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MessagePosté: Mer Juillet 13, 2005 21:03 
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wass a écrit:
Angélus, j'ai beaucoup aimé tes textes, surtout le 2éme et cette fin est grandiose.:P
L'aspect lugubre qui s'en dégage est vraiment captivant, tes textes sont à ton image sombre ,glauque, et ténèbreux .:twisted:
J'aime beaucoup.


Dis, tu voudrais pas m'épouser ? Jamais une fille ne m'a parlé comme ça, je suis tout ému là :P

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La vie est une maladie. La naissance et la mort en sont les symptômes.


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MessagePosté: Mer Juillet 13, 2005 21:25 
Angelus a écrit:

Dis, tu voudrais pas m'épouser ? Jamais une fille ne m'a parlé comme ça, je suis tout ému là :P


:lol: :lol:
Il t'en faut peu pour t'émouvoir. :D
Ta proposition de mariage me touche mais je crois que la mére de tes jumelles serait pas d'accord et mon fiancé non plus. :? :evil:


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MessagePosté: Mer Juillet 13, 2005 21:45 
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Les ténèbres sont mon domaine
là je n'ai ni joie ,ni peine
mes pensées peuvent se promener
courir, s'emmêler, se mélanger
j'aime etre dans cet état si particulier
car la nuit est l'endroit ou je où je suis né
toute ma vie j'aimerais m'y trouver
mais ce n'est pas possible , je peux rêver..

Ma douleur, ma peine sont un fardeau
Les gens possèdent tous un monstre d'égaux
occupé par leurs petites affaires
ils m'écoeurent mais on ne peut rien faire..
je me contente de subir en silence
toute mon interminable souffrance
personne ne peut m'aider
pourtant c'est ce que je voudrais..


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MessagePosté: Jeu Juillet 14, 2005 07:10 
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Respect Angelus ! Tes textes sont magnifiques, sombres à souhait :twisted:
Euh... t'en aurais pas encore un ou deux en réserve à tout hasard ? :D

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Fais ce que tu dois, advienne ce que pourra


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MessagePosté: Jeu Juillet 14, 2005 15:56 
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Moi aussi, j'adore ce que tu fais Angélus, un petit autographe ? :lol:

Sinon, pour les boîtes à chaussures, je pense bien lancer une mode, en plus, ce qui est bien, c'est que ça recycle le carton... :wink:

Bon, comme c'est un jour férié, et qu'il fait trop chaud pour travailler, j'ai eu le temps de taper un autre texte, donc, voilà...


Qui sommes-nous ?


Qui sommes-nous vraiment, le saura-t-on un jour ?
Sommes-nous des agneaux, tremblants, au cœur si doux
Ou sommes-nous des fauves, plus féroces que des loups ?
Enfants d’un siècle de fureur, un siècle de vautours
Qui marche comme une armée, dans la nuit et la boue,
Tendu sous cette pluie noire ruisselant sur nos joues,
Qui sommes-nous vraiment, le feu gagne-t-il toujours ?

Sommes-nous ces serpents aux crocs déjà saillants
Aux gueules enflammées, debout dans cette cendre,
La haine comme une corde qui attend pour nous pendre,
Ou sommes-nous ce petit, là, les mains pleines de sang,
Qui attend en pleurant enfin un geste tendre
Qui n’en peut plus de crier, qui n’en peu plus d’attendre
Sous ce ciel d’où jamais rien de beau ne descend.

Sommes-nous ces vampires aux lèvres bien trop pâles,
Coupables par folie, ou était-ce par hasard ?
Une autre nuit déjà nous laisse vides et hagards,
Etait-ce un cri de rage, ou bien était-ce un râle
Transperçant le voile gris de cette aube barbare
Sur le champs de bataille et nos tombeaux épars,
Elle est neuve et pourtant semble boiteuse et sale.

Ou sommes-nous ces anges, abattus en plein ciel,
Tombés pour l’espoir fourbe, dans l’aurore meurtrière,
Les yeux flous et brûlés de chercher la lumière ?
Mais qu’elle est loin l’Eden et ses fleuves de miel,
Où est passé ce rêve qui pleure dans nos prières ?
Ce bonheur trop lointain gronde sous nos paupières,
Change nos larmes en plomb et nos sourires en fiel.

