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Modérateurs : Webmasters, Administrateurs du forum
- PILOUFACE
-
- Message(s) : 2083
- Inscription : Mar Juin 07, 2005 13:18
- Localisation : ici ou ailleurs, qu'importe?
Beau texte qui nous rappelle les jours sombres d'Hiroshima et de Nagasaki. Noir à souhait si j'ose dire.
Pour moi tu peux poster des textes plus longs, comme tu as pu le remarquer peut-être j'écris également et ce serait un réel plaisir que de découvrir tes autres textes.
Pour moi tu peux poster des textes plus longs, comme tu as pu le remarquer peut-être j'écris également et ce serait un réel plaisir que de découvrir tes autres textes.

- Angelus
-
- Message(s) : 478
- Inscription : Mar Juin 14, 2005 08:01
- Localisation : Cimetière de Sunnydale, dans une crypte
Et hop. Sans les mains....
Dans les abîmes du temps
Eternelle souffrance
Je fais face au néant
Privé de tous mes sens
Eternelle agonie
Aux aurores ténébreuses
Incessante élégie
Dans les alcôves brumeuses
Le temps n'existe plus
Et la peine est immense
Pour moi qui ai vécu
Toute une vie de souffrances
Car la vie et la mort
Ne sont qu'un même lien
Je n'ai vécu sur Terre
Qu'en attendant ma fin
Plongé dans les abîmes
Où mon âme est tombée
Particule bien infime
Dans ce néant glacé
La chaleur et le froid
Me transpercent le coeur
L'omniprésente noirceur
Nous étreint de ses bras
Pour les âmes torturées
Que la vie recommence
Du blanc immaculé
D'une nouvelle naissance

Dans les abîmes du temps
Eternelle souffrance
Je fais face au néant
Privé de tous mes sens
Eternelle agonie
Aux aurores ténébreuses
Incessante élégie
Dans les alcôves brumeuses
Le temps n'existe plus
Et la peine est immense
Pour moi qui ai vécu
Toute une vie de souffrances
Car la vie et la mort
Ne sont qu'un même lien
Je n'ai vécu sur Terre
Qu'en attendant ma fin
Plongé dans les abîmes
Où mon âme est tombée
Particule bien infime
Dans ce néant glacé
La chaleur et le froid
Me transpercent le coeur
L'omniprésente noirceur
Nous étreint de ses bras
Pour les âmes torturées
Que la vie recommence
Du blanc immaculé
D'une nouvelle naissance
La vie est une maladie. La naissance et la mort en sont les symptômes.
- Angelus
-
- Message(s) : 478
- Inscription : Mar Juin 14, 2005 08:01
- Localisation : Cimetière de Sunnydale, dans une crypte
Voici une petite histoire basée sur un de mes rêves. Tout spécialement pour mes fans qui se reconnaîtront
Enfin... qui se reconnaîtra
Une mauvaise blague
Steve riait d’avance de la bonne blague qu’il allait faire à son ami Tom. Il pouffait de rire rien que d’imaginer la tête que Tommy allait faire. Plus que pouffer, il jubilait carrément !
Il faut dire qu’il avait eu une idée de génie en imaginant ce scénario.
Pour le moment, Tom dormait tranquillement dans sa chambre, ne se doutant de rien.
Steve adorait le fait que LUI seul savait ce qui allait se passer. Ah ça pour sûr il allait bien se marrer en voyant le regard effrayé de son ami.
Il se demanda tout de même comment ce dernier allait réagir face aux événements. Allait-il, blasé, se tourner vers lui en lui disant « Ha ha ha, très drôle Stevy ! » et retourner se coucher ? Allait-il se mettre à pleurer et courir se cacher ? Allait-il s’évanouir ?
Il envisageait toutes les possibilités, toutes plus excitantes les unes que les autres. Il était de toute façon convaincu que, dans tous les cas de figure, ils en riraient ensemble dès le lendemain lorsque Tom se rendrait compte qu’il s’est bien fait piéger.
A pas de loups il s’approcha de la maison de son ami, se retournant plusieurs fois pour vérifier que tout était bien prêt et que chacun était bien en place. Pas de lumière dans la maison, un bon point ! C’était le bon moment à présent. Il exultait d’excitation.
Il sonna à la porte, plusieurs fois de manière rapprochée. Pas de réponse.
Il recommença, plus longtemps cette fois-ci, alternant sonnette et coups à la porte.
Il vit la lumière s’allumer sur le porche et la porte s’ouvrit sur Tom, les cheveux ébouriffés et les yeux encore pleins de sommeil. Immédiatement Steve l’attrapa, prenant l’air aussi effrayé qu’il pouvait, et le secoua en hurlant :
- Aide moi Tommy ! Aide moi pour l’amour de Dieu ! Ils sont après moi ! Ils me poursuivent !
- Qui ça ? demanda Tom, les yeux mi-clos
- Eux !!!
En disant cela, il s’était tourné en tendant son index vers la forêt.
Au même moment, une demi-douzaine de créatures en sortirent, l’air menaçant. Ils avaient la peau grise, le crâne démesuré et de grands yeux noirs en amande. Le portrait typique de l’extraterrestre comme on l’imagine.
Les yeux de Tom s’écarquillèrent et il poussa un petit cri étouffé.
- Oh mon Dieu non ! lâcha-t-il
Intérieurement, Steve jubilait !
- Reste là je reviens !
- Attends Tom ! Reste avec moi, ne me laisse pas avec eux pitié !
Il était fier de sa prestation, se disant avec modestie qu’il pourrait sans problème décrocher un oscar pour ce rôle.
Tom était retourné à l’intérieur de la maison, sans doute pour prendre les clés de la voiture. Lorsqu’il mettrait le contact, Steve lui révélerait, en riant aux larmes, qu’il l’avait bien eu ! Ça marchait du tonnerre, Tom avait réagi au-delà de ses attentes.
Quelques secondes plus tard, il sortir en courant de la maison. Dans ses mains, à la place des clés, il y avait un revolver.
Les yeux de Tom étaient exorbités, il criait et courait comme un dément, pointant son arme vers les aliens. Le sang de Steve se glaça dans ses veines ! Il fallait vite réagir avant qu’il ne soit trop tard.
- Arrête Thomas ! Arrête ! C’est une blague !
Mais Tom n’écoutait pas. Il ne l’entendait pas et avait déjà tiré plusieurs coups. Deux des créatures étaient déjà tombées raides mortes et les autres commençaient à s’enfuir.
- Arrête bon sang ! Ce ne sont pas de vrais extraterrestres, ce sont des acteurs que j’ai payé pour te faire une blague !!!
Il agrippa le bras de Tom et le baissa pour lui faire lâcher son arme.
Ce dernier le regarda, affolé :
- Non, tu ne comprends pas !! Ils m’ont retrouvé ! Ils m’ont retrouvé !
La dernière chose que vit Steve avant de s’évanouir fut la main de son ami qui, d’un geste aussi rapide qu’effrayant, agrippa sa propre joue et fit glisser son visage vers le haut, à la manière d’un masque de carnaval, pour laisser apparaître un visage reptilien aux yeux rouges.


