Il me semble que l'armée Belge avait déjà pris la même attitude de reconnaissance "officielle" des OVNIS lors de la vague d'observation triangulaire dès 1989, avec la aussi observation radar mais par 2 chasseurs F-16.
Citation:
Belgique, 1989-1991
Le 29 novembre 1989 marque le début de la vague. Les témoins rapportent un objet volant à très basse altitude, avec une sorte de gyrophare rouge et des phares excessivement lumineux qui se déplace à une vitesse extrêmement lente et capable de disparaître en une fraction de seconde. Durant toute la vague, les enquêteurs belges ont recueilli plus de 650 rapports d’enquête et 700 questionnaires complétés par les témoins eux-mêmes. Et environ 300 cassettes audio de 60 ou 90 minutes sur lesquelles sont enregistrés les témoignages de quelques centaines de témoins. Durant toute la durée de la vague (environ deux ans), il n’y a pas eu d’effets électromagnétiques constatés dans le voisinage de ou des OVNIs. De plus, aucun atterrissage n’a été recensé (6).
C’est donc le 29 novembre 1989 que deux gendarmes de la brigade d’Eupen, Hubert von Montigny et Heinrich Nicoll, roulent sur la N 68 à bord de leur véhicule de service quand ils remarquent une prairie si violemment illuminée qu’on «aurait pu y lire la gazette». Ils observèrent le phénomène suivant : «l’engin semblait avoir une forme triangulaire, mais il était surtout doté de trois phares et d’un feu clignotant. Ces faisceaux lumineux scrutaient le sol et leur éclat était tel qu’ils nous éblouissaient, ce qui nous a empêché de bien distinguer l’appareil mystérieux (…). Il volait à basse altitude (deux à trois cents mètres tout au plus) et n’émettait qu’un léger vrombissement, comparable à celui d’un moteur électrique». Dans cette région, ce même engin fera l’objet de 125 dépositions concordantes. Arrivé au-dessus du lac de la Gileppe, le triangle s'immobilise pour émettre simultanément et en directions opposées deux minces faisceaux de lumière rougeâtre. Ces faisceaux rectilignes, extrêmement longs (1 km) sortent horizontalement de l’objet à très grande vitesse et restent visibles quelques minutes. Quand ils disparaissent, ne subsiste plus, à chacune de leurs extrémités, qu’une «boule de feu rouge». Ces boules reviennent tourner autour de l’ovni. Cette même nuit, trente groupes de témoins (dont trois patrouilles de gendarmes) éparpillés sur 800 km2 entre Liège et les frontières allemande et hollandaise, assistent des heures durant, aux silencieuses évolutions à très basse vitesse d’une «plate-forme triangulaire».
Le phénomène se manifeste comme s’il tenait à être remarqué : il suit le témoins, se déplace le long des routes, répond aux appels de phares, survol les agglomérations ou stationne au-dessus.
Voici un extrait du communiqué de presse de l’association belge ufologique SOBEPS du 18 décembre 1989 qui résume les caractéristiques de l’engin observé :
«Ces objets sont décrits comme des plateformes triangulaires de peu d’épaisseur, surmontées d’une sorte de coupole sur laquelle plusieurs témoins ont vu se découper des hublots».
«Ce type d’engin se déplace lentement, peut rester immobile, et se déplacer à des vitesses comprises entre 60 et 100 km/h ; cette évolution se fait silencieusement, à l’exception d’un bruit de turbine… »
«La cohérence des témoignages recueillis nous permet de conclure à un phénomène strictement matériel…au comportement intelligent…»
Les médias ont aussitôt suspecté les USA de tester des engins secrets ou stealth au-dessus du territoire belge. Ils ont également évoqué les drones, les AWACS, le F-117A ou encore une version modifiée du B-2 pour expliquer les apparitions d’OVNIs. Interrogé sur ces apparitions à répétition, le général Terasson, commandant de la Force Aérienne tactique belge, a aussitôt démenti : «Je voudrais commencer par exclure ce qu’on appelle les produits de la furtivité…» (7). De plus, l’ambassade américaine à Bruxelles affirma qu’ «aucun appareil F117A n’effectue ou n’a effectuée de survol du territoire belge».