_________________
J'ai plus de souvenirs que si j'avais mille ans.
Charles Baudelaire


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MessagePosté: Jeu Juillet 14, 2005 18:40 
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Chimère a écrit:
Moi aussi, j'adore ce que tu fais Angélus, un petit autographe ? :lol:


Vers le 15 août je serai aux abattoirs de Lyon où je dédicacerai des tranches de jambon 8)
Ton poème est magnifique Chimère, une fois de plus. J'ai l'impression de me répéter mais c'est vrai. Tu as déjà pensé à publier ??

masterk a écrit:
Euh... t'en aurais pas encore un ou deux en réserve à tout hasard ? :D


Bon juste un p'tit dernier alors... Celui-là est un peu mélancolique. Pour la petite histoire j'ai réellement fait ce rêve troublant une nuit. Il est juste un peu modifié pour coller à la forme romancée.


Elle était là, immobile et le regardait.
Dans ses yeux, à présent la seule chose restante de son corps qui pouvait montrer ses émotions, se mêlaient l'amour, la peur et surtout cette incroyable envie de vivre, de continuer malgré la souffrance physique qu'elle endurait.
La tête de celle qui, autrefois, fut sa fiancée, était posée sur un meuble en ébène brun depuis ce terrible accident où elle fut séparée de son corps à tout jamais.
Il la regarda longuement, pensant encore aux mots qu'avait dit le chirurgien de l'hôpital : "Une opération est toujours envisageable, mais sachez qu'il y a des risques. Soit nous les prenons et essayons de lui redonner un corps, soit ses fonctions cérébrales s'éteindront dans quelques jours."
Quelques jours. Il ne lui restait donc plus que quelques jours à vivre. Il n'arrivait toujours pas à s'expliquer comment elle avait réussi à rester en vie malgré les circonstances, mais ces questions lui paraissaient bien futiles aujourd'hui. Il n'avait d'yeux que pour elle.
Elle qui était toujours là, qui le regardait.
Il fallait qu'il prenne rapidement une décision mais il ne parvenait pas encore à trouver la bonne.
Il se leva, s'approcha d'elle, et posa ses mains autour de sa tête, déposant un baiser sur ses lèvres.
Elle était déjà froide, mais pas encore glacée.
Elle le remercia d'un sourire, sachant parfaitement qu'il avait fait çà plus pour elle que pour lui. Elle sentait une certaine crainte dans ses yeux à chaque fois qu'il les posaient sur son visage blême.
Oh, comme elle aurait aimé, dans ces moments-là, pouvoir le prendre dans ses bras et apaiser ses craintes. Mais elle ne le pouvait pas et ne le pourrait sans doute plus jamais. Çà la rendait encore plus triste.
Lui, il savait qu'il fallait prendre cette fameuse décision au plus vite, mais il hésitait toujours entre la garder encore avec lui, ne serait-ce que quelques heures de plus, ou la laisser aux mains des chirurgiens et risquer de la perdre à tout jamais.
Bien sûr, il lui avait déjà demandé ce qu'elle en pensait, mais elle n'avait jamais répondu, lui laissant le choix final.
Il ne cessait de se répéter qu'elle devait souffrir mille maux mais qu'elle ne le montrait jamais. C'était cela qu'il admirait le plus chez elle, sa capacité de souffrir en silence, comme pour lui épargner un chagrin inutile, vu les circonstances.
Cela faisait des heures et des heures qu'il était assis là, à la regarder. Ses yeux plongeant dans les yeux bleus de sa bien-aimée, la seule chose qui semblait encore plein de vie sur son visage autrefois si beau.
Il aurait souhaité lui dire tout ce qu'il éprouvait pour elle mais il ne s'y décida pas. Il avait trop peur qu'elle ne prenne ses mots pour de la pitié. Il craignait encore plus de voir couler des larmes sur son visage, chose qu'il ne supporterait pas.
Et elle ne bougeait pas, laissant le regard de l'homme s'attarder sur le sien, échangeant comme par magie des milliers de mots sans ouvrir la bouche. Elle savait combien la tâche qui lui revenait était difficile et cruelle.
Elle aurait aimé lui demander de la soulager mais elle ne lui aurait pas fait endurer une chose pareille. Elle préférait le laisser faire, essayer de ne pas lui montrer sa souffrance et retenant ses larmes.
Il la regardait encore, ne détachant jamais ses yeux et essayant de cligner des paupières le plus rarement possible, afin de s'imprégner encore et encore de son image, si belle et si terrifiante à la fois.
Finalement, la fatigue eut raison de lui et il se sentit glisser lentement vers le sommeil.
Lorsqu'il se réveilla, le lendemain matin, il se trouva allongé sur le sol, les yeux endoloris par la faible lueur de soleil qui pointait par l'entrebâillement des rideaux. Il avait enfin pris sa décision pendant qu'il dormait et préféra rester comme il était, lui tournant le dos pour la lui annoncer.
- Carol, j'ai pris ma décision. Je pense que je vais, que nous allons tenter cette opération. Carol ?... Carol ?
Lentement, il tourna la tête en direction d'elle tout en l'appellant par son prénom.
Elle avait déjà fermé les yeux pour ne plus jamais les ouvrir.

