Bonjour,
Cette question simple en apparence relève pourtant de nombreux champs d'investigations. Tout d'abord, elle soulève la question du libre arbitre de l'humain face à son existence et aux raisons de celle ci sur cette terre, elle interroge ensuite l'être et son système de croyance et dans ce cas, ne croire en rien c'est déjà prendre parti pour un système de croyance même si celui ci est en opposition aux visions archétypales que nous donnes les religions du Livre. Elle interroge donc par voie de conséquence sur l'influence du cadre social et culturel qui conditione en majeur partie notre façon de voir et d'appréhender notre monde. À ce niveau, il pourrait être très interressant de chercher des cultures qui autorisent le suicide et de comprendre comment cet acte est assimilé dans la vie social et individuelle, je pense notament aux Japonais et à leur code militaire qui forcait le samuraï défaillant à s'oter la vie, le fameux Seppuku plus connu sous le nom argotique d'Harakiri, ou encore à l'esprit qui animait les fameux Kamikazes. Il ne me vient à l'esprit que cette culture, mais je suis prêt à parier qu'il y en a d'autres. Le suicide existe t'il chez d'autres formes de vies que l'humain ? À ma connaissance, non et c'est peut être pour cette raison que l'on estime que le suicide est un acte contre nature.
Pour ma part étant de culture occidentale (donc judéochrétienne à mon corps défendant) mais aussi en tant qu'alchimiste opératif et hermétiste, je vais vous livrer mon point de vue.
Légalement
Oui, on a le droit légalement au suicide. On a le droit légal, en effet à ma connaissance aucune loi française n'interdit le suicide, on ne risque aucune peine de prison ou amende en cas de suicide raté. Implicitement donc, la législation française ne punie pas le suicide ou sa tentative (qui demeure une tentative d'homicide), elle ne l'encourage pas non plus !
Les proches
Face à ses proches, à t'on le droit au suicide ? Comme je l'ai lu plus haut, tout dépend du contexte. Je suis jeune et j'ai potentielement de nombreuses choses à faire et à vivre, ma famille croit en moi, elle place en moi des espoirs de réussite ou de continuation de l'égrégore familial, elle m'aime ou à tout le moins elle est attachée à moi. Ce type de candidat au suicide va, en cas de réussite de son acte, traumatiser ses proches, les faire soufrir en brisant en eux toute l'énergie qu'ils auront "investis" dans le suicidé.
En revanche, je suis vieux, malade, condamné à court terme, je soufre dans ma chair. La famille consent souvent plus facilement à ce que l'individu mette fin à ses jours d'une manière ou d'une autre. Bien entendu, cela soulève le débat de la médecine, de sa mission et du paradoxe auquel elle se trouve parfois confronté. Tous les faits divers entendu régulièrement par les médias témoignent à quel point nos institutions sont vides de spiritualité et sont coincées dans un carcan moraliste rigide, incapable d'adaptation puisque non maîtrisé, voire souvent tout simplement nié, mais cela n'est pas l'objet du sujet. Dans ce cas donc, le suicide aura tendance à être mieux accepté par la famille. La froide différence résident dans le simple fait de l'investissement que l'on fait sur le sujet et qui se concrétise par des phrases comme "Il a bien vécu, il faut bien partir un jour, il laisse derrière lui une belle descendance, il laissera une trace dans l'histoire, etc....). Aux vues des différences de comportement entre les deux cas, le jeune et le vieux, on serait tenté de s'interroger sur le sens que nous accordons à la vie... Evidemment on peut trouver toute une palette de cas entre ces deux extrèmes qui viendrait nuancer la réponse, mais c'est une réponse sur un forum internet et pas un livre.
À travers le filtre de l'Hermétisme
Pour être compris par le plus grand nombre ici, je vais développer un tout petit peu certains concepts hermétiques et alchimiques. Si ces concepts vous intéresse, je suis prêt à les développer dans un autre post, mais je ne veux pas trop alourdir celui ci.
Tout d'abord, nous (les hermétistes) reconnaissons trois principes que nous appliquons à l'ensemble de l'univers sur toute la palette de micro à macroscopique. Ces principes sont : le Sel, le Soufre, le Mercure.
