syntaxerror a écrit:
... a la lampe torche??? ça c'est du professionnalisme vu que dans n'importe quelle boutique spécialisée on trouve des cameras thermiques a 50€.
Maia87 a écrit:
Beaucoup sont des pro dans la traque d'animaux et dans l'orientation en milieu sauvage; ils utilisent des caméras thermiques, des caméscopes HD, des trail cam (petit appareil à poser sur les arbres qui prennent des clichés toute les 5 minutes)...
Avez vous déjà fait des repérages naturalistes, tous les deux ?...
Dans ce cas, vous devriez savoir que le matériel est en général réduit au minimum pour n'importe quel repérage naturaliste (ou
"traque d'animaux", si vous préférez). On prend juste des jumelles, une caméra et un appareil photo - histoire de pouvoir garder une trace d'une éventuelle observation, et c'est tout. Si l'expédition se fait la nuit : une lampe torche suffit, la caméra thermique est d'une manipulation très malaisée en forêt sitôt qu'on quitte son poste d'observation et qu'on commence à se déplacer (expérience vécue...

).
En fait, tout repose sur le travail de repérage qu'on va effectuer au préalable : essayer de trouver une tanière (même secondaire), des traces diverses laissées par la bête (relief de repas, empreintes, excréments, poils...), identifier des pistes par lesquelles l'animal à l'habitude de passer...
Une fois que ce travail aura été effectué et qu'on aura cerné les habitudes de l'animal qu'on cherche à observer,
alors seulement, on pourra se construire un affut dans la zone fréquentée par la créature. Le reste sera affaire de patience, il ne faut pas avoir peur de se poster à un endroit pendant plusieurs heures, voire jours, et ne pas se décourager si on rentre bredouille...
On peut, bien sûr, se balader au hasard en forêt et essayer de tomber sur quelque chose d'intéressant : ça peut marcher pour les animaux très communs ou ceux qui n'ont pas peur de l'homme. Mais dans le cas d'un animal rare et craignant l'homme, ça ne fonctionnera jamais : l'animal nous aura déjà senti/entendu/vu bien avant qu'on ait pu l'approcher. Cette méthode est donc condamnée à échouer pour le bigfoot (à moins d'avoir un coup de bol monstrueux...).
Bref, je m'éloigne du sujet. Tout cela pour dire : ce n'est pas le matériel high-tech qui fait le professionnel ou le spécialiste.
Cela dit, ce recours inconditionnel à la technologie qui vient remplacer la méthodologie scientifique – et le simple bon sens - est très symptomatique de notre époque. Les traqueurs de fantôme tombent exactement dans le même travers.
syntaxerror a écrit:
Quand on écoute les cryptozoologues (encore un terme bien pompeux...)
Il y a de tous parmi les cryptozoologues : des gens très sérieux (ayant une formation de biologiste pour certains, comme feu Bernard Heuvelmans et le français Michel Raynal dont j'apprécie beaucoup le travail même si je ne suis pas toujours d'accord avec toutes ses théories)... et d'autres qui sont plus
fantaisistes et qui chassent le bigfoot de la même façon qu'ils traquent les petits gris sur la zone 51.
Merci donc de ne pas faire d'amalgame...
Quand à « cryptozoologue », ça veut dire ce que ça veut dire : une personne s'intéressant aux animaux "cachés" (entendre : dont l'existence n'est pas validée par la science). Rien de plus.
syntaxerror a écrit:
Un animal de la taille que l'on nous décrit ne peut pas survivre sans faire partie d'une colonies de plusieurs milliers d'individus...
Pas une
colonie (rien ne dit que le bigfoot soit un animal grégaire), mais plutôt une
population (ce qui sous-entend que le bigfoot puisse être un animal aux mœurs solitaires, dont les individus sont éparpillés sur un territoire plus ou moins grand).
Cela dit, oui : une population ne peut pas survivre sans un certain nombre d'individu (500 environ, mais ce chiffre varie pas mal selon les espèces considérées, leur prolificité, la variabilité génétique des individus...), ce qui permet d'éviter les risques liés à la consanguinité et de garantir une bonne diversité génotypique.
Cependant, on peut imaginer que le bigfoot soit une espèce en voie d'extinction, dont il ne reste plus que des petites populations éparses et relictuelles.
C'est un scénario qui ne tiendrait pas la route en Europe, où l'appauvrissement qualitatif de la faune a eu lieu dès la fin de l'Antiquité, avec l'expansion des activités humaines... Mais qui est tout à fait crédible aux USA, où les écosystèmes étaient presque intacts et non-anthropisés au moment où les colons européens ont débarqué sur le continent il y a 450 ans. On peut tout à fait imaginer que les populations de big foot, qui n'a probablement jamais été très nombreuses si on part du principe qu'elle suit les même dynamiques que celles des grandes singes (gorilles, chimpanzés..), ait vu le nombre décroissant sous l'effet de la pression humaine.
Maia87 a écrit:
Youtube est la première plateforme vidéo du web, je ne vois pas pourquoi il ne serait pas crédible pour des cryptozoologues d'y avoir un compte.
Ma remarque était à prendre au second degré...
... même si ce que je voulais dire, globalement, c'est qu'un compte youtube et les vidéos ne sont pas
nécessairement un gage de sérieux.