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MessagePosté: Jeu Juillet 14, 2005 19:33 
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:shock: C'est atrocement beau, et quelle belle histoire d'amour!

C'est marrant car mon frère écrit aussi à ses heures en romançant également ses rêves. :)


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MessagePosté: Jeu Juillet 14, 2005 19:59 
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Une nouvelle fois, Angelus, c'est sublime :D
Seul reproche... beaucoup trop court :(
Et bien, on va attendre ton livre avec impatience :D

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MessagePosté: Jeu Juillet 14, 2005 20:02 
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masterk a écrit:
Et bien, on va attendre ton livre avec impatience :D


Il devrait être dispo aux alentours du 7 septembre 2008. Je vous ferai un prix d'ami :P

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MessagePosté: Jeu Juillet 14, 2005 21:03 
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wass a écrit:
Angélus, j'ai beaucoup aimé tes textes, surtout le 2éme et cette fin est grandiose.:P
L'aspect lugubre qui s'en dégage est vraiment captivant, tes textes sont à ton image sombre ,glauque, et ténèbreux .:twisted:
J'aime beaucoup.

PILOUFACE, j'attend la suite avec impatience ! :
Une question : il y a toujours un petit clin d'oeil concernant une autre histoire, dans tes écrits ?
As tu songé à les publier ? Ils auraient un franc succés. Surtout chez moi. :wink:


Merci pour les louanges Wass! Ben éditer faut être drôlement plus fortiche que çà!
En ce qui concerne des clins d'oeil dans mes nouvelles, oui parfois car j'essaie de créer un univers avec des endroits ou personnages recurrents.


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MessagePosté: Ven Juillet 15, 2005 00:23 
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Angelus a écrit:
Il devrait être dispo aux alentours du 7 septembre 2008. Je vous ferai un prix d'ami :P

Cool, je l'attends avec impatience :wink:

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MessagePosté: Lun Juillet 18, 2005 10:49 
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Titre: "Gloria victis"

Auteur: moi

Toute reproduction interdite



Le stade était comble pour cette finale de championnat de football, et à la fin du temps réglementaire, les deux équipes étaient toujours à égalité.
Les nombreux supporters, tout comme le commentateur, étaient en effervecsence.
-Et oui chers téléspectateurs, au terme de ce match l'équipe des Verts et l'équipe des Rouges n 'ont pu se départager…et suivant le nouveau règlement, les deux prolongations vont se jouer à la "mort subite"!
Comme vous le savez tous, pour la "mort subite", c'est la première équipe qui inscrit un but qui remporte le match! Inutile alors d'aller jusqu'à la fin du temps prévu!
Quelle fabuleuse finale, n'est-ce pas?

Lentement, les joueurs reprirent place sur le terrain, la mine sombre.
La fatigue et l'angoisse se lisaient sur leur visage, l'enjeu était de taille: la Super Finale du Championnat!
Enfin, ils engagèrent la première prolongation. Chacun resta sur sa position de défense, de peur d'encaisser un goal.
Malgré tout, après 10 minutes de jeux, le médian droit des Rouges parvint à déborder sur le flanc, passa la ligne centrale, dribbla un homme , un second, et reprit sa course à toute vitesse vers le but adverse.
Arrivé aux abords du grand rectangle, il temporisa quelques secondes et finit par centrer pour son attaquant de pointe qui reprit magistralement le ballon de la tête.
Ce dernier finit sa course au fond du filet des Verts!
Les bras levés vers le ciel, le buteur se retourna vers ses coéquipiers qui exultèrent.
Ensuite, il se laissa tomber sur le gazon fraîchement coupé et pleura de joie avec de longs sanglots, comme libéré d'un poids énorme.
Tandis que dans l'équipe adverse, les mines étaient totalement différentes. Affolés, les perdants se regardèrent, le gardien de but se prit la tête entre les mains et pleura comme un enfant.
Au même instant, onze coups de fusil claquèrent sèchement du haut des miradors plantés autour du terrain.
Dans ces tours, onze tireurs d'élites implacables…
Tous les joueurs Verts s'écroulèrent lourdement avec une balle en pleine tête.
Le speaker reprit alors son commentaire:
-Et oui chers téléspectateurs, c'est la dure loi de la mort subite… toutes nos condoléances aux familles des Verts qui , rappelons-le, seront indemnisées grassement par la fédération!
Mais quel match!
Vraiment quel match! Et encore bravo aux Rouges!

