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Inscription: Mer Avril 30, 2003 10:30 Messages: 10606
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TRÈS INQUIÉTANT
Citation: Le moineau, un oiseau encore commun mais en déclin vendredi 5 novembre 2004, 11h24 PARIS (AFP) - Aucun oiseau ne semble plus commun que le moineau domestique, mais la situation de l'espèce n'est plus ce qu'elle était: pour des raisons largement méconnues, ses populations diminuent un peu partout en Europe, avertissent les scientifiques.En raison de son omniprésence apparente, "Passer domesticus", membre de l'ordre des passériformes (passereaux) qui comprend à travers le monde quelque 5.000 espèces, n'intéressait guère les ornithologues. Pendant des décennies, la lente raréfaction de ce compagnon fidèle de l'homme est passé quasiment inaperçue, en Grande-Bretagne comme en France, en Allemagne, en Belgique, aux Pays-Bas, en Italie, en République tchèque, en Finlande...
Ses effectifs se chiffrent encore en millions. La menace qui pèse aujourd'hui sur sa survie à long terme est néanmoins telle qu'elle a poussé récemment la LPO (Ligue pour la protection des oiseaux) française et sa consoeur britannique RSPB (Royal Society for the Protection of Birds) à lui consacrer récemment, pour la toute première fois, une réunion entière.
Le but de cette journée de réflexion était de débattre des causes de ce déclin et d'essayer de chercher des remèdes pour l'enrayer. Le problème est d'autant plus complexe que les données sont trop disparates et par ailleurs marquées par de nettes variations.
En Grande-Bretagne, selon les chiffres cités par Will Peach, de la RSPB, les effectifs de moineaux ont diminué entre 1970 et 1999 de 62%. "Passer domesticus" vient d'y être ajouté à la liste rouge nationale des oiseaux dont la conservation est préoccupante.
En France, la diminution reste faible, mais elle est tout de même, d'après les données du programme STOC (suivi temporel des oiseaux communs) du Muséum national d'histoire naturelle, de l'ordre de 16% entre 1989 et 2001. Le moineau est moins abondant en région méditerranéenne que plus au nord.
En région parisienne, plus on avance vers la capitale et son centre, plus son abondance est importante, précise Romain Julliard, du Muséum. Cette situation contraste complètement par rapport à celle de Londres, où le moineau brille par sa quasi-absence dans le centre: 3.000 "house sparrows" poussaient leur "tchip tchip" à Kensington Gardens en 1925, il y étaient huit en 2000.
A Hambourg, les ornithologues allemands ont enregistré une baisse de 50% en trente ans, leurs collègues tchèques une diminution de 60% en vingt ans à Prague. Par ailleurs, en République tchèque, les inquiétudes sont telles que le "vrabec", considéré pendant très longtemps comme un compagnon plutôt nuisible, a été élu en 2003, par la Société ornithologique locale (CSO), "L'oiseau de l'année".
Mais pourquoi décline-t-il? Les scientifiques avouent n'avoir pas de réponse sans équivoque à donner proposer car les causes sont sans doute multiples.
Premier facteur cité au plan chronologique, la disparition du crottin nourricier du cheval, au cours de la première moitié du siècle dernier, suivie de nombreux facteurs variés plus récents. Parmi eux, la construction d'immeubles modernes, qui aurait réduit le nombre de sites de nidification, et le passage à l'essence sans plomb. Les antidétonants ajoutés à ce carburant sont accusés d'entraîner une diminution du nombre d'insectes, dont le manque poserait de graves problèmes de nourrissage des jeunes.
Très sensible aux changements de l'environnement, le moineau constitue incontestablement un excellent indicateur de sa qualité. La disparition du "piaf" serait donc surtout un mauvais présage pour l'homme.Source : Agence France-Presse (AFP)
Dernière édition par DRAGON le Ven Novembre 05, 2004 20:21, édité 1 fois.
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