AnthonyA a écrit:
Hors épisode nous avons une logistique qui gère nos " consommables " dont les piles et batteries font partie. Ils sont sont systématiquement sortie de leur emballage avant, et testé avant la mise en place. Voilà la raison pourquoi nous avons occulter un défaut des piles.
Sérieusement ? Vous poussez le vice jusqu'à tester le fonctionnement des piles de
tous vos appareils avant de les utiliser ? Et vous faites de même avec tous les autres éléments du matériel (ampoules, câbles, etc) ?
Entendons nous bien : c'est tout à votre honneur, mais ça doit prendre un temps conséquent et je suis – positivement - surpris que vous ayez la conscience professionnelle de le faire...
AnthonyA a écrit:
Nous avons juger que des piles neuves ayant un defaut intérieur sortie de leur emballage était mois probable qu'une explication de manifestation après les 2 nuis d'enquêtes et les manifestations qui se sont produites.
... Manifestations très discutables, comme je le disais ci-dessus.
En outre, il y a un principe fondamental de la méthode scientifique qui s'appelle
le rasoir d'Occam. Il stipule que lorsqu'on doit trancher entre plusieurs hypothèses pour déterminer celle qui se rapproche le plus de la vérité, c'est l'hypothèse la plus économique (la plus "simple") qui doit être privilégiée.
Dans le cas qui nous occupe, l'hypothèse d'un défaut interne de la pile est plus économique que celle d'un esprit ayant absorbé l'énergie des piles... Puisque cette seconde explication suppose que les esprits existent (ce qui est en soit hypothétique), alors que les piles qui merdouillent pour une raison X ou Y, tout le monde en a déjà vu.
AnthonyA a écrit:
Comme il est précisé dans notre historique, nous avons de nombreuses fois refusé de grosses offres venant de médias puissants afin de garder notre éthique et notre façon de voir les enquêtes sur le phénomène hantise.
Pourtant un peu plus haut dans le topic, tu écrivais que votre équipe avait été obligée de faire pas mal de concessions dans la réalisation de vos enquêtes, de façon à produire une émission qui puisse correspondre aux attentes de la ménagère moyenne (sic) ?..
AnthonyA a écrit:
Nous sommes humains, nous faisons des erreurs et ne sommes pas de super héros, simplement des passionnés avec une certaine expérience du terrain et maîtrisant certains sujets qui nous tiennent à coeur; Mais Des gens bien plus compétents ou ayant plus de formation dans le domaine scientifique, il en existe des milliers. Nous n'avons jamais eu la prétention de vouloir faire le travail des gens spécialisés dans l'application scientifique.
Cependant, vous vous drapez dans une image de rigueur et d'esprit scientifique.
C'est honorable de vouloir faire preuve de sérieux... Mais visiblement, soit dit sans te vexer, vous vous méprenez sur ce qu'est la méthodologie scientifique. Elle ne consiste pas juste à "objectiviser" vos observations avec du matériel pointu ; il y a également toute une réflexion derrière la façon d'enquêter, de formuler les hypothèses, de les trier (cf. le rasoir d'Occam ci-dessus)...
C'est ça, l'esprit scientifique, et vous ne le suivez pas – ou peu.
Ce ne serait pas "grave" si les groupes d'investigation n'avaient pas une énorme responsabilité vis à vis de leur public. Beaucoup de gens s'imaginent (à tort) que les chasseurs de fantômes sont des spécialistes ayant une formation pointue, et qui enquêtent de façon rigoureuse.
En menant à bien des investigations trop légères qui concluent à la hantise d'un lieu, non seulement vous méprenez les gens sur ce qu'est la méthodologie et l'esprit scientifique, mais vous leur faites presque croire que l'existence des fantômes est un fait avéré et démontré par la science.
C'est... fâcheux.
AnthonyA a écrit:
Sans les pêcheurs leur indiquant les points précis, et sans les scientifiques de l'autre coté, l'étude de ce requin n'aurait pu exister.
Je suis d'accord. Idéalement, c'est comme cela que les choses devraient fonctionner - avec les groupes d'investigations qui jouent le rôle "d'éclaireurs" pour identifier les lieux d'intérêts, et de l'autre côté des équipes scientifiques plus pointues qui approfondiraient l'étude et se prononceraient définitivement sur l'état hanté ou non d'un lieu.
Dans la pratique, les équipes d'investigation jouent ces deux rôles... pour le meilleur et pour le pire.
AnthonyA a écrit:
En aucun cas je n'ai la prétention de dire que nos démarches sur le terrain sont essentiels, mais elles ont le mérite d'exister et d'avoir pour but d'améliorer les connaissances sur le terrain,
Question piège (mais elle était trop tentante) : concrètement, quelles connaissances améliorez-vous ?
Pour être tout à fait franc, j'ai l'impression que les groupes d'investigations contribuent plus à répandre dans l'esprit du public des idées pseudoscientifiques ou non-démontrées (comme la théorie selon laquelle les esprits absorbent de l'énergie, pour ne citer qu'elle).
AnthonyA a écrit:
C'est la raison principale de ma présence ici, écouter, lire, et apprendre de certains membres de ce forum, qui peuvent comme vous le dites pointer du doigt les faiblesses de notre méthodologie. Mais parfois, il est certain qu'une certaine animosité peut rendre le dialogue difficile.
C'est regrettable, en effet. Personnellement, j'ai tendance à partir du principe que tenir des propos animés - au risque de braquer son interlocuteur – est toujours improductif. Si on veut faire passer une idée, mieux vaut faire le dos rond et y aller en finesse.
D'autant plus que vous avez un bon état d'esprit : rien ne vous obligeait à venir nous parler, et votre émission peut tout à fait passer de nos petits avis... Ça mérite d'être remarqué.
AnthonyA a écrit:
1) Concernant les variations de température : Les thermomètres, comme les piles sont stockés dans des mallettes et testé avant les enquêtes. Nous avons la chance de pouvoir utilisez un matériel récent, en parfait état de marche. Dans ce cas précis les thermomètres, testés sur des éléments X neutre avant les enquêtes en comparaison avec un autre appareil de mesure semblable, et différent ( comme les thermomètres boitiers ), on compare les 3 pour voir si ils ne sont pas sujets à tout dérèglement avant de les embarquer en enquête.
Comme je le disais ci-dessus en début de mon message, je suis surpris que vous poussiez la conscience professionnelle jusqu'à réaliser un tel travail de vérification de vos appareils en amont de l'enquête...
AnthonyA a écrit:
Ce thermomètre je vous l'affirme donc n'avait apparemment aucun défaut. Si il a subi un " affolement " ou un dérèglement d'une dizaine de seconde nous cherchons encore la raison, cela ne pouvant provenir de l’étalonnement ou d'un choc. Mais nous ne doutons pas, même si nous avons choisi l'hypothèse irrationnelle dans ce cas de figure, que peut etre, un jour sur une autre enquête ou ailleurs serons confronter au même cas de figure, et encore une fois peut être qu'une explication rationnel peut en être tiré.
Même un thermomètre en très bon état et étalonné correctement peut donner ce genre de résultat aberrant, pour une raison X ou Y qu'il n'est pas possible d'identifier. C'est ce qu'on appelle un artefact de mesure - et les gens qui bossent dans des laboratoires y ont souvent affaire, même (surtout !) avec du matériel performant et bourré d'électronique.
En outre, petit détail à ne pas négliger. Si la température d'un objet ou d'une masse d'air s'élève brutalement à 96°C :
- non seulement un observateur situé à quelques mètres devrait la sentir (c'est beaucoup, presque 100°C !) si l'objet en question est un peu volumineux ;
- la température ne peut pas ensuite redescendre brusquement à 17°C en quelques secondes. C'est physiquement impossible, il y a un effet de rémanence qui fait que le température de l'objet redescend lentement et progressivement pour atteindre celle du milieu ambiant. Il suffit de voir, par exemple, le temps que met un verre d'eau chauffé à 100°C au micro-onde pour reprendre une température normale.
En d'autres termes, après avoir effectué la mesure au thermomètre, l'observateur aurait dû sentir cette chaleur en passant sa ain à l'endroit de la mesure.
Dans tous les cas, en vertu du principe du rasoir d'Occam que je t'ai exposé ci-dessus, la méthodologie scientifique privilégierait l'hypothèse d'un artefact de mesure lié à l'appareil, plutôt que l'hypothèse d'un esprit ayant "rejeté" de l'énergie.
AnthonyA a écrit:
C'est une question que nous nous posons encore actuellement, et si des gens plus qualifié que nous arriverait à nous éclairez sur le sujet nous sommes preneurs

