Mon prof de crimino aurait dit que les enfants sont pervers...

( enfin, en tout cas ils ont un côté pervers... )
Cela dit, au moins pour beaucoup d'enfants, se faire accepter dans le groupe dépends de critères qui ne sont pas les mêmes que les adultes, et en général qui leur sembleront fallacieux et vains quelques années plus tard ( vêtements de marques, capacité à faire des blagues douteuses ). Alors que les adultes privilégieront la compétence, l'ouverture d'esprit etc...
Si les enfants sont cruels les uns envers les autres, c'est en général aussi une façon de s'imposer dans le groupe. Ce que je veux dire, c'est que lorsqu'un enfant A pousse un B dans la cour et se moque de lui, ce n'est pas pour faire du mal à cet enfant B principalement, c'est pour montrer au reste du groupe qu'il est un "dur à cuire".
D'ailleurs, lorsqu'ils sont seuls ou pris en très petits groupes, ils deviennent soudain beaucoup plus supportables. Etonnant la puissance de l' "effet de meute".
Le poids du regard des autres, surtout chez les ados et pré-ados, conditionnent presque toutes leurs actions, lorsqu'on observe bien.
Au fond, ils ne sont pas mauvais, ils sont terrorisés à l'idée de se "payer la honte"... mais pour des motifs qui n'ont rien de honteux à des yeux d'adultes.
Pour le reste, je ne pense pas qu'il soit possible de catégoriser les personnes entre bonnes ou mauvaises, parce que se serait nié la possibilité d'un changement, d'une seconde chance, d'une rédemption...
D'une part, les personnes font ce qu'elles peuvent avec ce qu'elles ont ( éducation, milieu social etc... ), et au fond, délinquant né dans une banlieue "chaude" serait peut-être devenu chirurgien s'il était né dans le 16ème.
Après, ( j'en entends déjà ) ce n'est certes pas une excuse en soi. Il n'empêche, il est plus facile de devenir chirurgien si l'on nait dans le 16ème arrondissement de Paris qui si on nait en banlieue. C'est un fait, il n'y qu'à regarder les stastiques...
Pourtant, il y en a qui s'en sortent, qui deviennent quelqu'un de "bien", même en ayant pris un moyen départ. La rédemption est même possible.
A l'inverse, d'autres naissent dans un milieu dit "favorisé" et gâchent toutes leurs chances, une part une, avec une application qui laisse perplexe...
Je ne sais pas à quoi cela tient au juste, on peut envisager tout un tas d'hypothèses qui ne seront pas pleinement satisfaisantes... La psyché humaine est complexe et souvent paradoxale ( mais c'est ce qui la rend intéressante... ).
Certains auront des fêlures, et se noieront dans un verre d'eau, alors que d'autres reviendront de presque tout, même le plus horrible.
D'autre part, nos actions elles-mêmes sont souvent difficilement classables. En effet, comment dire d'une action si elle est bonne ou mauvaise avant d'en avoir réalisé la portée ? Dans certains cas extrèmes ( viol, meurtre sauvage etc... ) c'est très simple... mais dans d'autres c'est plus compliqué ( légitime défense, vol de subsistance ).
L'Enfer est pavé de bonnes intentions, dit le proverbe...
De plus, une action qui apparait mauvaise ou déplaisante sur le moment, peut par la suite se révéler bénéfique par la suite. Et inversement.