Après quelques demandes, voici la création d’un nouveau topic pour tous les écrivains en herbe de ce forum. Tous sont invités à y participer. Cela va de soi que l’idée au départ est de créer une histoire tournant autour du paranormal. Chacun d’entre vous aurez l’occasion d’y laisser votre empreinte.

Veuillez prendre note qu’en écrivant un bout de texte à cette histoire, vous acceptez automatiquement les différentes règles qui permettent d’y participer avec tout le sérieux qui soit, en respectant les écrits des autres utilisateurs, en n’utilisant pas ce topic dans le but de diminuer un membre ou d’imposer une idéologie quelconque, ni en allant à l’encontre des règlements généraux de ce forum. En cas de doute, ces derniers auront la prépondérance.

Ceci est une deuxième tentative et elle mérite que l’on s’y prête avec tout le sérieux qui soit. Les dérives ne seront pas tolérées et pourraient aller jusqu’à la fermeture de ce topic. Ce serait dommage pour ceux qui voudraient montrer leur talent d’écrivain, ainsi que pour les autres utilisateurs, c’est-à-dire les lecteurs.

Alors ne soyez pas timides et participez en grand nombre, que ce soit pour écrire 20 lignes ou seulement 3 ou 4.


TITRE : UN LONG CRI DANS LA NUIT


La pluie battante le frappa en plein visage, faisant ainsi disparaître le sang accumulé près d’une vilaine coupure près de l’arcade sourcilière. Que s’était-il passé? Encore confus par la violence de l’impact, Mike Donavan se cramponna sur le capot de sa voiture. Il regarda enfin autour de lui. La nuit était encore plus sombre, amplifiée par toute cette pluie et cet orage. Le ciel semblait en colère par ce qu’il venait de voir sur cette route déserte qui traversait la forêt de Longbridge. Mike, qui venait à peine de fêter ses 30 ans, réussit enfin par se relever et fit quelques pas vers le devant de la voiture. Sur l’asphalte inondée, gisait un cerf affreusement mutilé par le pare-choc de son véhicule; une rutilante Audi noire. Il était clair que la bête était morte sur le coup. Une horrible blessure entrouvrait les entrailles de l’animal et le sang s’y échappait pour finalement se mélanger avec l’eau de la pluie. Ses phares abîmés clignotaient sans arrêts, démontrant la violence de l’impact. Puis, Mike perçut un grognement à une bonne dizaine de mètres derrière lui. Il se releva automatiquement, croyant avoir affaire à une autre voiture venant lui prêter main forte. Au lieu de cela, un énorme loup, du moins cela y ressemblait beaucoup, le fixait, comme s’il voulait l’hypnotiser. Les yeux de l’animal sauvage devinrent d’un rouge brillant. Une pensée s’imposa dans son esprit. La haïne envers sa personne. Le mal était devant lui. Une incroyable colère émanait de cet animal. Là, des phares apparurent à l’autre bout de la route. L’animal avait disparu.

Secoué par un coup d’adrénaline, Mike trouve la force de faire des gestes avec ses bras dans l’espoir de faire arrêter la voiture qui venait dans sa direction. Mais l’eau continuait de couler copieusement sur son visage. Alternant entre essuyer son visage et tenter de se faire voir, Mike commence à réaliser que les phares étaient ceux d’un véhicule militaire.

Déterminé à ne pas rester ici plus longtemps, Mike commença à gesticuler dans tout les sens pour être vu par le véhicule.
Celui-ci s'arreta à quelques mètres de lui, et un homme armé en sorti. Mike ne distinguait pas sont visage, les puissants phares ne permettant de voir qu'un ombre. Il vit un autre homme à la place du conducteur, mais la lumière l'empechait aussi de voir autre chose que son ombre. L'autre se rapprocha, et d'une voix claire, il lui lança:
"- Ne faites pas un geste monsieur. Ceci est un convoi militaire, et cette route a été fermé depuis plusieurs jours. Que faites-vous ici alors?"
Mike distingua alors à l'arrière du vehicule un camion, et pouvait en deviner d'autre, mais sans réellement les voir. Toujours impressioné par ce qu'il avait devant les yeux, Mike repondit un peu en begayant:
"-Je... J'ignore comment... Je suis arrivé la, je sais juste que j'ai eu un accident, mais je ne me souvient de rien d'autre. Pourriez-vous me ramener dans la ville la plus proche s'il vous plait?"
L'homme le regarda longuement, en silence, puis lui demanda:
"-Que regardiez-vous derrière vous tout à l'heure? Evitez toute action suspecte, ou vous serez mis aux arrêts.
-Il y avait un animal derrière, une espèce de loup énorme, votre arrivée l'a fait fuir apparement.
-Il n'y a plus de loup dans la région depuis longtemps monsieur, mais mieux vaut être prudent."
L'homme lui ordonna de monter, et pressa le conducteur de redemarrer le plus vite possible. Pour la première fois que Mike vit le visage de cet homme, il n'y trouva dessus qu'une profonde inquiétude. Il se risqua à lacher un "merci beaucoup", sur quoi l'homme répondit tout bas, presque pour lui même:
"-Vous pouvez me remercier, vous avez eu de la chance, vous n'imaginez pas à quel point..."
Sans réelement chercher à comprendre, Mike se blotti sur le siège arrière, et ne prononça plus un mot du trajet.

L'arrêt soudain du véhicule fit sursauter Mike encore choqué par cet animal pour le moins étrange, mais le spectacle qui s'étendait devant lui n'était rien comparé! Le militaire se retourna le visage livide, et begaya:
-Ne...ne sortez pas de la voiture!
Mike comprit aussitôt que quelquechose d'atroce bloquait la route, et pensa tout de suite à l'animal qu'il avait vu. Sa curiosité l'emporta et ne respectant pas l'ordre du militaire, sortit du véhicule. Son regard se porta sur le milieu de la chaussée, mais il regretta immédiatement d'avoir désobeï tant ce qu'il venait de voir l'avait terrifié; le goudron n'était plus qu'une flaque d'eau et de sang où un corp dépecé gisait , les vicères du cadavre étaient dispersées tout autour du corp dans un chaos totale !