Une mauvaise blague
Steve riait d’avance de la bonne blague qu’il allait faire à son ami Tom. Il pouffait de rire rien que d’imaginer la tête que Tommy allait faire. Plus que pouffer, il jubilait carrément !
Il faut dire qu’il avait eu une idée de génie en imaginant ce scénario.
Pour le moment, Tom dormait tranquillement dans sa chambre, ne se doutant de rien.
Steve adorait le fait que LUI seul savait ce qui allait se passer. Ah ça pour sûr il allait bien se marrer en voyant le regard effrayé de son ami.
Il se demanda tout de même comment ce dernier allait réagir face aux événements. Allait-il, blasé, se tourner vers lui en lui disant « Ha ha ha, très drôle Stevy ! » et retourner se coucher ? Allait-il se mettre à pleurer et courir se cacher ? Allait-il s’évanouir ?
Il envisageait toutes les possibilités, toutes plus excitantes les unes que les autres. Il était de toute façon convaincu que, dans tous les cas de figure, ils en riraient ensemble dès le lendemain lorsque Tom se rendrait compte qu’il s’est bien fait piéger.
A pas de loups il s’approcha de la maison de son ami, se retournant plusieurs fois pour vérifier que tout était bien prêt et que chacun était bien en place. Pas de lumière dans la maison, un bon point ! C’était le bon moment à présent. Il exultait d’excitation.
Il sonna à la porte, plusieurs fois de manière rapprochée. Pas de réponse.
Il recommença, plus longtemps cette fois-ci, alternant sonnette et coups à la porte.
Il vit la lumière s’allumer sur le porche et la porte s’ouvrit sur Tom, les cheveux ébouriffés et les yeux encore pleins de sommeil. Immédiatement Steve l’attrapa, prenant l’air aussi effrayé qu’il pouvait, et le secoua en hurlant :
- Aide moi Tommy ! Aide moi pour l’amour de Dieu ! Ils sont après moi ! Ils me poursuivent !
- Qui ça ? demanda Tom, les yeux mi-clos
- Eux !!!
En disant cela, il s’était tourné en tendant son index vers la forêt.
Au même moment, une demi-douzaine de créatures en sortirent, l’air menaçant. Ils avaient la peau grise, le crâne démesuré et de grands yeux noirs en amande. Le portrait typique de l’extraterrestre comme on l’imagine.
Les yeux de Tom s’écarquillèrent et il poussa un petit cri étouffé.
- Oh mon Dieu non ! lâcha-t-il
Intérieurement, Steve jubilait !
- Reste là je reviens !
- Attends Tom ! Reste avec moi, ne me laisse pas avec eux pitié !
Il était fier de sa prestation, se disant avec modestie qu’il pourrait sans problème décrocher un oscar pour ce rôle.
Tom était retourné à l’intérieur de la maison, sans doute pour prendre les clés de la voiture. Lorsqu’il mettrait le contact, Steve lui révélerait, en riant aux larmes, qu’il l’avait bien eu ! Ça marchait du tonnerre, Tom avait réagi au-delà de ses attentes.
Quelques secondes plus tard, il sortir en courant de la maison. Dans ses mains, à la place des clés, il y avait un revolver.
Les yeux de Tom étaient exorbités, il criait et courait comme un dément, pointant son arme vers les aliens. Le sang de Steve se glaça dans ses veines ! Il fallait vite réagir avant qu’il ne soit trop tard.
- Arrête Thomas ! Arrête ! C’est une blague !
Mais Tom n’écoutait pas. Il ne l’entendait pas et avait déjà tiré plusieurs coups. Deux des créatures étaient déjà tombées raides mortes et les autres commençaient à s’enfuir.
- Arrête bon sang ! Ce ne sont pas de vrais extraterrestres, ce sont des acteurs que j’ai payé pour te faire une blague !!!
Il agrippa le bras de Tom et le baissa pour lui faire lâcher son arme.
Ce dernier le regarda, affolé :
- Non, tu ne comprends pas !! Ils m’ont retrouvé ! Ils m’ont retrouvé !
La dernière chose que vit Steve avant de s’évanouir fut la main de son ami qui, d’un geste aussi rapide qu’effrayant, agrippa sa propre joue et fit glisser son visage vers le haut, à la manière d’un masque de carnaval, pour laisser apparaître un visage reptilien aux yeux rouges.
La vie est une maladie. La naissance et la mort en sont les symptômes.
Dès le début je me doutais qu'il y allait avoir un hic, mais je dois dire que je n'avais pas pensé à celui-là, excellent...
Bon, ben moi come je suis moins douée qu'Angélus, je tape avec les mains ( enfin, péniblement à deux doigts...
).
Le Chevalier à la triste figure
Je suis celui qui va par les monts et les vaux,
Dans l’ombre, parmi les loups de ce monde qui meurt,
Fantôme désolé, héraut des milles douleurs,
Ma bannière déchirée ne flotte plus si haut,
Dans le vent épuisé qui languit et murmure,
Je suis le chevalier à la triste figure.
Je suis celui qui va, les grandes plaines sont vides,
J’ai combattu cent ans sur ces champs de batailles,
Mais le feu de la vie ne fut qu’un feu de paille,
Les cimetières sont pleins comme les cieux sont vides,
Et des écailles d’argent pour cacher mes blessures,
Je suis le chevalier à la triste figure.
Je suis celui qui va, il n’y a sur mes mains
Que du sang, de la poudre, des odeur de charnier
Et tout le temps perdu comme la cendre envolée
Qui voile de son nuage le soleil de demain.
J’ai vaincu les dragons et j’en reviens impur
Je suis le chevalier à la triste figure.
Je suis celui qui va sous la lune mauvaise,
Victime et assassin des amours guerrières,
Sur le tombeaux fleurissent les roses trémières,
Les lys sont fanés sous l’if et le mélèze.
Que mon dernier voyage mène à la sépulture,
Je suis le chevalier à la triste figure.
Sous les gloires d’or pâle, voilà les rois déchus,
Les ruines de ma mémoire, spectres de mes remords,
Les oreilles assourdies du vacarme des cors,
L’émerillon tombe et meurt, il ne volera plus.
Et j’ai perdu ma vie dans le vent qui murmure,
Je suis le chevalier à la triste figure.

Bon, ben moi come je suis moins douée qu'Angélus, je tape avec les mains ( enfin, péniblement à deux doigts...

Le Chevalier à la triste figure
Je suis celui qui va par les monts et les vaux,
Dans l’ombre, parmi les loups de ce monde qui meurt,
Fantôme désolé, héraut des milles douleurs,
Ma bannière déchirée ne flotte plus si haut,
Dans le vent épuisé qui languit et murmure,
Je suis le chevalier à la triste figure.
Je suis celui qui va, les grandes plaines sont vides,
J’ai combattu cent ans sur ces champs de batailles,
Mais le feu de la vie ne fut qu’un feu de paille,
Les cimetières sont pleins comme les cieux sont vides,
Et des écailles d’argent pour cacher mes blessures,
Je suis le chevalier à la triste figure.
Je suis celui qui va, il n’y a sur mes mains
Que du sang, de la poudre, des odeur de charnier
Et tout le temps perdu comme la cendre envolée
Qui voile de son nuage le soleil de demain.
J’ai vaincu les dragons et j’en reviens impur
Je suis le chevalier à la triste figure.
Je suis celui qui va sous la lune mauvaise,
Victime et assassin des amours guerrières,
Sur le tombeaux fleurissent les roses trémières,
Les lys sont fanés sous l’if et le mélèze.
Que mon dernier voyage mène à la sépulture,
Je suis le chevalier à la triste figure.
Sous les gloires d’or pâle, voilà les rois déchus,
Les ruines de ma mémoire, spectres de mes remords,
Les oreilles assourdies du vacarme des cors,
L’émerillon tombe et meurt, il ne volera plus.
Et j’ai perdu ma vie dans le vent qui murmure,
Je suis le chevalier à la triste figure.
Dernière édition par Chimère le Ven Août 05, 2005 18:18, édité 1 fois.
J'ai plus de souvenirs que si j'avais mille ans.
Charles Baudelaire
Charles Baudelaire
- Angelus
-
- Message(s) : 478
- Inscription : Mar Juin 14, 2005 08:01
- Localisation : Cimetière de Sunnydale, dans une crypte
Chimère a écrit :Dès le début je me doutais qu'il y allait avoir un hic, mais je dois dire que je n'avais pas pensé à celui-là, excellent...![]()
Ben imagine ma tronche quand je me suis réveillé en sursaut après ça !


Bon, ben moi come je suis moins douée qu'Angélus, je tape avec les mains ( enfin, péniblement à deux doigts...).
Ben moi aussi j'écris aves les mains, si si je t'assure !

Fantastique ton poème ! Ils sont de mieux en mieux, continue !

La vie est une maladie. La naissance et la mort en sont les symptômes.
Bon, puisque c'est demandé si gentiment...
En fait, c'est pas vraiment un poème, à la base c'est un texte destiné à être mis en musique, pour faire une chanson... mais bon, j'ai pas la musique, alors...
Elle a
Elle a sur le visage
Du sang, de la poussière
L’éclaboussure de rage
Le fard de la guerre.
Elle a l’air si sage,
Au coin de ses paupière
Il pleure des mirages,
Des larmes comme des rivières.
Elle a au fond des yeux
Comme une peur qui se tait
Elle a oublié ses jeux,
Ne sait plus qui elle est.
Elle a au fond du cœur
Un grand champ de ruines
Comme son pays d’ailleurs
Qu’on a semé de mines.
Elle a des mots d’enfant
Mais tous ses souvenirs
Font qu’elle a bien mille ans,
Qu’elle n’en pourra guérir.
Elle en a vu tellement
Et même dans ses sourires
On voit couler du sang
Tant qu’elle ne sait plus rire.
Elle a les yeux si clairs
Lavés de tant de nuits
A chercher la lumière,
La gorge pleine de cris.
Elle a de la patience
Debout jusqu’à l’aurore
Quand vole la violence
Qui fait pleuvoir la mort.
Elle a encore l’espoir
Ou peut-être la folie
De se lever, de croire
Et de vouloir la vie.
Elle aura le courage
De planter des jardins
Sur les terres en rage
Pour faire fleurir demain.

