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MessagePosté: Lun Juin 13, 2005 11:51 
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Inscription: Sam Mai 28, 2005 15:16
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Localisation: Belgique
**Mon amour s'est envolé,
Sans même me donner un baiser
Toi qui m'a tant aimé
Qu' est-il donc arrivé?

Du fond de mes pensées
Je me dis à quoi bon?
Me laisser dériver
Dieu que c'est bon!

Telle est mon aspiration
En finir pour de bon
Pourtant la vie est belle
Tant qu'il y a l'étincelle

Aujourd'hui le feu s'est éteint
Et je me demande chaque matin
Le temps va t'il s'arrêter?
Je ne veux plus te pleurer

Ton absence ne panse
En aucun cas ma souffrance
Chaque un peu plus
Tu me manques Manu.**

Je sais , c'est nul. J'ai écrit ce texte lorsque l'amour de ma vie m'a laissée.
Je n'avais plus écrit avant cela depuis bien longtemps (cela se voit :lol: ).

_________________
La vérité est .... ici :-)


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MessagePosté: Mar Juin 14, 2005 01:54 
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Pilouface, je vais alors être impatiente a lire la suite de ta nouvelle :wink: Pour ce qui est de tes ''oeuvres innachevés'', cela laisse place à l'imagination sauf que j'aimerais avoir confirmation de l'auteur... Quand son reflet s'écroula, est-ce parce qu'il est devenu un autre homme pour alors qu'est-ce qu'il est arrivé? Qu'avais-tu en tête en l'écrivant?
Amicalement,
ZoZoH
(Gysmo, l'écriture est souvent le meilleur moyen pour se sortir d'un chagrin)

_________________
La vie vaut la peine d'être vécue


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MessagePosté: Mar Juin 14, 2005 05:00 
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Localisation: Gironde
Ta nouvelle (surtout la fin) me fait penser au "Portrait de Dorian Grey" écrit par Oscar Wilde ! Se peut-il que tu t'en sois inspirée ?

_________________
"Il y a de la vie sur chaque étoile..." Goethe


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MessagePosté: Mar Juin 14, 2005 09:11 
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Localisation: ici ou ailleurs, qu'importe?
Zetman a écrit:
Ta nouvelle (surtout la fin) me fait penser au "Portait de Dorian Grey" écrit par Oscar Wilde! Ce peut-il que tu t'en sois inspirée?


Non, car je n'ai connu l'histoire de "Dorian Grey" qu'en voyant "La ligue des Gentlemen Extraordinaire" et j'ai écrit cette nouvelle bien avant.

En ce qui concerne la question de Zozoh, l'écriture de cette dernière phrase n'avait pour but que d'étonner le lecteur et de le laisser dans l'expectative... Et c'est réussi !
Mais dès que j'ai le temps, je vais penser à une suite, promis Zozoh.


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MessagePosté: Mer Juin 15, 2005 01:07 
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Inscription: Sam Octobre 02, 2004 21:29
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Merci Pilouface. :wink:
Mais j'aime bien pareil que mon imagination navigue comme bon lui semble ! J'attends la suite et qui sait, d'autres nouvelles de ta création.

Amicalement,
ZoZoH

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MessagePosté: Mer Juin 15, 2005 03:21 
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Inscription: Jeu Mai 12, 2005 00:53
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Localisation: Gironde
PILOUFACE a écrit:
Non, car je n'ai connu l'histoire de "Dorian Grey" qu'en voyant "La ligue des Gentlemen Extraordinaire" Et j'ai écrit cette nouvelle bien avant.

Et pourtant Dieu sait si ce roman est époustouflant (contrairement au film que tu cites... :wink: )
Et personnellement, la fin de ta nouvelle est très bien comme ça !
L'intérêt est justement de se poser des questions Zozoh.

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MessagePosté: Mer Juin 15, 2005 11:23 
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Inscription: Sam Octobre 02, 2004 21:29
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Oui je sais que l'intérêt est là, sauf que ça m'intrigue de savoir si j'ai vu juste ou si l'auteur a vu la chose d'une manière totalement différente de moi.

