Apparition des notions de bien et mal…. Vaste sujet !
Une théorie qui n’engage que moi :
Au fil de l’évolution des espèces, les comportements se sont complexifiés, ainsi que les sentiments. De simples réflexes de survie, nous sommes passés à des réactions réfléchies. Fuite en cas de danger, attaque pour défendre son territoire ou sa progéniture, besoin d’accouplement : ces réactions sont réflexes, en général associées à des hormones spécifiques et phéromones. Les sentiments primordiaux en sont issus : la peur, la colère, la libido… Avec l’évolution, ces sentiments se sont donc complexifiés. En particulier chez les espèces grégaires. En effet, la vie en groupe induit la mise en place d’une hiérarchie et de règles. Cette hiérarchie permet à l’individu de se situer par rapport aux autres, sur une échelle dominant dominé. Cette situation personnelle a certainement permis un début de « perception de soi » rudimentaire.
De plus, les règles de vie en communauté est à mon avis à l’origine de l’apparition de la notion de bien et de mal. En effet, l’idée de réaliser un acte contraire à la règle amène l’animal à anticiper sur une éventuelle punition. Ainsi, un loup lambda qui mangerait avant le chef de meute s’expose à des représailles de ce dernier. Sachant que son acte est « mal », anticipant sur une punition, il y va doucement et arrache subrepticement un morceau de proie.
Pour moi, ces sentiments de bien et mal sont également à l’origine de la pensée du (des) dieu(x) créateurs, miséricordieux et capables de punition. Les phénomènes naturels étaient inexplicables, soumis à des règles autres que celles des groupes humains. Par anthropomorphisme, il devait exister un rapport de bien et de mal entre les Hommes et la nature (et non plus à l’échelle de l’individu par rapport au groupe).
La croyance en ces dieux permettait d’expliquer ce qui défiait l’esprit humain, et légitimait les joies et les peines des évènements quotidiens. Le fatalisme engendré permet de calmer les consciences. De plus, la notion de soi amène l’homme à se questionner sur le devenir de son esprit après la mort. Une fois encore, les dieux amènent une hypothèse rassurante. A la fois sur soi, et à la fois sur le devenir des criminels morts impunis par les hommes, et sur le devenir des êtres aimés.
Bien que la notion de bien et de mal existe partout, il est vrai que les actes bons ou mauvais sont généralement liés à la culture des peuples, pouvant évoluer avec les époques. Je pense cependant que ce principe universel peut être accepté partout : ne fait pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu’il te fasse.