Le point culminant de la vague se déroula le 11 juillet 1990, quand l’armée accepta de montrer une pièce capitale d’un dossier au sujet duquel elle est toujours restée extraordinairement discrète.
Tout commença le soir du 30 mars 1990, vers 23 heures, quand le gendarme Renkin et son épouse remarquaient sur le fond du ciel étoilé un phénomène étrange. Intrigué, le gendarme téléphona au radar militaire de Glons, pour demander si l'on y détectaient quelque chose d'anormal. Quand on examina la région de Wavre où se trouvait M. Renkin, on découvrit un écho non identifié qui apparaissait très souvent. Il se déplaçait lentement, mais systématiquement d'est en ouest. Les étonnantes observations visuelles étaient confirmées ensuite par d'autres gendarmes de la brigade de Wavre et l'écho radar continuait à se manifester de la même manière. A Glons, on demanda dès lors des renseignements à l'autre radar militaire, situé à Semmerzake. On y constata la présence d'un écho anormal au même endroit, avec un comportement identique. Cette trace ne pouvait donc pas résulter d'une "propagation anormale" des ondes radar. La source de l'écho se déplaçait à environ 45 km/h et elle restait à une altitude d'environ 3000 m. C'était donc ni un avion ni un ballon-sonde. On prit alors la décision de faire décoller deux chasseurs F-16 de la base de Beauvechain, pour mener une investigation. Les chasseurs sont montés vers 24 h, avec leur armement habituel : un canon de 20 mm et quatre missiles AIM-9N Sidewinder. Ils ont exploré le ciel, en étant guidés par le CRC ( Control Reporting Center ) de Glons. Les pilotes ont eu eux-mêmes des contacts radar et après une heure de vol, à bout de kérosène, ils sont revenus avec des enregistrements étonnants.
Revenus de leur mission, les pilotes des F-16, un lieutenant et un capitaine, «ont considéré qu'ils ont vécu quelque chose de tout à fait extraordinaire». Le 11 juillet 1990, le colonel De Brouwer prit la responsabilité d'une conférence de presse, spécialement consacrée à ce sujet. Il ne cachait pas sa surprise: "l'objet détecté par les radars des deux F-16 a effectué des déplacements dont aucun type d'avion existant n'est capable, passant en quelques secondes, dans une séquence de vol qui a pu être enregistrée, de 280 km/h à plus de 1800 km/h, alors qu'il se dirigeait vers le bas. Aucun contact n'a duré plus de vingt secondes. A chaque fois que les intercepteurs ont réussi à verrouiller ( lock on ) leur radar sur l'objectif, l'OVNI a entamé une manoeuvre évasive en modifiant sa trajectoire et sa vitesse".
Le général De Brouwer a rappelé que "de mémoire de contrôleur aérien, on n'avait jamais observé de tels phénomènes, d'une telle ampleur et d'une durée aussi longue. Si des conditions d'observation analogues devaient se présenter, des appareils redécolleraient très certainement»
Le premier contact fut établi à 0h13 au nord-ouest de Tubize. La vitesse de l’objectif s’est modifiée rapidement, évoluant «en un minimum de temps», (en deux secondes !!!) de 277 km/h à 1666 km/h, alors que l’altitude passait de 2970 m à 1550 m, puis à 3410 m et enfin le phénomène devait se trouver très près du sol. Ce comportement amena une perte de contact radar. Cette accélération correspond à 40 g et serait mortelle pour un humain. Cet ahurissant manège est observé au sol par un grand nombre de témoins (dont vingt gendarmes) qui voient distinctement l’OVNI et les F-16. Personne n’entendra, au cours des 75 minutes que durera la poursuite, le «bang» supersonique qui aurait dû accompagner le franchissement du mur du son par l’objet.
