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 Sujet du message: Re: "psychiatrie et autres fioritures"
MessagePosté: Jeu Octobre 03, 2013 19:10 
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Merci Nili! :P
En fait, ce sont plutôt les différences de fond qui me posent question: je sais que le psychiatre est médecin, mais je ne sais pas ce que ça change vraiment dans sa façon de soigner. Seulement que lui peut donner des médocs s'il le juge nécessaire. Mais dans les faits, est-ce qu'une séance avec un psychiatre ressemble à une séance avec un psychanalyste ou un psychologue? Sachant qu'en plus, beaucoup ont la double étiquette psychiatre/psychanalyste...
Bref, je n'ai jamais trop saisi les différences profondes.

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 Sujet du message: Re: "psychiatrie et autres fioritures"
MessagePosté: Jeu Octobre 03, 2013 19:48 
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Ah excuse moi, j'avais mal saisi ton interrogation.
Je ne connais pas le déroulement avec un psychiatre mais je connais celles avec un pédopsychiatre. C'est peut être différent. Mais pour ce que j'en ai vu, c'est similaire à une séance avec un psychologue. Des questions, des doigts là où ça fait mal, des reformulations... :P
Mais ma réponse est stupide puisque, si j'en crois ce que j'ai pu entendre à ce sujet, il y a des psy qui parlent, qui interrogent, d'autres qui te laissent parler... etc ^^

Par contre; l'exemple que je peux te donner (et qui m'avait surpris à l'époque) c'est celui de mon amoureux qui, à un moment difficile de sa vie, a souhaité rencontrer un psy. Il a choisi un psychiatre conseillé par un ami. Mais après avoir écouté mon homme, le psychiatre lui a carrément dit "Moi, je ne peux rien faire pour vous: vous n'avez pas de pathologie, pas de névroses ou de phobies handicapantes. Vous avez plutôt besoin d'un psychologue".
Alors j'ai la même question que toi en fait :mrgreen: : est ce qu'un psychiatre ne va s'occuper des patients avec une pathologie mentale? Mais dans ce cas là, pourquoi est ce que c'est un pédopsychiatre qui s'est occupé de mes enfants?

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 Sujet du message: Re: "psychiatrie et autres fioritures"
MessagePosté: Jeu Octobre 03, 2013 20:21 
Nili, si tu a rencontré un pédopsychiatre pour ton enfant et que celui-ci souffrait de déficit d'attention ou d'hyper activité, bien je crois que c'est justement parce que le traitement a ces deux maux nécessite généralement un traitement médicamenté donc nécessite un psychiatre.

Mon beau-fils est atteint des deux et je peut affirmé sans crainte que sans sa médication, il ne pourrait suivre en classe et aucune rencontre avec un psychologue ne pourrait y remédier. Ce n'est pas un manque de volonté de l'enfant, c'est simplement chimique et impossible a contrôler de sa part sans médication (quel que soit le remède).


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 Sujet du message: Re: "psychiatrie et autres fioritures"
MessagePosté: Jeu Octobre 03, 2013 20:48 
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 Sujet du message: Re: "psychiatrie et autres fioritures"
MessagePosté: Jeu Octobre 03, 2013 21:08 
Bin dans ce cas Nili, je vois pas trop pourquoi a moins qu'il détenais aussi une formation de psychologue et que c'est dans le rôle du psychologue et non celui du psychiatre qu'il a traité tes enfants.


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 Sujet du message: Re: "psychiatrie et autres fioritures"
MessagePosté: Jeu Octobre 03, 2013 21:13 
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Inscription: Jeu Avril 08, 2010 12:54
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Mon fils a vu un pédopsychiatre pour des troubles du comportement. Disons plutôt parce qu'il n'arrivait pas à s'intégrer dans sa classe, son école, la vie en communauté quoi.
Mais après quelques séances de jeu et de discussion, seul avec lui, le pédopsy m'a carrément dit qu'on devait arrêter les séances, même si cela lui faisait du bien pour éviter de faire de lui "un cas" étant donné que pour lui, il n'avait rien qui justifiait un suivit sur le long terme, juste du mal à trouver sa place.