Le principe Sel, correspond à la structure fixe des êtres, c’est ce qui reste quand on a tout retiré. Sur un plan physique, si je prends une plante et que je la calcine, il va rester des cendres et je pourrai brûler ces cendres dans un four très chaud et pendant des jours, il me restera toujours ces cendres. On dit que le Sel à la particularité de fixer le volatil (souvenez vous du petit garçon sur les salières qui court après un oiseau en lui jetant du sel sur la queue). Le principe Sel peut aussi être appréhendé comme la structure sur laquelle va se bâtir un être vivant, pour un homme ce serait son pays, sa langue, la famille dans laquelle il grandit, bref tous les éléments socioculturels qui participeront à son éducation. Pour une entreprise, le principe Sel serait tous ses aspects structurels, statut social, activité, organisation interne, législation…
Le Sel est en correspondance avec la lettre Aleph de l'alphabet hébraïque.
Le principe Soufre, correspond à l’émotion, à l’animation, à ce qui chauffe, c’est le mouvement des êtres. Sur un plan physique, pour ma plante, son soufre correspond à son essence. Les huiles essentielles que l’on récupère soi même ou que l’on achète dans le commerce, correspondent à l’émotion de la plante. Par la langue des oiseaux on peut rapprocher le Soufre et le souffle, à ce titre, Dieu n’est il pas censé avoir animé l’homme encore sous forme de statue de glaise en lui soufflant dans le nez ? Et lorsque l’on meurt, que l’on est plus sans aucun mouvement, on dit bien que l’on rend notre dernier souffle. Emotion et mouvement sont indissociablement liés, mouvement en anglais se dit motion. Tout ce qui est sans émotion est forcément sans mouvement, regardez autour de vous, les exemples sont légions ! D’ailleurs en parlant de légion, cela va même jusque dans nos visions archétypales, imaginez le paradis, c’est calme, il y a très peu de mouvement, il y fait presque frais, alors que l’enfer, ça bouge, il fait chaud, il y a pleins d’émotions, plein de mouvements, on est allé jusqu’à dire que lorsque un démon se présente sur terre il y a une odeur de soufre qui l’accompagne. Le Soufre donc pour un humain, c’est l’émotion, ce qui le fait bouger. L’émotion est située dans le sang, prendre un coup de sang quand on entre en colère en est la parfaite expression. Toujours dans la langue des oiseaux on entendra émotion -> hémoglobine -> emo = le sang.
L’étymologie du prénom d’Adam vient de la Terre Adamique, la terre rouge, l’homme rouge. Adam est l’émotion de Dieu, la clé est donc donnée là, retirez l’émotion de l’homme et vous retrouverez Dieu… Dieu est présent dans chacun de nous, notre but est de retirer notre mouvement pour laisser apparaître la part du Divin qui est en nous. Pour une entreprise, le soufre représente toutes les relations entre les services et les personnes, là où ça se passe bien, ou là où ça chauffe ! le Soufre va se manifester à tous les nœuds bloquants, tous les endroits où l’information est freinée, déformée, mal transmise. Pour une entreprise, le Soufre n’est pas une chose dont il est nécessaire qu’elle se débarrasse, une entreprise ne vise pas l’Illumination, elle va utiliser ce mouvement que l’homme lui transmet par son travail pour évoluer dans son plan d’existence. En revanche si ce Soufre circule mal, alors l’entreprise est moins efficace que dans son potentiel idéal. Je reviendrai bientôt sur le Soufre car c’est un aspect essentiel dans nos vies et après.
Le Soufre est en correspondance avec la lettre Shin de l'alphabet hébraïque.
Le principe Mercure, correspond à l’esprit, à la transmission de l’information et à l’information en elle-même. Mercure est le messager des dieux, il est le dieu des commerçants et des voleurs, mais dans le sens où c’est toujours une circulation de quelque chose. Un commerçant achète et revend, un voleur dérobe et emporte, il y a toujours cette notion du déplacement de quelque chose. Mercure est aussi le dieu des médecins mais c’est lié à l’histoire de la caducée et c’est une autre chose. Pour une plante, son Mercure va être l’alcool que l’on en tire, c’est la partie la plus volatile de l’être, celle que l’on récupère en premier. La même qui devra être fixée par le Sel une fois purifié. Pour l’homme, son Mercure va être dans son système nerveux, celui qui conduit l’information, cela va être aussi ses inspirations, sa façon de percevoir son environnement (quand celle ci n’est pas polluée par le Soufre) et de se placer dans ce même environnement, c’est un peu ce qui porte chacun de nous dans nos aspirations profondes. Dans une entreprise, le Mercure serait incarné par la direction, par les décisions qu’elle prend, par les visions et les buts qu’elle poursuit.