Amicalement,
ZoZoH

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MessagePosté: Mer Juin 15, 2005 23:08 
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Inscription: Lun Mai 02, 2005 01:04
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Localisation: Parc Novembre
Placebo

Une odeur pharmaceutique,
Le bras piqué d'une aiguille
Son corps reste statique
Et doucement sa vie vacille

Sa vue est trouble, floue
Elle ne voit plus du tout
Après tout c'était prévu
Ce fait qu'elle ne voie plus

Elle a la vie chlorophorme,
Un goût de morphine éternel
Et tout ça, en somme
Ca peut pas la rendre belle

Son visage est amaigri,
Creusé par la maladie
Elle n'arrive plus à respirer
La mort vient la guetter

Elle ne voit pas les murs blancs
Qui l'entourent, l'emprisonnant
D'un coup ses yeux sont clos
C'est elle qui a eu le placebo ?

Et l'odeur pharmaceutique ?
Et l'aiguille qu'on retire sans un mot ?
C'est inutile, son corps restera statique
C'est elle qui a eu le placebo...

_________________
Quelques notes de violon...
...et le goût du sel...


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MessagePosté: Jeu Juin 16, 2005 10:47 
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Inscription: Sam Juin 05, 2004 16:48
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Je n'avais pas vu ce topic...^^

Vers 10 ans je crois, j'avais participé au concours de poésie de mon village. J'étais 3e donc j'ai pu gagner un album Astérix.^^Mais je soupçonne le jury de m'avoir réservé une 3e place parce que j'étais sourd.

Sinon, je n'aime pas les poèmes et je n'en lis pas.

J'avais écrit de mars 2003 à décembre 2004 suivant les moments libres l'histoire.

Il s'agit d'une fic basée sur le jeu vidéo de Nintendo "Zelda". Si ceux qui veulent lire ma fic, ils doivent avoir bien connu les jeux Zelda ou en avoir joué sinon vous risqueriez de ne rien comprendre.^^

Ma fic compte 147 chapitres. De l'avis de ceux qui rédigent des fics de Zelda, ce nombre serait un record.

Voici le lien (j'y suis sous le pseudo de "Le sourd") :

http://www.palaiszelda.com/fanfict/lesourd.php

Voili, voilou. 8)


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MessagePosté: Mar Juin 21, 2005 18:02 
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Bon, comme je constate que cela fait un petit moment que personne n'a posté ici, je rajoute une petite pierre. Je suis moyennement contente du résultat, mais bon...


L’Ange déchu

Allongé sur la terre et mes ailes brisées
Je regarde le ciel, le contemple sombrer,
Au loin la mer mugit de ses vagues mourantes
Miroitent les pâles rayons des étoiles errantes
Qui attendent un peu, avant de toutes tomber
De se répandre autour de mon corps épuisé.

Allongé sur la terre et tout mon être en ruines
Tandis que s’éparpillent mes longues plumes de cygne
Posé sous le ciel bas, trempé d’ombres céruses
Je laisse s’abandonner toutes mes heures recluses.
Que je n’ai plus de remords alors que vient l’abyme
Que s’éteigne la flamme qui bat dans ma poitrine.

Allongé sur la terre, je ne peux plus m’envoler
Le ciel semble si haut, je ne peux y monter
Maintenant que l’envie s’épanche doucement
Mais que je dorme enfin, que je dorme longtemps,
Que je n’entende plus rien, ni le vent, ni la marée
Qui d’une dernière caresse vient souffler à mes pieds.

Allongé sur la terre, je suis si misérable
Pantelant de douleur sur ma couche de sable,
Et les algues nouées sur mes ailes étiques
Je m’enterre lentement, sans tambour ni musique.
Pardon Seigneur, pardon, oui, je suis bien coupable,
Car d’être un séraphin je n’étais pas capable.

J’avais les ailes trop courtes et le cœur trop petit,
Et j’implore les hommes du tréfonds de ma nuit.
Qu’ils me pardonnent un jour s’ils sont abandonnés,
Mais les enfants du ciel ne savent pas voler.
J’étais un ange, peut-être, je suis tombé depuis,
J’étais un ange, peut-être, mais pas du Paradis.

