Les annonces de PFRN ! |
---|
|
Le cerveau Humain sous contrôle
Modérateurs : Webmasters, Administrateurs du forum
4 message(s)
• Page 1 sur 1
Le cerveau Humain sous contrôle
Notre comportement, dicté par notre cerveau, est-il totalement indépendant ? Il semblerait bien que non, selon une étude très sérieuse. L’activité cérébrale serait influencée par la flore intestinale, de simples bactéries situées dans notre tube digestif.
Des bactéries qui prennent le contrôle de notre cerveau ? Ce n’est pas le sujet d’un nouveau film de science-fiction, mais bien la réalité. Il faut aller regarder dans l’intestin, au niveau des bactéries qui constituent la flore intestinale, autrement appelée le microbiote. Celui-ci fait l’objet d’un grand nombre de recherches depuis quelques années, suffisamment pour prouver que ces bactéries sont essentielles à notre bien-être et même notre survie.
Au moins 100.000 milliards de bactéries sont hébergées par nos intestins, soit un poids total de plus de 1,5 kilogramme ! Apportées au moins en partie par la flore intestinale de notre mère, les bactéries intestinales sont également le reflet de notre alimentation. Actrices de notre digestion, elles pourraient être à l’origine de l’obésité, d’allergies ou des maladies chroniques de l’intestin. Les virus (bactériophages) portés par ces bactéries pourraient même jouer un rôle sur notre santé. De là à modifier l’activité du cerveau, il y a un grand pas... que certains scientifiques ont franchi !
Les bactéries stressent les souris
Déjà séduits par cette idée, des chercheurs de deux instituts situés à des milliers de kilomètres chacun (le Karolinska Institutet en Suède et le Genome Institute de Singapour) ont, pour convaincre la communauté scientifique, comparé les comportements de souris possédant ou non des bactéries intestinales. Comme tous les Mammifères, les souris naissant naturellement avec une flore intestinale, certains de ces rongeurs ont donc été spécialement élevés pour être dépourvus de tout microorganisme.
Grâce à des observations minutieuses des souris dans les cages, les chercheurs ont pu montrer que les souris privées de bactéries intestinales sont plus actives et montrent moins de symptômes d’anxiété. Elles se promènent davantage et sont plus audacieuses dans leurs choix que leurs homologues sauvages. Par exemple, des souris normales auront tendance à s’abriter dans les compartiments sombres, alors que les rongeurs « stériles » choisiront aléatoirement tout type d’abri.
L’exposition des souris sans germes à des bactéries intestinales à un stade précoce de la vie les conduit à obtenir à l’âge adulte les mêmes caractéristiques comportementales que les souris colonisées. Pourtant, si les souris stériles ne sont exposées qu’à l’âge adulte aux bactéries, elles ne retrouvent pas un comportement normal. Il existe donc une période critique, au début de la vie, où les bactéries influencent de manière irréversible le comportement adulte des souris.
La flore intestinale responsable de maladies psychiatriques ?
Pour comprendre le mécanisme de cette emprise des bactéries sur le comportement murin, les chercheurs ont ensuite recherché les différences au niveau des profils d’expression des gènes dans le cerveau entre les deux types de souris. Certains gènes, particulièrement ceux impliqués dans des voies de signalisation intracellulaire ou dans l’activité synaptique des neurones, ont été retrouvés exprimés de façon différentielle. Suivant toute logique, ces variations ont pu être mises en évidence dans les régions du cerveau impliquées dans le contrôle moteur et le comportement anxieux.
Selon les auteurs, ces résultats suggèrent que le processus de colonisation microbienne induit un mécanisme de signalisation qui affecte une partie des circuits neuronaux. Prudent, l’un des auteurs, Sven Pettersson souligne qu’ « il est important de noter que cette nouvelle connaissance ne s’applique qu’aux souris, et qu’il est trop tôt pour dire quoi que ce soit au sujet des effets des bactéries intestinales sur le cerveau humain. » Cependant, si ces résultats sont transposables à l’Homme, la flore intestinale pourrait être à l’origine de maladies psychiatriques.
Sourc: Futura-Sciences
Des bactéries qui prennent le contrôle de notre cerveau ? Ce n’est pas le sujet d’un nouveau film de science-fiction, mais bien la réalité. Il faut aller regarder dans l’intestin, au niveau des bactéries qui constituent la flore intestinale, autrement appelée le microbiote. Celui-ci fait l’objet d’un grand nombre de recherches depuis quelques années, suffisamment pour prouver que ces bactéries sont essentielles à notre bien-être et même notre survie.
Au moins 100.000 milliards de bactéries sont hébergées par nos intestins, soit un poids total de plus de 1,5 kilogramme ! Apportées au moins en partie par la flore intestinale de notre mère, les bactéries intestinales sont également le reflet de notre alimentation. Actrices de notre digestion, elles pourraient être à l’origine de l’obésité, d’allergies ou des maladies chroniques de l’intestin. Les virus (bactériophages) portés par ces bactéries pourraient même jouer un rôle sur notre santé. De là à modifier l’activité du cerveau, il y a un grand pas... que certains scientifiques ont franchi !
