Ben en fait, la "
magie" actuelle, c'est exactement ça : une forme plus ou moins soutenue d'auto-persuasion. C'est basé sur l'imagination, même.
Par contre, je me rappelle d'un passge du livre d'Eliphas Levi (de la "haute
magie") où il disait qu'il avait obtenu des résultats...Sans vouloir dire lesquels.
Ce que l'on trouve actuellement sur le marché au niveau
magie, c'est une espèce de mealting pot (merci Garner) mêlant
magie des campagnes, relents de paganisme (Wicca dianique, par exemple) et ésotérisme du XIXème...C'est sûr que c'est un peu n'importe quoi.
Les prétendus "grands grimoires", qui circulaient réellement dans les campagnes jusqu'au XIXème siècle (comme l'Agrippa" en Bretagne) ont une réputation largement surfaite, à mon goût. Certes, on y trouve, entre autre chose, certains remèdes de bon sens, pour soigner de petits maux...Mais ils appartiennent à d'autres croyances et je rigole beaucoup quand je retrouve l'un ou l'autre rituel sur un site ou dans un bouquin (genre, pour un rituel, mais je ne sais plus lequel, il fait de la moelle de patte gauche de loup...Ben ils en ont pas en stock à Super U!

).
Par contre, il y a aussi certains auteurs (le contraire de Sperandio, quoi! ) qui offrent de réelles alternatives de vie, et qui, eux, d'une certaine façon, sont interessants...mais dans ces cas-là, ça rejoint plus la spiritualité, parce qu'il est alors plus question de célébrer des rites, de s'affronter soi-même, de définir ses croyances, de s'impliquer dans la vie (je pense notament à Starhawke, qui se définit comme sorcière).
A propos de l'opposition "
magie-sorcellerie", je ne suis pas sûre que cela soit vrai : depuis le "Dieu des Sorcières" de Margaret Muray, certaines femmes,plutôt païennes, et plutôt à tendance positive, se font appeler "sorcières", en hommage à ceux (innocents du crime qu'on leur reprochait, il faut bien le dire) qui ont péri sur le bûcher...Il y a donc, dans ce cas, un même sens à
magie et sorcellerie, qui peuvent être utilisées l'une et l'autre pour le bien ou pour le mal.
Jean Markale, lui, dans "Les Mystères de la Sorcellerie", donne une distinction que je trouve intéréssante ; pour lui, le magicien, c'est le sage, celui qui sait, qui a une véritable science (Gandalf, quoi!

) et le sorcier, c'est celui qui, sans les comprendre, utilise des recettes que d'autres ont créé et testées avant lui...
EDIT :
Citation:
Outre le fait que ça s'écrit aberration, et que je n'ai jamais dit que la Wicca était de la sorcellerie, le terme lui même vient de wiccacraeft en vieil anglais qui en version moderne a donné "witchcraft", sorcellerie. Mais en effet, il n'y a aucun lien, c'est probablement une coïncidence...
Juste pour dire que etymologiquement, c'est tout-à-fait exact, Chevalier, et de plus, tous les Wiccans que je rencontre sur le net se font appeler sorciers, et le revandiquent, pour les raisons que j'ai citées plus haut.
