hermine88 a écrit:
Bonjour, je profite de ce sujet pour poser quelques questions...
Ma grand-mère est locataire dans une petite résidence et, depuis quelques années, souffre énormément (surtout en été)du voisinage d'une personne visiblement atteinte de ce syndrome; la personne est propriétaire de son appart, vit seule, ne reçoit aucune famille (elle les aurait fichus dehors); Elle fait pipi partout, accumule les poubelles, bref! En été, la puanteur se sent jusque sur le trottoir et...Il n'y a RIEN à faire! ma grand mère a tout essayé! Services sociaux, médiation, services sanitaires...
Elle est dans ses murs, elle a "toute sa tête", et a donc le droit d'uriner sur elle et d'accumuler des poubelles...Est-ce normal? N'est-ce pas, limite, de la "non assistance à personne en danger" légale?
A partir du moment où ce syndrome est reconnu, cette personne ne devrait-elle pas être considérée comme malade? Est-on considéré comme "ayant toute sa tête" quand on en est réduit à ne plus utiliser ses toilettes?
Là où cette histoire me choque le plus, c'est que si cette personne était locataire, ou si cette personne avait de la famille, elle serait certainement déjà placée depuis longtemps dans un institut comme une maison de retraite médicalisée...Mais là, rien! On la laisse dépérir sur pied, moisir dans sa crasse...Ca me paraît vraiment très bizarre...
Nous avons eu le même problème dans mon immeuble, avec le cas d'une personne âgée qui vivait dans des conditions similaires d'insalubrité absolument ahurissantes

Les voisins qui passaient devant sa porte étaient obligés de subir une odeur épouvantable que l'on ressentait d'ailleurs très fortement en été, en l'absence de vent...
Ce n'est pas faute d'avoir fait des démarches, contacté des assistantes sociales etc... Mais la dame refusant de leur ouvrir sa porte, ce n'est jamais allé plus loin. Le dénouement a eu lieu alors que son voisin direct l'avait un jour entendu frapper contre les murs. Pensant qu'il lui était arrivé quelque chose, il avait essayé d'entrer chez elle, et s'était aperçu qu'elle n'avait même pas verrouillé sa porte. La dame était tombée et s'était fracturée le col du fémur. Les pompiers se sont chargés d'elle, avec une procédure de désinfection en règle (ils ont même été obligés de décontaminer la camionnette sur place tant l'insalubrité était telle

).
Par la suite, des sociétés de nettoyage et de désinfection se sont occupées de vider entièrement l'appartement, car absolument rien n'était récupérable. Ils sont arrivés dans des tenues de décontamination, des masques. On se serait cru lors d'un accident nucléaire... Tous les objets personnels de cette dame ont été jetés dans des bennes, jusqu'aux photos de famille, meubles. Tout ce qui avait pu compter dans la vie de cette personne s'est retrouvé du jour au lendemain jeté par dessus son balcon, au vu et au su de tout le quartier qui avait assisté à cette scène apocalyptique.
Les pompiers ont probablement emmené cette dame dans un service d'hygiène, car aucune maison de retraite ni hôpital n'accepte de patient dans de telles conditions. Il est ensuite possible qu'elle ait été requinquée, car elle se trouvait dans un bien triste état. Nous n'avons jamais su par la suite ce qu'il est advenu d'elle.