Everdynn a écrit:
Je confirme pour ce qui est de l'humour.
Ca peut paraitre dingue mais je ne me suis jamais autant marrée que depuis que je bosse dans les pompes funèbres. En meme temps c'est normal, c'est un bon moyen de décompresser vu la quantité de stress que l'on doit gerer. De plus travailler dans ce milieu permet de relativiser les soucis du quotidien et de ce concentrer sur l'essentiel.
En tous cas merci infiniment d'avoir pris le temps d'apporter vos témoignages.
Everdynn,
Oui, et je pense que c'est un peu pareil pour le agents hospitaliers, qui exercent aussi un métier difficile et sont confrontés en permanence à la souffrance et à la mort (enfin, pas tout le temps, il y a des gens qui guérissent, heureusement). Il y a de sacrés déconneurs parmi eux, j'en connais!
Dans les unités de soins palliatifs, par exemple, je crois que les agents doivent finir par avoir une approche différente de la vie, la mort, etc... Sans doute parce que l'exercice de leur métier leur donne une conscience aiguë de la fragilité de la vie...
D'où l'humour comme remède nécessaire pour affronter la dure réalité!
Pareillement, les personnes qui se sont sorties d'un très gros souci de santé ne voient souvent plus la vie comme avant, quand ils n'avaient pas conscience de la chance précieuse d'être tout simplement en bonne santé (tiens, ça me fait penser aux expériences de NDA, mais c'est un autre sujet).
Je sais de quoi je parle, j'ai été opéré du coeur il y a bientôt 2 ans, une opération difficile et longue (5 heures), avec un post-op très dur (attention, hein, je ne fais pas misérabilisme).
Maintenant, ça va bien. Et je constate que, depuis, ma personnalité a changé. Je relativise bien des choses, etc..., parce que j'ai vu la réalité de la mort en face, et maintenant je
sais que je ne suis que de passage.
Cette expérience difficile me fait apprécier tous les moments que je vis.
Voilà. Pardon, j'ai été un peu longue.
En tout cas merci à toi d'avoir lancer ce topic!
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