A bon entendeur salut

Le terme "queleu" m'échappe quelque peu... OK, je

Une immense benne, mise à disposition par la municipalité, trône devant le 5, rue du Général-Kellerman à Amnéville (Moselle). Hier, Dominique Hachette, dont la maison a été dévastée mercredi par des objets qui se seraient déplacés seuls avant de se fracasser au sol, a commencé à nettoyer son pavillon. Dans cette maison de 100m2 , aucune pièce n’a été épargnée par ce que d’aucuns appellent d’ores et déjà un esprit frappeur.

Toujours incrédule face à cette soirée inexpliquée

« C’est à n’y rien comprendre ! Il n’y a pas une marque au sol ! Pourtant, il y a eu tellement d’objets qui se sont brisés partout », s’étonne le sexagénaire qui ne s’explique toujours pas comment, en l’espace de quelques heures, sa maison a pu être mise sens dessus dessous alors qu’il s’y trouvait avec son épouse. Pour preuve, il désigne cette lourde statue en pierre qui s’apparente désormais à la Vénus de Milo. Là encore, pas la moindre trace à l’endroit où l’objet, pesant plusieurs kilos, s’est fracassé ! Ce qu’il ne s’explique pas non plus, c’est le fait que ses chats qui dormaient au moment des faits, tout comme les oiseaux présents dans leur cage, n’ont pas bougé ni réagi. Un mystère qui fait froid dans le dos.

Toujours incrédule face à cette soirée inexpliquée de mercredi, l’homme a également entamé les démarches nécessaires. Auprès de son assurance tout d’abord en faisant une déclaration de sinistre. Un expert devrait prochainement se rendre sur place. Mais aussi auprès de la police en déposant plainte au commissariat pour dégradations volontaires. « J’ai été entendu jeudi après-midi pendant plus de deux heures, raconte ce retraité de la sidérurgie. Je leur ai expliqué ce que je vous ai raconté, à savoir ce qui s’est passé mercredi soir ici. Mon beau-frère, Pierre Rudoni, également témoin des faits, est actuellement en cours d’audition. »

Pendant ce temps, aux abords du pavillon, le ballet des curieux se poursuit. Riverains, habitants de la commune ou même des alentours se pressent pour apercevoir ce pavillon qui aurait été le cadre d’un phénomène paranormal. Curieux mis à part, c’est aussi toute une horde de chasseurs de fantômes, radiesthésistes et autres spécialistes ès paranormal qui veulent proposer leurs services, gratuits ou moyennant espèces sonnantes ou trébuchantes, au couple.

« Qu’on me laisse tranquille ! »

Pour parer ce genre de dérive, des policiers messins se sont rendus, hier matin, sur place pour inciter Dominique et ses proches à la plus grande méfiance. « Je veux éviter les vautours », poursuit Dominique, bien conscient que cette soirée de mercredi peut en fasciner plus d’un ! Moi, ce que je souhaite maintenant, c’est reprendre ma vie ici avec ma femme, mes chats et mes oiseaux. Être indemnisé pour mes deux télés cassées et les carreaux. Le reste, c’est de la décoration. Je ne suis pas matérialiste ! »

Hier, dans le quartier, les riverains étaient peu prolixes. Ailleurs, dans les cafés du centre-ville, les langues y allaient bon train sur cet « épisode paranormal », certains y voyant un effondrement progressif du crassier, d’autres un rapport avec un camp de prisonniers russes durant la guerre. « Les gens en parlaient beaucoup ce matin, confie Thérésa, la gérante d’un café du centre-ville. Ça interpelle forcément, et chacun se demande, au fond de lui, ce qui a bien pu se passer dans cette maison… »