Bonjour,
J'ai lu les 2 pages du forum concernant les possédés d'Illfurth et je dois vous dire que j'hallucine complètement.
J'ai lu aussi les pages de ce forum :
http://www.ecranlarge.com/forum/archive ... -2703.html
et voila notamment ce qu'ils en disent :
"En 1868, la petite cité d'Illfurth défraya la chronique. La feuille d'"annonces de Thann, Cernay et Saint-Amarin" du 21 mars consacre un petit article aux "deux enfants démoniaques" et annonce qu'ils seront exorcisés sous peu. En fait, les débuts de l'affaire des possédés d'Illfurth remontent à quelques années …
Chez les Burner à Illfurth, le fils aîné, Thibaut, était né le 21 août 1855 ; le second, Joseph, le 29 avril 1857.
A l'automne 1864, comme ils étaient âgés respectivement de 9 et 7 ans, tous deux se trouvèrent atteints d'un mal mystérieux, que le docteur Levy, médecin cantonal d'Altkirch ainsi que plusieurs autres confrères mulhousiens, les docteurs Krafft, Weyer et Szertecki appelés en consultations, se déclarèrent incapables à diagnostiquer. Les remèdes tentés restèrent sans effet. Thibaut, en particulier, devint d'une maigreur squelettique.
Curieuse maladie
Le 25 septembre 1865, apparurent chez tous deux des symptômes franchement anormaux. Couchés sur le dos, ils se mettaient à tourner sur eux-mêmes, comme de vraies roues, avec une rapidité effrayante … Puis ils devaient s'en prendre avec une vigueur certaine aux lits et aux meubles de la maison, avant de connaître des contorsions des membres inférieurs, violentes attaques de nerfs et de convulsions, puis tombaient, pour plusieurs heures, dans un tel état comateux qu'on les eût crus morts.
http://www.isundgau.com/images/articles ... onstre.jpg
Souvent, il survenait aux malades une faim de loup, que rien ne pouvait apaiser. D'autres fois, leur ventre se gonflait. Ils sentaient courir dans leur estomac comme un animal sautillant. Thibaut, quant à lui, se trouva poursuivi par un monstre horrible, au bec de canard, aux mains griffues, au plumage immonde. En voyant le spectre planer sur son lit et faire semblant de l'étrangler, l'enfant poussa un cri effroyable, se précipita sur lui et lui arracha des plumes, à vingt ou trente reprises, en plein jour et en présence de nombreux témoins. Brûlées, ces plumes à l'odeur fétide ne laissaient aucune cendre. Des fantômes, qu'ils étaient cette fois seuls à apercevoir, les remplissaient d'une horrible frayeur.
Parfois, les enfants se trouvaient assis sur une chaise, celle-ci était tout à coup soulevée par une main invisible et lancée dans un coin, tandis que son occupant était envoyé voler dans un autre. Tant de tribulations finirent par clouer au lit les pauvres enfants au corps douloureusement démangé tel un picotement. Durant des heures entières, les enfants étaient calmes et apathiques. Tout à coup, ils s'énervaient, se raidissaient, criant, gesticulant comme des forcenés. Leur voix n'était pourtant pas celle d'un enfant, mais une puissante voix d'homme enroué. Comme les enfants gardaient la bouche fermée, il était évident que ces paroles étaient le fait d'être invisibles établis en eux. De là à penser à Satan …
Insensibles aux invocations religieuses
On essayait d'approcher d'eux un objet béni, petite croix, chapelet, médaille … mais alors ils entraient dans une violente fureur. De plus, ils avaient cessé de prier. Les noms de Jésus, de Marie, du Saint-Esprit, les faisaient se dresser en tremblant et en criant. Le premier magistrat du lieu, Monsieur Tresch, obtint une fois d'un seul coup le silence en criant aux petits : "Au nom de la très sainte Trinité, criez plus fort !".
La frayeur s'empara aussi des parents, Joseph Burner et Marie-Anne Foltzer qui devaient assister impuissants à ces désolants spectacles. Elle gagna les voisins et les visiteurs, curieux chaque jour plus nombreux, venus pour certains de loin. L'étrange rumeur s'était en effet répandue très vite dans le Sundgau, et chacun voulait aller voir ces petits et se rendre compte, bien que les journaux minimisaient voire tournaient en ridicule l'affaire. Rien n'y faisait …
Quelle origine du mal ?