.
Vous mettez la charrue avant les boeufs...
Tant qu'on n'est pas sûr que la hausse de température est bien liée à un esprit, proposer des théories paranormales pour l'expliquer n'a pas de sens. C'est même dangereux, puisque cela tend à diriger l'attention vers l'hypothèse paranormale aux mépris des autres plus rationnelles.
C'est un biais cognitif qu'Henri Broch (du laboratoire de Zététique de l'université de Nice Sophia-Antipolis, tu connais probablement de nom) appelle l
'effet bipède.
AnthonyA a écrit:
La réaction endotherme ferait baisser les températures ambiantes de la pièce, mais peut être que la réaction exotherme de l'entité ferait augmenter sa propre chaleur, ce qui rejoindrai de nombreux témoignages qui affirment avoir été brulé ( marque sur le bras les mains ou le torse ) suite à une manifestation.
J'en ai entendu parler dans quelques témoignages en effet (principalement dans les séances de spiritisme du XIXème siècle)... mais je n'ai pas l'impression que les témoignages décrivant ce type de phénomène ("brûlures" liées au contact avec un esprit) soient si nombreux que cela.
AnthonyA a écrit:
Vous n'auriez pas émis l'hypothèse de l'animal au château de MartinVast si vous aviez l’expérience du terrain comme nous l'avons