Le Mercure est en correspondance avec la lettre Mem de l'alphabet hébraïque.
Mais du Soufre !
Car le cœur qui compose tout l’intérêt de cet article réside dans le Soufre et plus particulièrement du Soufre humain. Du Soufre, donc de l’émotion et sous toutes ses formes depuis les plus insignifiantes, jusqu’aux plus démonstratives, en passant par celles qui font mal et celles qui dérangent, sans oublier celles qui coincent.
Dans la cosmogonie alchimique et peut être plus particulièrement à celle à laquelle j’adhère, l’univers connu n’aurait d’autre but que d’évacuer son Soufre, son mouvement, son émotion… Depuis le Big Bang, formidable explosion partie d’un point infinitésimalement petit et incroyablement chaud et dense, qui dessina notre univers, la 10e Séphira, Malkhut. Notre univers est donc parti du mouvement, existe grâce au mouvement. On imagine, toujours dans cette cosmogonie, que ce point n’est pas entré en expansion, mais qu’il s’est mis à bouger. Du point de vue de l’observateur, ça ne change pas grand-chose, sauf si cet observateur cherche à comprendre l’univers et ses ficelles. Ce point donc s’est mis en mouvement et à commencé à dessiner notre univers, les 1ères briques, les 1ers atomes, les plus léger les plus simples, puis les 1ères étoiles fabriquèrent au fur et à mesure de leur génération de la matière de plus en plus complexe, de plus en plus lourde. On par aussi du principe que ce point ne bouge pas n’importe comment, mais selon un schéma que l’on nomme Trame. Imaginer ça un peu comme si le point laissait derrière lui un raie de lumière et que ce faisant il parcourait l’univers tellement vite que ce raie de lumière n’aurait pas le temps de s’effacer, un peu comme le point qui dessine l’image sur votre écran en ce moment et qui forme une image que nous voyons comme fixe grâce à la persistance rétinienne. Ainsi pour dessiner l’Univers, il y aurait un point laisserait derrière lui un fil unique. Ceci expliquerait donc pourquoi nous tous reliés, pourquoi on dit que Dieu nous a fait à son image, qu’il est partout en même temps, qu’il se contrefout de l’existence humaine, et qu’enfin on dit, un point c’est tout… On en revient toujours au même, si on veut retrouver l’Unité, il faut retirer le mouvement… Et il semblerait que l’unique but de l’univers soit justement de perdre ce mouvement. Il y aurait de quoi écrire un livre là-dessus mais je dois revenir à mon thème.
Si on revient sur Terre, on peut s’apercevoir que la nature à trouvé et emploi partout des moyens de perdre de l’énergie, donc du mouvement. Au début on pourrait dire que la nature c’est « essayé » avec les minéraux. En effet, les minéraux vivent, ils naissent et meurs, bien sur pas à l’échelle humaine, mais c’est un fait avéré. L’ennui avec les minéraux, c’est que c’est long, très long, alors la nature à trouvé une autre stratégie, les végétaux. Ils sont plus complexes, ils ont plus de mouvement, de notre point de vue humain, un végétale semble bien plus vivants qu’un minéral. Et puis la nature à trouvé encore mieux, une stratégie encore plus efficace pour mettre plus d’informations dans autant, voire moins de place, l’animal… Alors là, l’animal ça bouge franchement, ça use plein de mouvement, c’est génial. Et chacun de nous sans aucune exception participe de cette stratégie qui vise à évacuer le mouvement, nous y participons d’ailleurs tellement que nous refusons en général qu’on nous refile du mouvement, nous qui essayons déjà tant bien que mal d’évacuer celui qu’on a reçu naturellement. Des exemples ? Il en a des kilos tonnes tout autour de vous, je dirai même que pour un œil exercé, il n’y a que ça. Ne vous est il jamais arrivé de vous cogner dans un meuble ou dans une porte et de renvoyer la porte ou de vous mettre à sautiller dans tous les sens en vous tenant l’orteil meurtri ? Dans le 1er cas vous renvoyer l’énergie sur le sujet incriminé, dans le 2nd vous tentez d’évacuer l’énergie par un moyen non violent. L’énergie ne peut être évacuée que par 2 moyens : thermique ou dynamique, chaleur ou mouvement, on n’en sort pas !