Fin

Fiction? Futur décadant impossible? Mais des joueurs ne sont ils pas déjà tombé "raide mort" sur un terrain de foot? Ou plutôt sur l'autel du spectacle et de l'argent?


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MessagePosté: Lun Juillet 18, 2005 11:03 
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Oui des joueurs dopés sont tombés raides morts.


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MessagePosté: Lun Juillet 18, 2005 15:20 
PILOUFACE, tes récits sont toujours aussi passionnants ! Mais cette fois ci il n'y avait pas d'allusions à tes personnages précédents, c'était voulu ?


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MessagePosté: Lun Juillet 18, 2005 15:55 
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Localisation: ici ou ailleurs, qu'importe?
wass a écrit:
PILOUFACE, tes récits sont toujours aussi passionnants ! Mais cette fois ci il n'y avait pas d'allusions à tes personnages précédents, c'était voulu ?


Merci encore de me lire Wass!
En fait cette nouvelle est antérieure aux autres déjà postées. Je dois l'avoir écrite il y a environ 8 ans. A cette époque je n'avais pas encore eu l'idée de créer un univers avec des personnages récurrents.


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MessagePosté: Lun Juillet 18, 2005 16:06 
À quand la prochaine histoire captivante ?
À chaque fois que je te lis, j'ai hâte de lire un de tes nouveaux récits ! :D


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MessagePosté: Lun Juillet 18, 2005 16:37 
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Localisation: Sous ton lit...
Perso, moi aussi j'ecris des choses ( des histoires d'une trentaine de lignes au maximum) mais c'est pas terrible.


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MessagePosté: Lun Juillet 18, 2005 16:39 
Fais nous part de tes écrits, tu n'as rien à perdre. :wink:


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MessagePosté: Lun Juillet 18, 2005 17:34 
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J'ai, moi aussi, adoré ta nouvelle, Pilouface... c'est ce qui s'appelle prendre une expression au pied de la lettre.
Moi qui ai du mal à faire court, j'admire ta concision... :wink:

Pour Bad Clown, je suis comme Wass, j'ai hâte de te lire, et puis t'inquiète, on est pas non plus là pour distribuer des prix littéraires, mais pour partager... :)

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Charles Baudelaire


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MessagePosté: Mar Juillet 19, 2005 20:37 
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Euronymous, j'aime bien ton texte-poème ! Oui je sais j'ai 2-3 petites secondes de retard mais j'en accumule tellement pendant la semaine... :oops:

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MessagePosté: Mer Juillet 20, 2005 13:49 
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Bon, voilà une nouvelle, qui j'espère ne sera pas trop longue... :oops:
Le "fond" est assez vieux, puisqu'elle date de l époque où j'étais encor au collège, mais je l'ai entièrement réécrite.

Le vent

Tout commença par une brise légère, à peine un soupir entre les troncs gris des pommiers. Le souffle berçait les fleurs fanées qui tombaient lentement, comme des flocons, au milieu des herbes folles.
L’enfant riait, ses longs cheveux dorés emmêlés par l’haleine tiède et parfumée. Debout sur la balançoire, elle cherchait à monter de plus en plus haut, comme pour s’envoler.
- Doucement Juliette ! Tu vas finir par tomber ! , prévint une voix flûtée.
Sa mère l’appelait depuis l’étage, penchée par une fenêtre. Juliette leva les yeux en souriant, et lui fit un petit signe de la main, ce qui en soit semblait un défi à l’équilibre.
- C’est bientôt l’heure du goûter, continua sa mère, rentre maintenant !
- Non, pas tout de suite maman !
La mère haussa les épaules, après tout il paraît qu’il faut les laisser vivre… et elle referma la fenêtre.