La curiosité dépassant sa propre peur, Mike s'approcha du cadavre, près duquel était agenouillé l'homme. Ce dernier remarqua Mike derrière lui, et lui dit violemment de retourner immediatement dans la voiture, pour sa sécurité.
Mais tandis qu'il finissait sa phrase, une ombre énorme surgit du bois avoisinant, et Mike reconnu immediatement cette forme: c'était celle qu'il avait vu tout à l'heure. Elle frappa l'homme et l'envoya ballader sur le capot de la voiture. Mike était paralysé par la peur, il tomba sur les fesses sans savoir quoi faire. La bête s'approcha de lui. Pour Mike, c'était la mort qui se refletait dans les yeux de l'animal.
Un bruit assourdissant le fit revenir à la réalité, derrière lui, l'homme, le visage ensanglanté et une marque de griffe sur le ventre, tenait l'animal en joue, et sans autre forme de procès, vida son chargeur dessus. La bête s'enfuit immediatement, et seules quelques gouttes d'un sang noir et nauséabond pouvait trahir que l'homme n'avait pas raté sa cible, qui pourtant était parti comme si de rien n'était.
L'homme donna l'ordre à Mike de remonter en voiture, et ce dernier ne se le fit pas dire 2 fois, il courut dans le véhicule et ferma la portière, et l'homme en fit autant.
A la radio on entendit un homme appeller pour savoir ce qui se passait.
L'homme repondit juste que c'était arrangé, qu'ils devaient continuer leur route, et prevoir une équipe médicale à l'arrivée. Il demanda aussi de prendre des dispositions pour que la route soit nettoyée et qu'elle reste fermée encore pour quelques jours. Puis il se retourna vers Mike, et lui dit sur un ton de menace: "Ne dites rien de ce que vous avez vu ce soir, ça pourrait être dangereux, autant pour vous que pour nous..."
Puis il fit signe au conducteur, qui redémarra, immédiatement suivi par le reste du convoi.

**HS: des fois je m'emballe un peu et j'écris juste suivant mon imagination, si mes bouts d'histoire ne vous plaisent pas, faut pas hésiter à me le dire par mp, je verrais pour me corriger

Le militaire se retourna vers Mike et le regarda attentivement. Qu'allait-il faire de lui maintenant qu'il avait vu "la chose"... Son existence devait absolument être gardé secrète. Pouvait-il tuer cet homme qu'il considérait malgré tout comme sympathique? Que dirait le général Warkroft lorsqu'il le verrait arriver à la base avec un inconnu? Le militaire, du nom de George Laffite, regarda de nouveau la route. Il allait prendre sa décision sous peu.

Mike se risqua à demander où ils allaient.
Georges, entre deux gémissements de douleur (cette sale bête ne l'avait pas raté) lui repondit qu'il n'avait pas à le savoir, et qu'il le saurait bien assez tôt. Conscient de sa situation, Mike n'osa plus ouvrir la bouche de tout le trajet, ne sachant plus quoi penser, son esprit allant des hypothèses les plus rationelles jusqu'aux plus farfelues.
Il ne savait pas depuis combien de temps ils roulaient.Une heure, deux heures, à ce moment là, Mike ne pouvait le dire, et ce n'est surement pas Georges ou son comparse qui lui aurait répondu. Il commença à échaffauder des plans d'évasions, mais tous auraient échoué, et Mike ne préférait pas prendre le risque de tenter le groupe armé qui l'encerclait de toutes parts.
Aussi, il se blottit sur le siège, et bientot, la fatigue et la peur aidant, il tomba dans un profond sommeil.
A son réveil, il était dans une pièce blanche, avec une unique porte en métal, sans fenêtres. Ses vêtements avaient disparu, il n'était vétu que d'un pantalon et d'un chemise blanche.
En s'approchant de la porte, Mike entendit plusieurs personnes parler, mais sans distinguer le moindre mot, puis plus rien, pendant quelques secondes qui lui parurent une éternité, Mike n'entendit plus un bruit.
Et comme pour répondre à son attente, des bruits de pas se firent entendre. Plusieurs personnes approchait.

Bon je me risque à continuer

Mike recula jusqu'au mur opposé à la porte, s'attendant à voir n'importe quoi passer la porte, même quelquechose d'inimaginable.
La porte s'ouvrit, Mike ferma les yeux. Une voix familière les lui fit rouvrir.
Devant lui, entre 3 hommes en blouse blanche, se tenait un homme avec un bras dans le plâtre, et des pansements sur le visage. C'était Georges.
"-Comment allez-vous Mike?
-Vous connaissez mon nom? Comment est-ce que...?
-Nous savons tout sur vous, de votre naissance jusqu'à maintenant. Toutes vos petites amies, votre mariage, votre divorce, etc etc.
-Mais bon sang qui êtes vous?
-Cela ne vous regarde pas. Vous êtes dans une situation délicate Mike, il se peut que vous ne sortiez jamais d'ici."
D'un geste de la main, il fit sortir les 3 autres hommes, et invite Mike à s'asseoir.
"-Mike, la créature que vous avez croisé hier n'a rien d'habituel, vous l'avez remarqué je pense. Comme il est probable que vous ne partirez plus d'ici, et que j'ai une certaine sympathie pour vous, alors je vais vous raconter une partie de la situation. Cet animal n'est pas un loup, ce n'est même pas un animal si j'en crois ce qu'on m'a dit. En fait on ne sait même pas ce que c'est, ni ce que ça veut. En fait, cette chose..."
Il marqua une pose puis il reprit...


Voila, continuez

-Promenons-nous un peu dans ce corridor...
Georges l'entraîna à ses côtés et se dirigèrent à l'autre bout du corridor.
-Ce que vous voyez n'existe pas. Ce que vous avez vu sur la route, n'existe pas.
George s'arrêta.
-Je m'excuse Mike, mais vous représentez un problème pour nous. Et je dois régler ça, j'en ai reçu l'ordre.
Mike recula et percuta le mur. La frayeur apparut sur son visage.
-Vous n'allez pas me faire ça...
Il n'eut pas le temps de répondre, car deux gardes, sûrement des soldats, vinrent le coincer encore plus contre le mur. George extirpa de la poche de sa chemise blanche une petite seringue. Il l'enfonca profondémente dans le cou du jeune homme. Celui-ci cria de désespoir, mais ce fut peine perdue. Il s'écroula aussitôt sur le sol.

Des lumières clignotaient dans sa tête, où tout était noir. Il avait un de ses maux de tête. Il ouvrit les yeux. Autour de lui, des ambulanciers s'affairaient à le placer sur une civière pendant que des agents de police faisaient la circulation. Il reconnut sa voiture. Devant celle-ci, l'animal mort qu'il avait frappé. La pluie avait cessée et il faisait toujours nuit.
-Où est Georges? parvint-il à murmurer car il avait la bouche engourdie.
-Vous êtes seul ici. Sacré coup de chance que vous avez eu! Vous auriez pu y laisser la vie...
Mike fronça les sourcils. Il ne comprenait rien. Et pourquoi avait-il demandé où était Georges? Qui était donc ce Georges? Un vague souvenir d'un homme au bras plâtrée apparut dans sa tête pour disparaître aussitôt. Sa mémoire était maintenant vide de tous les moindres souvenirs de ces dernières heures.

