J'ai adoré ce livre, c'est pas le premier que je lis de Barjavel mais le premier de ce genre là qu'il a écrit. Je lirais prochainement Ravage et Une rose au paradis.

J'ai lu ce bouquin à une vitesse hallucinante, je l'ai dévoré du début à la fin. Je suis même arrivé la tête dans le paté au boulot parce que je voulais à tout prix le finir avant de dormir.

Une belle histoire d'amour, deux ou trois histoires d'amour même. Dans le passé entre Païkan et Eléa qui sont liés l'un à l'autre. Un amour à sens unique entre Simon et Eléa bien qu'elle voue un profond attachement à Simon. Puis l'amour mignonnet de Hoover et Leonova.

Mais ce qu'il faut retenir de ce livre, c'est la fin tragique du monde de Païkan et Eléa qui peut que nous rappeler que le notre est parti dans ce sens là. Une sorte de cercle vicieux, un monde se construit et se détruit. Inexorablement les hommes créent pour détruire. On ressent la révolte et le parti pris de Barjavel à travers les étudiants. Faisons de même. Ce livre tend à réflechir.

Très bon livre que j'ai beaucoup aimé.

Et vous que pensez vous de ce livre ? et de Barjavel ?

Pour ma part, j'ai lu Ravage. J'ai beaucoup aimé aussi. J'ai trouvé pour une grande part son interprétation de notre société trop dépendante de la technologie, et plus tournée vers le futile et le divertissement que vers de valeurs essentielles.
Mais en même temps, je ne sais toujours pas comment interpréter la fin. Non que je sois déçue, mais le sens est assez paradoxal, au fond.

Enfin bon... je ne vais pas tout te raconter. Quand tu l'auras lu, on pourra en discuter.

Est-ce que des personnes qui ont lu ce livre sont comme moi mal à l'aise avec le dénoument et l'interprétation que l'on peut en tirer ?

Dès que j'ai finis Les Thanatonautes de Bernard Werber, je lis Ravage et je te dirais ce que j'en pense. On sent vraiment que Barjavel de part ses livres cherchent à faire réfléchir, enfin certains de ces livres.

J'aimerais que tu m'éclaire sur le pourquoi tu trouve la fin de Ravage paradoxal. Certes il y a à debattre sur la fin. Mais j'aimerais d'abord avoir ton point de vue. Je l'ai lu il y a peu de temps donc tout est encore frais pour moi. La je lis Une Rose au Paradis de Barjavel toujours.

Pour ma part, je garde un excellent souvenir de Barjavel même si la dernière fois que je l'ai lu doit remonter à prés de 20 ans (sic, le temps passe si vite )

Ravage m'avait beaucoup plus aussi mais mon préféré reste Le grand secret, si tu ne l'a pas lu je te le recommande vivement sans oublier, dans un style totalement différent, l'incontournable les chemins de katmandou

http://www.lisons.info/Les-chemins-de-K ... vre-20.php

http://www.lisons.info/Le-grand-secret- ... and+secret

Kevs76 a écrit :



Alors, c'est un peu moins frais que pour toi ( et je n'ai peut-être pas le cerveau totalement opérationnel à cette heure-si... ), mais ce qui m'avait "dérangé" c'est que si je me souviens bien, à la fin, les livres et l'écriture sont interdits ( avec la technologie ) car ils sont jugés responsables par le héros, qui devient le "Patriache" ( François, si ma mémoire est bonne ), de tous les maux, ou du moins du point de départ de ces dits-maux, qui ont engendrés la "chute" de la civilisation.

C'est un peu paradoxal comme conclusion, de la part d'un écrivain ?

Plus sérieusement, le livre se conclue au fond par un "rejet" de la culture "intellectuelle", car elle aurait entraîné la "dénaturation" des hommes et c'est au fond, ce que prônaient des dictatures comme celle les Khmers Rouges...
Alors que, selon moi, la culture artistique, les livres, la réflexion philosophique etc... c'est aussi ce qui fait de nous des êtres humains.

On rejoint là Fahrenheit 451, de Ray Bradbury, où le travail des pompiers consiste à brûler les livres, car la culture est néfaste (et surtout cela permet à quelques uns d'établir une dictature).

http://fr.wikipedia.org/wiki/Fahrenheit_451

C'est vrai que vu comme ça la fin peu paraître paradoxal. On a l'impression d'une sorte de dictature à la fin. Seul le Patriarche et ceux à qui il enseigne la manière de "gouverner" savent la vérité, le passé et ainsi la culture. De la part d'un écrivain en effet, prohiber l'écriture est paradoxal. Peut-être aussi que dans l'histoire l'être humain retourne vers une autre forme d'autodestruction.

Arkhayn a écrit :



Tout à fait Arkhayn... Sauf que Farenheit 451 apparaît ( je ne l'ai pas encore lu, mais c'est ce que je comprends de l'article de wiki... que j'ai lu vite fait parce que comme je compte lire le livre, je ne veux pas connaître toute l'histoire avant... ) comme une dénonciation, au même titre que 1984 ou Le Meilleur des Mondes , alors que dans Ravages, cet rejet des livres et de la culture "intellectuelle" en général vient à la fin, et apparaît au fond comme une "solution" à la "dégradation" des êtres humains...

C'est en cela que je m'interroge... Je ne sais pas si c'est que Barjavel a voulu dire réellement entre les lignes, ou c'est juste une histoire, et que j'extrapole là-dessus. Il faudrait plus lu sur lui et son oeuvre...

C'est bien cela. Il s'agit d'une dénonciation. En ce sens et c'était là ma comparaison, Fahrenheit 451 pourrait être la suite de Ravages.

Une sorte de cycle serait bouclé. Après avoir rejeté l'enseignement des mots, l'homme y reviendrait plus tard, après avoir fait un travail intérieur

Barjavel... j'aime beaucoup ses bouquins !
Je rejoins un peu l'avis de chimère quant à la fin de "Ravage" (promis je spoile rien ^^) et son interprétation. La chute est assez... spéciale, elle n'a rien en commun avec le reste du bouquin, mais le coté sadique de quelque chose de particulier m'a beaucoup amusé (vous avez vu je di rien hein !). Pour ma part j'ai aussi cherché a interpréter le livre tout du long, il est riche en dénonciation et particulièrement bien écrit.

Pour en revenir à la nuit des temps, il est extrèmement bien écrit et je trouve la fin magnifique, même si ça me rapelle un certain Shakespeare au niveau de la chute. M'enfin je dis rien, promis.

Et "Une Rose au Paradis" qu'en avez-vous pensé si vous l'avez lu ?
Personnellement je l'ai bien aimé. Moins que La Nuit des Temps ou Ravage mais sympa dans le sens où il traite aussi de fin du monde. Mais je le trouve moins expliqué, il va plus vite et se lit très rapidement. Je trouve qu'il manque de détails mais c'est mon avis personnel. Enfin j'ai bien aimé quand même et je vais suivre l'avis que l'on m'a donné de lire Le Grand Secret et les Chemins de Katmandou. J'aime beaucoup Barjavel. Je me suis aussi mis à lire du Paulo Coelho depuis le temps que j'en entends parler et ça va j'aime bien.
Biz tout le monde