Les bactéries stressent les souris
Déjà séduits par cette idée, des chercheurs de deux instituts situés à des milliers de kilomètres chacun (le Karolinska Institutet en Suède et le Genome Institute de Singapour) ont, pour convaincre la communauté scientifique, comparé les comportements de souris possédant ou non des bactéries intestinales. Comme tous les Mammifères, les souris naissant naturellement avec une flore intestinale, certains de ces rongeurs ont donc été spécialement élevés pour être dépourvus de tout microorganisme.
Grâce à des observations minutieuses des souris dans les cages, les chercheurs ont pu montrer que les souris privées de bactéries intestinales sont plus actives et montrent moins de symptômes d’anxiété. Elles se promènent davantage et sont plus audacieuses dans leurs choix que leurs homologues sauvages. Par exemple, des souris normales auront tendance à s’abriter dans les compartiments sombres, alors que les rongeurs « stériles » choisiront aléatoirement tout type d’abri.
L’exposition des souris sans germes à des bactéries intestinales à un stade précoce de la vie les conduit à obtenir à l’âge adulte les mêmes caractéristiques comportementales que les souris colonisées. Pourtant, si les souris stériles ne sont exposées qu’à l’âge adulte aux bactéries, elles ne retrouvent pas un comportement normal. Il existe donc une période critique, au début de la vie, où les bactéries influencent de manière irréversible le comportement adulte des souris.
La flore intestinale responsable de maladies psychiatriques ?
Pour comprendre le mécanisme de cette emprise des bactéries sur le comportement murin, les chercheurs ont ensuite recherché les différences au niveau des profils d’expression des gènes dans le cerveau entre les deux types de souris. Certains gènes, particulièrement ceux impliqués dans des voies de signalisation intracellulaire ou dans l’activité synaptique des neurones, ont été retrouvés exprimés de façon différentielle. Suivant toute logique, ces variations ont pu être mises en évidence dans les régions du cerveau impliquées dans le contrôle moteur et le comportement anxieux.
Selon les auteurs, ces résultats suggèrent que le processus de colonisation microbienne induit un mécanisme de signalisation qui affecte une partie des circuits neuronaux. Prudent, l’un des auteurs, Sven Pettersson souligne qu’ « il est important de noter que cette nouvelle connaissance ne s’applique qu’aux souris, et qu’il est trop tôt pour dire quoi que ce soit au sujet des effets des bactéries intestinales sur le cerveau humain. » Cependant, si ces résultats sont transposables à l’Homme, la flore intestinale pourrait être à l’origine de maladies psychiatriques.
Sourc: Futura-Sciences
- Etoile du soir
Re: Le cerveau Humain sous contrôle
D'où l'expression faire un caca nerveux. ( pas la peine de me pousser, je sors ). 

Re: Le cerveau Humain sous contrôle
Autre découverte sur le cerveau, la stimulation electrique.
Vous manquez d’idées ? Une stimulation électrique transcranienne peut vous mettre sur la piste de la trouvaille à laquelle personne n’avait pensé. Ce n’est pas de la science-fiction : des scientifiques australiens l’ont vraiment fait… Mais ils ne comprennent pas pourquoi la méthode fonctionne.
Peut-on stimuler l’activité cérébrale avec un courant électrique ? Oui, répondent des chercheurs australiens de l’Université de Sydney, qui viennent de publier leur étonnante étude dans le très sérieux journal scientifique PloSOne. Au Centre for the Mind, Allan Snyder et Richard Chi sont parvenus à améliorer la réussite à des tests de logique mathématique chez des volontaires en leur envoyant un courant électrique dans le cerveau.
Âgés de 18 à 38 ans, 67 volontaires se sont prêtés à l’expérience qui a commencé par l’installation sur leur crâne de deux électrodes, au niveau de la partie antérieure des lobes temporaux droit et gauche. Devant eux… des allumettes. Formant des chiffres romains, elles représentaient une égalité fausse, par exemple : III = IX – I. Le travail de chacun consistait à retrouver l’égalité exacte avec le même nombre d’allumettes. Après un premier test, il ne restait plus que 60 personnes, non que l’expérience soit vraiment désagréable mais 5 volontaires étaient trop expérimentés dans ce genre de jeu et 2 autres avaient beaucoup de problèmes à décrypter les chiffres romains.
Certains recevaient alors un courant électrique (1,6 milliampère transmis sur une surface de 35 cm2) que les expérimentateurs faisaient manuellement varier après 30 secondes. Les autres faisaient office de témoins. Ils recevaient bien la stimulation mais elle était réduite, à leur insu, après 30 secondes.
changer l’équilibre entre les deux hémisphères
Le résultat est là : les sujets stimulés réussissent trois fois mieux les exercices que les témoins. Plus précisément, pour obtenir cet effet, il faut placer la cathode du côté gauche et l’anode du côté droit. Les candidats étant tous droitiers, on suppose que la latéralisation du cerveau est la même pour tous. L’effet de la cathode, expliquent les auteurs, est de réduire l’excitabilité du cortex, avec un effet inverse pour l’anode.