Mike ne se souvenait plus de ce qui se passa après qu'on l'ai mis dans l'ambulance.
Il se réveilla à l'hopital, seul dans une chambre.
Tout était flou autour de lui, et des images lui revenaient en mémoire, la route de nuit, la pluie, l'animal surgissant devant lui, le choc... puis le noir. Et d'un coup, quelques images lui revinrent, une voiture noire avec un homme qui lui parlait, une pièce blanche, la peur, puis le néant.
Quelqu'un frappa à la porte, et comme un réflexe, mike se leva de son lit, terrifié, et se colla contre le mur opposé à la porte.
Un médecin entra. En voyant Mike collé contre le mur, il resta immobile sans comprendre.
"Monsieur, vous allez bien? demanda t-il.
-Ou.. Oui je crois. Où suis-je?
-Dans votre chambre monsieur, vous avez eu un accident vous vous rappellez?
-Oui je me souviens. Et Georges, comment va t-il?
-Georges? Vous étiez seul monsieur, à part l'animal que vous avez percuté, personne n'était la.
-Mais qui vous a prévenu de mon accident?
-Un automobiliste qui passait par la. C'est une chance, la route était fermée."
Mike baissa les yeux, et une pensée furtive lui traversa l'esprit: "Ils ont tout arrangés ces pourris!". Pensée qui disparu aussitôt, Mike ne sachant même pas qui étaient ces "pourris".
Il demanda au médecin quand il pourrait sortir et rentrer chez lui, ce dernier repondit qu'il ne s'opposait pas à son départ, son bilan de santé s'avérant excellent. "Même incroyable!" rajouta t-il en riant.
Mike s'habilla, et s'empressa de partir.
Il était tard, et à peine arrivé, Mike se coucha, et s'endormit. Sa nuit fut troublé par un étrange rêve.Etrange, et terrifiant. Il était dans sa chambre, couché sur son lit. Sans savoir pourquoi, il ouvrit les yeux et leva la tête, et la au pied de son lit, une ombre énorme. Le loup! Ces mots transpercèrent l'esprit et le coeur de Mike comme une flèche. Il s'attendait à être mis à mort tres vite, mais la bête ne bougeait pas. Puis un son, d'abord faible, puis de plus en plus fort. Dans sa tête. Des mots... Oui, c'était des mots, dans sa tête. Ils venaient de l'animal, sans doute possible pour Mike. "Tu m'as échappé, mais je suis toujours la, je te vois et je te sens, à chaque instant. Tu es lié à moi, et à notre prochaine rencontre, il ne sera pas la pour toi..."
Sur ces mots, Mike se reveilla dans son lit, en sueur. C'était un rêve, à l'évidence. Mais ça semblait réel pourtant, et dans sa tête, Mike entendait toujours les mots. "Tu es lié à moi..", ça revenait sans cesse.
Il était 8h23. Mike se leva, il avait la gorge sèche, en feu. Il se dirigea vers la porte, et senti d'un coup une douleur au pied. Il venait de se planter bêtement une écharde.
Il s'assit su le bord du lit, dans l'intention de dégager cette saleté, mais en baissant les yeux pour examiner son pied, Mike vit une chose qui le terrifia. Une chose qui ne devait pas être la. Devant ses yeux, sur le parquet, 6 marques profondes. Des marques de griffes, comme... Mike était paralysé.

Il arrêta de respirer de peur que la chose ne l'entende. Mais alors il n'avait pas rêvé ? Tout ce dont il se souvenait était vrai, il fallait absolument qu'il trouve un moyen de se mettre à l'abris, sans réfléchir Mike attrapa sa veste encore tachée de sang, et quitta l'hôpital. Il avait de la chance il faisait jour, il devait être environ six heures du matin et le soleil le rassura. Il devait retrouver Georges, il avait tant de questions à lui poser; et si la bêtes avait déjà tué d'autres personnes, la route ne devait pas être fermé pour rien ! Depuis combien de temps cette chose était là ? Mais surtout quel était cette force si malsaine que Mike avait ressenti en regardant cette bête ?? Lui tellement cartésien commençait à se dire que seul le diable était capable d'une chose pareil, autant de haine dans ce meurtre, un simple animal n'aurait jamais pu faire ça !!

Je précise que Mike était deja parti de l'hopital, mais bon je crois que ça n'a pas grande incidence sur la suite du récit

Mike se dit qu’il fallait d’abord reprendre ses esprits. Après tout, peut-être était-ce le choc nerveux suite à l’accident, et les marques sur le plancher peut-être qu’il s’agissait de la concierge qu’il soupçonne de fouiller dans ses choses depuis déjà un bon bout de temps. Mike décida de prendre une bonne douche, longue et chaude, se massant le visage pendant de longues minutes. En se rasant devant le mirroir, il se senti de plus en plus convaincu que ses nerfs et la concierge étaient derrière tout ça. Puis il décida qu’un bon expresso à son café habituel était de rigueur. Il enfile donc des vêtements confortables, et sort de chez lui.

En faisant lentement le parcours habituel qui le mène Chez Billy, il continue de se rassurer, non vraiment, il faut que je parle au proprio à propos de Madame Dubois. Perdu dans ses réflexions, il contourne juste à temps un dépôt canin sur le pavé. En évitant la chose, il marche sur une feuille de journal qui traîne, et un titre attire tout de suite son attention. “Des lumières mystérieuses aperçues au-dessus de la forêt de Longbridge”. Mike semble paralysé pendant quelques secondes. Il récupère la feuille de journal rapidement et va s’appuyer sur le mur de l’édifice qui borde la rue. Il lit aussi vite qu’il peut l’article qui ne fait que deux paragraphes.

Des lumières étranges ont été observées par plusieurs témoins qui parlent d’ovnis; le professeur Tacitus est interviewé et il affirme qu’il ne s’agit que de la combinaison de la navette spatiale et de la Station spatiale internationale, particulièrement brillante dans le ciel. Bien que le professeur se dise être un homme curieux, il confirme qu’il n’y a que les âmes impressionables qui peuvent croire aux ovnis.

Puis Mike regarde la date, il y avait déjà une semaine de tout cela. Mike chiffone le papier et le lance aussi long qu’il le peut. Cette fois, il marche rapidement vers Chez Billy se prommettant de ne pas s’arrêter. Il songe qu’il devrait peut-être consulter un psychologue, ou encore prendre des vacances en Martiniques.

