Je ne crois pas du tout à ces histoires de contrôle de la pensée, d'ailleurs on ne sait même pas ce qu'est vraiment la pensée...
La raison pour laquelle je suis contre est toute autre. Si asservissement il y a, ce ne sera certainement pas directement par la puce elle-même, ou alors dans des siècles, le temps qu'on comprenne le fonctionnement du cerveau et les manières de l'altérer activement et directement. Ca me semble pas demain la veille.
En revanche avoir une puce dans le corps, où qu'elle soit, le crane, la nuque, une vertèbre, une omoplate, qu'en sais-je... Cela implique beaucoup de choses.
1) Cela implique que l'on peut vous repérer partout.
Impossible de semer un agent de l'état qui vous harcèle, d'enquêter dans les édifices de l'état (journalistes et détectives), de quitter une dictature, etc etc.
Vous n'êtes plus libre, vous êtes sous contrôle.
2) Cela implique que l'on peut stocker toutes sortes de données sur vous.
On pourra savoir ce que vous consommez, les endroits où vous allez. C'est le contrôle absolu. Vous allez à la banque, vous allez pisser dans un local poubelle, vous rentrez chez vous en prenant un raccourci par un sens interdit que personne ne prend, vous allez acheter des "trucs" au sex-shop, vous vous arrêtez chaque soir pour boire un café chez votre collègue de travail, qui est une femme et vous êtes un homme marié, vous n'allez jamais à l'agence pour l'emploi parce que vous travaillez au noir, etc etc etc etc..
Plus rien de tout cela n'échappera à l'état. Tout vos actes peuvent être vérifiés, étudiés, analysés, et toute votre vie planifiée. Admettons que vous travaillez au noir car c'est la seule façon de nourir vos deux enfants. Hop, vous recevez une visite des services sociaux à votre travail et vous vous retrouvez en taule pour deux ans. Et pendant ce temps, le gentil état providence qui a pensé au bien-être de tous fournit une pension de misère à votre femme et à vos deux enfants, à moins qu'il ne vous contraigne gentiment à des travaux "d'intérêts généraux", histoire, par exemple de restaurer à moindre frais les si indispensables édifices de l'état, ceux qui ont financé la puce qui vous a mené en taule.
Enfin bref. J'arrete là mon délire, même si j'aurais pu encore parler des trucs possibles autour, par exemple du marketing ciblé, ça aussi c'est amusant... Sachez que lorsque cette puce sera en circulation, votre liberté sera sérieusement amputée, tous vos gestes pourront être sujets à suspicion ou à punition, car alors vous aurez "papa l'état" qui vous collera à la peau et aux basques toute la journée, 365 jours sur 365. Voilà la vérité. On ne fait pas ça pour votre bien être. Le prétexte sera de retrouver 3 ou 4 randonneurs paumés dans les alpes et une pauvre gamine kidnappée, mais pour ces quelques cas qui attendrissent l'opinion publique bien versatile et bien mal informée, les actes de 60 millions de citoyens seront susceptibles d'être surveillés.
Et si vous pensez que ce n'est pas possible, que l'état n'est pas aussi tyrannique et qu'il ne se préoccupe pas autant de la facilité d'accés aux données personnelles des grandes entreprises marketings (rapport au fait que si l'on connait vos habitudes, on peut vous faire la pub des trucs que vous êtes le plus susceptible d'acheter et donc de vous pousser à la consommation à outrance), rappelez-vous de ce qui se fait déjà avec les téléphones portables, surtout la prochaine génération, rappelez-vous de la LEN, et n'oubliez pas que l'état à un intérêt, en terme de taxes, dans chaque produit qui n'est pas vendu au noir...
En bref, s'il y a un contrôle de la pensée, ce sera plutôt chaque personne qui se l'infligera, afin d'éviter de dévier de l'étroite route au-delà de laquelle elle aura le sentiment de risquer la sanction. C'est le début d'un totalitarisme subtil digne du Meilleur des Mondes, Farenheit 451 et autres 1984... Rien de plus efficace pour garder les gens dans la voie qu'on a tracé pour eux que de les obliger à se surveiller eux-mêmes, d'encourager la délation, comme on l'a déjà vu dans l'histoire, et de les laisser se créer eux-mêmes leur propre psychose. On en est d'ailleurs pas loin actuellement, avec la politique ultra-sécuritaire et les médias hyper-sensationalistes. Tout ça nous prépare mentalement à ces manigances. On parle des sectes, en terme de manipulation mentale, mais l'état lui-même n'est pas exempt d'une intoxication active... Normal puisque les gens d'état sont eux-mêmes intoxiqués... Bref bref...
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