J'ai écris ca, sur un coup de tête, après avoir scruté ce topic que curieusement je n'avais jamais vraiment lu, ca m'a donné envie, félicitations aux différents auteurs, ca parle d'un jeune, la vingtaine, dans une société morose, un contexte difficile, qui rentre chez lui après le boulot et s'interroge sur son être, le sens d'une vie actuelle, la sienne.
C'est totalement déprimant, plutôt noir, si t'as pas le moral, next
C'est sans doute pleins de fautes et mal ponctué, entre autre
, mais bon c'est l'intention qui compte.
Citation:
La bulle :
Me revoici, seul, las, installé devant mon monde virtuel, le monde à portée de mains, devant moi, quelle chance, n’est-ce pas ?
TV dernier cri, PC de course, dernier IPhone fraichement sorti, panoplie vestimentaire de mode passagère, je regorge de tout ce que je ne suis pas, à vrai dire je semble possédé par mon être fictif, loin de moi, loin de la raison, j’ai par dépit choisi la ligne tracée par d’autres automates semblables.
Autour de moi, la vie se déroule à l’allure folle de l’expansion des nôtres « les civilisés », sous mes yeux, ici-bas, regardant du haut de ma fenêtre du premier étage, la jungle urbaine, la rue, théâtre rectiligne de scènes de vie grandeur nature.
Un évènement particulier a attiré mon attention, je ne viens que rarement voir le microcosme évoluant dans les rues jonchant mon modeste appartement, un instant surréaliste, une femme distribuant des prospectus nous sert sa soupe indigeste de fin des temps, un spectacle étrange, certains rient, d’autre s’éloignent, d’autre encore s’offusquent et réclament le silence face à la hargne déployée par celle-ci à faire valoir ces certitudes.
Une scène parmi tant d’autres dont on se lasse habituellement au quotidien, souriant et dépité à la fois je retourne au rituel habituel d’une lugubre vie.
Clavier, souris, écran, connection, je scrute la toile, sondant les pages brumeuses de réseaux sociaux, triste voyeurisme d’amis que je ne connais pas, peu importe, je semble faire parti du monde bien que je n’ai jamais été aussi seul.
J’y passe tant de temps que j’en ai presque oublié d’exister, décrivant parfois mensongèrement des scènes de vie, vie dont le vide se creuse au rythme du temps perdu, un être comme tant d’autres, en fuite des réalités, monotone.
J’ai de prétendus amis dans le concret, beaucoup, tellement qu’aucun ne se comporterait en tant que tel dans les moments difficiles, je fais de mon mieux pour paraitre, dans l’espoir de devenir.
J’arbore une vie qui n’est pas la mienne, sur de mauvais rails, en quête d’une existence moins absurde, superficielle, j’ai revêtis mon apparat de société, conforme, rassurant, mais illusoire.
Le cirque angoissant du quotidien, guidé par la peur, le jugement, jusqu’à quand ? Comme beaucoup d’autres, je porte le masque, pour cacher mon mal, mes peines, je consolide ma bulle aux parois fragiles. Autour de moi, le néant, la tristesse, façonnés dans la lassitude, immuables.
Bercé dans la douce torpeur noire des jours successifs sensiblement identiques, je navigue en aveugle, fantomatiquement, à travers le temps, guide d’une vie tortueuse, incertaine.
Je travail, du mieux que je peux, durement, le climat social est rude, licenciements, craintes, tensions, la chanson a changée, à présent ma petite entreprise, connait la crise, de plein fouet, ternie par une conjoncture déplorable, triste constat, imparable.
J’ai bien tenté de vivre dans les nébuleux couloirs du temps, happé par l’indicible, l’obscur, lancinante mélancolie ravageuse brisant les espoirs naissants.
Avant toutes choses, avant la déception, avant la désillusion, j’aurais aimé trouver ce qui m’est essentiel, MON être, sans chaines, sans codes, sans masque, sans fuite, trouverais-je un jour dans ce monde névrotique, amassement urbain d’innombrables faux semblants, la joie au dépens de la peur? J’en doute.