_________________
J'ai plus de souvenirs que si j'avais mille ans.
Charles Baudelaire


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MessagePosté: Mar Juin 21, 2005 18:45 
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Inscription: Sam Octobre 02, 2004 21:29
Messages: 1241
:shock: Chimère, moi je le trouve très beau ton poème. Il a un petit quelque chose de spécial que j'aime beaucoup. Tu es dure avec toi-même :wink:

Amicalement,
ZoZoH

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La vie vaut la peine d'être vécue


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MessagePosté: Mer Juin 22, 2005 08:28 
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Localisation: ici ou ailleurs, qu'importe?
Titre: Doberman

Auteur: Moi

Toute reproduction interdite

Un soleil éclatant dispensait généreusement sa chaleur et colorait l'avenue bordée de cerisiers du Japon. Les fleurs roses en pleine apogée de leur croissance donnaient une allure féérique au paysage si anodin d'accoutumée. Je respirais à pleins poumons l'air pur de cette extraordinaire fin de matinée, une odeur agréable de gazon fraîchement coupé me titillait les narines. Le printemps, quelle saison! Le fumet de la viande grillant sur un barbecue, le rire des gosses s'éclaboussant dans les piscines et au loin, le faible chant d'un engoulevent. Tous mes sens étaient en éveil. Instinctivement, mon être s'exaltait face à ces petites choses si courantes mais qui pourtant vous mettent de la joie au coeur et respirent un véritable bonheur de vivre. Il n'y a rien de plus beau que de se sentir vivant…
Mon gamin m'accompagnait pour cette ballade dominicale. La main dans la main, nous profitions pleinement de cette douce euphorie qui nous cernait de toutes parts.
Nous n'avions pas fait 500 mètres que machinalement, nous nous arretâmes devant une immense maison de style colonial anglais du 19 ième siècle. Le jardin qui l'entourait était tout aussi impressionnant. Mais ce qui frappait l'oeil du badaud, c'était le haut degré de vétusté de la bâtisse ainsi que la manière anarchique dont la végétation avait proliféré. Tout semblait livré à l'abandon.
Une grande pancarte peinturlurée de lettres d'un orange délavé trônait devant l'imposant grillage d'entrée: A VENDRE.
Mon fils me regardait en souriant, on pouvait lire dans ses grands yeux gris tout l'amour et la confiance qu'un gosse éprouve pour son père, ce demi-dieu qui sait tout…
Je savais à peu près ce qu'il voulait de moi et il était temps, cette fois de lui répondre par l'affirmative.
-Papa?
-Oui, Youri?
-Tu m'as toujours promis que quand je serais grand, tu me raconterais l'histoire d'oncle Amos et de sa maison. J'aurai 11 ans en janvier, je t'en prie papa, raconte…
Je discernait un apitoiement feint dans son regard. Lui souriant, je lui lançais une légère bourrade, un fou-rire et une pseudo-bagarre s'engageait entre nous. Puis, je le pris dans mes bras et le serrais très fort.
-D'accord bonhomme, je vais te raconter l'histoire d'Amos Tooms et tu comprendras enfin pourquoi au bout de cinq ans on ne parvient toujours pas à vendre cette bicoque.
La nervosité me gagnait peu à peu, je me passais la langue sur les lèvres, elles étaient sèches.
-Ce n'est pas une partie très joyeuse de mon existence, je te préviens. C'est pour cela qu'il fallait attendre que tu aies atteint un âge raisonnable pour te relater les faits qui se sont déroulés en cette année pourrie de 1981…
Je m'asseyais alors contre un arbre en prenant Youri à mes côtés.J'avais du mal à démarrer mon histoire, ne sachant par où commencer. Tout à coup, tel une illumination, l'entièreté de cette épopée me revint en mémoire.
-A la mort de ton oncle, il y a six ans, cette aventure était presque oubliée pour moi, mais toujours tapie dans les tréfonds de mon subconscient. Le jour de son enterrement, elle a resurgi sans crier garde, comme un diable sort de sa boîte. J'étais un peu plus jeune que toi quand cette affaire a eu lieu et j'y ai été directement impliqué.