Mike entra dans le petit bar tenue par une nouvelle amie. Le bar Chez Billy était tout nouveau dans cette partie de la ville. Son amie, Billy, servait un client. Lorsqu'elle le vit, son visage s'éclaira.
-Mike! Je me demandais bien où tu étais passé! Je te sers quelque chose?
En réalité, Billy s'appelait Christine. Son surnom "Billy" provenait de son nom de famille qui était Billeux.
-Un sctoch...
Billy le servit. Comme il la trouva jolie avec ces cheveux blonds et ses grands yeux bleus. Elle avait cette grâce que son ex-épouse n'avait pas. Il savait que Billy l'aimait, mais il avait peur de s'engager de nouveau.
-J'ai eu un accident, tard hier soir...
-En effet, j'ai remarqué ta blessure au frond... J'avais pensé que t'avais rencontré l'avocat de ton ex-femme... Il mesure bien 6 pieds 5 pouces?
Mike grogna.
-J'ai frappé un cerf, je crois. Je ne me rappelle plus très bien... Sur la route de la forêt de Longbridge.
-Pauvre bête, fit-elle. Elle est morte?
-Je vois que tu t'inquiètes plus d'elle que de moi! Billy, je crois que je suis fou!
Comme elle aurait aimé qu'il lui dise qu'il était fou, mais fou d'elle.
-J'ai... Je crois... Il me semble qu'il s'est passé un truc de pas normal après l'accident.
-Normal, tu étais sonné.
Il but une gorgé de son verre fraîchement déposé sur le bar. Elle semblait attendre une explication. Quoi dire? Il ne savait rien lui-même, sauf quelque bride dans sa tête. Et un nom traînait dans sa tête; Georges. Il se caressa le cou, y remarqua un endroit sensible. Cette petite douleur eu l'effet d'un flash : Un homme lui plantait un aiguille dans le cou et il criait à en fendre l'âme... Puis il revit Billy qui le regarda d'un air suspicieux.
-Tu n'as pas l'air bien, toi!
-Billy, je crois que j'ai été enlevé par des extra-terrestres!
Là, la jeune fille pouffa de rire. Mike se renfrogna devant elle.
-Mike, arrête ça. Ça n'existe pas!
-Il y a eu de nombreuses apparitions d'ovni au-dessus de la forêt de Longbridge depuis une semaine! Et je ne me souviens plus très bien de ce qui s'est passé après l'accident...
La jeune femme à la tête blonde le regarda longuement et semblait réfléchir.
-Bon. J'ai une idée. Nous allons faire quelque chose. Ce soir, lorsqu'il fera noir, tu retourneras là-bas, avec ta voiture. Et j'irai avec toi. Je crois que tu as eu un choc post-traumatique. Alors il faut que tu retournes là-bas afin de te prouver qu'il ne s'est rien passé! Et que ce Georges n'existe pas!
Il la regarda subitement. Georges? Il ne lui avait jamais parlé de Georges...
-Très bien, fit-il simplement. Je reviendrai te chercher.
Billy était au courant pour Georges... Était-ce le même qui hantaît son esprit? Si oui, pourquoi savait-elle? Et que savait-elle que lui, il ignorait? Il quitta le bar après avoir déposé un baiser sur la joue de Billy, ce qui la rendit folle de joie, et retourna chez lui, où une arme à feu l'attendait. Il devra l'emporter avec lui pour ce soir.

Comme convenu, il passa chercher Billy, mais il ne pris pas la direction de la route. Billy le remarqua, mais Mike se contenta de lui dire qu'il avait quelquechose derriere la tête. Billy s'imagina toutes sortes de choses, et pensait que ce soir c'était LE soir, qu'il allait profiter de cette ballade pour lui avouer ses sentiments.
Elle se retourna vers Mike avec un grand sourire... pour se retrouver face à une arme.
Elle recula et essaya de sortir de la voiture, mais Mike l'avait fermé.
Elle se rendit à l'évidence: si Mike la menaçait, c'est qu'il savait. Elle se mit à pleurer. Mike n'était pas un homme méchant, sous des airs bourrus, il était bon, et de voir ainsi la femme qu'il aimait pleurer devant lui, celle qui l'avait aidé à remonter la pente après son divorce, il ne put continuer à la menacer comme ça. Il rangea son arme, et prenant doucement le visage de Billy entre ses mains, il lui demanda doucement:
"-Pourquoi tout ça Billy? On se connait depuis plus de 6 ans, j'avais une totale confiance en toi...
-Je voulais pas je te jure, mais ils sont arrivés ici avant toi, il y a presque 10 ans. Il se sont installés ici et ils ont tout pris en main, nous étions prisonniers... Dès ton arrivés ils ont commencé à s'agiter, à fouiner partout et à savoir si nous te connaissions. Au début on a bien essayé de tenir, mais 3 habitant on disparu, et on a retrouvé leurs corps en lambeaux chez eux... Nous avions peur, nous avons coopéré...
-Mais qu'est-ce qu'ils me veulent? Tu le sais?
-Mike, c'est toi qu'ils veulent, tu es spécial, tu..."
Billy se figea. Mike attendait la suite. Il vit une goutte de sang sortir de la bouche de Billy, puis elle s'écroula.
Elle avait un trou dans la poitrine. Une balle. C'était ça, Mike le savait, ils l'avaient tué.
Mike pris Billy dans ses bras, elle était toujours en vie, mais il savait que ça ne durerait pas. Billy articula difficilement quelques mots:
"-Je suis désolé Mike, si j'avais su, rien ne serait arrivé...
-Tait-toi, reste calme, ça va aller.
-Non, ça ne va pas... Mike.. je..."
Et le silence. Les yeux encore ouvert de Billy laissaient transparaitre sa peine, et sa détresse. Même morte, elle le suppliait de l'aider. Mais c'était trop tard pour elle.
Mike ne réagi pas. Comme poussé par son propre instinct, il démarra la voiture, et fit route vers l'hopital de la ville la plus proche, où il déposa le corps sans vie de Billy, et s'enfuit presque aussitôt. Il ne se controlait plus. Au volant de sa voiture, il fonçait vers un endroit précis, là où tout avait commencé. Vers cette maudite route. Cette fois, ça allait finir, il ne savait pas comment, mais ça finirait.

Conduisant à une vitesse folle vers la forêt de Longbridge, Mike, dans sa voiture de location, aperçoit des signalisations sur la route au loin. Mike ralenti et voit un barrage routier: une voiture de police et des camions militaires. Un gendarme et quelques soldats montent la garde et lui font signe de ralentir. Mike ralenti encore, puis s’immobilise près du gendarme et ouvre sa fenêtre.

- Monsieur, la route est fermée. Vous devez prendre le détour par la Nationale 18 en passant par Saint-Gervais.
- Que ce passe-t-il? dit Mike sèchement.
- Dégât environnemental, dit le gendarme tout aussi sèchement.
- Je voudrais parler à Georges Laffite.

Le gendarme fait signe à un des soldats de le rejoindre.
- Tu connais un Georges Laffite, dit le gendarme?
- Hum... il y a avait un officier Laffite avec nous il y a quelques jours. Je ne sais pas où il est.
- Ce type veut parler à Laffite.
- Un instant, je vais voir le lieutenant.

Le soldat se dirige vers un des camions et s’entretient avec quelqu’un assit du côté passager. Après quelques instants, un militaire en sort et se dirige vers la voiture de Mike.

- Bonsoir. Je suis le lieutenant Bronson. Que puis-je faire pour vous?
- Je voudrais parler à un officier, je crois, qui s’appelle Georges Laffite, dit Mike.
- Pourquoi?
- J’ai eu un accident sur cette route. Il m’a amené à l’hôpital, et je voudrais retrouver ma voiture.
- Votre voiture? dit Bronson d’un air surpris. Bon, attendez un instant.

