Sauvons les archives du SEPRA !
Ces archives, qui courent sur presque 30 années d’activité, sont un bien public qui risque prochainement de disparaitre.
lundi 24 mai 2004.
Un article du magazine Ciel et Espace de juin 2004 annonce la fermeture du SEPRA, le Service d’Expertise des Phénomènes Rares Aérospatiaux, dépendant du Centre National d’Etudes Spatiales, et héritier des archives du GEPAN (Groupe d’Etude sur les Phénomènes Aériens Non identifiés)...
Cette fermeture du SEPRA, un service public qui dépendait d’un établissement public (le CNES) fait suite à la publication, aux éditions Carnot, du livre Ovnis, l’évidence, co-écrit par son directeur, Jean-Jacques Vélasco. Il semble que le CNES ait considéré cet événement comme une motivation suffisante pour fermer définitivement le seul organisme français officiel chargé de l’étude des phénomènes aériens non identifiés (ce qu’on appelle généralement "les ovnis" [1]).
Au-delà de la polémique sur la qualité du travail du directeur du SEPRA [2], il faut se rendre compte que cet organisme a collecté, depuis des dizaines d’années, de nombreux rapports de la gendarmerie sur des observations d’ovni sur le territoire français, ainsi qu’une importante documentation sur le sujet. La quasi-totalité de ces rapports d’observation n’ont jamais été rendus publics (pire, à l’époque du GEPAN, le conseil scientifique chargé d’étudier la question avait pour consigne de ne jamais rien publier !). En outre, à sa création à la fin des années 70, le GEPAN, ancêtre du SEPRA, avait bénéficié du don de nombreuses archives (témoignages, documentations, ouvrages, revues) collectées en leur temps par diverses associations privées.
La fermeture du SEPRA risque de signer la perte totale et définitive de toutes ces archives. Le CNES semble bien envisager de préserver les archives, mais on a déjà vu par le passé des cas où les archives d’un projet "officiel" furent tout simplement détruites après la clôture du projet en question [3].
Pourtant, le SEPRA a toujours été financé sur les deniers publics, vous êtes donc certainement vous-même, lecteur français, l’une des personnes ayant participé à son financement et donc, à son existence ! Vous êtes en droit de demander au CNES de livrer au public les archives de cet organisme.
Nous vous proposons donc de participer à une pétition en ligne, afin de convaincre les décideurs du CNES de rendre enfin publiques toutes les archives du SEPRA, et de son ancêtre le GEPAN. Cette mise à disposition permettra à des personnes indépendantes, quelque soit leur discipline scientifique ou leurs opinions concernant le dossier ovni, d’exploiter et de pérénniser 30 années de compilation de cas et de dossiers divers. Idéalement, le CNES devrait permettre la consultation de ces archives à tout citoyen français qui en ferait la demande, sur le modèle de ce qui se passe aujourd’hui aux Etats-Unis [4].
Pour apporter votre signature à cette pétition, remplissez simplement le formulaire situé sur la droite de cette page. De préférence, indiquez vos véritables nom et prénom plutôt qu’un pseudo !
Plus nous serons nombreux, plus les connaissances et les études sur les phénomènes aériens non identifiés auront une chance de progresser enfin !
La connaissance est un bien qui doit être partagé par tous, dans la plus totale liberté de chacun.
[1] Le terme "ovni" est considéré ici dans son sens strict d’objet volant non identifié. La terminologie proposée par le GEPAN, et reprise par le SEPRA, avait remplacé ce terme par PAN, pour Phénomène Aérien Non identifié. Les PAN de type "D" correspondaient alors aux observations non identifiées.
[2] Voir notamment une présentation de J.J. Vélasco sur le site RR0.org, une critique de son livre sur le site Univers-Ovni et la retranscription d’une récente interview radiophonique sur le site de l’Ufocom. Enfin, vous pouvez prendre connaissance de la lettre ouverte aux sceptiques de Jean-Jacques Vélasco.
[3] c’est ce qui est arrivé aux archives du Rapport Condon américain
[4] Voir par exemple la Research Room du National Archives & Records Administration qui permet la consultation des dossiers du Projet Bluebook.
ovniland - Sauvons les archives du SEPRA !