TRAGIQUE MÉPRISE Identité faussement établie après un suicide. Une femme s'est tuée en se jetant du haut d'un toit. Et la police lui a attribué une mauvaise identité en se basant sur les affirmations d'une voisine


La famille de Hildegard S. portait le deuil et le prêtre avait rédigé son homélie lorsque la défunte est rentrée de vacances! Comment la police municipale bernoise a-t-elle commis une pareille méprise? Après le suicide d'une femme qui s'est lancée dans le vide du toit d'un immeuble locatif, les agents ont fait confiance à une voisine qui a désigné une locataire de l'immeuble.

De mémoire de policier, jamais une telle bévue ne s'était produite. Lorsqu'une femme a menacé de se suicider lundi dernier à 6 heures du matin, sa présence sur le toit d'un bâtiment résidentiel a été signalée à la police. La patrouille dépêchée sur place a assisté à sa chute et la victime, hospitalisée, a rapidement succombé à ses blessures.

Ni comparaison dentaire ni analyse ADN

L'identité de la malheureuse a vite été établie sur la base du témoignage de la voisine. Son appartement du troisième étage était inoccupé et l'accès au toit n'était pas verrouillé. La parenté de la victime présumée a été contactée et, le lendemain, sa fille s'est rendue à l'Institut de médecine légale. Dans son désespoir, elle a cru reconnaître sa mère dans le visage enduit de cire et les cheveux coupés courts.

Prouver son identité

Selon la juge d'instruction citée dans SonntagsBlick, «la fille n'a pas été invitée à identifier le cadavre, mais à prendre congé de sa mère». Ni comparaison dentaire ni analyse ADN n'ont été ordonnées. Avis mortuaire et prélèvement d'organes ont précédé la préparation des funérailles, avec le pasteur.

Mardi toujours, l'avis de disparition de Katharina J. est parvenu à la police, qui n'a fait aucun rapprochement, même si cette femme habitait le même immeuble que Hildegard S. Et, mercredi, la «défunte» Hildegard S. est rentrée de vacances! En apprenant l'annonce de son décès, elle a appelé la police pour annoncer qu'elle était bien vivante, mais elle a dû présenter deux pièces d'identité pour le prouver! Elle a aussi affiché un avis dans son immeuble pour annoncer qu'«elle n'avait pas sauté du toit». Sa famille, qui se reprochait de l'avoir laissée seule à la Fête des mères, envisage de réclamer des dommages et intérêts. C'est Katharina J. qui a été identifiée à la morgue par ses proches et, cette fois-ci, une analyse ADN a confirmé son identité...

source : http://www.lematin.ch

Je croit qu'une telle bavure prouve le manque de professionalisme de certains policiers de l'affaire.

Depuis quand fait-on confiance a une voisine pour connaitre l'identité d'une suicidaire ?

Enfin je pensse qu'ils n'avaient pas envie de faire la procédure d'identification et ont tout bonnement classé l'affaire pour rentrer plutot chez eux voir le match de foot , je plaisante ( pour le match de foot ).

Imaginez en plus le choc de la famille qui croyait la femme morte ! De tels faits devraient être effectués avec professionnalisme pour éviter de grosses bavures...

On peut dire que c'est du travail bâclé, inconcevable de la part de policiers. Pas d'attribution d'identité officielle tant que la personne n'est pas formellement identifiée sans le moindre risque d'erreur. C'est trop important pour prendre cela à la légère, quand ce ne serait qu'à l'égard de la famille.

Des cas d'attribution de décès pour une personne bien en vie ne sont pas choses rares. j'ai vu une émission à la télévision sur un tel cas. Un homme âgé, qui a appris qu'il était mort depuis quelques semaines en voulant percevoir sa pension mensuelle. Pas de pension pour vous monsieur, vous êtes mort !

Cela peut prêter à rire, mais en fait c'est un drame, car une fois que l'on est administrativement déclaré mort, c'est la galère pour revenir dans le circuit. Cet homme à dû lutter pendant des mois en frappant à toutes les portes des administrations concernées pour récupérer ses droits et pendant tout ce temps, plus de revenus, plus aucun droit.

Bah ça, pour une boulette, c'est une belle boulette, en or même.
Je crois qu'il va y avoir des policiers qui retourneront à la circulation

C'est vrai que ça prête à rire, mais ça la fiche mal tout de même. Surtout pour la famille en question.
Je trouve ahurissant que le travail ait été autant bâclé. Pour des policiers en plus.

Je pense justement à ces personnes qui portent le même nom et le même prénom... j'ai oublié le mot
Lorsqu'un des deux meurt, il est arrivé que l'administration les confonde. Si bien que celui qui est vivant est considéré comme mort aux yeux de l'administration, et ne peut plus avoir accès à rien, puisqu'il est mort.
C'est le parcours du combattant pour faire valoir ses droits en tant que vivant après. Surtout que certaines administrations ne sont pas très finaudes

On a eu le cas lorsque l'on a déménagé, un autre résident de l'immeuble portait le même prénom que mon père et le même nom de famille (malheureusement il n'était pas très sympatique, si je me souviens bien).
J'ai grandit en Haute-Marne (Champagne) et j'ai fait mes études à Nancy (Lorraine). Lorsque, pendant mes études, mon père m'a donné un chèque à déposer sur mon compte, j'ai attendu un moment avant de constater qu'il n'avait pas été versé dessus. Après avoir contacté la banque le problème avait été résolu : une autre personne avait le même numéro de compte, dans la même banque mais en Lorraine et pas en Champagne... (elle ne s'en était pas vanté, par contre, lol)