Citation:
Je me pose cette question : "Qu'est-ce qui manque ? Qu'est-ce qui ne tourne pas rond ?"
Au jour d'aujourd'hui, en tout cas pour un occidental, je pense qu'il ne manque plus assez, justement. Je veux dire par là que beaucoup de choses perdent leur valeur, comme la musique ou le cinéma, avec la télécommunication. Pourquoi acheter un cd quand je peux le télécharger ? Je n'ai même plus à faire tous les disquaires pour le trouver. C'est justement ça qui fait sa valeur: la recherche, et enfin se procurer l'objet concret tant désiré. Pas un mp3 impalpable, insignifiant. Je n'y prends pas soin, le seul danger est qu'il s'efface, je n'ai qu'à le retélécharger.
Pareil pour le cinéma, je bénéficie de l'ADSL, alors pourquoi payer ma place alors que je peux même voir les films en avant-première ? C'est pareil sur petit écran de toute façon. Bon sang, mais non !
Pour ma collection, quoi de mieux que Ebay ? En restant chez moi, je peux la compléter sans me prendre la tête à chiner à droite à gauche.
Enfin bref, je vais pas tous les faire.
Tout est accessible et facile. Je trouve personnellement que c'est un problème. La valeur des objets s'en trouve annulée. Et ça contribue aussi à être fier de soi, d'être venu à bout d'une mini chasse au trésor (sans aucun adversaire, il est vrai). Je sais pas, on est satisfait et heureux.
Bon après, ça ne doit sûrement pas jouer sur le fait que l'on devienne suicidaire, mais pour moi, ça a de l'importance. Et je n'ai parlé que de choses matérielles, mais à qui on a donné une âme, une importance.
Je me comprendsCitation:
Nous avons certainement tous besoin de loisirs. La question à se poser est peut-être celle-ci : "Quel ancien loisir remplace la télévision et le jeux vidéo ?" et aussi "Ce remplacement est-il adéquat ?"
Je pense que l'ancien loisir est qu'il fallait se débrouiller autrement, sans l'aide des nouvelles technologies. La télé était tout simplement impensable, et passer du temps devant une boîte images aussi. Il y avait beaucoup à faire, des actions banales mais indispensables au quotidien (remplacées par le venue d'autres technologies comme les robots ou je ne sais quoi). Ces actions devaient sûrement contribuer à tirer une certaine satisfaction de nous-mêmes, et après un travail difficile, jouir du résultat souhaité.
Finalement, nous ne sommes plus actifs mais passifs, et ça ne doit pas aider.
Après, je ne suis pas nostalgique d'un temps que je n'ai même pas connu et qui devait avoir ses avantages et ses inconvénients (comme la guerre, c'est vrai que ce n'est pas négligeable). Nous profitons d'un certain confort, qui, je pense, nous rend un peu feignants, et individualistes.
Un prof disait justement que pour favoriser la société de consommation, la configuration des rues avait changé. Suppression des enseignes et des étalages, rues épurées, austères. Ce qui favorisait la communication entre les gens et qui faisait l'ambiance de la rue principale d'une ville était remplacé par des vitrines semblables, indistinctes.
Bref, tout a été fait pour que les rues deviennent hostiles aux passants, favorisant l'achat. Ce dernier se trouvait en effet dans le besoin de compenser l'aspect impassible de ces rues en améliorant le plus possible son habitat.
Je crois aussi que je dérive complètement. Mais je pense que ce sont de petits détails comme ceux-là qui favorisent le fait que certains ce sentent mal. Mais bon, comme toute époque, il y a des obstacles. Je trouve que dans la nôtre, la dépendance joue énormément.
Pitié, ne dormez pas