Lorsque j'étais enfant (je devais avoir sept ou huit ans), nous sommes allé passer deux jours dans la (très) ancienne maison où naquit ma grand-mère. Donc, il fallut y passer une nuit.
Déjà, en plein jour, l'endroit est assez "isolé", du genre le voisin le plus proche doit être à un kilomètre, mais la nuit que j'ai vécu aura été digne des meilleurs films "d'horreurs"

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Nous étions au printemps et très tôt à la tombée de la nuit, un épais brouillard se forma, nous voyâmes alors la lueur "difforme" de la pleine lune se dessiner dans le lointain, tandis que quelques chauves-souris volaient de par et d'autres de la maison.
Nous décidâmes alors d'aller faire dodo.
Il s'agit là du genre de maison construite vers la fin du 19e siècle et où, par certains aspects, l'ensemble arbore un curieux aspect "chaumière médiévale".
Si tout le monde réussit à trouver le sommeil, ce ne fut pas mon cas...
Les minutes se changèrent en heures lorsque un léger vent se fit entendre dehors, qui se transforma en violente bourasque. Bien que les volets étaient attachès, ils s'entrechoquèrent, donnant l'impression que quelqu'un, dehors, tentait par tous les moyens de pénétrer dans la maison...
Dehors, juste à côté du portail de l'entrée, se dresse un majestueux cèdre, daté apparement de quelques 90 printemps. Sous l'effet de ce vent soudain, ses gigantesques branches commencèrent à être secouées, faisant retentir un sombre et inquiétant grondement, comme ci l'arbre imposant était empreint d'une vie le rendant capable de se soulever pour s'articuler de lui-même...
Glissé sous les couvertures, mon esprit imaginaire de petit garçon s'emballa alors que je n'osais imaginer quel nouvel élément inquiétant allait bien pouvoir se greffer à ce joli tableau des horreurs.
Il ne me fallu pas longtemps pour avoir une réponse : loin, probablement cachés au fin fond des bois ou bien à travers champs, j'entendis les hurlements littéralements glacials de chiens errants qui hurlaient à la mort. Notre Lune devait en cet instant être parfaitement apparente!
Voilà pour ma ptite histoire. Cela vous surprendra probablement, mais j'ai des souvenirs assez "intacts" de cette nuit passé dans un lieu que je voyais déjà comme étant assez "inquiétant".
Sinon, pour en revenir au sujet initial, mmm... je ne saurai me prononcer. J'ai déjà traversé des bois en pleine nuit (fichues ronces !) et j'avoue que ce qui me ferait le plus peur serait davantage de possibles dangers pouvant atteindre mes proches, ma famille. Le genre de situation dans laquelle on voudrait tout faire pour pouvoir sauver quelqu'un, mais, bien qu'avec tout l'amour que l'on peut porter pour notre famille, nous nous trouvons dans l'incapacité totale de pouvoir faire quelque chose. Le genre de situationn où l'on ne peut, malheureusement, être que spectateur...
Une chose vécue par un gars, il y a une quinzaine d'années :
Depuis toujours je vis dans le Lot. Magnifique département où Dame Nature y a érigée son royaume, vous pouvez, très vite, vous retrouver dans moults "environnements" bien distincts les uns des autres. De profondes et impénétrables forêts au bord desquelles se dressent d'anciens châteaux, des zones incroyablement arides, tels les paysages de Provence, des pitons rocheux vertigineux où nichents quelques familles de faucons ou encore, et c'est là que ça devient intéressant : des... gouffres

!
En ayant longé "quelques-uns" (le plus célèbre restera bien évidemment le Gouffre de Padirac), j'ai "l'avantage" d'en connaître certains, totalement isolés du "reste du monde" et non protégés. Et c'est bien là le problème :
Le gars en question était parti durant l'été 94 ou 95 en pleine nuit, avec d'autres jeunes de sa bande, prétextant vouloir admirer les étoiles filantes. Mouais. Ayant décidé de s'isoler du reste du groupe (ben oui, quand faut y aller, faut y aller^^), il ne put se rendre compte du danger... vertigineux ? qui l'attendait...
Oui, il est tombé dans le gouffre.
Je ne sais pas s'il faut appeler ça de la "chance", car le bonhomme est aujourd'hui handicapé à vie paraît-il, mais dans son malheur il attérit dans un arbre et, par ses cris, ses camarades découvrant alors avec horreur le sort bien peu enviable qui fut le sien, appelèrent les pompiers qui eurent le plus grand mal à l'extirper de cet arbre.
mmm... C'est sans doute une chose qui pourrait m'effrayer totalement : sombrer dans "les entrailles" de la Terre...