Bronson s’approche d’un des soldats et lui dit:

- Appelez l’officier de service du 13e, et vérifiez si on a remorqué une voiture civile dernièrement.
- A vos ordres.

Bronson se retourne vers Mike. Mais Mike commence à devenir agité.

- Écoutez, où puis-je trouver Georges Laffite, dit Mike sur un ton dur.
- On se calme. Vous voulez votre voiture ou non?
- Je veux aussi parler à Laffite.
- Bon d’accord. Sortez de votre voiture, dit Bronson sur un ton de commandement.

Du même coup, les soldats pointent leurs fusils d’assault vers Mike. Mike sort doucement de sa voiture et lève les mains en l’air en leur disant: “d’accord, d’accord, ne tirez pas”. Puis Bronson s’adresse à un des soldats:

- Appelez le QG et dites-leur de nous envoyer quelqu’un du 532e, il semble qu'on a une fuite.
- Menotez-le et fouillez sa voiture, dit Bronson en s’adressant aux autres.

Mais ils n'urent pas le temps d'exécuter l'ordre de leur chef. Non loin de là, une bête en furie apparut et sauta sur le premier militaire qui était le plus près de Mike et lui arracha la tête d'un seul coup de gueule. C'était plus gros qu'un loup, plus... Les autres soltats crièrent tous et Mike en profita de toute cette agitation et se sauva dans les bois. Personne ne le vit disparaître. Mais la bête le vit. Mike courait depuis déjà un bon 30 minutes lorsqu'il s'arrêta complètement épuisé. Ses poumons voulaient sortir de son corps tellement ils voulaient de l'air... Il se laissa tomber sur une vieille souche. Mais quelque chose brilla subitement derrière des arbres. Là, il vit de nouveau l'horrible bête s'y engouffrée. La bête tourna son regard dans sa direction, puis il disparut dans cette lumière. Mike se releva subitement et se dirigea vers cette lumière. Là, il vit que cette source lumineuse provenait d'une sorte de grotte qui s'enfonçait dans la terre. Il sorti son arme et s'y faufila à son tour.

Bien décidé à avoir le fin mot de l'histoire et à savoir ce qu'était cet animal, et pourquoi il ne l'avait pas tué alors qu'il en avait eu l'occasion par deux fois, il ne pensait pas au danger.
Il arriva au fond de la grotte, et la... rien. Pas de bête. Pas de danger. Mike n'y comprenait plus rien, l'animal était bien entré ici, il n'y avait pas d'autre chemin, et pourtant, il n'y avait personne ici, juste un élargissement à la fin, mais pas de trace.
Mike s'appretait à sortir, quand une tâche sur le sol attira son attention. Une photo sur le sol. C'était Mike, avec plusieurs personnes qu'ils ne connaissait pas, et qui pourtant semblait être amies avec lui.
Il examinait attentivement la photo quand un bruit d'arme se fit entendre derrière lui. En se retournant, Mike vit Georges, accompagné de plusieurs soldats. Sur un ton fraternel, Georges lui dit:
"-Alors Mike, on cherche son vieux pote Georges?
- Alors ce n'était pas un rêve tout ça...
- Evidemment que non crétin, tu crois que la pauvre Billy a été tué par une mouche supersonique?
- C'est vous qui l'avez tué, bande de... Ne prononcez même pas son nom!
- Allons du calme Mike, ce n'est pas nous qui l'avons tué, on est pas des animaux, on ne tue pas pour rien...
- Alors qui est-ce? Le père noèl peut être?
- Tu serais surpris si je t'en donnais des nouvelles de ce bon vieux papy, mais l'heure n'est pas aux discours. Mike, si tu a toujours tes souvenirs, que je te piques encore ne changerais rien, alors je prefère te proposer un marché. Je sais que l'animal peut te parler à toi, et nous aimerions que tu nous aide à le capturer, il est dangereux, tu l'a bien vu.
-Mais c'est quoi cette chose à la fin?
- C'est pas une experience, ni un extraterrestre, puisque j'imagine que l'idée t'as traversé la tête. C'est hum... comment te dire... une sorte de fantome si tu veux simplifier, un esprit qui a mal tourné. Ce que tu voit de lui, son apparence, c'est ce qu'il veut te faire voir, en réalité il n'a pas de forme défini, ni même de substance, on ne peux pas le toucher si tu prefère.
-Mais il a tué plusieurs personne! Comment c'est possible si il est intouchable?
- Il n'a tué personne Mike. Tout ça, c'est toi qui l'a inventé. Ta vie ici, ton amitié avec Billy, rien n'est vrai, tout est issu de ton ptit crane. La ville où tu crois vivre n'existe même pas, et tout ça n'a commencé que après ton accident de l'autre soir. Billy l'a dit, tu es spécial. Mike, ce n'est pas nous qui avons tué Billy. C'est toi. C'est toi qui l'a fait mourir, parce que inconsciemment tu n'a pas voulu entendre la verité."
Mike fut frappé par cette nouvelle, comme si un train venait de le percuter.

Pendant que Mike tentait de comprendre s’il était au bord de la démence, un autre groupe de soldats arrive à travers la forêt. L'un d'eux s’adresse à Laffite:

- Mon colonel, le général Warkroft veut vous voir aussitôt que possible à la base de Damcartier. Il a aussi demandé de rencontrer le major Donnovan.
- D’accord. Faites savoir au QG que nous sommes en route, réponds Georges.
- A vos ordres.
- Eh bien Mike, tu viens, on a une longue route à faire, dit Georges.

Major Donnovan..., réfléchit Mike tout en marchant derrière Georges et escorté de quelques soldats. Le groupe marche en silence dans la forêt pendant une quizaine de minutes. Sur la route, un Humvie et un camion les attendaient. Georges fait signe à Mike d’embarquer dans le Humvie, pendant qu’il ouvre la porte. Mike s’installe à l’arrière.

- Caporal, il faut aller à Damcartier au plus vite, dit Georges en s’adressant au chauffeur.
- Oui, Monsieur, dit ce dernier.

Peu après que le Humvie démarre, Mike se décide à demander à Georges:

- Suis-je le major Donnovan, Georges?
- Ouais... On a une longue route à faire et demain sera une longue journée. Tu devrais essayer de dormir.

Mike, pour une raison qui lui échappait encore, sentait qu’il pouvait faire confiance à Georges, comme s’ils se connaissaient depuis longtemps. Mike s’endormit rapidement.

Je voulais juste au passage dire que je continuerais plus d'écrire ici, je trouve ce que je met vraiment nul, alors je laisse le soin aux autres de faire parler leur imagination.

HS --

Guan,

Ne dis pas ça. Simplement, prends ton temps avant d'écrire. Essai quelques scénarios mentalement. Donne seulement quelques éléments pour en garder pour plus tard, pour faire du suspense. J'attends de voir ce Mike va faire lorsqu'il se réveille.