En fait, c'est pas vraiment un poème, à la base c'est un texte destiné à être mis en musique, pour faire une chanson... mais bon, j'ai pas la musique, alors...

Elle a
Elle a sur le visage
Du sang, de la poussière
L’éclaboussure de rage
Le fard de la guerre.
Elle a l’air si sage,
Au coin de ses paupière
Il pleure des mirages,
Des larmes comme des rivières.
Elle a au fond des yeux
Comme une peur qui se tait
Elle a oublié ses jeux,
Ne sait plus qui elle est.
Elle a au fond du cœur
Un grand champ de ruines
Comme son pays d’ailleurs
Qu’on a semé de mines.
Elle a des mots d’enfant
Mais tous ses souvenirs
Font qu’elle a bien mille ans,
Qu’elle n’en pourra guérir.
Elle en a vu tellement
Et même dans ses sourires
On voit couler du sang
Tant qu’elle ne sait plus rire.
Elle a les yeux si clairs
Lavés de tant de nuits
A chercher la lumière,
La gorge pleine de cris.
Elle a de la patience
Debout jusqu’à l’aurore
Quand vole la violence
Qui fait pleuvoir la mort.
Elle a encore l’espoir
Ou peut-être la folie
De se lever, de croire
Et de vouloir la vie.
Elle aura le courage
De planter des jardins
Sur les terres en rage
Pour faire fleurir demain.
J'ai plus de souvenirs que si j'avais mille ans.
Charles Baudelaire
Charles Baudelaire
Eh beh! Y'a des virtuoses de la plume ici! Je sens que je vais faire pâle figure à côté m'enfin...
Etant fan de cinéma et de théâtre, et inscrit pour une licence d'arts du spectacle, j'écris en ce moment un scénar... De mon piont de vue, c'est un peu léger mais bon, c'est que le 1er...
Synopsis « Like a bird » (tous droits réservés...^^)
(L’histoire d’une invention révolutionnaire racontée par son créateur à un écrivain retranscrivant cette aventure…)
"Jonathan Milles, étudiant aux beaux-arts, retrouve au fond de son placard une de ses anciennes paires de baskets. Il se souvient de la publicité qui vantait leurs capsules d’hélium insérées dans le talon… Comme si celles-ci allaient le faire sauter plus haut… Mais quand il y repense, il se demande s’il n’existerait pas un moyen pour décupler la force de ce gaz et ainsi alléger le poids d’un homme entier grâce à une combinaison gonflable… S’ensuivraient des possibilités infinies, comme celle de voler… Il prend contact avec le scientifique Paul Rénay avec qui il s’associe pour créer le projet « Bird ».
Dans le laboratoire de Paul, les expériences et les tests se multiplient. Les 2 associés parviennent à mettre au point un hybride de l’hélium : l’H128, 128 fois plus puissant que l’hélium classique. Après de nouveaux tests, ils fixent la proportion de la quantité nécessaire d’H128 pour un poids donné, de sorte que ce poids ne pèse plus qu’une centaine de grammes. Ils fabriquent alors un costume relativement mince muni d’une double épaisseur pour qu’il puisse être rempli de gaz. Instigateur du projet, Jonathan est le premier à tenter l’expérience. Il enfile le costume, que Paul gonfle d’H128, et s’élance. Il évolue comme en apesanteur, la longueur de ses pas est démesurée… Paul, qui observe la scène, pense tout de suite aux images d’Amstrong marchant sur la lune…
Pour développer leur projet, ils doivent obtenir des fonds. Ils s’adressent d’abord à une banque, mais malgré l’importance de leur découverte et des bénéfices qui pourraient en découler, le banquier ne veut pas prendre de risques… Ils demandent à d’autres banques, sans résultat… Dépités, cherchant une solution, Jonathan et Paul commencent à envisager l’abandon de leur projet lorsqu’ils font la connaissance de Roland Aquire, un professeur d’histoire à la retraite qui vient de toucher un gros héritage. Il leur avoue sa passion pour Léonard de Vinci. Jonathan lui parle de leurs expériences…
Les 3 protagonistes peuvent alors entamer la partie finale de
« Bird » : les ailes. Après une centaine de prototypes, et quelques atterrissages de Jonathan dans un arbre ou contre un mur, le modèle final est prêt. Jonathan commence à agiter les bras et peu à peu, ses pieds quittent le sol. Après quelques heures d’entraînement, il survole enfin la ville (Paris). La sensation est bien plus forte que tout ce qu’il avait imaginé : il a le sentiment d’être le premier homme à connaître le sens profond du mot « liberté ». Au bout d’à peine 10 minutes, des groupes se forment sur son passage et, le soir, toutes les chaînes de télévision ne parlent que de « l’énorme volatile inconnu ». Une fois la vérité révélée, leur courrier postal est livré par sacs entiers, leur courrier électronique doit être déchargé toutes les 5 secondes, et le bruit continu de la sonnerie du téléphone devient très vite comme la bande son de leur aventure…
De projet, « Bird » devient le nom de la société que fondent Jonathan, Paul et Roland. Ils embauchent du personnel et sortent leur première ligne de costumes Bird. C’est un succès sans précédent, la demande augmente de minute en minute, tout le monde ne parle que de ce fameux gaz miracle et de ses futures autres applications, et certains s’accordent même pour dire qu’il s’agit là de l’invention la plus importante depuis celle de la roue.
Mais toute cette liberté trouve bien vite ses limites. Quelques légers accidents, des chutes, des risques de collision avec des engins volants, poussent l’Etat à . . ." suivre...
Il sera sûrement encore modifié m'enfin, c'est pour savoir déjà ce que vous en pensez...
Etant fan de cinéma et de théâtre, et inscrit pour une licence d'arts du spectacle, j'écris en ce moment un scénar... De mon piont de vue, c'est un peu léger mais bon, c'est que le 1er...
Synopsis « Like a bird » (tous droits réservés...^^)
(L’histoire d’une invention révolutionnaire racontée par son créateur à un écrivain retranscrivant cette aventure…)
"Jonathan Milles, étudiant aux beaux-arts, retrouve au fond de son placard une de ses anciennes paires de baskets. Il se souvient de la publicité qui vantait leurs capsules d’hélium insérées dans le talon… Comme si celles-ci allaient le faire sauter plus haut… Mais quand il y repense, il se demande s’il n’existerait pas un moyen pour décupler la force de ce gaz et ainsi alléger le poids d’un homme entier grâce à une combinaison gonflable… S’ensuivraient des possibilités infinies, comme celle de voler… Il prend contact avec le scientifique Paul Rénay avec qui il s’associe pour créer le projet « Bird ».
Dans le laboratoire de Paul, les expériences et les tests se multiplient. Les 2 associés parviennent à mettre au point un hybride de l’hélium : l’H128, 128 fois plus puissant que l’hélium classique. Après de nouveaux tests, ils fixent la proportion de la quantité nécessaire d’H128 pour un poids donné, de sorte que ce poids ne pèse plus qu’une centaine de grammes. Ils fabriquent alors un costume relativement mince muni d’une double épaisseur pour qu’il puisse être rempli de gaz. Instigateur du projet, Jonathan est le premier à tenter l’expérience. Il enfile le costume, que Paul gonfle d’H128, et s’élance. Il évolue comme en apesanteur, la longueur de ses pas est démesurée… Paul, qui observe la scène, pense tout de suite aux images d’Amstrong marchant sur la lune…
Pour développer leur projet, ils doivent obtenir des fonds. Ils s’adressent d’abord à une banque, mais malgré l’importance de leur découverte et des bénéfices qui pourraient en découler, le banquier ne veut pas prendre de risques… Ils demandent à d’autres banques, sans résultat… Dépités, cherchant une solution, Jonathan et Paul commencent à envisager l’abandon de leur projet lorsqu’ils font la connaissance de Roland Aquire, un professeur d’histoire à la retraite qui vient de toucher un gros héritage. Il leur avoue sa passion pour Léonard de Vinci. Jonathan lui parle de leurs expériences…
Les 3 protagonistes peuvent alors entamer la partie finale de
« Bird » : les ailes. Après une centaine de prototypes, et quelques atterrissages de Jonathan dans un arbre ou contre un mur, le modèle final est prêt. Jonathan commence à agiter les bras et peu à peu, ses pieds quittent le sol. Après quelques heures d’entraînement, il survole enfin la ville (Paris). La sensation est bien plus forte que tout ce qu’il avait imaginé : il a le sentiment d’être le premier homme à connaître le sens profond du mot « liberté ». Au bout d’à peine 10 minutes, des groupes se forment sur son passage et, le soir, toutes les chaînes de télévision ne parlent que de « l’énorme volatile inconnu ». Une fois la vérité révélée, leur courrier postal est livré par sacs entiers, leur courrier électronique doit être déchargé toutes les 5 secondes, et le bruit continu de la sonnerie du téléphone devient très vite comme la bande son de leur aventure…
De projet, « Bird » devient le nom de la société que fondent Jonathan, Paul et Roland. Ils embauchent du personnel et sortent leur première ligne de costumes Bird. C’est un succès sans précédent, la demande augmente de minute en minute, tout le monde ne parle que de ce fameux gaz miracle et de ses futures autres applications, et certains s’accordent même pour dire qu’il s’agit là de l’invention la plus importante depuis celle de la roue.
Mais toute cette liberté trouve bien vite ses limites. Quelques légers accidents, des chutes, des risques de collision avec des engins volants, poussent l’Etat à . . ." suivre...
Il sera sûrement encore modifié m'enfin, c'est pour savoir déjà ce que vous en pensez...
Hé bien, je viens de parler à ma soeur qui est scénariste elle-même, elle m'a confirmé que certains points devaient être approfondis, comme présenter un peu plus le héros, montrer ce qui le relie plus ou moins à son invention, et puis elle trouve, et elle n'a pas tort, que cela manque un peu de "feeling" personnel, que cela fait un peu "sans risque", qu'on ne sens pas assez mon implication là dedans... Et enfin, il faut que je trouve le "hic" de l'histoire, du héros, contre quoi va-t-il devoir lutter... Ce qui va m'aider pour le reste...
Donc, je ne sais pas quand je vais m'y remettre, mais va y avoir quelques changements dans ce que j'ai déjà écrit, donc pour la suite...
to be continued...
Donc, je ne sais pas quand je vais m'y remettre, mais va y avoir quelques changements dans ce que j'ai déjà écrit, donc pour la suite...
to be continued...
Bon, bon...
L'idée de départ est intéressante... le rêve d'Icare est universel. C'est sûr que tu peux creuser, y'a de quoi faire.
Par exemple, tu pourrais appronfondir les relations entre tes héros : amitié, mais aussi concurrence entre eux, voire une trahison.
Tu pourrais te demander aussi ce qui a poussé l'inventeur à mettre au point ce projet un peu fou : désir de reconnaissance ? Traumatisme de l'enfance ?
Et puis tu pourrais te demander quels changements une telle invention apporterait dans notre société, et quelle en est la portée symbolique...
Voilà, c'est tout ce que je vois, j'espère t'avoir aidé...