Il y avait bien à Illfurth une vieille femme de mauvais renommée, chassée de son pays natal pour ses m½urs pour le moins dépravés. Les enfants n'avaient-ils pas accepté de sa main quelques pommes fatales ? C'est ce qu'avaient, murmurait-on, raconté à plusieurs reprises les esprits qui hantaient les deux enfants.
De plus, étrangement bizarre était l'angoisse des petits en présence des choses saintes, leur violente répugnance à l'égard de l'église, de la prière, du service divin ainsi que les exécrables jurons et les propos orduriers qu'ils proféraient sans cesse.
Avec cela, ils s'exprimaient, parlaient, répondaient, en langues variées, française, latine, anglaise et espagnole … eux qui ne parlaient avant leur mal que le dialecte alsacien !
Les autorités interviennent
Quoi d'étonnant, dès lors, que chacun voulut voir les pauvres petits, et surtout, que les autorités civiles et religieuses se préoccupassent de leur sort, ordonnant sur le cas une enquête approfondie ?
Au premier rang des personnes intéressées figurait le chargé d'âmes d'Illfurth, Charles Brey, grand dévot de la Vierge. Aussi, l'éminent et pieux curé portait à la famille Burner un intérêt tout particulier. Il avait vite compris que les phénomènes étaient d'origine diabolique et qu'il s'agissait d'un cas de possession.
Par sa correspondance du 8 février 1868, il en avisa l'évêque et présenta un exposé succinct. Il écrivit entre autres que "…le cordon de Saint-Joseph fortement lié qu'il soit au corps et au bras, leur serait arraché violemment par une puissance occulte et jeté dans un coin de la demeure ; le scapulaire voltigerait par la chambre. L'aîné aurait prédit la mort de deux personnes qu'il ne savait point malades, mort qui est en effet survenue depuis. Voilà ce qu'on dit, quant à moi, je n'ai encore rien vu, sinon quelques accès de contorsions…" (Archives départementales 4M54).
Après un premier exorcisme tenté par les bénédictins à Einsiedeln en mai 1868 et bien secondé par le maire Tresch et d'autres fidèles, le curé Brey adressa sur l'affaire un second rapport à l'autorité ecclésiastique, laquelle ne dépêchera qu'au printemps 1869 à Illfurth une commission de trois théologiens (Ignace Spies, maire de Sélestat, M. Martinot, directeur de la Régie à Sélestat et M. Lachermann, de la Congrégation des Frères de Marie et professeur à St Hippolyte) pour mener une enquête officielle puis au besoin procéder à l'exorcisme.
Des démons qui ont des noms
Deux esprits infernaux, au moins, habitaient en chacun des enfants. Il turent leur nom aussi longtemps qu'ils le purent. Interrogés par le Père Souquat au nom de Jésus, ils se dérobèrent à l'entretien.
L'aîné des petits, Thibaut, était habité par les démons Oribas et Ypès. Ce dernier se nommait comte de l'Enfer, préposé à 71 légions. Ypès était atteint de surdité, tant qu'il domina l'enfant, celui-ci fut complètement privé de l'ouïe, au point de ne réagir en aucune façon à un coup de pistolet tiré près de son oreille. Ce ne fut qu'au moment de sa délivrance que Thibaut entendra de nouveau.
L'un des démons qui hantaient le cadet, Joseph, s'appelait Solalethiel, et était cruel et rusé. De l'autre, on n'était pas parvenu à connaître le nom. On répondait aux questions des théologiens en différentes langues, surtout en anglais et en français. Plus tard, Thibaut pouvait s'entretenir en français impeccable, ainsi que Joseph, lequel ne savait guère encore lire. Une fois qu'ils étaient seuls, sous le regard d'une voisine qui les surveillait discrètement, ils s'entretenaient toute une journée en langue française. "
Il se trouve que je suis une descendante de Joseph BURNER et Marie-Anne FOLTZER et c'est de cette façon, tout à fait par hasard, que je suis arrivée sur ce forum.
En effet, Le couple a eu trois enfants et le cadet, né en 1859, Martin BURNER est mon arrière grand-père.
Voila pourquoi j'ai l'impression de rêver depuis tout à l'heure c incroyable.
Ainsi si vous pouviez me donner un maximum de références pour que je le documente, ça serait vraiment génial.