-- HS

Plus tard, on l'avait emmené au bureau du général Warkroft qui se trouvait dans la base secrète Damcartier qui était situé sous terre, à une bonne dizaine de kilomètres de la forêt de Longbridge. Il attendait là, seul, se sentant observé. Le bureau d'allure impersonnel du général lui rappela un vague souvenir. Il sut qu'il était déjà venu ici autrefois. Mais quand? Puis son regard fut attiré sur une photo sur le bureau. Il se leva de sa chaise et contourna le bureau du général Warkroft afin de mieux voir la photographie. À sa vue, tout se mit à tourner autour de lui et faillir perdre pied et s'écrouler sur le sol. La photo représentait une jeune femme blonde; Billy! Elle portait l'uniforme militaire portant de nombreuse décoration. Billy! N'était-elle pas morte? Mais que lui avait donc dit Georges dans la grotte? Que tout cela, il l'avait imaginé? Il entendit un "hum hum..." derrière lui et se retourna. Georges se tenait debout de la porte ouverte.
-Mike, tu sembles perdu. Je te comprends.
-Billy... Elle est là, sur la photo!
Georges s'approcha de lui et prit la photogarapie dans sa main.
-Tu veux parler du lieutenant Christine B. Warkroft? La fille du général?
-La fille du général?
Georges sourit.
-La piqûre que je t'ai donné l'autre jour, il semble qu'elle a eu beaucoup d'effets secondaire sur toi...
-Qui suis-je, alors?
-Mais tu es le Major Donnovan. Mike Donnovan... Spécialiste des phénomères paranormaux de notre armée!
-Quoi? Qu'est-ce...
-Écoute Mike, tu ne t'es jamais demandé ce que je foutais là, sur cette route? Cette route était barrée! Aucun civil ne peut y rentrer, ni y circuler. Tu étais là pour établir un contact avec... Disons que cette chose, nous allons l'appeler X. Mais tu as eu un grave accident, qui t'a fait perdre la mémoire et puis, la suite, tu la connais.
-Mais je ne me souviens plus de rien...
-Je sais, et nous t'aiderons! Car nous avons besoin de toi. Le général Warkroft a besoin de toi... pour retrouver sa fille Christine. Pour la sauver!
-Billy?
Il regarda de nouveau la photo.
-Christine est morte... Pour de vrai il y a 3 semaines par cette bête.
-Quoi? Mais comment la sauver alors?
-C'est ce que tu t'apprêtais à faire dans la forêt de Longbridge. Mais ici, il ne s'agit pas de la sauver physiquement, mais de sauver son âme...

...Mike n'en revenais pas, il ne comprenais plus rien, Billy n'était pas morte dans sa voiture, mais trois semaines auparavant à cause de cet animal qui souhaitait lui parler, et il fallait sauver son âme en plus!
George le sortit de ses pensées;
-Le docteur Harry Macsons est spécialiste en hypnose post traumatique, dès demain tu commenceras les scéances pour que tu retrouves la mémoire au plus vite. La situation est urgente!
-Mais enfin George, je...je...bon très bien... de toute façon je n'ai rien à perdre apparement !
-Maintenant va te reposer, et reprendre des forces ! Soldat accompagnez le à ses appartements et veillez à ce que Mike Donnovan ne soit pas dérangé !
-A vos ordres ! Répondit ce dernier
Mike traversa plusieurs couloirs tous aussi ressemblant les uns que les autres, emprunta plusieurs ascensceurs accompagné par le soldat avant d'arriver devant ses appartements. Pour arriver jusque là il fallait vraiment connaître la base, ce qu'il avait oublié. Le soldat lui ouvrit la porte. En entrant Mike eu une réminiscence de souvenir, oui, il se souvenait rentrant après une journée de travail, se servir un café et lire les derniers potins du monde extérieurs pour se sentir moins isolé six étages sous terre !
Comme s'il doutait, Mike chercha la cafetière et la trouva à côté de la gazinière comme dans son souvenir. Il remercia le soldat qui l'avait accompagné et le laissa s'en aller, puis la fatigue le submergeant, Mike retrouva son lit parfaitement fait et s'y coucha aussi vite que possible....

Mais la fatigue trop pesante l'empêchait de dormir. Ses pensées étaient toutes tournées vers Billy. Avait-il eu une liaison avec elle? Formaient-ils un couple? Il écouta le lourd silence de son petit appartement souterrain. Il n'y avait rien à entendre. Ce silence l'oppressa. Son coeur se mit à battre la chamaille. "Du calme, Mike" se dit-il en lui-même. Il se mit à mettre une pratique militaire qui consistait à bien se concentrer pour retrouver son calme. Il se surpris à ce que cela lui vienne comme ça, si facilement. Il était vraiment un militaire. Il n'y avait aucun doute là-dessus. Il poursuivit sa relaxation. Son corps devint léger, si léger... Le bien-être l'envahit peu à peu, puis une incroyable sensation de légèreté apparue. Lorsqu'il ouvrit les yeux, Mike vit qu'il flottait à quelques pouces du plafond. Il n'y comprit rien. Il désira se retourner. Il vit alors son corps, plus bas, couché dans le lit. Un corps si épuisé par les derniers jours. Il pensa aussitôt à Billy. Il ne pouvait en faire autrement. En ce moment précis, tout se dévoilà devant lui. Son "corps" fut propulsé dans une pièce éclairée par une petite lumière émise par une sorte de grosse boîte métallique au centre de cette même pièce. Les murs étaient de béton. Une grosse porte d'acier permettait de sortir de la pièce. Quelque chose l'attira vers cette grosse boîte. Sur sa surface supérieure, une vitre permettait d'en voir l'intérieur. Billy reposait dans cette boîte et semblait se reposer, comme si elle allait se réveiller n'importe quand. Quelques tubes partaient des parois intérieures et se rendaient jusqu'à veines des bras de la jeune femme. Son merveilleux état mental lui permit de comprendre aussitôt. Billy était maintenue dans un état végétatif, mais elle semblait vide. Billy était vide... Son âme n'était plus. Mike le vit. Ainsi, Georges avait dit la vérité. Billy avait perdu son âme! Était-ce cette chose qui hantait les bois de longbride qui le lui avait arrachée? Était-ce cela qu'il faisait dans cette forêt? Sauver l'âme de la jeune femme?

Subitement, son corps astrale fut projeté vers l'arrière. C'était comme s'il passait dans tunnel à toute vitesse. Il "tomba" dans son corps qui l'attendait dans son appartement. Il prit une violente respiration et sursauta dans son lit. Il se recoucha sur le dos. Il pensa à nouveau à Billy. Pourquoi l'hypnotisait-elle à ce point? Il s'endormit là-dessus. La fatigue l'emportant sur tout le reste.

- Alors, mon vieux, tu vas passer toute la journée au lit?
Mike se réveilla en sursaut. C’était Georges qui venait de donner un coup pied sur son lit métallique.