L'idée de départ est intéressante... le rêve d'Icare est universel. C'est sûr que tu peux creuser, y'a de quoi faire.
Par exemple, tu pourrais appronfondir les relations entre tes héros : amitié, mais aussi concurrence entre eux, voire une trahison.
Tu pourrais te demander aussi ce qui a poussé l'inventeur à mettre au point ce projet un peu fou : désir de reconnaissance ? Traumatisme de l'enfance ?
Et puis tu pourrais te demander quels changements une telle invention apporterait dans notre société, et quelle en est la portée symbolique...
Voilà, c'est tout ce que je vois, j'espère t'avoir aidé...

J'ai plus de souvenirs que si j'avais mille ans.
Charles Baudelaire
Charles Baudelaire
Chimère a écrit :Bon, bon...![]()
L'idée de départ est intéressante... le rêve d'Icare est universel. C'est sûr que tu peux creuser, y'a de quoi faire.
Par exemple, tu pourrais appronfondir les relations entre tes héros : amitié, mais aussi concurrence entre eux, voire une trahison.
Tu pourrais te demander aussi ce qui a poussé l'inventeur à mettre au point ce projet un peu fou : désir de reconnaissance ? Traumatisme de l'enfance ?
le dernier point est exactement celui sur lequel ma soeur s'est axée...

Chimère a écrit :Et puis tu pourrais te demander quels changements une telle invention apporterait dans notre société, et quelle en est la portée symbolique...
c'est ça sûrtout qui m'a le plus motivé dans l'histoire...
merci pour ta réponse
Ce pauv' topic m'a l'air bien abandonné...
Bon, aller je m'y colle...
Pour situer, ce texte ( difficile d'appeller ce machin sans queue ni tête une nouvelle
) m'a été inspiré par l'émission " La tête dans les étoiles "...
Dites-moi ce que vous en pensez, ou pas...
LE GRAND AUTRE
Le Professeur décolla son œil de la lentille et leva son regard au Ciel.
La Lune ronde et pâle était tranquille et les étoiles clignotaient sereinement. La lumière pleuvait sur la terre… elle avait tracé des sourires dans la poussière, fait pousser des chevelures d’étreintes sur les roches nues.
Qui comprendrait jamais vraiment ?
Le Professeur tendit le bras et alluma l’ordinateur. Seule la lueur argentée de la Lune baignait le petit laboratoire et mouillait les silhouettes des rares meubles et des multiples appareils.
Il voulait encore écouter le Bruit… le Signe.
Click, click, click, click…Comme un crépitement étouffé, un murmure émit de loin, de si loin, d’un lointain inconcevable.
Le vieil homme se frotta les yeux, il était déjà fatigué.
Il avait attendu depuis si longtemps… qu’il ne savait plus depuis quand.
L’attente a ce charme étrange qu’elle dilue le temps, qu’elle en fait une eau tiède qui se boit et s’avale, jusqu’à ne plus exister qu’à travers les jours que l’on raye sur un calendrier, pour ne pas se boire soi-même.
Le vieux professeur avait les yeux mouillés d’attendre.
Qu’attendait-il ?
Il n’existe sur terre aucun mot pour désigner ce qu’il attendait.
Ou plutôt si, il en existe plein, tellement, trop, et qui sont tous si atrocement faux et obscènes qu’ils claquent presque aussi fort que des insultes.
Lui-même ne savait pas très bien ce qu’il attendait.
C’était quelque chose, quelqu’un, quelqu’un de vivant…
Vivant ?
Qu’est ce que c’est qu’être vivant ?
Est-ce qu’attendre c’est être vivant ? Plus vivant que les autres ? Moins peut-être ?
Bah… il secoua la tête… il attendait quelque chose, quelque chose qui existait et qui serait capable de le reconnaître en tant qu’autre existence.
Non, ce n’était pas tout à fait ça… Il était trop vieux, trop fatigué pour savoir ce qu’il attendait.
Il avait trop réfléchi.
Il en va de l’esprit comme d’un jardin, si l’on réfléchit un peu, juste assez, on obtient un beau jardin bien propret, à la française, avec des allées de buis, des rosiers blancs et rouges, avec des massifs d’hortensias, avec des bassins et des sculptures de marbre.
Mais quand on réfléchi trop, c’est autre chose… les plantes se mettent à pousser à tout va. Généralement, on n’arrive plus à s’arrêter de penser pour mettre de l’herbicide.
Alors, tout pousse : les roses, les buissons, et puis, toutes les plantes de la création : les lys, les chênes, les jonquilles, les hêtres, les ifs, les chiens-dents, les lierres, les orties…
Au final, l’esprit devient une inextricable jungle, fouillie et anarchique, et l’on n’y retrouve plus ses pensées. On s’y perd soi-même.
Son esprit avait quelque chose d’amazonien.
Donc, qu’attendait-il ?
Il n’avait pas la vanité – comme le font souvent les autres hommes – de prétendre savoir ce qu’il attendait.
Il scruta encore le Ciel et fronça les sourcils, accentuant les rides que l’érosion des ans avait sculptées dans son visage.
Pas une étoile de plus ou de moins. Le Ciel avait décidément l’air mieux rangé que son cerveau.
Pas une anomalie, pas une lueur suspecte, pas même le clin d’œil d’un neutron en perdition, non, rien…
Mais où sont-ils ?
Où sont ces milliers de grands autres que les cieux nous ont promis ?
Où sont-elles, ces créatures mystérieuses dont nous ne savons rien ?
Où est la rencontre que nous attendons ?
Il s’enflammait, arpentait son petit laboratoire en parlant à voix haute. Allongé sur une pile de livres, un gros chat roux entrouvrit son œil unique et vert, le cligna une fois, et se rendormit avec un soupir blasé.
« Où êtes vous ? » cria presque le professeur en tendant les mains vers le Ciel.
Il se sentit soudain très las. Toute cette agitation n’était pas bonne pour son corps vieux et fatigué.
Il bailla, il fallait qu’il dorme.
Déjà, sous la ligne noire de l’horizon, les doigts nacrés de l’aube tiraient sur le rideau de nuit. Des traits blonds, roses, mauves et bleu-gris fusaient des interstices à peine ouverts, noyant les étoiles lointaines dans l’argent et l’azur pâle.
Il bailla encore, éteint son ordinateur et rangea son ordinateur et rangea son télescope.
Il fallait qu’il dorme. Le jour se levait.