Le vent soufflait toujours. Il frôlait les arbres comme un chat trop câlin, dérobant les rubans de l’enfant qui s’enfuirent dans l’air, longs papillons rouges aux ailes molles.
Et puis, les herbes sèches du verger se mirent à caqueter, d’abord doucement, puis de plus en plus fort. Les graviers les plus légers de la cour montèrent en tourbillons de poussière, crissants et volatiles. Une plainte sourde vibra dans les gouttières et les tuiles du toit. Les feuilles pâles des pommiers semblèrent clignoter, soudain enflammées telles de minuscules écailles d’argent.
Une porte claqua dans la maison, comme un coup de feu.
- Juliette ?
La mère était descendue dans la cour et, à sa grande surprise, trouva la balançoire désertée, mue par la seule force du vent.
- Juliette ?
Elle fit le tour de la maison, tandis que le ciel commençait à s’assombrir. Elle alla même vérifier si le portail du jardin était toujours fermé. Il l’était.
Alors, rassurée, elle retourna à l’arrière de la maison.
- Juliette ? Aller, rentre maintenant !
Elle se tenait à la lisière des broussailles, hésitant à entrer dans le verger en petites chaussures.
Les herbes remuaient et craquaient, animée par un incendie secret. Les cimes des pommiers s’étaient mises à ployer et les fleurs semblaient bondir des branches dans le plus grand désordre, petites flèches blanches crevant l’atmosphère devenue céruse et lourde. La jeune femme leva les yeux au ciel, craignant un orage. Des nuages de bitumes roulaient les uns sur les autres, épais, gonflés, prêts à éclater.
- Juliette ! Rentre, il va pleuvoir !
N’y tenant plus, elle enjamba un roncier et s’engagea dans la jungle miniature du verger. A peine avait-elle fait deux pas qu’une branche la gifla, traçant deux petites marques écarlates sur son front.
- Allons, rentre ! Je n’ai pas envie de jouer à cache-cache !
Un éclair zébra le ciel de plomb et le coup de tonnerre qui suivit la fit sursauter. Il faisait presque aussi sombre qu’une nuit maintenant, et elle avançait prudemment tandis que les ronces et les orties lui mordaient les mollets.
- Juliette ?
Elle était parvenue jusqu’à un petit cabanon à l’aspect délabré. Sans doute Juliette se cachait-elle là. Elle allait surgir de l’ombre en criant « BOUH ! » et sa mère ferait semblant d’avoir peur, pour la forme. Puis, elles courraient en riant vers la maison.
- Juliette ?
Elle n’eut pas besoin d’attendre que ses yeux se soient habitués à la pénombre pour constater que le cabanon de planches était vide.
Elle sortit et tendit l’oreille. Dans le mugissement des bourrasques qui s’écharpaient dans les branches, dans le crissement des herbes, il lui sembla entendre une voix d’enfant. Un enfant qui riait, ou peut-être qui criait.
Une angoisse terrible empoigna sa gorge. Quelque chose n’allait pas, quelque chose n’était pas normal…
Elle s’élança en courant dans les herbes et les ronces, en direction de la voix. La pluie se mit alors à tomber à grosses gouttes, si drue qu’on aurait dit de la grêle.
- Juliette !
Elle essayait d’appeler mais l’effort et la panique l’essoufflaient vite.
Juliette ne pouvait pas être loin… Juliette aurait répondu si elle l’avait entendue…
Elle n’arrivait plus à réfléchir posément.
Un nouvel éclair jeta ses feux blancs sur les troncs et les herbes, dans un embrasement de flash.
Dans la brève lumière vive elle aperçut, ou crut apercevoir une petite silhouette… elle appela encore. Mais seul le tonnerre lui répondit.
Soudain, une bourrasque plus forte encore que les autres arracha une branche morte qui bascula vers elle. Elle ne la vit pas et la branche frappa l’arrière de son crâne. Elle crût d’abord à un éclair, puis tomba dans les herbes détrempées, évanouie.


