Je croyais à l'existence des monstres aquatiques puisque même mon oncle prétend en avoir déjà aperçu un.
Mais l'autre jour, en faisant une recherche sur le sujet, je suis tombé sur un article de québec science qui est réellement très intéressant. Je me permets donc de vous le citer ici:
Inutile de traverser l'Atlantique pour admirer un monstre marin : ici même, dans le lac Champlain, cette vaste étendue d'eau à cheval sur la frontière canado-américaine, se cacherait une bête extraordinaire qui ferait occasionnellement surface pour le plus grand bonheur des amateurs de sensations fortes.
Ne riez pas... Pas plus tard que cet été, à la fin du mois de juillet, plusieurs Québécois ont affirmé avoir vu cet animal étrange, évoquant Nessie, la fameuse créature du Loch Ness, en Écosse. Et ces observations s'ajoutent aux nombreuses du genre, recueillies depuis une vingtaine d'années. Parmi les témoins : des capitaines de bateaux, des religieux, des médecins, des professeurs, quelques policiers, un historien, etc. En tout, plus de 300 témoins oculaires.
L'animal, surnommé Champ, ne serait pas seul. On chuchote en effet qu'aux tréfonds du chic lac Memphrémagog habiterait un proche cousin, baptisé Memphrée. Une « société » ayant pignon sur rue à Magog se dévoue même à faire sa promotion !
Sceptiques ?
Soyons sérieux, les probabilités que ces délicates créatures existent sont pratiquement nulles.
En effet, la génétique nous a appris que, pour qu'une espèce puisse se reproduire et survivre durant une longue période, elle doit compter au moins 500 individus en bonne santé. On sait également que le territoire vital d'un animal (son garde-manger) est proportionnel à sa taille. Il peut s'étendre sur des milliers de kilomètres carrés. Imaginez les ravages que causeraient un demi-millier de Champ dans un plan d'eau douce, aussi vaste soit-il... Resterait-il encore une seule perchaude vivante dans le lac ?
Et puis, comment expliquer que la présence de bêtes de cette envergure nous ait échappée jusqu'ici ? Qu'on n'ait jamais découvert la moindre bout d'os (ou d'arête) signalant leur présence ?
Une hypothèse scientifique intéressante pourrait cependant expliquer la persistance du mirage Champ. Elle nous vient du physicien américain Robert Prigo et de son collègue, le géologue Thomas Manley, tous deux du Middlebury College, au Vermont.
Selon eux, Champ ne serait en fait qu'une « seiche », c'est-à-dire un phénomène relié à la mécanique des fluides.
Le lac Champlain est long, étroit et profond. Au cours de l'été, les eaux de surface se réchauffent jusqu'à une profondeur d'environ 20 m. Sous cette couche, la masse aquatique demeure froide. Il se forme donc deux nappes de liquide de densité légèrement différente. Un peu comme du vinaigre sur de l'huile.
En surface le vent, qui prédomine habituellement dans une direction, répartit la chaleur et crée l'équivalent d'une vague permanente de quelques centimètres de hauteur. Cette vague se déplace toujours dans la même direction, causant ainsi une accumulation régulière d'une plus grande masse d'eau à une extrémité du lac. Par frottement, ce mouvement se transmet à toute la masse d'eau plus chaude. Avec le temps, cette légère accumulation d'eau chaude exerce une pression plus grande sur la masse d'eau froide située sous elle. Cet excès régulier de poids provoque une oscillation, analogue mais de sens contraire, dans la masse d'eau froide. Une sorte d'écho inverse.
Curieusement, alors que l'ampleur du mouvement de surface ne change à peu près pas, celle de la vague de fond, par un effet d'amplitude cumulative, peut prendre des proportions littéralement « monstrueuses » : sa hauteur varie de 10 à 100 m ! Le phénomène d'oscillation peut durer de 4 à 10 jours avant de se résorber. Et, bien sûr, le mouvement s'amplifie lorsque le mauvais temps se met de la partie.
Selon les deux chercheurs, cette énorme vague de fond pourrait faire jaillir à la surface des troncs d'arbres ou d'autres gros débris, normalement échoués au fond du lac et appelés à y retourner peu de temps après. Avec un peu d'imagination et de bonne volonté, il est facile de transformer une « pitoune » détrempée en un monstre terrifiant...
Les deux Américains tiennent cependant à nuancer leur théorie. Si le phénomène est reconnu scientifiquement, on n'a pas encore fait la preuve qu'il puisse survenir dans un immense plan d'eau comme le lac Champlain ou le Loch Ness. « Il faudrait effectuer des vérifications expérimentales plus approfondies », affirment-ils.
Le phénomène de la seiche serait plus susceptible de se produire vers la fin de la saison chaude, soit en août et en septembre. Or, comme par hasard, ce sont justement les moments où l'on signale le plus souvent la présence de notre monstre marin local !
Source:
http://www.cybersciences.comIl se trouve également que mon oncle aie cru voir un monstre dans un lac très long et étroit. Par contre, je ne me souviens plus si cela est arrivé à la fin de la saison chaude.
En tout les cas, cet article me fait réellement réfléchir et si les scientifiques réussissent un jour à prouver l'existence de ce phénomène, plusieurs apparitions de monstres pourraient bien être résolus!