ceci n'est pas un pic diriger contre vous

, juste pour faire remarquer que connaitre le terrain est important. Pourquoi vous n'auriez pas fait la remarque, car le château de Martinvast à été reconstruit et son architecture fait en sorte qu'il n'appartient pas au château en " délabration ", ou sujet à intrusion comme peut l'être le château de Veauce ( non rénové avec des trous dans les murs, des fenêtres cassés, des entrées d'air nombreuses ), ou les ruines du chateau Gaillard.
Le château de Martinvast est utilisé comme chambre d’hôtes de luxe et croyez moi pour y entrez il faut de nombreuses clés ( j'avais un trousseau énorme pendant l'enquête lol

.
Je ne vois pas trop ce que "l'expérience du terrain" change à la chose...
Et il ne faut pas nécessairement que le château soit délabré pour que des animaux puissent y rentrer. Les vieilles bâtisses, même rénovées, sont pleines de trou et de cachettes (parce que des générations de loirs ont creusé des tunnels dans la charpente, parce que certaines cavités n'ont été que maladroitement rebouchées avec du placoplâtre ce qui permet aux fouines et aux renards d'y rentrer...).
AnthonyA a écrit:
Je vous le dis honnêtement, si avant il n'y avait pas eu ses dérèglements, interférences, ce cadre qui tombe, nous n'aurions peut etre pas affirmé avec autant de certitude que c'est un bruit qu'il est a ce jour à nos yeux impossible d'expliquer.
Autre hypothèse que celle d'un animal : la plomberie. Une vieille installation peut produire beaucoup de bruits lorsque le chauffe-eau se met en marche, par dilatation des tuyaux en métal ou l'expulsion des bulles d'air.
AnthonyA a écrit:
- 3) Pour le cadre

: je le redis, le cadre n'était pas accroché au mur. Il se trouvait sur la table derrière l'enquêteur. Comment savons nous que ce cadre ( vous savez le genre de cadre avec un maintien en forme de branche qui se pose sur les tables ) se trouvait sur cette table? Il nous a suffit de re visionner les images et photos prise de la chambre durant le repérage de jour, qui nous ont permis de déterminer son emplacement. Avant chaque enquête des photos et tracés précis sont effectués pour bien repérer les objets, portes, parties dangereuses etc.
[...]
Si vous en avez le temps, vous re-regarderez le passage, le cadre à été déplacé. Selon les photos de nos repérages, il se trouvait posé au milieu de la table a une 50aine de centimètre de bord, et à une vingtaine de centimètre derrière le premier cadre que l'enqueteur durant l'enquête montre qu'il ne peu pas atteindre avec son bras sans se déplacer.
A la base, je ne parlais pas du cadre mais bien de l'abat-jour tombé de son support.
En ce qui concerne le cadre, si j'ai bien compris, des photos/images vidéos prises
a anteori et
a posteriori permettent de constater que celui c'est déplacé sur la table au cours de l'enquête. De combien de centimètres s'est-il déplacé ? Ne pourrait-on pas imaginer que quelqu'un ait donné un coup dans le table, et que le cadre ait glissé sur celle-ci ?
AnthonyA a écrit:
Certains éléments pris de façon individuel, placés dans un cadre X neutre deviennent souvent explicable. Mais lorsqu'une succession de ces élements se fait sans qu'aucune explication puisse être donner comme je viens de vous l'expliquez dans notre cas ( et si un jour quelqu'un nous en donne des viables et envisageables, alors nous rétablirons nos décisions sans attendre! ) alors nous sommes partisans du fait que parfois, il est plus irrationnelle de chercher le rationnelle ou le hasard comme explication, que de se penchez vers des explications paranormales.
Pas si on applique la méthodologie scientifique et ce (contrariant) rasoir d'Occam...
En outre, techniquement, il est plus irrationnel de baser toutes ses explications sur quelque chose de complétement hypothétique (l'existence des esprits), que d'accepter que les phénomènes constatés puissent être le fruit de la conjonction d'un ensemble d'évènements insolites mais terre à terre.
Ou plus poétiquement :
ne pas expliquer l'impossible par l'improbable. AnthonyA a écrit:
Mais la raison principale, et elle est difficilement réfutable, c'est que les lieux d'enquetes ne nous appartiennent pas et sont souvent habités

. Aller dire à un propriétaire de chateau, on débarque vous prenez des vacances on va enquêter de jour et de nuit lol

j'exagère, mais effectivement nosu devons respecter les gens qui nous acceuille et ne pas les déranger ou le moins possible la journée.
Je comprend bien cette raison... Mais c'est dommage, car potentiellement source de confusions.
Cela dit, je suppose que la production vous a également "demandé" de tourner la nuit, car cela correspond plus aux attentes du public - et de cette fameuse "ménagère moyenne", non ?...
