Ce sont les AMF, Les alliages à mémoire de forme, connus depuis pas mal de temps.
Les alliages à mémoire de forme : la souplesse du plastique, la force du métalPar Gaëtan Tremblay
En 1932, un Suédois a découvert la superélasticité d’un alliage d’or et de cadmium. Mais la première application industrielle des alliages à mémoire de forme (AMF) ne surviendra que 30 ans plus tard, dans un jet F-14 de l’aviation américaine.
Les AMF constituent des matériaux exceptionnels. Ils jumelent deux propriétés indépendantes, mais complémentaires : la superélasticité et l’effet de mémoire de forme. La capacité maximale de déformation d’un métal ordinaire est de 0,2 %. Au-delà, elle est irréversible. Celle des AMF est de 40 fois plus. La seconde propriété donne son nom au matériau : l’effet de mémoire de forme. Essentiellement, il s’agit de la capacité de ces alliages, soumis à une déformation à basse température, de reprendre leur forme initiale lorsqu’ils sont chauffés à une température donnée (dite de transformation). C’est d’ailleurs un traitement thermique qui procure leur forme initiale.
Chaque métal possède une mémoire. Mais cette réversibilité est courte et immédiate. Les AMF possèdent de leur côté l’élasticité d’un plastique avec la rigidité d’un métal.
Les limites des AMF
Exceptionnels, les AMF possèdent cependant des limites. Passée une certaine déformation, ils ne peuvent reprendre leur forme initiale. Cette propriété ne peut être utilisée qu’un nombre donné de fois. Plus on exploite la capacité de déformation, moins la durée de vie de l’AMF sera longue. À plus de 300 °C, ils perdent leurs propriétés pour redevenir des métaux conventionnels.
La fabrication des AMF est délicate. Une variation dans leur composition d’à peine 10% peut changer leur température de transformation d’une centaine de degrés. Cette difficulté explique donc leur prix assez élevé.
Les AMF se partagent en trois familles d’alliages : fer, cuivre et nickel-titane. Ce dernier (le nitinol) est le plus utilisé, malgré son prix très élevé de 1000$ le kilogramme. On l’intègre dans de petits mécanismes où le poids ne constitue pas un facteur important, comme par exemple des branches de lunettes déformables et des antennes de portable. Le nitinol est stable, il résiste bien en fatigue et en corrosion. Biocompatible, on en fabrique des implants médicaux. (...) - Source :
Revue le technologue
Il existe des AMF qui reprennent leurs formes à température ambiante, j'ai eu l'occasion de voir cela, c'est assez incroyable, vous tordez une pièce réalisée dans ce métal dans tous les sens et ensuite, elle reprend sa forme toute seule, c'est assez étonnant.