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 Sujet du message: Observations archivées oubliées
MessagePosté: Lun Avril 07, 2003 13:25 
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Inscription: Sam Mars 29, 2003 10:35
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En parcourant les Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des sciences de janvier à juin 1842, je suis tombé sur des témoignages plus que troublants qui pourraient être assimilés à des observations d'ovnis.
Ces documents historiques sont d'autant plus intéressants qu'ils sont de nature officielle et non pollué par la vague soucoupiste de ce siècle et du précédent.

Témoignage N°1:

Où l'on parle d'un corps elliptique bleuâtre et d'un bang... (9 février 1842)

Citation:
MÉTÉOROLOGIE.- Annonce d'un météore lumineux observé à Agen le 9 février au soir. - Extrait d'une Lettre de M. DE SAINT-AMANS, officier en retraite, communiquée par M. Biot.

« ...Je me promenais hier au soir, 9 février, du nord-est au sud-est; sur nos boulevarts extérieurs, quand tout-à-coup mes yeux furent frappés, vers 7 heures 45 minutes, d'une grande lumière : ne voyant devant moi rien qui pût en être la cause, je me retournai vivement et j'aperçus alors, dans le ciel un corps lumineux bleuâtre, de forme elliptique, d'à peu près trois mètres en apparence sur son grand axe, et d'un peu moins sur son petit. Le météore passa lentement à ma vue, de l'est à l'ouest, dans une région assez élevée; j'attendais une explosion, mais le plus petit bruit ne se fit point entendre, et ce corps igné alla se perdre, en apparence du moins, après 9 ou Io secondes environ, dans un nuage grisâtre qui bordait à l'ouest notre horizon.
» Toute la journée du 9 avait été chaude pour la saison. Un vent d'est assez violent avait soufflé pendant tout le jour et jusqu'à l'approche du soir; mais il se faisait à peine sentir quand le météore parut. »


Témoignage N°2:

Où l'on parle de lueurs et de fumées sur la surface de lune... (1715-1724-1778-1806)

Citation:
Des lueurs observées sur la surface de la Lune pendant certaines éclipses totales de soleil.

» Louville rapporte que pendant la durée de l'obscurité totale, eu 1715, il vit, à Londres, sur la surface de la Lune, des fulminations semblables à celles qui résulteraient de l'inflammation d'une traînée de poudre. Ces fulminations étaient instantanées et serpentantes, comme les éclairs terrestres; elles se montraient tantôt dans un endroit, tantôt dans un autre, mais surtout vers le bord oriental.
» Halley remarqua aussi des lueurs, des éclairs dans tous les sens, mais particulièrement vers le bord occidental, et quelque temps avant l'émersion.
» Un autre astronome, dont le nom m'est inconnu, adressa à la Société royale de Londres une représentation graphique de l'éclipse de 1715, dans laquelle les éclairs se prolongeaient jusqu'au centre de la Lune.
» En r 124 , les astronomes de Paris, parfaitement avertis par les Mémoires de Louville et de Halley, ne parvinrent, cependant, à découvrir à la surface de notre satellite aucune sorte de lumière.
En 1778, Ulloa, Aranda et Wintuisen virent sur la Lune, dans la région du nord-ouest, une minute un quart avant la réapparition du Soleil, un point lumineux qui brilla successivement comme les étoiles de quatrième, de troisième et de seconde grandeur.
» Enfin, en 18o6, Ferrer n'aperçut aucune lumière à la surface de la Lune. Le télescope, dans un certain moment, lui montra seulement une colonne déliée de fumée qui sortait de la région occidentale de l'astre.


Témoignage N°3:

Où l'on parle de formes au contour de tasse, d'écuelle, de bruits comparés aux mugissements de taureau... (d'après des observation chinoises 687-1275, rapportées en 1842)

Citation:
RAPPORTS.