Maintenant ça va se corser un peu. Nous venons de voir à l’instant les 2 moyens d’évacuer l’énergie, mais il y a aussi les 3 manières de l’évacuer. La première est la manière « chaotique », c’est celle qui consiste à refiler à l’autre le Soufre qu’on a en nous. C’est celle qui consiste à renvoyer la porte avec fracas, c’est la baffe qu’on colle au gosse qui nous saoule de retour à la maison alors qu’on a eu une journée exécrable, c’est la culpabilité qu’on balance aux autres, c’est toutes les petites histoires sordides qu’on a vécu au bureau et qu’on rebalance le soir venu, à son voisin ou à sa bonne copine, c’est le petit écart du conjoint qu’on attends ou qu’on provoque pour enfin avoir une bonne excuse de laisser évacuer toute la colère qu’on a en nous, ici aussi les exemples sont légions. J’entends déjà d’ici les protestations, les « non mais moi c’est pas pareil » et autres « c’est n’importe quoi, ça marche pas comme ça ». À ceux là je répondrais, il ne faut pas confondre l’image qu’on de soit, sa relation avec l’autre et l’image que l’on aimerait en avoir, de la réalité d’un fonctionnement particulièrement égoïste, souvent par faute d’ignorance ou de faiblesse, parce que cette manière la est la plus simple, la plus rapide, la plus communément employée par chaque humain, malheureusement, c’est aussi celle qui est la plus mauvaise, car le Soufre ne devait jamais être rebalancé sur son prochain. Je reviendrai dessus plus tard.
La 2e manière est celle qui consiste à évacuer se Soufre, sans en faire pâtir son prochain. Sautiller sur place quand on se cogne, aller faire un footing ou du sport en général, ou bien simplement laisser descendre cette colère dans la Terre, la dissoudre en quelque sorte et de n’importe quelle manière pourvue qu’elle n’aille pas remplir le sac à Soufre du voisin. Cette manière est neutre, mais déjà infiniment plus « positive » que la première et déjà infiniment moins pratiquée.
Et puis il y a la 3e manière, celle qui consiste à transformer ce Soufre, cette souffrance, ce « Soufre en soit », en une énergie de construction, en une énergie d’Union. C’est l’image souvent bien mal comprise du Christ qui tend l’autre joue, on interprète souvent cette image comme une forme de défi, ou bien comme une forme d’acceptation de la violence de l’autre, ou encore comme du masochisme… Cette 3e manière est l’Art de l’alchimiste de transmuter son feu secret. C’est la colère maîtrisée (à ne surtout pas prendre dans le sens de « contenue » qui devient une force créatrice, une force pure d’Amour. Mais là n’est pas notre propos, malheureusement, il nous faut revenir à la 1ère manière, celle de la violence.
Dans tous les cas, il est important de préciser que nous ne sommes pas obligés de prendre, ou d’accepter le Soufre des autres. En effet, le Soufre extérieur ne peut nous toucher que si il existe en nous des vides, des trous, des faiblesses. Si nous sommes pleins et complets, nous n’offrons aucune prise au Soufre extérieur. Comme le sage le dit : « Nous ne sommes attaqués que par là où nous sommes attaquable. ». Il n’est pas suffisant d’apprendre à bien vider son sac, encore faut-il apprendre à ne pas le remplir ! Croyez moi, on a déjà bien assez à faire le notre.
Toujours dans cette vision Hermétique de l’Univers et selon ma compréhension, ce Soufre, dont on devrait commencer à cerner l’existence, est contenu dans notre âme. Souvenez vous des 3 principes, dans ce contexte, le Sel serait notre corps, la partie fixe qui reste (et c’est bien ce qui se passe quand on meurt), le Soufre serait notre âme, ou disons plutôt que l’âme contient le Soufre, un peu comme un sac et le Mercure serait notre esprit, pur, inaltérable comme le ciel bleu au dessus des nuages. Décidant une incarnation terrestre, l’esprit descendrait sur Terre avec son sac de Soufre plus ou moins rempli en fonction de ce qu’il a fait lors de ses dernières incarnations. On peut très bien imaginer des esprits jeunes avec un sac plein à ras bord de Soufre et d’autres esprits plus vieux et plus sages, ou dirions nous plus aguerri dans l’art de dissiper son Soufre. Une fois sur Terre, on peut s’amuser à imaginer l’esprit jeune (bien qu’on parle plus volontiers d’âme jeune), va balancer tout son mouvement n’importe comment, l’image de Perceval dans le conte du Graal peut être assez parlante. Il va faire du mal à tout le monde autour de lui s’en même s’en apercevoir, tout simplement parce qu’il s’en fout !
