Et bien franchement Gaêl, je suis tout à fait d'accord avec toi. ( et ce que dit le professeur Jacquard, une des rares personnalités que je considère comme sage et crédible )
Notre société capitaliste est une société qui aliène et séparent les personnes, non seulement des uns des autres, mais aussi d'eux-mêmes.
C'est une logique de consommation, et uniquement de consommation, consommation des biens, mais aussi des être humains.
D'ailleurs, les émissions de télé-réalité ont de ce point de vue un impact non-négligeable sur la mentalité ( et la moralité ) des plus jeunes... t'es pas assez bon ? T'es pas assez jolie ? Tu veux pas coucher avec Y dans la piscine ? Tu dégages !
Franchement, comment s'étonner que de plus en plus de mômes tournent "mal" avec de tels exemples sous les yeux ?
Et ceci sans compter le pseudo-modèle de "winner" qu'on veut à tout pris nous imposer, si l'on est pas un gagnant, on ne mérite même pas d'exister...
Mais qu'est-ce que leur "gagnant" ?
Un cadre sup' qui se shoote aux amphétamines pour tenir ses 50h de boursicotage avec les fonds de pension ? Qui roule en grosse berline allemande pour emmener sa blonde du moment à Deauville ou Saint-Tropez ?
Et quand on a pas
ça ? Quand on a juste un appart' pourri en banlieue et une Twingo, qu'est-ce qui nous reste ? Rêvasser devant la Star Ac' et l'Euromillion ?
La valeur des personnes est de plus en plus déterminer par leur paraître, mais plus encore par ce qu'elles ont, ce qu'elles possèdent... pas sur ce qu'elles
sont véritablement.
Et pourtant, les gens ont besoin d'
être, alors ils se tournent vers ce qu'ils peuvent... psychothérapeutes, sectes etc...
Ce n'est pas un hasard si la consommation des anti-dépresseurs et l'aura des sectes accroît correlativement... les médias nous collent sous les yeux une sorte de moule, si on entre pas dans le moule on est rien, mais pour entrer dans le moule, il faut sacrifier ce que l'on est véritablement... et la grande question demeure : mais que sommes-nous ?