Elle dit avoir reçu la visite de Bach, de Beethoven, et de Chopin
Le quotidien The Sunday Times a rencontré il y a quelques années une femme qui assure avoir reçu la visite de musiciens décédés qui lui dictaient des œuvres de musique. Aujourd'hui, il lui rend hommage.Rosemary Brown est décédée en 2001 alors qu'elle était âgée de 85 ans. Mais son histoire a récemment refait surface après que The Sunday Times a réédité un article issu de ses archives. Musicienne, cette Australienne a toujours expliqué que les œuvres qu'elle écrivait n'étaient pas forcément les siennes puisqu'elle recevait... la visite de grands compositeurs décédés, qui lui dictaient alors quelques œuvres !
Mme Brown recevait notamment la visite du compositeur et pianiste Franz Liszt depuis l'âge de ses 7 ans, explique-t-elle. Selon elle, l'homme décédé en 1886 se laissait d'ailleurs parfois aller à quelques commentaires cinglants concernant les programmes télévisés qu'il pouvait voir chez Rosemary. Le musicien lui aurait également présenté Chopin, Schumann, Schubert, Bach, Brahms, Debussy, Rachmaninov ainsi que Grieg.
"Liszt prend le contrôle de mes mains"
Plus étonnant, chaque compositeur aurait inspiré quelques œuvres à Rosemary, qui a sorti en avril 1970 son premier album : "Musique de Rosemary Brown... inspirée par Liszt, Chopin, etc". Au total, la musicienne explique avoir reçu la visite de 400 compositeurs décédés : "Il se présente toutes sortes de gens qui se disent compositeurs. Mais Liszt essaie de les canaliser, il joue le rôle de guichet d’accueil (...) Un jour où Chopin travaillait avec moi, un intrus a voulu se faufiler. Chopin a alors dit quelque chose dans une langue qui m’a semblé être du polonais. J’ai mémorisé la phrase et je l’ai fait traduire le lendemain. Chopin avait dit : ‘Allez-vous en’.”
Rosemary Brown a été jusqu'à sa mort persuadée d'avoir une relation très particulière avec les compositeurs d'antan. Elle a d'ailleurs expliqué comment ils communiquaient avec elle : "Liszt prend le contrôle de mes mains. Il s’en sert comme de gants. Je joue la musique plusieurs fois, puis je l’écris. Chopin me souffle les notes au piano et place mes doigts sur les bonnes touches. Si c’est un lied, Schubert essaie de le chanter, mais il n’a pas une très bonne voix. Beethoven et Bach préfèrent que je sois assise à table avec du papier et un crayon – puis ils me donnent la clé, le tempo, la main gauche et la main droite.”
"Chopin m'a sauvé d'une inondation"
Rosemary a également confié à quel point les compositeurs étaient bienveillants avec elle : "Chopin m'a sauvé d'une inondation. J’étais assise tranquillement avec Chopin, quand soudain il a cessé de me dicter sa musique et eu l’air très agité. Il s’est mis à parler en français. Et j’ai fini par comprendre qu’il disait : ‘Le bain va être englouti.’ Je me suis précipitée vers la salle de bains, la baignoire était sur le point de déborder.”
Aujourd'hui encore, les œuvres de Rosemary Brown sont considérées comme des originales, malgré le fait qu'elle revendiquait être aidée par des compositeurs décédés.