MÉTÉOROLOGIE. -Rapport sur un Mémoire de M. Édouard Biot ayant pour titre : Catalogue des météores observés en Chine entre les années 687 et 1275 de notre ère.
(Commissaires, MM. Arago, Babinet rapporteur.)
«Le grand intérêt qui s'attache aux observations des étoiles filantes depuis qu'on a reconnu l'origine cosmique de ces météores et que l'ensemble de ces petits corps disséminés dans l'espace que parcourent les planètes a pris rang parmi les masses plus imposantes qui circulent autour du Soleil, donne au travail de M. Édouard Biot une importance réelle, car il renferme de précieux documents sur l'éclat, la forme, la vitesse, la direction de ces météores observés en Chine, pendant la longue période indiquée dans le titre, mais surtout dans la deuxième partie du Mémoire, qui comprend la période où ces observations ont été faites le plus régulièrement, savoir, de l'an 96o à l'an 1275 de notre ère, sous la dynastie Soung. C'est dans les annales de cette dynastie (section l'état du ciel), que M. Édouard Biot a trouvé plus de treize cents observations qu'il a traduites entièrement, en y joignant les noms modernes des étoiles désignées par les observateurs chinois.
»Vos Commissaires ne sont pas compétents pour juger de la_fidélité de la traduction des documents qui sont mis sous les yeux de l'Académie, mais ils pensent que M. Édouard Biot offre d'ailleurs toutes les garanties d'un écrivain très-instruit, très-laborieux et très-consciencieux, et que, pour la synonymie de la nomenclature chinoise des constellations et des étoiles, comme pour la description des météores, sa traduction doit faire autorité.
» En mettant à part la récapitulation qui termine chaque partie de son travail, l'auteur n'a eu pour but que de livrer à la science les documents eux-mêmes que contiennent les observations chinoises, sans les dénaturer en aucune manière. On y trouve pour un grand nombre d'étoiles filantes, et surtout pour les plus brillantes, des particularités curieuses.
» Sur leur éclat qui illumine la terre, qui les assimile à la planète Vénus;
» Sur leur grandeur apparente qui est égale à celle de Vénus, de Jupiter, au contour d'une tasse, d'une écuelle, d'un boisseau ;
»Sur leur couleur rouge, jaune, bleue, blanche ou même sur l'ensemble de ces teintes, probablement successives;
» Sur les traînées lumineuses que plusieurs de ces météores laissent sur leur trace, et sur la forme serpentante, l'étendue, la couleur ou les couleurs variées de ces appendices;
» Sur la direction et la marche des étoiles filantes au travers des étoiles et des constellations, ou bien rapportées aux points cardinaux de la localité des observateurs;
» Sur la vitesse remarquablement grande ou petite de plusieurs de ces météores;
» Sur le nombre de ceux qui brillèrent simultanément, lequel, maistrèsrarement, fut observé de plusieurs dixaines (en général les observateurs rie notaient que les plus brillants météores) ;
» Sur le bruit qui accompagna quelquefois le phénomène lumineux, lequel est comparé au mugissement d'un taureau ou au bruit du tonnerre ;
» Enfin sur diverses circonstances curieuses de ces apparitions qui ont eu lieu parfois en plein jour et qui assez souvent ont percé les nuages pour se montrer au-dessous.
» A la lecture du Mémoire on s'aperçoit, comme nous l'avons indiqué, que les observateurs chinois ne tenaient compte que des principaux globes (le feu ou étoiles filantes, car il est rare que la même nuit fournisse plusieurs apparitions, et un très-grand nombre des météores décrits laisse après lui une traînée lumineuse, ou illumine la terre. Les petites étoiles filantes, même quand leur grand nombre aurait dû appeler l'attention, sont tout à fait négligées, excepté dans le cas où elles sont voisines d'un grand météore dont elles semblent faire partie. Rien n'indique une pluie d'étoiles filantes comme celles qui ont été plus récemment observées. Il y a aussi très-peu de données sur la distance de ces météores, sur leur séparation en plusieurs parties et sur leur arrivée jusqu'à la surface clé la terre.
» Le travail de M. Édouard Biot se termine par une récapitulation qu'il a extraite de sa traduction et qui offre pour chaque mois, dans chaque année, le nombre des observations d'étoiles filantes que contient le catalogue chinois, tant pour la première partie du Mémoire que pour la seconde. En fractionnant ce tableau, qui contient plusieurs siècles, on pourra peutêtre rechercher, du moins pour les plus brillants des météores de cette nature, s'il est possible de reconnaître des perturbations dans l'époque mensuelle de leur plus fréquente apparition, ou, en d'autres termes, dans la position du système de corps qui leur donne naissance. Citons en terminant le résultat général auquel parvient M. Édouard Biot.
Récapitulation par _mois entre les années 96o et 1275, qui comprennent l'époque où l'observation des météores s'est faite le plus régulièrement en Chine.
» (Cette récapitulation est faite en appliquant la correction grégorienne aux observations.)
Janvier 65
Février 54
Mars 72
Avril 65
Mai 88
Juin 97
Juillet 185
Août 155
Septembre 125
Octobre 2o8
Novembre 155
Décembre 85
Le mois d'octobre et le mois de juillet sont ceux qui présentent le plus grand nombre d'observations.
Conclusions.
» Vos Commissaires vous proposent d'approuver le travail de M. Édouard Biot et d'en ordonner l'impression dans le recueil des Métnoires des Savants étrangers. »
Les conclusions de ce Rapport sont adoptées.



