Une rapide recherche ne m'a pas permis de trouver sur le forum une quelconque annonce de la (re)création de cet organisme. D'où ce post.
Le 28 septembre 2005, le CNES (Centre National des Etudes Spatiales) a publié un communiqué de presse annonçant la formation d'un Groupe d'Etude et d'Information sur les Phénomènes Aérospatiaux Non identifiés, le GEIPAN.
Cette nouveauté n'en est en réalité pas une. En effet, le CNES avait déjà constitué, sous l'égide de Claude Poher, un GEPAN (même signification mais sans "Information", ce qui était loin d'être dénué de sens tant l'organisme était avare de publications), et ce dès le 1er mai 1977.
A partir de 1983, le GEPAN (dirigé à cette époque par Jean-Jacques Vélasco) avait considérablement réduit son activité, à tel point que son utilité fut remise en cause. Il fut fermé en novembre 1988 et remplacé dans la foulée par un organisme aux attributions plus larges, le SEPRA (Service d'Expertise des Phénomènes de Rentrée Atmosphérique).
Néanmoins, l'incapacité du nouveau service à identifier comme telle la rentrée atmosphérique du 5 novembre 1990 diminua grandement sa crédibilité. Dans le courant de l'année 2000, le CNES lui retira l'étude de ces phénomènes, changeant la signification du sigle SEPRA d'une façon lourde de sens en Service d'Expertise des Phénomènes Rares Aérospatiaux, avec les ovnis comme seul objet d'étude.
Ainsi réduit à une peau de chagrin (et au seul Jean-Jacques Vélasco), le service fut finalement victime de la réorganisation du CNES en 2004 et fut fermé le 27 mai. La création du GEIPAN s'inscrit donc dans la continuité de près de trois décennies d'études ufologiques au sein du CNES. Reste à savoir si cette "résurrection" relève d'un réelle volonté d'étudier le phénomène ovni, ou bien de considérations beaucoup plus "universitaires" telles que nécessités politiques, contraintes budgétaires ou encore luttes d'influence internes...
Aux dernières nouvelles, la "nouveauté" serait en fait constituée essentiellement d'anciens membres ou collaborateurs du GEPAN/SEPRA. M. Vélasco, lui, n'en ferait pas partie. On prend les mêmes et on recommence ?
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