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Avons-nous raison de rêver à des signaux radio extra-terrestres ?
Un physicien et un ingénieur électrique prétendent que non. Sur la base de calculs publiés par rien de moins que la revue britannique Nature, ils affirment que pour une civilisation lointaine, il serait bien plus économique d'envoyer une lettre qu'un message radio.
Christopher Rose, l'ingénieur de l'Université Rutgers, et Gregory Wright, le physicien de la firme Antipodes Associates (New Jersey), ont même tenu compte, dans leurs calculs, d'une autre théorie surgie ces dernières années: celle qu'une civilisation puisse envoyer des signaux par rayons laser plutôt que par radio (un signal lumineux voyage plus loin et se détériore moins vite). Même ainsi, disent-ils, un colis envoyé par un service de messagerie cosmique serait "énormément" plus efficace qu'un signal lumineux. Il arriverait moins vite, mais il arriverait intact. Et il ne serait pas soumis à différentes contraintes, comme la nécessité, pour le récepteur, d'observer le ciel juste au bon moment et juste sur la bonne fréquence.
Leur recommandation semble tout droit sortie d'un roman de science-fiction: les scientifiques qui cherchent des messages extra-terrestres seraient plus avisés, écrivent-ils, de chercher des façons par lesquelles de tels messages pourraient être inscrits ou cachés dans notre environnement. C'était l'inspiration derrière le roman et le film 2001, l'odyssée de l'espace: un monolithe enfoui sous le sol lunaire par une civilisation passée par ici il y a trois millions d'années. Et les nanotechnologies ouvrent tout un nouveau spectre de possibilités: on peut désormais enregistrer beaucoup d'informations dans fort peu d'espace.
La revue Nature a non seulement consacré sa Une au sujet, elle a même confié à un troisième scientifique le soin de pondre une analyse de cette recherche inusitée. "Si des astroarchéologues devaient trouver une telle chose, ce ne serait pas la première fois que la science-fiction deviendrait réalité", écrit le Dr Woodruff T. Sullivan, de l'Université de Washington.
Les vétérans du programme SETI se sont toutefois contentés de sourire à cette pierre dans leur jardin. "C'est une lecture amusante, admet Paul Horowitz, de l'Université Harvard. Mais je n'éteindrais pas mon radio-télescope tout de suite."
Source :
Science Presse Canada
Voilà qui relance la théorie d'une visite passée de la Terre par des ET ou des sondes automatiques venues d'un autre système solaire.