Témoignages N°4 et 5:

Où l'on parle de bolides lumineux un certain 9 juin 1842 en deux villes différentes...

Citation:
MÉTÉOROLOGIE. - Sur un météore lumineux observé le 3 juin à Mende (Lozère). •- Extrait d'une Lettre M. •P. De MONDESIR, ingénieur des Ponts-et-Chaussées, à M.Arago.

« Je m'empresse de vous adresser quelques renseignements sur un phènomène dont vient d'être témoin la ville de Mende (département de la Lozère).
» Hier soir, 3 juin, à neuf heures moins quelques minutes, un coup de vent violent et instantané passa sur la ville venant du nord-est. Une minute après environ, nous aperçûmes à peu près à notre zénith, un bolide ou globe de feu extrêmement brillant, qui traversait l'espace avec rapidité, suivant la direction du nord-est au sud-ouest. Ce météore n'atteignit pas l'horizon; nous l'avons vu se-dissiper dans les airs et se résoudre en plusieurs, petits globes lumineux qui s'éteignirent successivement. Cette disparition, du météore a eu lieu, par rapport à la ville de Mende, sur une ligne inclinée d'environ 30° sur l'horizon. Son- diamètre apparent était au moins aussi considérable que celui du Soleil; sa forme était un peu allongée, et il paraissait précédé dans sa marche d'une espèce de queue. La lumière qu'il projeta dans la ville en passant au-dessus de nos têtes était si vive, que nous aurions pu nous croire en plein jour pendant environ dix secondes.
Environ deux minutes après l'extinction du météore, un bruit sourd et lointain s'est fait entendre, répété par les échos des montagnes et analogue au bruit du tonnerre. Le son venait précisément de la direction dans laquelle nous avons vu le météore s'éteindre. Chose remarquable, et que tous les habitants pourraient constater, c'est qu'en ce moment il n'y avait pas le plus petit nuage au ciel.
Le coup de vent violent et, instantané, l'apparition rapide d'un corps lumineux et la détonation lointaine, sont trois effets qui appartiennent sans doute au même phénomène et qui paraissent,avoir été produits par la chute d'un puissant aérolithe.
Dans cette hypothèse, d'après les données rapportées ci-dessus et la vitesse du son, on est porté à conclure que la détonation a eu lieu à une distance d'environ 40 kilomètres, au moment où le météore s'est séparé en plusieurs parties, et que l'aérolithe a du tomber à 8 ou 10 lieues de Mende,dans la direction sud-ouest.
Si je parviens à recueillir ultérieurement d'autres données sur ce phénomèné si remarquable, j'aurai l'honneur de vous les adresser.

MÉTÉOROLOGIE. Sur un météore lumineux observé, le 3 juin, à SaintBeauzire (Haute-Loire ). Extrait d'une Lettre de M, DEYDJER à M. Arago.
Votre zèle si connu pour tout ce qui peut intéresser la science, me fait prendre la liberté de vous écrire pour vous faire part d'un phénomène dont j'ai été témoin ici , ainsi que plusieurs autres personnes. C'était vendredi dernier, 3 juin , à 9 heures du soir.
Toutes les personnes qui étaient hors de leurs maisons furent tout à coup frappées par une grande lumière, qui, au premier abord, faisait l'effet de celle de la lune, lorsque celle-ci est pleine.
» C'était un météore présentant une surface d'une grandeur au moins égale à celle qu'offre la lune à ,l'oeil, lorsqu'elle est dans cette phase.
» Dans la position au je me trouvais alors, il paraissait s'élever presque perpendiculairement de la terre, à environ 50 mètres loin de moi.
» Sa direction était du nord au sud. Arrivé à sa plus grande élévation, tout à coup une lumière éblouissante sort de son centre, et, traversant la partie du diamètre qui se trouvait du côté du nord, va former, sans faire perdre au météore sa forme ronde, une queue d'environ un mètre de longueur.
» C'est dans cet état que le météore parut s'abaisser à terre, à un quart de lieu environ de l'endroit d'où il avait paru s'être formé, répandant, jusqu'à ce qu'il fût entièrement évanoui, une lumière à laquelle on ne peut comparer que celle du soleil en plein midi, sur un espace de cent à cent cinquante pas environ de l'endroit qu'il traversait et de celui où il a disparu. »



Voilà le genre de témoignages que l'on peut trouver en se donnant la peine de consulter les archives de nos illustres prédécesseurs.
J'ai compilés les facs-similés des documents originaux en un fichier PDF que vous pouvez consulter ici:

COMPTES RENDUS DES SÉANCES DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES. JANVIER - JUIN 1842.


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