Je réajustais ma position assise quelque peu inconfortable à même le sol. La maison était là, face à moi. J'avais l'impression que sa façade colossale tentait de m'avaler, de m'écraser sous sa masse. Un frisson me parcouru l'échine malgré la chaleur ambiante.
Je là contemplais à nouveau, pensif, et puis les mots vinrent tout seul, comme une rivière fait sa route dans son lit, mais un lit pierreux et torturé par les méandres.
-Avant tout, il faut que je te précise que notre homme était un peu original dans son genre, il avait un goût prononcé pour les vieilles choses, les antiquités plus particulièrement. Il était capable de quitter la ville des semaines, et tout cela pour une statuette perdue dans le fin fond de la Gambie ou pour un maigre morceau de céramique enfoui quelque part en Egypte.
Quand il partait, c'était moi le préposé à la nourriture de ses deux chiens, des Dobermans. Ces magnifiques bêtes étaient spécialement dressées pour garder la demeure, d'ailleurs il n'y avait aucun système d'alarme installé.
-" La présence des bêtes suffit!" , avait l'habitude de sermoner oncle Amos, il ne croyait pas si bien dire…
-Au moment des faits, il devait s'absenter quatre semaines pour le Perou, et moi je nourrissais les molosses. Nous étions en plein mois d'août 1981. Le travail était d'une grande simplicité, il me suffisait d'apporter chaque matin et après-midi, deux gamelles de viande mélangé à du riz ainsi que deux énormes bols en plastique rempli d'eau bien fraîche. Je glissais le tout précautionneusement sous la grille.
-" Ne jamais tenter de pénétrer dans le parc!" , me disait le vieux Tooms péremptoirement.
J'allumais une cigarette, je savais pertinement bien que ce n'était pas un exemple pour mon fils, mais le pire de cette histoire arrivait à grands pas et je ne pu m'en empêcher. Je tirai deux ou trois grosses bouffées.
-Pendant les quatre premiers jours il n'y eut aucun problème, les deux chiens venaient engloutir leur pitance pour reprendre ensuite leur ronde habituelle. C'est le matin du cinquième jour qu'une chose étrange se passa, seul un des chiens venait manger: la femelle Laïka. Je me disais à ce moment que l'autre bête devait être en train de pourchasser un chat ou de débusquer un lapin. Mais cette situation me semblait vraiment bizarre car aucun ne manquait jamais à l'appel de la pâtée.
Je n'en parlai pas à mon père car il avait, à l'époque, assez de problèmes avec son boulot. Je ne pouvais pas me permettre de l'ennuyer avec des histoires pareilles.
Ce jour là, c'est vers quatorze heures que j'apportais la deuxième ration, et quelle ne fut pas ma surprise de constater que cette fois, c'était l'autre chien qui venait manger: le mâle Boris! Ces événements commençaient à m'inquiéter mais je m'abstenais encore de le signaler à tes grands-parents, les coincidences existent bel et bien aussi. Et puis je me disais que demain serait un autre jour…, normal cette fois…
Je pinçai légèrement l'épaule de mon fils.
-A ton avis gamin, qu'est-il arrivé le lendemain?
Je l'observais avec un sourire en coin.
-Je parie que c'est Laïka qui était là pour manger ce coup-ci!
-Exact Youri! Laïka, sans Boris, et après-midi c'était à nouveau le contraire! Mais pourquoi?
Mon fils fit une moue dubitative.
-J'attendais alors que papa rentre du bureau et je lui racontais tout. Il fronça les sourcils comme il avait l'habitude de faire lorsqu'il était contrarié. Il se saisit alors d'un carnet noir qui prenait les poussières dans un tiroir et dans lequel il notait les numéros importants.
Oncle Tooms avait laissé le sien, celui de son hôtel à Lima. Personne ne répondit. Mon père raccrocha en grommelant mais il fut plus heureux en fin de soirée. Le vieux Tooms était là et je pense que la conversation téléphonique s'est déroulée à peu près comme ceci:
-Amos?
-Oui? Pas de mauvaises nouvelles j'espère?
-Peut-être que oui, peut-être que non.
-Mais explique-toi bon sang! Que signifie cette réponse de Normand!