- Ahhh, quelle heure est-il? dit Mike
- L’heure de ton traitement, mon vieux.
- Mon traitement?
- Oui, le Dr. Macsons pense que tu es allé trop loin l’autre jour, et craint que tu tombes dans la schizophrénie.
- La schizophrénie?
- Bon...tu as pris des drogues psilogiques pour augmenter tes facultés psi, mais avec ton accident de l’autre jour on a peu peur pour toi. Le général s'inquiète de toi aussi, même si...
- Même si quoi?
- Un problème à la fois. Si tu réussis ta mission, on s'en reparlera.
- Il ne veut pas être mon beau-père, c'est ça?

Georges se mit à rire. Mike s’assit sur son lit, en soupirant profondement.

- Quand dois-je rencontrer Macsons?
- Après ta douche. Le sergeant Atkins va t’apporter quelque chose à manger. Je reviens te chercher dans 20 minutes.
- L’armée n’a pas changée!
- Tu l’as dit mon vieux.

Georges réapparut en sifflotant. Il avait vraiment l’air de bonne humeur.
- Ton bonheur m’inquiète…
- Quelle belle journée! Aujourd’hui, tel le Phénix, tu vas renaître.
Mike ne sut quoi penser. Renaître? Aimerait-il ce qu’il risquait de découvrir? Ses pensées se perdirent en même temps qu’ils parcouraient les innombrables couloirs blancs. Ils prirent un ascenseur et s’enfoncèrent encore plus profondément dans la terre.
- Ici, il ne peut rien te faire…
- Qui ça?
- La chose… Nous sommes trop près de l’enfer! ricana-t-il.
Mike ne sut s’il devait l’imiter. Ils sortirent finalement de l’ascenseur et se trouva devant une porte. Georges frappa deux petits coups et la porte s’ouvrit rapidement devant un petit homme barbu portant lunettes sur le bout d’un gros nez. Il devait s’agir du Dr Macsons.
- Mike! Enfin te voilà!
- On se connaît?
- Je vois que tu as vraiment perdu ta mémoire… Je ne le croyais pas, mais là…
Georges se tourna vers Mike et mit ses deux mains sur les solides épaules du jeune homme.
- Mike, je vais te laisser seul avec le docteur. Chaque personne doit être à sa place et la mienne, n’est pas ici. On se retrouve plus tard…
Mike s’engouffra dans le cabinet du docteur pendant que celui-ci fermait la porte. Un homme était assis dans un coin. Il portait un uniforme avec tout un décorum important. L’homme devait avoir près de 55 ans et avait un visage sévère. Le Dr Macsons fit asseoir Mike dans une sorte de fauteuil à dentiste avec d’immenses luminaires juste au-dessus. À côté de ce fauteuil, une petite table contenait plusieurs petites bouteilles remplis de liquide et une seringue. Il allait se faire piquer et n’aima pas du tout cela. Mike s’installa dans le fauteuil. Le dossier n’était pas encore couché que l’homme du coin se leva et vint se placer devant lui.
- Major Donnovan… fit-il seulement.
- Euh… Vous êtes?
- Général Warkroft. Vous devriez pourtant vous souvenir de moi… Je suis quand même le père de la femme de votre vie…
- Billy et moi étions mariés?
- Non. Et ne l’appelez pas par ce prénom ridicule! J’ai toujours détesté ça!
Le général regarda le petit docteur, fit un signe de tête, puis regarda de nouveau l’amnésique.
- Je sais que vous ne m’aimez pas et que c’est réciproque dans mon cas. Je ne vous ai jamais aimé! Et je n’ai jamais compris pourquoi ma fille vous aimait tant.
Il marqua une pause et son expression qu’il avait sur le visage indiquait qu’il faisait un effort inouïe pour ce qu’il s’apprêtait à dire.
- Major, j’ai toujours pensé que votre liaison entre ma fille et vous… Ce n’était qu’une histoire de cul… Mais je me suis trompé. Et je l’avoue. Ma fille est peut-être morte, du moins selon la notion scientifique qui nous guide, mais il y a de l’espoir. Et je crois en vous. Vous pouvez la délivrer de ce mal qui rôde au-dessus de nous. Ce mal, vous l’avez côtoyé juste avant de perdre la mémoire…
Le général recula de deux pas et laissa le Dr Macsons prendre toute la place. Il prit la seringue sur la petite table métallique, un petit flacon et planta l’aiguille dans celui-ci.
- Ne vous inquiétez pas. Cela ne vous fera pas de mal…
- Vous vous foutez de ma gueule? Vous allez me planter ce truc-là on ne sait trop où et vous me dites que je n’aurais pas mal? Tsst! C’est absurde!
- Major Donnovan, fit le général, il faut passer par là. Aidez-moi et je me montrerai généreux. Si ma fille n’est pas totalement morte… Je serai très reconnaissant! J’ai de l’argent!
- Votre argent, vous pouvez vous la mettre où je pense! J’aime Billy, et je ne sais pas pourquoi, mais je sens que je l’aime… Et je ferai tout ce que je peux pour la sauver… Au péril de ma vie. Mais je réussirai! Et je…
Mike tomba inconscient. Le docteur lui avait administré la substance dans une de ses veines de son bras droit sans même qu’il ne s’en rende compte.
- Parfais, fit le général. Faites ce que vous avez à faire, docteur… Je me charge du reste.
- Vous savez les dangers d’une réanimation d’une mémoire effacée?
- C’est de ma fille qu’il s’agit! S’il meurt ou qu’il vire à moitié fou, tant pis. J’aurai tout essayé!
Le général sortit, laissant le docteur seul avec sa science et ce jeune homme qu'il détestait particulièrement. Mais il savait que même si sa chère Christine était ramenée à la vie, il ne pourra pas tenir sa promesse au major. Non, jamais. Il était allé trop loin dans la "création" de cette chose... Personne ne savait! Et personne ne devait savoir! À ses yeux, Donnovan était déjà mort...

Mike se réveilla lentement, comme s’il sortait d’un très long sommeil. Il était toujours dans la base souterraine, à voir les murs de ciment et les néons au plafond. Il était couché dans un lit d’hôpital, portant un uniforme militaire de campagne. Puis il tourna la tête légèrement et aperçu que quelqu’un était à côte de lui, absorbée dans un livre. C’était une jeune femme, fort jolie et au visage bienveillant, probablement d’origine antillaise à juger son teint et ses cheveux tressés. Elle avait aussi un uniforme; elle était infirmère militaire. Elle lève la tête.

