Dans le tome 1 des
Histoires Magiques de l'Histoire de France de Guy Breton et Louis Pauwels, il y a tout un article sur Gilles de Rais, et en particulier sur sa demande de pardon finale.
Un extrait du texte principal :
Citation:
" Il [ Gilles de Rais ] est calme. Apaisé. Presque rayonnant. [...] Il ne lui reste rien, que l'horreur de lui-même et l'espérance insensée de la miséricorde divine.
Il se lève :
- Il n'est personne au monde au monde qui sache ou puisse comprendre tout ce que j'ai fait dans ma vie. Il n'est personne en cette planète, qui puisse ainsi faire...
Puis, il commence la confession de tous ses crimes :
- Il est bien vrai, messires que j'ai ravi des petits-enfants à leurs mères. Ces enfants, je les ai tués ou faits tués, soit en les égorgeant avec dague ou couteau, soit en leur séparant la tête du corps avec hâche, soit en leur rompant le crâne avec bâton ou marteau, soit en leur fendant la poitrine, soit en leur ouvrant le ventre. D'aucune fois, en les attachant par une corde à un croc de fer, d'autres fois en les brûlant... Il y a heut ans que ces idées diaboliques me vinrent. [...]
Il donne tant d'horribles détails, qu'il s'arrête, épuisé.
Gilles pleure. [...]
- Moi qui fus l'instrument de ma perte, que je sois, par mon repentir, l'instrument de ma salvation.
[...]
- Messeigneurs et vous bonnes gens qui êtes céant, oyez ma dernière confession et intéressez-vous au salut de ma pauvre âme en récompense de mes aveux. J'ai mérité châtiment exemplaire de part les hommes et part Dieu, lequel châtiment j'accepte avec patience comme expiation de mes pêchés et préparation à la vie éternelle.
D'après le livre, les auteurs avaient pour sources les manuscrits originaux du procès, ainsi que les actes des procès écclésiastique et civil.
J'ai toujours au du mal à me prononcer sur la culpabilité ou non de Gilles de Rais, tant les avis des historiens divergent.
D'un côté, il est possible que l'accuser de ces crimes horribles était un bon moyen de mettre la main sur sa fortune, d'un autre côté s'il était innocent, pourquoi avouer ?