-Et ton grand-père expliqua le petit manège des chiens. Oncle Tooms lui ordonna de prévenir immédiatement les forces de l'ordre toute affaire cessante, quelque-chose de grave se passait certainement. Il connaissait parfaitement ses bêtes.
Je tirai une dernière fois longuement sur mon mégot finissant et l'écrasait soigneusement dans l'herbe. Mon fils était suspendu à mes lèvres.
-La police arriva vers 21 heures le soir mais Boris empéchait quiconque de pénétrer. Même papa et moi n'aurions pu entrer dans la propriété de ton défunt oncle. Les hommes en uniforme durent faire demi tour pour revenir un instant plus tard avec un fusil à seringues hypodermiques. Il faisait nuit à ce moment et la lune était pleine. Elle donnait un aspect cadavérique à chacun de nos visage. La lumière des gyrophares bleus et rouges représentait la scène d'une manière apocalyptique. Tous les ingrédients étaient réunis pour assister au drame parfait. Un des policiers épaula et tira en plein dans le flanc gauche du Doberman mâle, il s'endormit profondément quelques minutes plus tard.
Mon père et moi pénétrâmes dans la propriété d'oncle Tooms avec les hommes de loi. Ton grand-père avait tellement les nerfs à vif qu'il ne me remarqua même pas, autrement il m'aurait renvoyé illico auprès de maman.
La traversée de l'immense parc fut des plus éprouvante nerveusement, nous nous demandions tous où pouvait être cette autre sal***rie de chien!
Nous atteignîmes quand même la porte d'entrée sans problème. Papa avait un double et il ouvrit…
Les cinq policiers et nous même progressâmes en silence au rez-de-chaussée. Nous avions prit garde de ne pas allumer, à cet instant tout pouvait arriver. Seules les lampes torche nous guidaient, ajoutant à l'ambiance une petite touche lovecraftienne.
Apparement les pièces du bas étaient vides mais la porte arrière semblait avoir été fracturée.
-Des cambrioleurs! Lançait à voix basse un des hommes.
-Ce n'est pas impossible, répondit mon père avec la même discrétion.
Il nous restait à explorer le premier étage avec les chambres, la salle de billard et la bibliothèque. L'enfer quoi…
Le policier le plus aguéri passa en tête avec son revolver au poing et attaqua les premières marches de l'escalier. La quatrième marche craqua fortement…
C'est alors que des cris pitoyables et étouffés parvinrent d'une des chambres à coucher.
-Au secours, au secours!
Nous grimpâmes quatre à quatre, le premier policier se ruait dans la pièce et abattait Laïka d'une balle en pleine tête. J'enclenchais l'interrupteur et c'est seulement là que tout le monde remarqua ma présence. Mais il y avait quelque chose de bien plus remarquable dans cette chambre.
Sur le sol gisait un gamin d'une quinzaine d'année, les chiens l'avaient égorgé et à moitié dévoré, l'odeur était insoutenable…
Un deuxième adolescent se trouvait couché sur la garde-robe, il était vivant mais dans quel état! Affamé, quasi déshydraté. De peur, le bougre avait uriné et déféqué sur lui.
J'avais enfin compri le mystère des molosses et des gamelles, ils surveillaient ce malheureux à tour de rôle, en attendant qu'il descende de son perchoir!
Mais quelles nuits ce gamin avait du passer! Deux jeunes délinquants qui voulaient simplement pénétrer par effraction pour se payer une petite frayeur, vider quelques canettes et se fumer une clope ou deux…
Et voilà l'histoire d'Amos Tooms, mon garçon.
J'allumai une autre cigarette, mon estomac me rappela à l'ordre: l'heure du diner approchait.
Je repris la main de mon fils pour le chemin du retour. Au loin, on pouvait entendre les faibles aboyements d'un chien.
Je frissonai à nouveau...


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MessagePosté: Mer Juin 22, 2005 11:44 
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Franchement, pas mal du tout...
J'aime bien la manière dont le suspense est "distillé" , peu à peu, alors qu'au final le texte est assez court. Respect ! :wink:

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Charles Baudelaire


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MessagePosté: Mer Juin 22, 2005 17:01 
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Chimère a écrit:
Franchement, pas mal du tout...
J'aime bien la manière dont le suspense est "distillé" , peu à peu, alors qu'au final le texte est assez court. Respect ! :wink:


Merci Chimère, j'en posterai d'autres ! :wink:


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MessagePosté: Mer Juin 22, 2005 17:53 
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Encore une fois, j'ai adoré Pilouface ! As-tu déjà pensé à faire un recueil de nouvelles et à le publier ?