- Enfin Mike, te revoilà parmi nous, dit-elle.
Mike la regarda; elle le regardait avec un air surpris.
- Mike, ça va?
- Oui, enfin je crois.
- Tu ne me reconnais pas?
- Non, pas vraiment...
- Mon Dieu... le traitement a échoué...
- Que voulez-vous dire?
- Mike, tu n’as pas retrouvé la mémoire.
- Qui êtes-vous?
- Mike...je suis Sarah, infirmière de la base et amie de Billy.
- Billy... est-elle toujours dans le même état?
- Malheureusement...Écoute Mike, Billy m’a dit avant de mourrir qu’il y a avait quelque chose qui clochait, et que son père n’était plus le même homme. Je pense qu’elle a raison. Elle m’a aussi dit qu’elle avait préparé un paquet pour prendre la fuite au cas où. Tu sais argent, document, etc., et elle m’a donné une clé. Voilà, c’est la clé d’un coffret de surêté dans une banque près de son appartement en ville. ... Je dois maintenant avertir le Dr. Macsons que le traitement n’a pas fonctionné. Fait gaffe.
- Merci, dit Mike en mettant la clé dans sa poche.

Sarah sorti immédiatement de la chambre. Mike ne savait plus quoi penser. Il lui fallait une excuse pour sortir de la base, fuire, retrouver son identité, comprendre ce qui se passe, et sachant qu’il aimait Billy, il devait la sauver même s'il n'avait pas la moindre idée de ce qu'il devait faire. Quelques instants plus tard Sarah et Mascons entrent dans la chambre.

- C’est impossible! s’écria Mascons. Tu te souviens de rien!
- Je m’excuse, mais je ne suis même pas certain que je suis le major Donnovan!
- Cette chose a dû te voler la mémoire, c’est la seule explication....
- Pensez-vous que si je visite des lieux qui me sont familiers, peut-être que la mémoire pourrait revenir? dit Mike.
- Hum...au point où nous en sommes, je pense que cela mérite d’être tenté. Je communique avec le général et le colonel Laffite. Je reviens.

Mascons sort rapidement de la chambre. Sarah sourit et sort aussi.

Mike, seul sur son lit, repensa à Sarah. Son plan avait fonctionné. On lui cachait trop de choses pour qu'il puisse accorder son entière confiance au colonel Laffite, Dr. Macsons et surtout le général Warkroft. Il se félicita de sa brillante idée de faire semblant que le traitement n'avait pas fonctionné. Cette comédie pouvait très bien lui révéler bien des secrets de la part de ses collègues militaires. Mike dessera son poing et contempla la petite clé dorée que Sarah lui avait donné en toute discrétion. Sarah, la meilleure amie de Billy, avait-elle dit. Et c'était vrai. Ses pensées le ramena en arrière, quelques jours avant qu'elle ne rencontre cette chose...

Ils se promenaient tous les deux dans les bois, sur un sentier et semblaient heureux d'être là, seuls au monde... Main dans la main. Billy s'apprêtaient à quitter l'armée. Elle lui avait dit qu'elle venait de découvrir quelque chose dans les laboratoires secrets de la base. Si secrets que même les scientifiques n'y avaient pas accès... Puis il arriva quelque chose à ce moment-là. C'est à partir de cet instant que la vie de Mike allait être si chamboulé. La terre vibra, craqua et se lamenta. Mike pensa à un tremblement de terre. Inquiet, il prit Billy dans ses bras. Mais Billy avait les yeux remplis d'effroi. Il comprit rapidement la raison de toute cette peur. Une ombre rampait sur le sol en sifflant horriblement... Il n'y avait pas de forme, juste cette maudite ombre qui se mit à les entourer. Sur son passage, toute la végération mourrait ou devenait terne. "Nous allons mourir!" avait-elle dit. Il ne se souvenait plus la réponse qu'il avait donné, mais elle ne devait pas être très brillante... Soudainement, l'ombre devint opaque et se jeta sur eux, les enroula, et réussi à les jeter à terre. Billy et Mike criaient. Mais sans crier gards, Mike fut projeté violement loin de Billy. La jeune femme avait disparu complètement dans cette masse noire... Mais Mike pouvait l'entendre hurler, étouffer. Il ne sut que faire... Il s'était vraiment trouvé lâche à ce moment-là! Puis Billy se tue. La chose se cabra violement, mais libéra le corps de Billy. La chose prit une apparence d'un loup terrifiant, avec une sorte de bosse derrière la tête qui lui donnait une apparence encore plus monstreuse, mais ses yeux étaient exorbités, rouges et intelligents, puis il se sauva au fond de la forêt. Il avait couru près de Billy. Elle était inerte. Sans vie.

Mike regarda toujours la petite clé dorée. Ses souvenirs de ses derniers instants avec la jeune femme resteraient gravés dans sa mémoire à jamais. Mais Billy avait préparé quelque chose à son attention. Il était résolu de tout savoir. Et il saurait tout! Il se le jura.

Laffite entra dans la chambre avec un air consterné. Il avait décidé de donner un briefing à Mike sur qui il est, espérant que sa mémoire allait débloquer.

Mike avait joint l’armée il y a douze ans. Après sa formation d’officier d’infanterie et quelques années dans un régiment, Mike fut recruté par les Forces spéciales. Il fut impliqué dans des missions clandestines en Afrique et en Amérique du Sud. Puis, il y a trois ans, pour ne pas être en reste avec les Américains et leur projet Stargate de “remote viewing”, l’Armée fut chargée d’établir les GRIS, Groupes de Renseignement Interarmés Spéciaux. Les GRIS sont commandés par le brigadier-général Warkroft, le 1er GRIS est sous le commandement de Georges. Il recruta Mike pour cette unité parapsychologique. Un voyant avait senti une grande force psychique en Mike.

Le 1er GRIS s’inspira de l’expérience Philip qui eu lieu au Canada dans les années 1970, dirigée par la Toronto Psychic Society. Ils avaient créé un personnage décédé sur papier, puis à travers diverses séances de spiritisme, l’esprit prit une forme autonome. Lors de séances où on ne connaissait pourtant pas l'existence Philip, ce dernier se manifesta. Le 1er GRIS fut en charge de créer une entité qui ferait de l’espionnage pour l’armée, les membres du GRIS servant de médium pour diriger l’entité et recueillir l’information. On eu un certain succès. Les Américains avaient leur drones, nous avions nos entités. Mais comme les Américains, on voulait aussi avoir des drones armés, c’est-à-dire des entités qui pourraient tuer ou au moins rendre ineptes les dirigeants ennemis. On a joué aux apprentis sorciers, on a perdu contrôle de l’entité, et elle se retourna contre nous. Billy avait été choisie comme son contrôleur, et fut la première victime.

Mike fut chargé de retrouver l’entité, de trouver un moyen de la détruire, et de sauver l’âme de Billy. Il utilisa des drogues psilogiques, encore expérimentales, pour l’aider dans sa mission, mais il semble que ces drogues ont des effets secondaires importants et dangereux, pouvant mener au délire, et même à la schizophrénie. Warkroft venait de décider qu'il fallait faire aussi des recherches dans les grimoires de la magie noire, peut-être que des solutions sur le contrôle des démons pourraient être trouvées. Une certaine professeur Dubois avait été retenue pour cette tâche, de l'Université Miskatonique.

Mike savait que Georges disait la vérité. Mais il se doutait aussi que Georges en savait plus.