Bon, aller je m'y colle...
Pour situer, ce texte ( difficile d'appeller ce machin sans queue ni tête une nouvelle

Dites-moi ce que vous en pensez, ou pas...
LE GRAND AUTRE
Le Professeur décolla son œil de la lentille et leva son regard au Ciel.
La Lune ronde et pâle était tranquille et les étoiles clignotaient sereinement. La lumière pleuvait sur la terre… elle avait tracé des sourires dans la poussière, fait pousser des chevelures d’étreintes sur les roches nues.
Qui comprendrait jamais vraiment ?
Le Professeur tendit le bras et alluma l’ordinateur. Seule la lueur argentée de la Lune baignait le petit laboratoire et mouillait les silhouettes des rares meubles et des multiples appareils.
Il voulait encore écouter le Bruit… le Signe.
Click, click, click, click…Comme un crépitement étouffé, un murmure émit de loin, de si loin, d’un lointain inconcevable.
Le vieil homme se frotta les yeux, il était déjà fatigué.
Il avait attendu depuis si longtemps… qu’il ne savait plus depuis quand.
L’attente a ce charme étrange qu’elle dilue le temps, qu’elle en fait une eau tiède qui se boit et s’avale, jusqu’à ne plus exister qu’à travers les jours que l’on raye sur un calendrier, pour ne pas se boire soi-même.
Le vieux professeur avait les yeux mouillés d’attendre.
Qu’attendait-il ?
Il n’existe sur terre aucun mot pour désigner ce qu’il attendait.
Ou plutôt si, il en existe plein, tellement, trop, et qui sont tous si atrocement faux et obscènes qu’ils claquent presque aussi fort que des insultes.
Lui-même ne savait pas très bien ce qu’il attendait.
C’était quelque chose, quelqu’un, quelqu’un de vivant…
Vivant ?
Qu’est ce que c’est qu’être vivant ?
Est-ce qu’attendre c’est être vivant ? Plus vivant que les autres ? Moins peut-être ?
Bah… il secoua la tête… il attendait quelque chose, quelque chose qui existait et qui serait capable de le reconnaître en tant qu’autre existence.
Non, ce n’était pas tout à fait ça… Il était trop vieux, trop fatigué pour savoir ce qu’il attendait.
Il avait trop réfléchi.
Il en va de l’esprit comme d’un jardin, si l’on réfléchit un peu, juste assez, on obtient un beau jardin bien propret, à la française, avec des allées de buis, des rosiers blancs et rouges, avec des massifs d’hortensias, avec des bassins et des sculptures de marbre.
Mais quand on réfléchi trop, c’est autre chose… les plantes se mettent à pousser à tout va. Généralement, on n’arrive plus à s’arrêter de penser pour mettre de l’herbicide.
Alors, tout pousse : les roses, les buissons, et puis, toutes les plantes de la création : les lys, les chênes, les jonquilles, les hêtres, les ifs, les chiens-dents, les lierres, les orties…
Au final, l’esprit devient une inextricable jungle, fouillie et anarchique, et l’on n’y retrouve plus ses pensées. On s’y perd soi-même.
Son esprit avait quelque chose d’amazonien.
Donc, qu’attendait-il ?
Il n’avait pas la vanité – comme le font souvent les autres hommes – de prétendre savoir ce qu’il attendait.
Il scruta encore le Ciel et fronça les sourcils, accentuant les rides que l’érosion des ans avait sculptées dans son visage.
Pas une étoile de plus ou de moins. Le Ciel avait décidément l’air mieux rangé que son cerveau.
Pas une anomalie, pas une lueur suspecte, pas même le clin d’œil d’un neutron en perdition, non, rien…
Mais où sont-ils ?
Où sont ces milliers de grands autres que les cieux nous ont promis ?
Où sont-elles, ces créatures mystérieuses dont nous ne savons rien ?
Où est la rencontre que nous attendons ?
Il s’enflammait, arpentait son petit laboratoire en parlant à voix haute. Allongé sur une pile de livres, un gros chat roux entrouvrit son œil unique et vert, le cligna une fois, et se rendormit avec un soupir blasé.
« Où êtes vous ? » cria presque le professeur en tendant les mains vers le Ciel.
Il se sentit soudain très las. Toute cette agitation n’était pas bonne pour son corps vieux et fatigué.
Il bailla, il fallait qu’il dorme.
Déjà, sous la ligne noire de l’horizon, les doigts nacrés de l’aube tiraient sur le rideau de nuit. Des traits blonds, roses, mauves et bleu-gris fusaient des interstices à peine ouverts, noyant les étoiles lointaines dans l’argent et l’azur pâle.
Il bailla encore, éteint son ordinateur et rangea son ordinateur et rangea son télescope.
Il fallait qu’il dorme. Le jour se levait.
J'ai plus de souvenirs que si j'avais mille ans.
Charles Baudelaire
Charles Baudelaire
- chevalierdelombre
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- Inscription : Lun Juillet 11, 2005 02:37
- Localisation : Somewhere in the 21st century...
Sur les conseils de Chimère, je vais vous infliger une autre de mes "créations"...
#########
Céphaloptère
Bruissement de papier. Deux doigts saisissent la page. La main la repousse vers la gauche, puis reprend sa position normale. Des millions de photons émis par la lampe de chevet, propulsés à une vitesse prodigieuse, se précipitent vers les lignes imprimées à l'encre noire sur le papier, tels des chevaliers allant livrer bataille, afin d'extraire les mots de l'obscurité. Les yeux, bien que fatigués à cette heure tardive, reprennent leur marche, décryptant les mots les uns après les autres, s'attardant parfois un peu plus sur certains. Dans les profondeurs du cerveau de l'enfant, les neurones s'activent, les synapses transmettent des messages à toute allure. Grâce à eux, un véritable miracle est en train de se produire.
Au cœur de l'esprit de l'enfant, un monde naît. D'abord flou et indistinct, comme vu à travers un verre brouillé, il prend forme, de plus en plus rapidement, au fur et à mesure que les pages défilent. Les détails se précisent, le décor se met en place. Peut-être s'agit-il d'un château moyenâgeux planté au milieu d'un marécage brumeux ou d'une île désertique à proximité d'un récif de corail, d'une maison victorienne fraîchement repeinte ou encore d'une jungle inextricable peuplée d'animaux inconnus. Des personnages apparaissent, perceurs de coffres à la solde d'Al Capone, aventuriers spatiaux téméraires à la recherche d'une planète depuis longtemps oubliée, redresseurs de torts dans les plaines d'Oklahoma, jeune héroïne solitaire ou cosaques chevauchant dans la taïga. Cet univers, l'enfant est le seul à pouvoir y accéder; même en lisant le même livre que lui, il serait impossible de se le représenter avec exactitude. Car au-delà des mots, au-delà de la description de l'auteur, c'est l'imagination de l'enfant qui assimile, interprète, forme, crée. C'est grâce à elle qu'apparaît cette vision unique, ou s'immiscent quantités de détails en relation avec le passé de l'enfant, ainsi que d'autres qu'il a crées de toutes pièces. Quelques anachronismes ou incohérences ajoutés involontairement par l'enfant achèvent de donner à ce décor un caractère particulier.
Le plus étrange, c'est que cet univers n'est pas une simple image; il n'est pas statique. Au fur et à mesure que la lecture avance, les personnages s'animent, le décor évolue.
Le chevalier sauve la princesse, le hors-la-loi commet des maladresses pour que le shérif puisse le capturer à la fin de l'histoire, la méchante sorcière concocte des plans machiavéliques et diaboliques afin de faire avancer l'action, et surtout pour que le lecteur ne s'ennuie pas. A partir de simples caractères juxtaposes, la vie est apparue.
Soudain, un craquement. Il ne provient pas de l'histoire mais est bel et bien réel. L'enfant referme rapidement son livre, après y avoir glissé un papier quelconque pour marquer la page. Il est désormais bien tard, minuit est passé depuis longtemps, et l'enfant sait qu'il devrait déjà avoir rejoint Morphée. Même s'il n'est pas certain de l'origine du bruit, il se dit qu'un de ses parents s'est peut être levé, et qu'un pas a dû faire grincer le parquet. Déjà, il a éteint la lampe. Il pose son livre sur l'épaisse moquette de sa chambre, à cote de son lit, puis se glisse furtivement sous les couvertures.
Là, sa respiration ralentit peu à peu. Son cœur se calme. Enfin il glisse, sombre, tombe dans les filets du marchant de sable. Dans quelque temps, son imagination, au repos pour le moment, reprendra son activité, et l'enfant pénétrera lui même dans le monde qu'il avait créé. Il ne s'en souviendra probablement pas demain matin; tout ce qu'il saura, c'est que le soir suivant, il ira rouvrir le livre, enlèvera le bout de papier qu'il y avait glissé et reprendra sa lecture.