Amicalement,
ZoZoH

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MessagePosté: Mer Juin 22, 2005 18:10 
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Moi mes poèmes sont trop sombres pour les mettre ici... Vous allez tous déprimer et je veux pas avoir ça sur la conscience :twisted:
Par contre je suis en train d'écrire un roman fantastique.

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MessagePosté: Mer Juin 22, 2005 18:50 
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Localisation: Sud Est - France
Angelus a écrit:
Moi mes poèmes sont trop sombres pour les mettre ici... Vous allez tous déprimer et je veux pas avoir ça sur la conscience :twisted:

Allez... juste un tit, pour voir, entre fans de Slayer. :wink:

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Fais ce que tu dois, advienne ce que pourra


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MessagePosté: Mer Juin 22, 2005 19:10 
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Localisation: Cimetière de Sunnydale, dans une crypte
Bon juste un p'tit alors... Je viens de relire les autres, ils ne sont décidément pas postables :wink:

Blotti dans les bras de sa mère
Le jeune enfant plein d'insouciance
Ne se doute pas qu'éphémère
Est la merveille de l'enfance

Défilent derrière ses paupières
Toutes les beautés de ce monde
Il court et rit libre comme l'air
Le vent dans sa chevelure blonde

Dans l'arbre au dessus du ruisseau
Lové dans l'aile de sa mère
S'endort paisiblement l'oiseau
Fruit de l'amour, éclot hier

Derrière ses yeux bien trop petits
Il découvre les paysages
Les arbres, les fleurs et les prairies
Qui parsèmeront ses voyages

Dans son nid sur la haute branche
Endormi bien paisiblement
Tout près de la grande maison blanche
Où dort aussi le jeune enfant

Il ne se rend pas compte que
Sans faire de bruit et s'envolant
Pour remplir son estomac creux
Est partie chasser sa maman

Dans sa cabane le chasseur
Trempant dans sa soupe son pain
Et noyant dans quelque liqueur
Ses derniers sentiments humains

Prend son arme et il sort bientôt
Un bruit dans le ciel l'attire
L'instinct bestial rend son sang chaud
Sans aucun état d'âme il tire

Et maman oiseau dans son cou
Sent la douleur et pousse un cri
Et alors qu'elle tombe dans la boue
A une pensée pour son petit

Le chasseur approche et se penche,
Regarde l'oiseau comme un trophée,
Et fier de lui, plein d'arrogance
Le jette au loin sans sourciller

Dans la maison blanche l'enfant,
Sur la haute branche l'oiseau,
Réveillés par ce tremblement
Et les yeux encore un peu clos

Savent que la Mort vient de frapper
Et que ses desseins sont infects
Ils n'aiment tous deux pas l'idée
De grandir dans un monde abject

_________________
La vie est une maladie. La naissance et la mort en sont les symptômes.


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MessagePosté: Mer Juin 22, 2005 19:13 
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Localisation: Sud Est - France
Ben alors, tu vois bien, no soucy. :wink:
Cool. :D

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Fais ce que tu dois, advienne ce que pourra


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MessagePosté: Jeu Juin 23, 2005 05:18 
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Angelus, un peu noir comme tu dis mais qui fait réfléchir pareil. Je n'aime pas les histoires ou les poêmes sans but ou qui ne font pas réfléchir et qui sont là seulement pour être là et beau. Des trucs vides quoi !
Bref, le tiens passe le test :wink:

Amicalement,
ZoZoH

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MessagePosté: Jeu Juin 23, 2005 13:24 
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Localisation: NORD
Très joli Angelus! je ne sais pas quoi dire de plus...

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MessagePosté: Jeu Juin 23, 2005 16:54 
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Localisation: ici ou ailleurs, qu'importe?
ZoZoH a écrit:
Encore une fois, j'ai adoré Pilouface ! As-tu déjà pensé à faire un recueil de nouvelles et à le publier ?