Quelle explication donner à ces résultats ? Les auteurs de l’étude ne s’avancent guère. D’autres travaux font penser que les effets d’une cathode à gauche et d’une anode à droite sont similaires, modifiant l’équilibre entre les influences des deux hémisphères. En somme, l’expérience aboutirait à diminuer la domination de l’hémisphère gauche, classiquement associé à la pensée rationnelle, « aux stéréotypes et à l’adhésion à des hypothèses connues », disent les deux auteurs.
Cette possibilité est cohérente avec l’idée selon laquelle cet hémisphère gauche est préférentiellement utilisé pour les tâches routinières, expliquent-ils. Il se pourrait donc que l’effet soit de conduire les sujets à réfléchir autrement pendant quelques minutes et donc à sortir des sentiers battus. Mais les auteurs eux-mêmes, dissertant sur les interprétations possibles, ne peuvent avancer que des hypothèses…
Vous manquez d’idées ? Une stimulation électrique transcranienne peut vous mettre sur la piste de la trouvaille à laquelle personne n’avait pensé. Ce n’est pas de la science-fiction : des scientifiques australiens l’ont vraiment fait… Mais ils ne comprennent pas pourquoi la méthode fonctionne.
Peut-on stimuler l’activité cérébrale avec un courant électrique ? Oui, répondent des chercheurs australiens de l’Université de Sydney, qui viennent de publier leur étonnante étude dans le très sérieux journal scientifique PloSOne. Au Centre for the Mind, Allan Snyder et Richard Chi sont parvenus à améliorer la réussite à des tests de logique mathématique chez des volontaires en leur envoyant un courant électrique dans le cerveau.
Âgés de 18 à 38 ans, 67 volontaires se sont prêtés à l’expérience qui a commencé par l’installation sur leur crâne de deux électrodes, au niveau de la partie antérieure des lobes temporaux droit et gauche. Devant eux… des allumettes. Formant des chiffres romains, elles représentaient une égalité fausse, par exemple : III = IX – I. Le travail de chacun consistait à retrouver l’égalité exacte avec le même nombre d’allumettes. Après un premier test, il ne restait plus que 60 personnes, non que l’expérience soit vraiment désagréable mais 5 volontaires étaient trop expérimentés dans ce genre de jeu et 2 autres avaient beaucoup de problèmes à décrypter les chiffres romains.
Certains recevaient alors un courant électrique (1,6 milliampère transmis sur une surface de 35 cm2) que les expérimentateurs faisaient manuellement varier après 30 secondes. Les autres faisaient office de témoins. Ils recevaient bien la stimulation mais elle était réduite, à leur insu, après 30 secondes.
changer l’équilibre entre les deux hémisphères
Le résultat est là : les sujets stimulés réussissent trois fois mieux les exercices que les témoins. Plus précisément, pour obtenir cet effet, il faut placer la cathode du côté gauche et l’anode du côté droit. Les candidats étant tous droitiers, on suppose que la latéralisation du cerveau est la même pour tous. L’effet de la cathode, expliquent les auteurs, est de réduire l’excitabilité du cortex, avec un effet inverse pour l’anode.
Quelle explication donner à ces résultats ? Les auteurs de l’étude ne s’avancent guère. D’autres travaux font penser que les effets d’une cathode à gauche et d’une anode à droite sont similaires, modifiant l’équilibre entre les influences des deux hémisphères. En somme, l’expérience aboutirait à diminuer la domination de l’hémisphère gauche, classiquement associé à la pensée rationnelle, « aux stéréotypes et à l’adhésion à des hypothèses connues », disent les deux auteurs.
Cette possibilité est cohérente avec l’idée selon laquelle cet hémisphère gauche est préférentiellement utilisé pour les tâches routinières, expliquent-ils. Il se pourrait donc que l’effet soit de conduire les sujets à réfléchir autrement pendant quelques minutes et donc à sortir des sentiers battus. Mais les auteurs eux-mêmes, dissertant sur les interprétations possibles, ne peuvent avancer que des hypothèses…
Re: Le cerveau Humain sous contrôle
La stimulation cérébrale en elle-même n'est pas nouvelle. Elle était déjà utilisée à la fin des années 80 dans le traitement de la maladie de Parkinson. Des électrodes implantés sous la peau délivraient un courant électrique continu destiné à corriger les signaux anormaux émis par le cerveau. C'est d'ailleurs au cours de ces recherches sur la maladie de Parkinson qu'il a été découvert que cette méthode pouvait aussi venir à bout de certaines formes de TOC persistantes. C'est une méthode qui est encore utilisée aujourd'hui pour soigner certaines maladies d'origine neurologiques ou psychiques. D'ailleurs il a aussi souvent été question du lien entre les stimuli électriques, et certaines impressions de "déjà-vu".
On ne voit bien qu'avec le coeur, l'essentiel est invisible pour les yeux. (Antoine de Saint-Exupéry)
4 message(s)
• Page 1 sur 1
Retour vers Frontières de la Science
Qui est en ligne ?
Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 1 invité