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Céphaloptère
Bruissement de papier. Deux doigts saisissent la page. La main la repousse vers la gauche, puis reprend sa position normale. Des millions de photons émis par la lampe de chevet, propulsés à une vitesse prodigieuse, se précipitent vers les lignes imprimées à l'encre noire sur le papier, tels des chevaliers allant livrer bataille, afin d'extraire les mots de l'obscurité. Les yeux, bien que fatigués à cette heure tardive, reprennent leur marche, décryptant les mots les uns après les autres, s'attardant parfois un peu plus sur certains. Dans les profondeurs du cerveau de l'enfant, les neurones s'activent, les synapses transmettent des messages à toute allure. Grâce à eux, un véritable miracle est en train de se produire.
Au cœur de l'esprit de l'enfant, un monde naît. D'abord flou et indistinct, comme vu à travers un verre brouillé, il prend forme, de plus en plus rapidement, au fur et à mesure que les pages défilent. Les détails se précisent, le décor se met en place. Peut-être s'agit-il d'un château moyenâgeux planté au milieu d'un marécage brumeux ou d'une île désertique à proximité d'un récif de corail, d'une maison victorienne fraîchement repeinte ou encore d'une jungle inextricable peuplée d'animaux inconnus. Des personnages apparaissent, perceurs de coffres à la solde d'Al Capone, aventuriers spatiaux téméraires à la recherche d'une planète depuis longtemps oubliée, redresseurs de torts dans les plaines d'Oklahoma, jeune héroïne solitaire ou cosaques chevauchant dans la taïga. Cet univers, l'enfant est le seul à pouvoir y accéder; même en lisant le même livre que lui, il serait impossible de se le représenter avec exactitude. Car au-delà des mots, au-delà de la description de l'auteur, c'est l'imagination de l'enfant qui assimile, interprète, forme, crée. C'est grâce à elle qu'apparaît cette vision unique, ou s'immiscent quantités de détails en relation avec le passé de l'enfant, ainsi que d'autres qu'il a crées de toutes pièces. Quelques anachronismes ou incohérences ajoutés involontairement par l'enfant achèvent de donner à ce décor un caractère particulier.
Le plus étrange, c'est que cet univers n'est pas une simple image; il n'est pas statique. Au fur et à mesure que la lecture avance, les personnages s'animent, le décor évolue.
Le chevalier sauve la princesse, le hors-la-loi commet des maladresses pour que le shérif puisse le capturer à la fin de l'histoire, la méchante sorcière concocte des plans machiavéliques et diaboliques afin de faire avancer l'action, et surtout pour que le lecteur ne s'ennuie pas. A partir de simples caractères juxtaposes, la vie est apparue.
Soudain, un craquement. Il ne provient pas de l'histoire mais est bel et bien réel. L'enfant referme rapidement son livre, après y avoir glissé un papier quelconque pour marquer la page. Il est désormais bien tard, minuit est passé depuis longtemps, et l'enfant sait qu'il devrait déjà avoir rejoint Morphée. Même s'il n'est pas certain de l'origine du bruit, il se dit qu'un de ses parents s'est peut être levé, et qu'un pas a dû faire grincer le parquet. Déjà, il a éteint la lampe. Il pose son livre sur l'épaisse moquette de sa chambre, à cote de son lit, puis se glisse furtivement sous les couvertures.
Là, sa respiration ralentit peu à peu. Son cœur se calme. Enfin il glisse, sombre, tombe dans les filets du marchant de sable. Dans quelque temps, son imagination, au repos pour le moment, reprendra son activité, et l'enfant pénétrera lui même dans le monde qu'il avait créé. Il ne s'en souviendra probablement pas demain matin; tout ce qu'il saura, c'est que le soir suivant, il ira rouvrir le livre, enlèvera le bout de papier qu'il y avait glissé et reprendra sa lecture.
- chevalierdelombre
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- Message(s) : 2643
- Inscription : Lun Juillet 11, 2005 02:37
- Localisation : Somewhere in the 21st century...
Le tien n'est pas mal non plus
J'avoue que j'ai été plus sensible aux textes précédents (plus sombres, donc forcément...); par contre le tout début (premier paragraphe, avec la chevelure d'étreinte...) j'adore !!!

J'avoue que j'ai été plus sensible aux textes précédents (plus sombres, donc forcément...); par contre le tout début (premier paragraphe, avec la chevelure d'étreinte...) j'adore !!!

- Necrid666
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- Message(s) : 135
- Inscription : Jeu Août 18, 2005 12:06
- Localisation : Somwhere Out In Space
Moi je suis en train d'écrire un scénario apocalyptique façon apocalypse de saint jean strictement d'un point de vue religieux. une série de 3 films;
Disons que c'est une sorte de seigneur des anneaux contemporain avec satan et ces comparses qui débarque sur terre pour réduire l'humanité en esclavage. Au-delà du côté purement divertissant (ambiances glauques, gothiques, scènes d'action hyper violentes, zombie en tout genre, explosions de cervelle...), il ya un véritable scénario derrière avec pas mal de thèmes abordés comme le destin de l'homme sur terre, son objectif, jusqu'où est-il prêt à aller pour survivre, etc.
Je me marre pas mal en écrivant.
Cela dit j'ai beaucoup appris. Déjà je me suis tapé tout le texte de saint jeau, j'ai également lu des interprétations de l'apocalypse faite par des scientifiques et théologiens (ou théologue comme vous voulez) grâce à la gématrie. J'ai fait tout un tas de recherches dans le domaine de la Démonologie et de la théologie. En fait, on apprend pas mal de choses quand on écrit.
Mais bon j'ai encore pas mal de boulot parce que là je n'ai écrit que 250 pages alors que j'en ai prévu plus de 1000 !
Si vous voulez, je peux mettre le synopsis.
Disons que c'est une sorte de seigneur des anneaux contemporain avec satan et ces comparses qui débarque sur terre pour réduire l'humanité en esclavage. Au-delà du côté purement divertissant (ambiances glauques, gothiques, scènes d'action hyper violentes, zombie en tout genre, explosions de cervelle...), il ya un véritable scénario derrière avec pas mal de thèmes abordés comme le destin de l'homme sur terre, son objectif, jusqu'où est-il prêt à aller pour survivre, etc.
Je me marre pas mal en écrivant.
Cela dit j'ai beaucoup appris. Déjà je me suis tapé tout le texte de saint jeau, j'ai également lu des interprétations de l'apocalypse faite par des scientifiques et théologiens (ou théologue comme vous voulez) grâce à la gématrie. J'ai fait tout un tas de recherches dans le domaine de la Démonologie et de la théologie. En fait, on apprend pas mal de choses quand on écrit.
Mais bon j'ai encore pas mal de boulot parce que là je n'ai écrit que 250 pages alors que j'en ai prévu plus de 1000 !
Si vous voulez, je peux mettre le synopsis.
Lorsque la science aura trouvé le comment du pourquoi, alors l'humanité sera immortelle
- PILOUFACE
-
- Message(s) : 2083
- Inscription : Mar Juin 07, 2005 13:18
- Localisation : ici ou ailleurs, qu'importe?
J'ai vraiment apprécié ton texte chevalier de l'ombre, belle ode à la lecture! Je dois avouer que la lecture de ces lignes m'ont rappelé quelques souvenirs (ha nostalgie quand tu nous tiens...)
En tout cas, on devrait présenter ce texte dans les écoles, cela pousserait peut-être plus de gosses à lire un bouquin!
Encore bravo!
En tout cas, on devrait présenter ce texte dans les écoles, cela pousserait peut-être plus de gosses à lire un bouquin!