Amicalement,
ZoZoH


Merci ZoZoH pour ta lecture et ton post, et bien oui j'ai déjà pensé à un recueil mais comme je suis fainéant pour chercher des éditeurs etc... Et puis j'écris surtout pour le plaisir et le partage. :wink:


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MessagePosté: Jeu Juin 23, 2005 17:34 
Moi je le trouve beau, ton poème, Angelus. :wink:


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MessagePosté: Jeu Juin 23, 2005 18:23 
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Localisation: Cimetière de Sunnydale, dans une crypte
Cortex a écrit:
Moi je le trouve beau ton poème Angelus :wink:


Merci à tous. :D
J'ai bien précisé que celui-ci était le moins noir de ceux que j'ai écrit... :twisted:

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La vie est une maladie. La naissance et la mort en sont les symptômes.


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MessagePosté: Jeu Juin 23, 2005 18:40 
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Inscription: Sam Octobre 02, 2004 21:29
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Moi je trouve que publier c'est une sorte de partage avec les autres... :roll:
En tout cas, si tu en sors un, je vais t'encourager :wink:

Amicalement,
ZoZoH

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La vie vaut la peine d'être vécue


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MessagePosté: Jeu Juin 23, 2005 21:36 
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Inscription: Dim Avril 10, 2005 11:50
Messages: 5447
Localisation: France/Dijon
Pour en revenir au poème trop "sombre" , ça m'a fait penser à un ver de Shelley ( Percy, le mari de Mary, auteur de Frankenstein, pour situer :wink: ) Nos chants les plus exquis sont les plus désolés...
ça n'engage que moi, mais c'est très vrai, les poèmes ou les récits les plus interéssants ou les plus touchants sont assez sombres... enfin, c'est pas les Bisounours, quoi...
Donc, t'inquiète, Angélus, il est très bien ton poème... fais nous doc voir les autres... :wink:

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J'ai plus de souvenirs que si j'avais mille ans.
Charles Baudelaire


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MessagePosté: Dim Juin 26, 2005 22:05 
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Inscription: Mar Juin 14, 2005 07:01
Messages: 478
Localisation: Cimetière de Sunnydale, dans une crypte
En voilà un autre... Il est très noir mais celui-là parle pas d'apocalypse 8)


S'il n'y en avait qu'un seul
Je serais celui-là
Drappé dans un linceul
Allongé dans le froid

Attirante est la nuit
Et douces sont ses mains
Appaisant est l'oubli
De ce monde inhumain

Déchirants sont les cris
D'une veuve qui pleure
Effrayants sont les bruits
Pour quelqu'un qui se meure

Je suis las de ce corps
Je suis las de la vie
Qui se raccroche encore
Pour un ultime sursis

Te donner un baiser
Comme un ultime espoir
Encore te regarder
Avant que tout soit noir

_________________
La vie est une maladie. La naissance et la mort en sont les symptômes.


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MessagePosté: Lun Juin 27, 2005 05:29 
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Inscription: Mar Novembre 09, 2004 09:02
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Localisation: Sud Est - France
Ton poème est magnifique Angelus :D

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MessagePosté: Lun Juin 27, 2005 12:44 
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Inscription: Jeu Juin 16, 2005 14:49
Messages: 303
Localisation: Belgique
Dans un long et langoureux été
Des cris d'oiseaux d'un buisson s'échappaient
Parsement le vent de leurs notes aigues
De les arrêter on essaya, personne n'y pu

Un mystérieux visage arborant un sourire
Sortait lentement d'une douce torpeur
Malgré tout ce qu'ona bien pu en dire
Jamais il ne fut bien plus étrange dormeur

D'une cape enveloppé, d'un chapeau rehaussé
D'une cape vêtue, d'un chapeau bien pointu
d'une main très habile une baguette y est née
Ce qu'elle fit au village jamais on ne le su

Plongé dans l'abîme d'un profond sommeil
Pas une lueur luit pas un son nous parvient
Le néant est présent banissant le réveil
le sombre dessein de l'a vie s'est éteind



voilà ce qu'on peut pondre pour éviter de s'endormir devant ses cours la veille d'un examen :)

Angelus j'adore tes poèmes, noirs et émouvants à souhait.... :wink: :twisted:

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Adjutorium nostrum in nomine domini que fecit caelum et terram...


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MessagePosté: Lun Juin 27, 2005 12:59 
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Inscription: Mar Juin 07, 2005 12:18
Messages: 2556
Localisation: ici ou ailleurs, qu'importe?
Très joli poème karlathewitch!!


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