Retour sur l'une des plus célèbres photographie en couleur du monstre du Loch Ness, prise en 1977. Il y a derrière ce cliché une histoire désopilante qui vaut le détour...
21 mai 1977. Le témoin, un dénommé Tony Shiels, se tient au pied du château d'Urquhart, sur les berges du loch Ness, lorsqu'il remarque des remous à la surface du lac. Intrigué, il réussit à prendre deux photos sur le vif. C'était un animal, dira-t-il, lisse et brillant, avec des muscles puissants, et une tête hors de l'eau mesurant environ 1,5m de long. La partie immergée de la chose paraissait énorme.


Les deux images sont rapidement envoyées à la presse, et provoquent un raz-de-marée. Elles sont reprises un peu partout dans les ouvrages à sensations. On affirme que le photographe est un observateur respectable, et que l'animal aperçu ce jour-là est authentique. De quoi relancer le débat sur l'existence du monstre du Loch Ness. Sauf que Tony Shiels n'est pas vraiment un témoin crédible, et que les médias se gardent bien de révéler son identité...

...Car Tony Shiels est un artiste psychique, peintre surréaliste, et magicien du bizarre autoproclamé. Né en 1938, il se dit "chercheur en paranormal" et n'hésite pas à monter des canulars de toutes pièces dans le but de brouiller les pistes entre réalité et illusionnisme...


La photographie entre néanmoins dans la "légende". L'explication la plus plausible est un modèle en plastique monté sur une plate-forme flottante. Une version moderne et couleur de la fameuse "photo du chirurgien" de 1934, canular en carton pâte, rivé à un petit submersible...

Tony Shiels ne s'arrête pas là et propose à la communauté scientifique une théorie plutôt étrange pour expliquer les origines du monstre du Loch Ness: le
Dinoteuthis proboscideus, ou
Elephanteuthis nnidnidi, un "calmar d'eau douce géant" avec un long organe semblable à une trompe d'éléphant !...Shiels explique donc les différentes observations par un énorme invertébré qui attire ses proies à la surface avec un leurre, que les témoins prennent pour une tête...Il suggère même que "son" monstre a la capacité de changer de couleur et de ramper sur terre ferme comme un escargot !


Naturellement, il n'existe aucune espèce de céphalopode ressemblant de près ou de loin à cet animal cauchemardesque, ni aucun calmar d'eau douce confirmé scientifiquement - le calmar est connu pour vivre exclusivement dans le milieu marin...