Croyance venue de l'Orient, la réincarnation compte désormais de nombreux adepte dans les pays occidentaux. Dogme fondamental de plusieurs religions orientales (hindouisme, bouddhisme, sikhisme, jaïnisme...), la réincarnation n'y est pas vue, contrairement à ce qu'on croit souvent, comme une bénédiction, mais comme une mise à l'épreuve, une sanction, ou l'individu doit tenter de se purifier un peu plus à chaque cycle de vie. La loi du Karma se fonde sur la rétribution ou la sanction de la droiture d'une vie terrestre. Renaîtront "mieux" (notamment en termes de conditions sociales) ceux qui ont accompli de bonnes actions, tandis que les autres, réincarnés dans les classes pauvres, devront expier les erreurs de leur vie passée. L'âme, ou le principe spirituel, continue donc de se réincarner, en subissant la roue des incarnations sucessives (Samsara) jusqu'à ce que toutes les souffrances soient surmontées, que toute culpabilité et tout désir aient disparu et qu'elle accède à la délivrance, l'éternité bienheureuse, qui prend la forme du Nirvana (bouddhisme) ou du Moksha (hindouisme).
Le Dalaï-Lama
Si le concept de réincarnation a une image concrète, c'est bien celle du Dalaï-Lama, chef spirituel tibétain. Le nom de ce chef suprême du lamaïsme, signifie "océan de sagesse". Il est la manifestation du Bouddha de la Compassion qui a choisi de se réincarner pour servir l'humanité. Sa fonction est innée, il naît et meurt avec. Après son décès, un enfant très jeune, qui laisse prévoir des qualités exceptionnelles, devient son successeur. On suppose alors qu'il est la réincarnation du précédent Dalaï-Lama. Le Dalaï-Lama actuel est Tenzin Gyatso, le 14ème de la lignée. Reconnu à l'âge de deux ans comme étant la réincarnation du 13ème Dalaï-Lama, grâce à des dons particuliers, il fut élevé et formé dans un monastère et est Geshe Lharampa, c'est à dire Docteur en philosophie bouddhiste. Devant la menace d'invasion chinoise, il fut intronisé à 16 ans, soit deux ans plus tôt que dans la tradition. Plus tard, sa vie menacée, il trouva refuge en Inde. Il plaide depuis, de part le monde, en faveur d'une solution pour la question tibétaine.Il a reçu le Prix Nobel de la Paix en 1989 en récompense pour ses efforts.
La réincarnation en Occident
Le concept oriental de réincarnation a inspiré l'Occident. Saint Augustin, Freud ou Jung ont tenté, en leurs temps, de préciser la réincarnation ou métempsychose, et se sont penchés sur les nombreux éléments qui tiendraient à indiquer que l'âme survit à la mort. Certains adeptes de la réincarnation prétendent que le talent des génies précoces, comme Mozart, ne peut être qu'importé d'une vie antérieure. Mais l'idée la plus répandue reste celle qui considère chaque existence comme l'occasion de réparer les fautes commises dans nos vies antérieures. Mais de nombreuses questions demeurent sans réponse. Si nous avions tous vécu plusieurs vies, pourquoi se souviendrait-on de certaines plus que d'autres ? Et surtout pourquoi la plupart d'entre nous n'a-t-il aucun souvenir d'une vie antérieure ? il n'existe bien entendu aucune preuve formelle du bienfondé de la réincarnation, bien que les scientifiques se soient penchés sur le sujet. Les théories liées au sujet se fondent sur plusieurs cas d'individus (souvent de très jeunes enfants) ayant le souvenir d'une ancienne identité ou d'une ancienne vie. Les moyens employés pour tenter d'apporter des preuves de vies antérieures sont la régression sous hypnose ou l'intervention d'un médium servant de lien entre le sujet actuel et le sujet tel qu'il était dans son ancienne vie.
Réincarnation VS résurrection
La théorie de la réincarnation s'oppose résolument à la révélation chrétienne selon laquelle chaque être est une créature unique, qui ne meurt qu'une fois. Et cette mort, vaincue par la résurrection de Jésus, lui permet d'accéder à une autre vie, purement spirituelle. Les deux croyances sont donc en parfaite opposition sur ce point. Pour le christianisme, le corps n'est pas un vêtement dont on se défait pour en prendre un autre. De même, le salut est un don gratuit de Dieu et, bien que chaque personne demeure responsable de sa vie, le salut n'est pas le résultat d'une quelconque purification ou processus de libération. Le corps ne constitue donc pas a priori une facette négative, ni un élément provisoire de la personnalité en opposition avec les lois karmiques qui y voient une enveloppe dont l'âme doit se libérer afin d'atteindre la vie divine. La réincarnation n'est donc en principe pas conciliable avec la résurrection, ni avec la conception biblique du salut et du corps.
De nombreux cas étudiés
Le plus grand spécialiste mondial en matière de réincarnation est le professeur Ian Stevenson, enseignant en psychiatrie à l'Université de Virginie. Il a mené de nombreuses recherches et recueilli de nombreux témoignages sur le sujet au cours des années 1960 et si, selon lui, rien ne prouve réellement la réincarnation, les cas justifient pourtant que l'on s'intéresse de près à la question. De ses études, on a identifié sept critères de classement : le désir de retrouve son ancienne famille, l'affirmation répétée d'une autre identité, les habitudes, réactions et comportements similaires à ceux d'un défunt, les malformations congénitales ou les marques de naissance, les connaissances historiques ou éruditions particulières, la reconnaissance de lieux ou de personnes. Parmi les éléments en faveur de la théorie de la réincarnation, les taches ou marques de naissance ont une grande importance. Elles seraient les stigmates d'une blessure reçue dans une vie antérieure. Stevenson releva de telles marques chez certains enfants qu'il étudia. Ravi Shankar, un petit indien, qui était supposé être la réincarnation d'un enfant assassiné par décapitation à l'âge de six ans, portait une marque, semblable à la cicatrice qu'aurait laissé un coup de couteau, au cou. Corliss Chotckin Jr, supposé être la réincarnation de son grand-oncle, portait des marques à l'endroit même où ce dernier arborait des cicatrices.
Le cas Cockell
En 1990, l'Irlandais Sonny Sutton reçoit un appel téléphonique de Jenny Cockell. Cette jeune femme, âgée d'une trentaine d'année, pense être la réincarnation de sa mère, Mary Sutton, décédée d'une maladie dans les années 30, dont elle partage les souvenirs depuis sa prime jeunesse. Elle se "souvient" avec précision de son village, dont elle peut tracer le plan, de sa vie de famille et même de sa mort. Après de nombreuses recherches, Jenny retrouve six des huit enfants de Mary (deux étant déjà décédés) qui sont persuadés, après qu'elle leur ait raconté des souvenirs intimes, qu'elle leur est réellement envoyée par leur propre mère. Seul Sonny croit en la réincarnation de Mary et non à un "messager". Ce cas a fait l'objet en Angleterre d'une émission télévisée et personne à ce jour n'a pu trouver la moindre faille dans le récit de Jenny Cockell.
Source : les dossiers du mystère.
_________________ "Le bonheur et la souffrance dépendent de votre esprit, de votre interprétation. Ils ne viennent pas d'autrui, ni de l'extérieur. Tous les bonheurs, toutes les souffrances ne dépendent que de vous, ils sont créés par votre esprit." Lama Zopa Rinpoche
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