Lorsqu’elle se réveilla, elle était allongée dans son lit, la tête enveloppée dans une bande de coton. Son mari était assis au pied du lit, mais son visage était tourné vers une fenêtre entrouverte d’où parvenaient des voix masculines et sèches ainsi que des aboiements de chiens.
La sentant remuer, il se retourna.
- Tu es réveillée, dit-il avec soulagement, le docteur t’a donné un calmant… ne t’en fais pas, les gendarmes cherchent, et ils ne s’arrêteront qu’à la nuit tombée. «
Les vitres filtraient la lumière douce et fauve du crépuscule. Elle le regardait, la gorge nouée.
- Comment te sens-tu ? demanda-t-il
Elle ne répondit pas.
Une brise fraîche poussa la fenêtre, comme un animal curieux, et vint caresser son visage. Elle se figea alors, et se mit à trembler.
- Qu’y a t il ?
Dans la brise, une voix d’enfant riait.

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MessagePosté: Mer Juillet 20, 2005 13:55 
Superbe histoire que tu as écrite là Chimère ! :P
Mais je reste sur ma faim :cry: n'as t'elle pas de suite et fin ?
Et qu'est devenu la petite Juliette ? A t'elle jamais existé ? :?


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MessagePosté: Mer Juillet 20, 2005 14:00 
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Merci Wass... :D

Mais le "truc" justement, c'est que la fin reste "ouvert", comme ça chacun peut voir les choses à sa façon et laisser aller son imagination... C'est fait exprès ! :wink:

Même si moi, j'avais une petite idée derrière la tête en écrivant, même sous la torture je ne le dirais pas ( vous pouvez ranger vos chalumeaux... :roll: ).

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MessagePosté: Mer Juillet 20, 2005 14:09 
Même pas par mp avec promesse de ne rien dévoiler ? :cry:
Allez s'il te plaaaiiiiit !!


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MessagePosté: Mer Juillet 20, 2005 17:33 
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WOW ! J'adore ! Magnifique comme tu décris tout ça, j'entendais le vent siffler et j'en avais des frissons. Il est superbe ton texte bravo !
Allez, on en veut un autre ! Faut pas nous habituer, on devient exigeants !! :lol:

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MessagePosté: Mer Juillet 20, 2005 17:42 
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Merci :wink: !
Mais pour les autres, il faudra patienter... comme je le disais celle-là a été réécrite, et comme je suis perfectionniste les rares qui sont terminées risque de l'être aussi... si elles ne sont pas beaucoup trop longues pour être postées ( je ne vais quand-même pas prendre 4 pages à moi toute seule... ).

Donc, patience... je fais ce que je peux...

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MessagePosté: Mer Juillet 20, 2005 18:27 
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J'aimerais bien savoir quelle était ton idée Chimère. :)

Moi j'ai pensé que la petite fille était morte et que la mère communiquait avec son esprit, mais je me demande de quelle manière l'enfant a bien pu disparaître... :roll:

En tout cas c'est bien sûr très agréable à lire. :wink:


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MessagePosté: Mer Juillet 20, 2005 20:56 
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Inscription: Mar Novembre 09, 2004 09:02
Messages: 862
Localisation: Sud Est - France
Je t'ai rencontré pour Beltane
Tu occupes mes pensées depuis ce jour
Tu innondes mon coeur de bonheur
Je ne saurais, par des mots, te dire ce que je ressens
Tu es ma lumière au bout de ce tunnel si sombre qu'est ma vie
Tu es l'être que je n'osais espérer
Je n'ai que peu de choses à te donner alors que je reçois tant de toi
Que nos chemins puissent se suivre à l'infini
Je t'aime

_________________
Fais ce que tu dois, advienne ce que pourra


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MessagePosté: Mer Juillet 20, 2005 21:03 
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Inscription: Mar Juin 14, 2005 07:01
Messages: 478
Localisation: Cimetière de Sunnydale, dans une crypte
C'est super joli masterk, et on sent tout ça très sincère. C'est dit avec le coeur.
Je crois savoir à qui il est destiné :wink:

_________________
La vie est une maladie. La naissance et la mort en sont les symptômes.


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MessagePosté: Mer Juillet 20, 2005 21:11 
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Inscription: Mar Novembre 09, 2004 09:02
Messages: 862
Localisation: Sud Est - France
Angelus a écrit:
C'est super joli masterk, et on sent tout ça très sincère. C'est dit avec le coeur.

:oops:
Cimer Angelus :D

_________________
Fais ce que tu dois, advienne ce que pourra


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