Un extrait du rapport de synthèse de la force aérienne belge concernant l'observation d'OVNI durant la nuit du 30 au 31 mars 1990 explique que : «l’hypothèse selon laquelle il s'agirait d'une illusion d'optique, d'une confusion avec des planètes ou tout autre phénomène météorologique est contradictoire avec les observations sur radar, notamment l'altitude aux environs de 10 000 pieds et les positions géométrique tend à prouver un plan-programme». Un autre point explicite que : «la première observation du déplacement lent des OVNI s'est faite à peu près dans la même direction et la même vitesse que le vent. La direction diffère de 30 de celle du vent (260 au lieu de 230). L'hypothèse qu'il s'agit ici de ballons-sondes est tout à fait improbable. L'altitude des OVNI reste dans cette phase à 10 000 pieds, alors que les ballons-sondes continuent de s'élever jusqu'à l'éclatement vers 100 000 pieds. Les lumières brillantes et leur changement de couleur peuvent être difficilement expliqués par de tels ballons. Il est tout à fait improbable que des ballons restent à la même altitude pendant plus d'une heure, tout en conservant la même position entre eux. En Belgique, au moment des observations radars, il n'y avait aucune inversion météorologique en cours. L'hypothèse qu'il pourrait s'agit d'autres ballons est à écarter absolument».
Ce rapport constitue une pièce maîtresse à apporter au dossier OVNI. De plus, l’explication du F-117 proposée par les Médias et les détracteurs de la réalité du phénomène OVNI ne tient pas du tout la route : le F-117 est incapable de rester sur place ou d’évoluer à une vitesse de 20 km/h. Le lecteur se rappellera des caractéristiques techniques citées dans le chapitre 1. De plus, les Américains devaient obtenir la permission du Ministre de la Défense pour faire des essais au-dessus du territoire belge et il s’est avéré qu’il n’y a pas eu de demande. Les journalistes européens sous-estiment-ils autant l’intelligence des Américains pour penser qu’ils sont capables de faire voler des prototypes secrets valant des millions munis d’énormes phares au-dessus d’agglomérations densément peuplées sans l’accord du pays «hôte», et de surcroît, qui longent les autoroutes en répondant aux appels de phare des automobilistes ? On croit rêver !
Par contre, actuellement, l’hypothèse de l’inversion météorologique est revenue au premier plan. Vigoureusement rejetée par les militaires belges à l’époque (cf. ci-dessus), elle a refait surface à l’occasion de la sortie du long et non moins sérieux rapport du professeur de physique à l’U.C.L. A. Messen intitulé «Analyse approfondie des mystérieux enregistrements radar des F-16» (8).
Dans son rapport, A. Messen déclare qu’ «en 1994, j'ai trouvé une solution, expliquant l'ensemble des faits observés d'une manière rationnelle et cohérente. L'idée essentielle était que l'effet Doppler est modifié quand les ondes radar sont renvoyées par une masse d'air humide déformable. Cela rendait compte des échos anormaux des radars militaires au sol, des données des radars aéroportés et des observations visuelles des gendarmes. Tout cela résultait de conditions météorologiques très exceptionnelles. Je le savais déjà pour les radars au sol. Pour les radars des F-16, cela résultait du fait que les "nuages invisibles" sont des cibles molles qui se comportent autrement que les cibles dures habituelles. Les gendarmes avaient observé des réfractions atmosphériques en lumière visible, parce que des cellules d'air humide et chaud, isolées les unes des autres, s'interposaient parfois entre les gendarmes et le ciel étoilé. Quatre ans se sont écoulés et personne n'a trouvé mieux, mais ma proposition a été contestée d'une manière virulente par Jean-Pierre Petit.»
