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Je viens de participer à une conférence qui a changé ma vie. Une étude réalisée en Beauce par le professeur Gaston Destroismaisons aurait démontré que contrairement à la croyance populaire, l’alcool aiguiserait les réflexes. Il s’est montré en total désaccord avec la loi punissant les conducteurs prenant le volant avec un taux d’alcool dans le sang jugé trop élevé.
Le professeur Destroismaisons croit que le temps est enfin venu de rectifier le tir en ce qui attrait à l’alcool au volant. « Voyons donc s’il faut décourager les gens de boire! » qu’il s’était exclamé lors d’une conférence de presse tenue hier après-midi au Centre de réhabilitation George Campeau. « Des plans que nos jeunes ne puissent apprendre quel est leur niveau de tolérance face à l’alcool et où se situe leurs limites précomateuses. La limite de .08 d’alcool dans le sang fut mise en place lors d’un complot entre le syndicat des taxis et un petit groupe au sein de la STM.»
Jusque là je n’étais pas encore tout à fait convaincu de ce qu’avançait le prof. Mais lorsque Destroismaisons a cité qu’il est impossible pour quelqu’un d’autre que le buveur de déterminer si la personne est en état de conduire ou non, j’ai bien vu qu’il avait raison. « Ce n’est pas parce que l’on marche un peu croche qu’on est incapable de mettre le pied sur la bonne pédale,» a avancé le professeur en sirotant une Maudite. « L’alcool mène vers un état second, une zone de confort où le présent est éternel et où chaque sens est conscient s’il est fonctionnel ou non. » Cela m’a rappelé le weekend dernier
Titubant devant le micro, le professeur Destroismaisons s’est ensuite éclairci la gorge en regardant les journalistes, nous étions trois, comme s’il venait à peine de se rendre compte qu’il n’était pas seul et continua son discours. « En état second, chaque seconde peut sembler décuplée. Ceci donne au buveur dix fois plus de temps pour décider comment réagir à un évènement imprévu. Lorsqu’un conducteur ivre frappe une autre voiture, ce n’est pas par manque de réflexes mais plutôt parce qu’il s’en fout. Il pourrait très bien éviter l’autre véhicule mais dans son subconscient, le conducteur se remémore qu’en cas d’accident de la route, plus souvent qu’autrement ce sont les conducteurs ivres qui s’en sortent indemnes ».
Source :
http://www.lefildepresse.com