Coup de filet chez les arnaqueurs Web au « scam 419 »
Douze escrocs spécialisés dans la « fraude nigériane » ont été arrêtés aux Pays-Bas. En France, peu d'information est disponible pour prévenir ce type d'arnaque.

La semaine dernière, douze Nigérians ont été arrêtés par la police néerlandaise à Amsterdam et Zaandam, à la demande de la justice américaine. Ils sont soupçonnés d'avoir détourné au moins deux millions de dollars auprès d'internautes américains, à la suite d'un échange de courriers électroniques leur faisant miroiter une grosse somme d'argent en échange d'un service rendu. Sur place, la police a confisqué 25 000 euros, des documents bancaires, de faux visas et l'ordinateur ayant servi à expédier les 100 000 mails nécessaires à la fraude.

Cette arrestation est l'une des premières en Europe concernant l'une des plus vieilles escroqueries du Web : l'arnaque nigériane ou « scam 419 » (de l'article du Code pénal nigérian la réprimant). Celle-ci, née au XVI e siècle sous le nom de « captive espagnole », consiste à envoyer une lettre en provenance d'une personnalité d'un pays lointain. Celle-ci prétend avoir des ennuis judiciaires et cherche de l'aide pour transférer ses fonds à l'étranger, contre un pourcentage de sa fortune.

Une fois le destinataire appâté, une correspondance s'engage aboutissant soit à ce que les escrocs récupèrent les coordonnées bancaires de leur victime et vident à distance son compte, soit à ce qu'ils la convainquent de venir dans leur pays pour la dépouiller physiquement de ses biens et de ses papiers d'identité. Si les mails en provenance du Nigeria, pays africain anglophone, ont été les premiers à se répandre, celui-ci n'est plus le seul sur ce « marché ».