L’affaire des F-16 n’en restait pas là. En effet, le quotidien Le Soir du 16 mai 1997 lance un pavé dans la marre en «citant» le ministre de la Défense nationale, Jean-Pol Poncelet, qui aurait affirmé au Parlement que « les «returns» affichés sur les écrans radar de Glons étaient des phénomènes physiques observés fréquemment et surtout lors de périodes d’inversion de la température….il apparaît de plus en plus que les objets volants auraient très bien pu être des «LoFlyte», des avions ultrarapides…»
Cette information provient d’un article du Sunday Times du 11 août 1996 qui explique que les USA viennent de dévoiler un nouvel avion hi-tech, le "LoFlyte", qui aurait été à l'origine de la vague d'observations d'OVNI, au-dessus du territoire belge, en 1990 et des "lock-on" des deux chasseurs F-16. L’article ajoutait que l’engin est de forme triangulaire et pourrait voler à plus de 6 fois la vitesse du son (Mach 6) à très haute altitude. Il serait également capable de vols stationnaires. Les JT de la RTBF et de RTL-TVI ont repris l’information sans la vérifier. Grave erreur, car en 1996 (oui, en nonante-six), le LoFlyte n’existait que sous la forme d’un modèle réduit téléguidé de 2,50 mètres ! ! ! Le responsable du marketing, Topher Kersting, de la société Accurate Automation Corporation qui a développé le projet de l'appareil en question confirmait aux Ufologues belges d’UFOCOM que le premier vol d'essai "grandeur nature" de cet avion s’est déroulé seulement dans le courant du mois de novembre 96, à Dryden. Enfin, le Centre de Recherche de Langley , base de la NASA, confirma que, jusqu'il y a peu, l'avion était simplement un modèle réduit de 100 pouces subissant des tests aérodynamiques dans leur "tunnel à vent". De qui se moque-t-on ?
Finalement, on apprend que le Ministre Poncelet n'a jamais clos le dossier belge ni même fait allusion au LoFLYTE. Le compte-rendu de l’intervention concernant la vague belge au Parlement (document 969700625, département D 20), présentée à la mi-mai 1997, concernant la question n° 222 de Monsieur le Député Van Eetvelt (en date du 23 décembre 1996), ne mentionne pas le LoFLYTE et les conclusions laissent une question ouverte. Hormis l'allusion aux phénomènes météorologiques du professeur Meessen (cf. plus haut), qui fut désigné pour analyser les données radar contenues dans la boîte noire des F-16 ainsi que celles recueillies par les différents Centre Radar civils et militaires du pays, rien n'est commun avec l'annonce des média belges.
Moralité ? Le citoyen tout-venant, pas du tout au fait de l’actualité ufologique, est maintenant convaincu que l’OVNI belge est le LOFLYTE…car à ce jour, il n’y a pas eu de correctif. Dix ans après les événements, les OVNIs de la vague belge restent un mystère, n’en déplaise aux Médias. Donc, dix ans après les faits, la seule hypothèse crédible concurrente à l’HET (hypothèse extra-terrestre), celle de l’engin secret, n’explique toujours pas les observations. On ne peut que saluer l’attitude exemplaire de l’Armée de l’Air belge qui a immédiatement collaboré avec les organisations civiles avec une transparence sans précédent. Puisse cette démarche être un exemple à suivre pour d’autres gouvernements…
Cet exposé de la vague belge a illustré les points suivants, que l’on retrouve dans nombre d’observations d’OVNIs : 1. les performances ahurissantes de ces triangles volants (vol statique, disparition surplace, comportement intelligent, etc…). 2. L’incompétence des médias à traiter objectivement le phénomène OVNIs (provoquée par la recherche de l’explication rationnelle à n’importe quel prix, même à celui du ridicule). 3. L’homogénéité des descriptions de l’OVNI de la part des témoins, ce qui tend à démontrer l’authenticité et la fiabilité des observateurs (en tout cas, cette remarque est valable dans ce cas-ci, avec de nombreux observateurs entraînés (policiers, militaires, etc…)).