Dans tous les cas, jeune ou vieille âme, le séjour sur Terre n’est pas sans danger car l’un comme l’autre risquent de finir leur séjour avec plus de Soufre qu’il n’en avait en arrivant. Comment ? Et bien en prenant celui des autres, ou même mieux en en fabricant soi même à partir d’un événement. Prenons un événement classique, une rupture avec un être aimé. Soit par ce qu’un des deux décide de partir, ou qu’il décède, comme disait Jacques Brel « Celui des deux qui reste se retrouve en enfer. ». Et il n’avait pas tort car celui qui reste, s’il n’accepte pas la rupture va chaque jour ruminer cette rupture et jour après jour l’émotion liée à cette rupture va grandir, jusqu’à devenir une véritable obsession qui peut déboucher sur un suicide. J’ai pris un exemple un peu extrême bien que réaliste, il y a là encore des tonnes d’exemples. Prenons celui de la culpabilité, celui qui se sent coupable d’avoir mal agit et qui ne trouve pas d’issue pour se sortir de cette situation. Chaque jour il va un peu plus enfoncer le clou et il va « faire » un Soufre incroyable. Ce peut être le cas d’une victime qui n’ose plus sortir de chez elle ou qui perd le contrôle d’elle-même lorsque certaines situations lui rappelant la scène de son traumatisme sont réunies.
Et c’est là où la situation peut commencer à être problématique.
Lorsque nous mourrons, le couple Esprit/Ame - Mercure/Soufre quitte le corps – Sel, dans la très grande majorité des cas, cela se passe au bout de 3 jours, laps de temps qui correspond aux veillées. Au bout des 3 jours, l’Esprit/Ame quitte notre plan terrestre/Malkhut et se dirige seul vers ce que l’on nomme le jugement, la fameuse pesée des âmes, le Bardo Thodöl. Les humains vivants n’ont normalement pas accès au jugement. En revanche, ce qui peut se produire, c’est qu’au moment du décès, le défunt soit empli de ce Soufre, et pour faire une image un peu triviale, le sac à Soufre est tellement plein que l’Esprit ne peut plus quitter ce plan. Il reste bloqué après les 3 jours et il devient, une âme en peine, un revenant, un être coincé entre 2 mondes. Ce peut être un vieux monsieur très attaché à sa maison ou à ses terres, ce peut être un jeune homme tué à la guerre, une femme tuée dans un accident et très attachée à ses enfants. Ce qu’il faut comprendre c’est que ces situations ont toujours des points en commun : un attachement très fort à une chose terrestre, une mort subite ou jugée comme injuste, des conditions de décès horribles (les poilus de la guerre 14/18, les déportés des camps de concentration…). Ensuite et bien au cas par cas, l’entité défunte sera très souvent accrochée à un lieu ou une personne. Le vieux monsieur restera dans sa maison et particulièrement à un endroit qu’il affectionnait de son vivant, il pourra être discret ou véhément ou protecteur ou agressif envers les vivants qui prendront place dans sa maison. Le soldat sera accroché au champ de bataille, la guerre pour lui n’aura jamais finie, la bataille se prolongeant sans cesse pour lui depuis le moment de sa mort. La jeune femme pourra être toujours auprès de ses enfants les suivants tout au long de leur vie, mais les vampirisant immanquablement et ayant une interaction négative sur leur libre arbitre. Je ne peux pas citer tout les cas de figure tant ce serait long, mais les cas très connus dans nos pays de manifestation de « dame blanche » sur les routes qui avertissent le conducteur d’un danger avant de disparaître sont complètement liés au même phénomène. Il y a aussi des cas particulièrement dangereux, parmi eux, les suicides qui non seulement revivent leur acte en permanence tout en conservant le mal être qui les a poussé effectuer ce geste. Mais en plus, l’émotion est souvent tellement forte qu’elle s’inscrit dans le lieu et recommunique aux vivants qui passent dans ce lieu la volonté d’en finir avec la vie, les personnes les plus sensibles étant plus sujettes à subir des pulsions qui ne leur appartiennent pas.
La réponse Hermétique est donc catégoriquement NON. Puisque la fuite par le suicide n'a d'autre résultat que son inverse exacte, le suicidé revivant ad aeternam son geste dans l'état d'esprit du moment ! C'est le message de la religion Chrétienne lorsqu'elle dit que le suicidé va en enfer, entendons par là qu'il sera effectivement "enfermé" dans son acte.
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