Encore bravo!
- chevalierdelombre
-
- Message(s) : 2643
- Inscription : Lun Juillet 11, 2005 02:37
- Localisation : Somewhere in the 21st century...
Merci pilouface !
Bon, voila ce que j'ai pondu ce week-end (ça sortira lundi dans le journal de l'école, donc là c'est une avant première, bande de... heu... veinards ?
)
Merci de ne pas le pomper ou le diffuser sans préciser de qui ça vient, etc etc.
###############"
Fugue
« J'écris ces lignes -ou plutôt, je les grave sur les parois de ma cellule- sans trop savoir pourquoi. Peut-être pour laisser une trace de mon passage ici, avant la tentative d'évasion que je m'apprête à faire, peut-être pour une hypothétique postérité... Qui sait.
Depuis l'éternité, ou du moins aussi loin que remonte la tradition orale de ceux que j'ai croisés jadis, nous sommes leur prisonniers. J'ai passé mon enfance dans une de leurs geôles, avec d'autres de mon espèce. C'est là que j'ai appris de ceux qui étaient plus âgés, qui eux-même le tenaient de ceux qui les avaient précédés avant de disparaître, tout ce que je sais sur eux, à savoir peu de choses, au fond. On n'a aucune idée de qui ils sont exactement, ni quel est leur but. Tout ce que raconte la légende, c'est qu'ils ont asservi notre peuple pour le placer dans des prisons comme celle où j'ai grandi, avec leur parois invisibles qui vous retiennent comme si un champ de force vous empêchait d'aller plus loin, et leur sol fait de sciure et non de la prairie que, selon la tradition orale, nous avons foulé autrefois.
Je n'étais pas seul à l'époque, j'avais des amis, la plupart avaient mon âge. Il faut dire que plus l'un de nous vieillissait, plus la probabilité qu'il soit « emporté » grandissait. Souvent, un des monstres tentaculaire qui nous maltraitaient arrivait, se saisissait d'un de mes compagnons d'infortune, et personne ne le revoyait plus. Nous ne savions pas ce que devenaient les disparus, je ne savais pas.... jusqu'à ce que mon tour vienne. Et que j'atterrisse ici, dans une autre cellule, plus petite, avec des barreaux cette fois. Pas de compagnon, ici. Juste moi et le nouveau monstre qui me gardait enfermé.
J'ai essayé de comprendre, cherchant une logique quelconque, me disant qu'on attendait peut-être quelque chose de moi... Il y avait une sorte de machine circulaire dans ma prison, je ne comprenait pas trop son fonctionnement mais lorsque je m'en approchait il me semblait que mon gardien semblait satisfait. Aussi j'ai passé du temps à tenter de la mettre en marche, espérant une récompense – la liberté, qui sait ? - si j'y parvenais. J'ai finalement jugé que cela devait être un moyen de produire de l'énergie à partir des mouvements que j'imprimais à la machine, en la faisant tourner sur elle-même. Alors, des jours, des semaines, des mois durant, j'ai usé de toute ma force pour fournir l'effort nécessaire à faire tourner cet engin infernal, me muant progressivement en bête de somme, avec toujours au fond des yeux l'espérance naïve de la récompense. En vain. Si mon geôlier semblait satisfait de mon travail, il ne me libéra pas pour autant.
C'est pourquoi j'ai pris ma décision. Ce soir, je vais m'évader. Je sais que l'on va encore m'apporter de la nourriture -si on peut l'appeler ainsi-, et, pour cela, le cerbère doit ouvrir la porte de ma cellule. Certes, elle est un peu en hauteur, mais en grimpant aux barreaux, et en profitant de la confusion... J'espère parvenir à mes fins. Et même si la fin doit être tragique, même si mon châtiment pour la révolte doit être la mort, tant pis. Je ne peux plus vivre en ce lieu où, je le sens, la folie me guette. »
Mais voilà qu'il arrive... J'entends ses cris assourdissant alors qu'il se rapproche. Décidément cette chose est immense, je n'ai aucune chance... Mais peu importe, je n'ai pas le choix. Je dois le faire.
Il se penche vers l'ouverture de la prison... Ca y est, la porte s'ouvre lentement... Je me tiens prêt. Un de ses membres tentaculaires descend pour apporter de la nourriture, c'est le moment.
D'un bond, je saute sur le tentacule le plus proche, et j'y plante mes dents aussi profondément que possible. Secousse, hurlement, le membre du monstre se retire vivement tandis que je retombe au sol, sonné. Vite, il faut agir avant qu'il ne revienne. Profitant de la confusion, et tandis qu'il hurle toujours de douleur, je bondis, j'escalade, je grimpe, de toutes mes forces et de tout mon être, jusqu'à cette ouverture qui se rapproche tandis que je monte. Enfin, j'y suis. Je regarde autour de moi, puis rapidement, sans réfléchir, je saute à terre, puis je cours droit devant moi, en prenant soin d'éviter le monstre. J'ai peut-être atteint un centre nerveux, il est à terre et pousse toujours ses hurlements suraigus. Pas le temps de rêvasser, je continue de fuir. Je cours aussi vite que je le peux -au fond, mon entraînement avec cette machine aura servi à quelque chose – droit devant moi, puis j'avise un abri sous une chose immense que je n'arrive pas à identifier, et je me cache dans l'ombre. Je reprends mon souffle un moment, puis je réfléchis. Je dois continuer à fuir. Je suis fatigué, mais le monstre va bientôt me pourchasser. D'ailleurs il semble avoir appelé des renforts, car un autre, encore plus gros, s'approche de lui.
Je me remets donc à courir dans la direction opposée aux deux créatures et à la prison, en suivant le contour d'un mur gigantesque qui semble faire comme un enclos autour de nous. En le longeant, j'arriverai probablement à une sortie.
Soudain, je me fige. Là, devant moi, se dresse... A vrai dire j'ignore ce que c'est exactement, mais de toute évidence il doit s'agit d'un animal, probablement aux ordres des monstres. Longiligne et démesuré, il ne bouge pas, comme s'il était prêt à bondir, attendant le moment propice. Le fuir prendrait trop de temps, je dois avancer. Je saute sur lui, et encore une fois, je plante mes dents dans sa chair.
Aussitôt, je ressens une vive douleur. Ser... serait-il venimeux ? Je m'évanouis.
A mon réveil, je réalise que je suis dans un autre endroit, mais qu'un des monstres - tiens, il y en a trois ici - m'agrippe fermement. J'entends des cris, sans comprendre leur sens... Je m'évanouis à nouveau.
« Docteur, est-ce que panpan va mourir ?
-Non, rassure-toi ma petite, ton hamster va bien. Il va encore avoir quelques petits problèmes pour s'orienter dans les prochains jours, mais les effets de l'électrocution vont vite passer. Tu peux remercier ton papa de l'avoir amené aussi vite.
-Merci docteur, vous savez, elle est très attachée à sa bestiole... Bien sûr j'aurais pu lui en racheter un chez l'animalier du quartier, mais vous savez comment sont les enfants...
-Oui, elle semble beaucoup y tenir. Par contre vous devriez l'emmenez voir un médecin, la morsure qu'elle a à la main à l'air vilaine.
-Oui docteur, j'ai eu très mal, mais je n'ai presque pas pleuré, hein papa !
-Non, elle n'a même pas crié », répondit le père en esquissant un clin d'oeil à l'attention du vétérinaire.
« Par contre, ma petite, il faudra faire attention à ne pas le laisser à nouveau sortir de sa cage, tu sais c'est très dangereux pour lui de mordre les fils électriques. Il est encore jeune et a de belles années devant lui, si tu t'en occupes bien.
-Promis, docteur », répondit-elle. Avant d'ajouter à l'adresse de la boule de poils terrifiée qu'elle avait entre ses mains :
« Rassure-toi, panpan, je vais bien m'occuper de toi, et je ne te laissera plus t'échapper de ta cage. Plus jamais ! »

Bon, voila ce que j'ai pondu ce week-end (ça sortira lundi dans le journal de l'école, donc là c'est une avant première, bande de... heu... veinards ?

