assume, quelque soit les conséquences.
Celui la est rare et précieux.
Celui la seul!
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Un peuple n'a qu'un ennemi dangereux c'est son gouvernement !
Saint-just.
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Re: Où sont et qui sont les "jeunes rebelles" de 2010 ?
Tout d'abord, le "côté sauvage"...C'était juste une allusion à la célèbrissime chanson de Lou Reed: Take a walk on the wild side". .(..And the call girl said: Pou, poupou, aso.)
Et pendant qu'on y est, une citation de Jonhn Brunner, extraite de "Tous à Zanzibar": "Le livre XIII de Bokonon avait un titre fort long: "A la lumière du dernier million d'années d'histoire de l'humanité, peut on encore concevoir quelque espoir en cette espèce?" Le livre lui même ne comportait qu'un seul mot: Non."
L'homme du XXI éme siècle n'est guère différend de celui des siècles précédents. Il est capable d'un peu d'empatie, mais sans plus quand tout va bien, et retombe inéluctablement dans la barbarie en cas de disette. Son seul atout: Avoir été capable de benner les croyances religieuses. Compliment réservé aux seuls européens. Le tout est de savoir combien de temps durera cet accès étonnant de bon sens.
Dans tous les cas, il n'y aura jamais de changements notables dans le comportement humain. Tout juste est il permis d'espérer à terme un peu plus de logique. Ce début de siècle n'en prend pas le chemin. Les capacités d'analyse régressent année après année, remplacées par un pseudo bon sens induit par des médias à la solde des multinationales.
On terminera donc par une dernière citation, tirée de l'exergue de L'Enfer: "Vous qui entrez ici, laissez toute espérance".
Ca va? Je n'ai pas été trop pessimiste?
Et pendant qu'on y est, une citation de Jonhn Brunner, extraite de "Tous à Zanzibar": "Le livre XIII de Bokonon avait un titre fort long: "A la lumière du dernier million d'années d'histoire de l'humanité, peut on encore concevoir quelque espoir en cette espèce?" Le livre lui même ne comportait qu'un seul mot: Non."
L'homme du XXI éme siècle n'est guère différend de celui des siècles précédents. Il est capable d'un peu d'empatie, mais sans plus quand tout va bien, et retombe inéluctablement dans la barbarie en cas de disette. Son seul atout: Avoir été capable de benner les croyances religieuses. Compliment réservé aux seuls européens. Le tout est de savoir combien de temps durera cet accès étonnant de bon sens.
Dans tous les cas, il n'y aura jamais de changements notables dans le comportement humain. Tout juste est il permis d'espérer à terme un peu plus de logique. Ce début de siècle n'en prend pas le chemin. Les capacités d'analyse régressent année après année, remplacées par un pseudo bon sens induit par des médias à la solde des multinationales.
On terminera donc par une dernière citation, tirée de l'exergue de L'Enfer: "Vous qui entrez ici, laissez toute espérance".
Ca va? Je n'ai pas été trop pessimiste?
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Re: Où sont et qui sont les "jeunes rebelles" de 2010 ?
Non non, moi je trouve tout cela très bien dit!
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