la schizophrénieL'origine de la schizophrénie est encore mal connue. Elle touche généralement des adolescents ou de jeunes adultes. On parle parfois de prédispositions familiales. On connaît surtout des facteurs déclenchants, tel que le stress par exemple. Tour d'horizon.
Selon les sources, la schizophrénie touche 1 à 2 % des adultes. Cette maladie reste pourtant méconnue : il existe un véritable tabou sur les maladies mentales.
Une apparition dès l'adolescenceLes troubles schizophréniques surviennent à l'adolescence ou chez les jeunes adultes. Globalement, la période va de 15 à 30 ans, mais parfois la maladie peut se déclarer plus tard. Une des causes à l'origine d'un retard de diagnostic est que le repli sur soi et d'autres symptômes peuvent parfois passer pour des manifestations de la crise d'adolescence. Par ailleurs, l'apparition des troubles est parfois longue.
Quelle est l'origine des troubles ?L'origine des troubles schizophréniques fait encore l'objet de nombreuses recherches. Ce qui est sûr, c'est que de nombreux facteurs interviennent dans le déclenchement de cette maladie. Le mécanisme est en partie lié à des déséquilibres biochimiques dans le cerveau. A l'origine de ces dérèglements, on trouve des facteurs génétiques et environnementaux. L'hérédité dépend du degré de parenté : le risque de développer la maladie dans l'entourage d'un schizophrène est de 5 % chez les parents, 10 % chez les frères et sœurs et 13 % chez les enfants. Il est de 2 à 3 % chez les cousins, oncles et tantes.
Et les facteurs externes ?En ce qui concerne les facteurs extérieurs, on évoque un rôle possible d'une infection par le virus de la grippe pendant la grossesse de la mère. Un manque d'oxygène lors de l'accouchement est aussi étudié. A l'âge adulte, le stress peut révéler un trouble, mais n'en sera pas la cause. Il n'y aurait pas non plus de lien prouvé avec la prise de drogues même si ces dernières semblent pouvoir favoriser l'éclosion de la maladie.
On parle donc, dans le cadre de la schizophrénie, d'une origine multifactorielle.
Schizophrénie : des symptômes qui ne trompent pas ! Des symptômes invisibles, une absence de cause… mais une vulnérabilité certaine de la personne : difficile souvent de détecter la schizophrénie pour l'entourage ! Car l'expression "caricaturale" de la maladie, avec manifestations délirantes et dissociation de la personnalité, est rare… Alors quels sont les signes qui peuvent être révélateurs ?
Maladie grave, la schizophrénie est plus fréquente que la maladie d'Alzheimer ou le diabète ! Elle survient chez une personne sur 100, adolescent ou jeune adulte trois fois sur quatre. Les signes d'une psychose schizophrénique sont extrêmement nombreux et pour y voir plus clair, moult tentatives de classifications ont été faites. Ils sont habituellement "étiquetés" en symptômes positifs, caractérisés par un excès des fonctions normales ou à l'inverse en symptômes négatifs, quand ces fonctions sont déficitaires.
Les symptômes positifsIls sont eux-mêmes regroupés en manifestations délirantes et en symptômes de désorganisation. Les premières résultent d'une interprétation erronée des expériences. Comme les idées délirantes de persécution, de vol ou d'insertion de la pensée, lorsque par exemple le patient est persuadé que des forces extérieures le parasitent et le poussent à agir dans un sens qu'il ne souhaite pas. Ou encore qu'un article dans le journal, une parole de chanson, est spécifiquement dirigé contre lui. Ces manifestations délirantes peuvent être secondaires à des hallucinations qui peuvent emprunter tous les sens, l'ouïe, la vision, l'olfaction… mais qui sont le plus souvent auditives.
Les symptômes de désorganisation comprennent des troubles de la pensée et des comportements bizarres. La désorganisation de la pensée se manifeste par des propos divagants, parfois même incohérents. Au chapitre des comportements bizarres, une agitation, sans but précis, des attitudes inappropriées…
Les symptômes négatifsLe syndrome dissociatif est le point commun des psychoses schizophréniques : la personnalité paraît se disloquer, ce qui produit une angoisse terrible, le patient ayant l'impression de ne plus connaître les limites de son corps. L'enchaînement des pensées ne se fait plus. S'y ajoutent un mutisme, un émoussement de l'affectivité et une perte de l'élan vital. Un sentiment d'ambivalence, suscitant, d'un instant à l'autre, de l'amour puis de la haine, un désir de fusion aussitôt remplacé par une envie de séparation définitive, se traduit par des mouvements affectifs paradoxaux. Des comportements qui concourent à l'impression d'étrangeté, de discordance.
Types et sous-typesNon seulement les symptômes peuvent ne pas être tous présents, mais leur intensité peut varier : les manifestations de la schizophrénie sont alors plus insidieuses. On décrit ainsi des formes de la maladie plus paranoïaques, plus désorganisées, plus catatoniques (quand les symptômes physiques sont davantage au premier plan), ou indifférenciées en cas de symptômes mixtes. La maladie peut être également classée en fonction de la présence et de la gravité des signes.
Le diagnostic est en tout cas établi sur deux ou plusieurs symptômes caractéristiques, présents pendant une grande partie d'un intervalle d'un mois, et des signes qui annoncent la schizophrénie dans les 6 mois qui précèdent l'apparition de la maladie. L'entourage se doit donc d'être vigilant et ne doit pas hésiter à faire appel au médecin en cas de trouble réel du comportement. Car plus tôt se fera la prise en charge et meilleure elle sera… - Source :
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