LEUR HISTOIRE A INSPIRE LE FILM ACAPULCO GOLDElvis serait toujours vivant…Elvis Presley est-il vraiment mort?
Plusieurs prétendent que non et soutiennent que le FBI lui aurait donné une nouvelle
identité pour le soustraire à la popularité qui l'accablait. Un film qui étaye cette
thèse vient même de sortir.
Les proches d'Elvis jurent toutefois que le chanteur est bel et bien mort en 1977.
La preuve, selon eux, c'est qu'ils ont immédiatement fait apposer une marque de commerce
sur tous les biens d'Elvis et même sur sa célèbre phrase "Do you know who l am?".
Mais au dire d'un couple de Québécois, Michel Maillot et son épouse, Julie,
Elvis était vivant en 1991. Il était alors connu sous le nom de Jos Smith et se faisait
appeler colonel Parker.
Invraisemblable, direz-vous? Pourtant, ça pourrait être véridique,
selon les enquêteurs d'Acapulco Gold, du prolifique réalisateur André Forcier.
Ce film, qui est une comédie ayant un volet scientifique,
a vu le jour à la suite des constatations que le comédien Michel Maillot et son épouse,
qui est scénariste de films, ont faites lors de vacances à Acapulco en 1991
ELVIS RENCONTRÉ EN 1991C'est en 2003 que Michel Maillot, qui avait rencontré Elvis en 1991 et parlé avec lui,
a demandé à son ami André Forcier s'il serait prêt à tourner un film sur ce fait.
"Je n'étais pas un fan d'Elvis.
Tout ce que je connaissais de lui, c'était les photos que j'avais vues dans de nombreux
reportages présentés après sa mort, qui remonte, dit-on, à 1977", mentionne le comédien.
André Forcier, qui compte 13 films à son actif, dont Les États-Unis d'Albert,
et qui a remporté plusieurs prix au cours de sa carrière,
ne croyait pas à l'histoire de son ami. "J'étais incrédule, explique le cinéaste.
Je lui ai demandé s'il avait des photos et des manuscrits. Il m'a dit oui et m'a remis
la photo d'un homme à la barbe et aux cheveux blancs, au verso de laquelle il y avait une
dédicace de celui qui se faisait appeler colonel Parker."
Toutes les rencontres ont eu lieu à l'hôtel Maralisa
(la fille d'Elvis se prénomme Lisa Marie),
que fréquentaient régulièrement, pour sa plage, Michel Maillot et son épouse.
Un homme, qui disait se nommer Jos Smith et qui aimait se faire appeler colonel Parker
(nom du célèbre imprésario d'Elvis), les a abordés.
Un portraitiste judiciaire de grand renom estime que,
rajeuni de 30 ans, le colonel a bel et bien les traits d'Elvis.
Elvis serait toujours vivant… SUITE PAGE 40Ils se sont liés d'amitié. "Nous l'avons observé attentivement,
se rappelle Michel Maillot. Mon épouse, Julie, qui est scénariste,
a un bon sens de l'observation. Elle trouvait beaucoup de similitudes
entre le colonel Parker (nommé colonel Éternel dans le film) et le chanteur Elvis Presley.
Inévitablement. le colonel nous a parlé d'Elvis.
Je lui ai dit d'un trait que le chanteur n'était qu'une marionnette entre ses mains.
Cette relation amicale s'est terminée quand Julie a relevé le col du veston du colonel,
comme le faisait le chanteur. La ressemblance était marquante.
Il a été stupéfait par le geste, mais il n'a jamais rabattu son col.
Cette audace de Julie a mis un terme à nos rencontres.
Nous voulions simplement lui dire que nous l'avions reconnu et qu'il pouvait
compter sur notre discrétion. Puis, nous sommes revenus au Québec. "
Michel Maillot est revenu chez lui le 8 décembre 1991.
Le 18 décembre suivant, il a reçu un appel de Jane,
la dame qui accompagnait le colonel Parker à Acapulco:
"Elle m'a annoncé, en pleurs, le décès du colonel Parker.
Curieusement, quelques jours plus tard, j'ai reçu une photo qui avait été autographiée
après le décès. "
Pendant 12 ans, Michel et Julie Maillot ont gardé le secret.
Finalement, le comédien a décidé d'en parler à André Forcier, qui était sceptique au départ.
Il n'en demeure pas moins que la photo et la dédicace ont piqué la curiosité du cinéaste.
Ce dernier a donc demandé l'avis de son ami Pierre Richard, journaliste au Journal de Montréal,
qui avait eu vent d'une histoire semblable.
Il n'a toutefois pas poussé les recherches plus loin parce qu'il n'avait pas les éléments
nécessaires pour le faire.
André Forcier n'avait pour indices que la photo dédicacée du colonel Parker et le nom
de l'hôtel, Maralisa, où avaient eu lieu les rencontres. Il a donc pris l'avion pour
Acapulco et, une fois là-bas, il a visité les endroits mentionnés par Michel Maillot.
Il est notamment allé à l'hôtel Maralisa, qui venait de changer de propriétaire.
Il a retrouvé l'ancien propriétaire et l'a interrogé sur la mort d'un client en 1991.
L'homme était catégorique:
il n'y avait pas eu de décès suspect à l'hôtel à cette époque.
"Au Mexique, les journaux sont friands de nouvelles signalant des décès survenus dans des
circonstances inhabituelles, at-il expliqué. Il ny a rien eu de tel dans les journaux de
l'époque." Le journaliste Pierre Richard a fouillé dans les registres d'état civil,
vérifié les listes de personnes enterrées au cimetière et s'est rendu au consulat
américain à Acapulco. Aucune trace de Jos Smith!
RESSEMBLANCES ÉTONNANTESMalgré tout, les renseignements étaient assez sérieux pour qu'on fasse appel
à l'expertise de deux spécialistes: un portraitiste judiciaire de renom,
Mike McLaughlin, et un expert graphologue, Dor Cartier.
On a demandé au premier de faire un portrait du colonel Parker rajeuni d'une trentaine
d'années et au second de déterminer s'il s'agissait bien de l'écriture d'Elvis.
"Mike a commencé son travail, puis il a découvert de plus en plus de points communs
avec Elvis, mentionne le cinéaste. Il m'a téléphoné pour me demander s'il n'était pas
l'objet d'une blague. Je lui ai alors expliqué le but visé par notre demande.
Il a trouvé cinq points de ressemblance étonnante entre la photo dédicacée et des photos
du chanteur. Dor Cartier, quant à lui, a eu une réaction presque similaire. Il m'a dit
qu'il n'aurait pas beaucoup de recherches à faire sur Internet.
Il voulait me démontrer que ma requête était farfelue. Il m'a avoué par la suite qu'il
s'était couché tard la première nuit où il avait fait des comparaisons. Il certifie,
lui aussi, que l'écriture du colonel Parker et celle du roi du rock-and-roll sont de la
même main.
"J'ai averti Michel que je ne voulais pas faire un documentaire, précise le réalisateur.
Je voulais réaliser un long métrage dans lequel il y aurait un volet comédie et une partie
sérieuse traitant des expertises. Il était clair, dès le départ,
que les résultats des expertises seraient exhaustifs. Il n'était pas question de les trafiquer.
Ils sont la base du film. Leur intégralité est importante pour la crédibilité du film."
Si Elvis Aaron Presley n'est pas mort en 1977 et s'il était vivant en 1991,
peut-il vivre encore en 2004?
L'énigme reste entière!
Source : Dernière Heure, Québécor Média,
VOL. 11 NO 41 LE 8 JANVIER 2005
TEXTE ET PHOTOS : JEAN FORTIER