Merci de ne pas le pomper ou le diffuser sans préciser de qui ça vient, etc etc.
###############"
Fugue
« J'écris ces lignes -ou plutôt, je les grave sur les parois de ma cellule- sans trop savoir pourquoi. Peut-être pour laisser une trace de mon passage ici, avant la tentative d'évasion que je m'apprête à faire, peut-être pour une hypothétique postérité... Qui sait.
Depuis l'éternité, ou du moins aussi loin que remonte la tradition orale de ceux que j'ai croisés jadis, nous sommes leur prisonniers. J'ai passé mon enfance dans une de leurs geôles, avec d'autres de mon espèce. C'est là que j'ai appris de ceux qui étaient plus âgés, qui eux-même le tenaient de ceux qui les avaient précédés avant de disparaître, tout ce que je sais sur eux, à savoir peu de choses, au fond. On n'a aucune idée de qui ils sont exactement, ni quel est leur but. Tout ce que raconte la légende, c'est qu'ils ont asservi notre peuple pour le placer dans des prisons comme celle où j'ai grandi, avec leur parois invisibles qui vous retiennent comme si un champ de force vous empêchait d'aller plus loin, et leur sol fait de sciure et non de la prairie que, selon la tradition orale, nous avons foulé autrefois.
Je n'étais pas seul à l'époque, j'avais des amis, la plupart avaient mon âge. Il faut dire que plus l'un de nous vieillissait, plus la probabilité qu'il soit « emporté » grandissait. Souvent, un des monstres tentaculaire qui nous maltraitaient arrivait, se saisissait d'un de mes compagnons d'infortune, et personne ne le revoyait plus. Nous ne savions pas ce que devenaient les disparus, je ne savais pas.... jusqu'à ce que mon tour vienne. Et que j'atterrisse ici, dans une autre cellule, plus petite, avec des barreaux cette fois. Pas de compagnon, ici. Juste moi et le nouveau monstre qui me gardait enfermé.
J'ai essayé de comprendre, cherchant une logique quelconque, me disant qu'on attendait peut-être quelque chose de moi... Il y avait une sorte de machine circulaire dans ma prison, je ne comprenait pas trop son fonctionnement mais lorsque je m'en approchait il me semblait que mon gardien semblait satisfait. Aussi j'ai passé du temps à tenter de la mettre en marche, espérant une récompense – la liberté, qui sait ? - si j'y parvenais. J'ai finalement jugé que cela devait être un moyen de produire de l'énergie à partir des mouvements que j'imprimais à la machine, en la faisant tourner sur elle-même. Alors, des jours, des semaines, des mois durant, j'ai usé de toute ma force pour fournir l'effort nécessaire à faire tourner cet engin infernal, me muant progressivement en bête de somme, avec toujours au fond des yeux l'espérance naïve de la récompense. En vain. Si mon geôlier semblait satisfait de mon travail, il ne me libéra pas pour autant.
C'est pourquoi j'ai pris ma décision. Ce soir, je vais m'évader. Je sais que l'on va encore m'apporter de la nourriture -si on peut l'appeler ainsi-, et, pour cela, le cerbère doit ouvrir la porte de ma cellule. Certes, elle est un peu en hauteur, mais en grimpant aux barreaux, et en profitant de la confusion... J'espère parvenir à mes fins. Et même si la fin doit être tragique, même si mon châtiment pour la révolte doit être la mort, tant pis. Je ne peux plus vivre en ce lieu où, je le sens, la folie me guette. »
Mais voilà qu'il arrive... J'entends ses cris assourdissant alors qu'il se rapproche. Décidément cette chose est immense, je n'ai aucune chance... Mais peu importe, je n'ai pas le choix. Je dois le faire.
Il se penche vers l'ouverture de la prison... Ca y est, la porte s'ouvre lentement... Je me tiens prêt. Un de ses membres tentaculaires descend pour apporter de la nourriture, c'est le moment.
D'un bond, je saute sur le tentacule le plus proche, et j'y plante mes dents aussi profondément que possible. Secousse, hurlement, le membre du monstre se retire vivement tandis que je retombe au sol, sonné. Vite, il faut agir avant qu'il ne revienne. Profitant de la confusion, et tandis qu'il hurle toujours de douleur, je bondis, j'escalade, je grimpe, de toutes mes forces et de tout mon être, jusqu'à cette ouverture qui se rapproche tandis que je monte. Enfin, j'y suis. Je regarde autour de moi, puis rapidement, sans réfléchir, je saute à terre, puis je cours droit devant moi, en prenant soin d'éviter le monstre. J'ai peut-être atteint un centre nerveux, il est à terre et pousse toujours ses hurlements suraigus. Pas le temps de rêvasser, je continue de fuir. Je cours aussi vite que je le peux -au fond, mon entraînement avec cette machine aura servi à quelque chose – droit devant moi, puis j'avise un abri sous une chose immense que je n'arrive pas à identifier, et je me cache dans l'ombre. Je reprends mon souffle un moment, puis je réfléchis. Je dois continuer à fuir. Je suis fatigué, mais le monstre va bientôt me pourchasser. D'ailleurs il semble avoir appelé des renforts, car un autre, encore plus gros, s'approche de lui.
Je me remets donc à courir dans la direction opposée aux deux créatures et à la prison, en suivant le contour d'un mur gigantesque qui semble faire comme un enclos autour de nous. En le longeant, j'arriverai probablement à une sortie.
Soudain, je me fige. Là, devant moi, se dresse... A vrai dire j'ignore ce que c'est exactement, mais de toute évidence il doit s'agit d'un animal, probablement aux ordres des monstres. Longiligne et démesuré, il ne bouge pas, comme s'il était prêt à bondir, attendant le moment propice. Le fuir prendrait trop de temps, je dois avancer. Je saute sur lui, et encore une fois, je plante mes dents dans sa chair.
Aussitôt, je ressens une vive douleur. Ser... serait-il venimeux ? Je m'évanouis.
A mon réveil, je réalise que je suis dans un autre endroit, mais qu'un des monstres - tiens, il y en a trois ici - m'agrippe fermement. J'entends des cris, sans comprendre leur sens... Je m'évanouis à nouveau.
« Docteur, est-ce que panpan va mourir ?
-Non, rassure-toi ma petite, ton hamster va bien. Il va encore avoir quelques petits problèmes pour s'orienter dans les prochains jours, mais les effets de l'électrocution vont vite passer. Tu peux remercier ton papa de l'avoir amené aussi vite.
-Merci docteur, vous savez, elle est très attachée à sa bestiole... Bien sûr j'aurais pu lui en racheter un chez l'animalier du quartier, mais vous savez comment sont les enfants...
-Oui, elle semble beaucoup y tenir. Par contre vous devriez l'emmenez voir un médecin, la morsure qu'elle a à la main à l'air vilaine.
-Oui docteur, j'ai eu très mal, mais je n'ai presque pas pleuré, hein papa !
-Non, elle n'a même pas crié », répondit le père en esquissant un clin d'oeil à l'attention du vétérinaire.
« Par contre, ma petite, il faudra faire attention à ne pas le laisser à nouveau sortir de sa cage, tu sais c'est très dangereux pour lui de mordre les fils électriques. Il est encore jeune et a de belles années devant lui, si tu t'en occupes bien.
-Promis, docteur », répondit-elle. Avant d'ajouter à l'adresse de la boule de poils terrifiée qu'elle avait entre ses mains :
« Rassure-toi, panpan, je vais bien m'occuper de toi, et je ne te laissera plus t'échapper de ta cage. Plus jamais ! »
- chevalierdelombre
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- Localisation : Somewhere in the 21st century...
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