Et pour mon second fils, qui est atteint de dyslexie-dysorthographie on m'a conseillé un psychologue pour un bilan (nécessaire pour une demande d'Evs). Et celle-ci m'a dit qu'il serait bien qu'il soit suivit par un psy pour se vider de tout ce qu'il retient à l'intérieur.

De toute façon, j'estime que quelques troubles du comportement ne justifient pas un traitement médical. ATTENTION : je ne parle pas de ces enfants qui sont hyper actif et qui ne pourraient pas vivre à peu près normalement sans un traitement. Il y en a eu un dans la classe de mon fils et sans son traitement le pauvre, n'aurait pas réussit à suivre une scolarité normale, déjà que les autres parents n'étaient pas très sympas vis à vis de ce gosse qui n'était pas responsable de ses crises de colère.

Je pense que la différence entre psychanalyste et un psychiatre c'est que l'un des deux doit bosser en hôpital ou dans les maisons d'internement et l'autre peu exercer dans un simple cabinet non ? (là je me trompe peu être et ce serait bien d'avoir confirmation)
Edit ; non en fait,
Citation:
Le métier de psychanalyste n'est pas validé par l’État


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 Sujet du message: Re: "psychiatrie et autres fioritures"
MessagePosté: Ven Octobre 04, 2013 08:33 
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Alors, la psychanalyse est un des outils de la psychiatrie. Le but est de détecter des désordres psychiques tels que le refoulement, le transfert, et autres concepts complètement théoriques (mettant en scène le conscient, le subconscient, le ça, le moi et le surmoi, qui sont tout aussi théorique). On pense que lors des séances on peut rendre conscient ce qui est enfouit dans le cerveau et donc le traiter. Là, c'est pas une science du tout.

Dans les traitements psychiatriques de désordres mentaux lourds, schyzophrénie, bipolarité, troubles du comportements divers ... la psychiatrie s'appuie sur la psychanalyse. De la même manière quand on va voir un généraliste il nous demande où on a mal, et si on a plus mal après traitement. Et si dans la médecine généraliste on peut encore faire des tests non invasifs (prise de sang, radios...) pour affiner la pathologie découverte sur base des symptômes rapportés par le patient, ce n'est pas toujours possible pour ce qu'il se passe dans le cerveau. On doit essayer par tâtonnement. Adapter les traitements. La seule manière d'y arriver, c'est de demander au patient où il a mal. Et du coup, à défaut de pouvoir guérir le mal à sa source, on essaye d'annuler les symptômes de ce mal (comme prendre une aspirine quand on a mal quelque part).

Prescrit-on trop d’anxiolytiques ? Oui, surtout dans le cas de désordres passagers (dépression, stress...) c'est considéré comme une panacée par certains. Certains généralistes en prescrivent d'ailleurs assez facilement dès qu'on a un coup de mou au boulot. Mais c'est exactement ce qu'on a fait avec la délivrance d'antibiotiques pas toujours pertinente (qui a donné la campagne de pub irritante "l'antibiotique c'est pas automatique !). Et certains médecins prescrivent trop de médicaments pour un simple rhume.

J'espère avoir été plus clair que hier soir, et à me dire si je me goure complètement :mrgreen:

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 Sujet du message: Re: "psychiatrie et autres fioritures"
MessagePosté: Ven Octobre 04, 2013 10:35 
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Pour apporter un complément d'informations aux précisions données par Nili un peu plus haut, je dirais qu'il faut surtout déjà être en mesure de savoir un peu discerner dans les grandes lignes les différentes pathologies et leurs symptômes associés pour déterminer ensuite vers quelle filière de soins se tourner. Lorsque se pose par exemple la question d'aller consulter un psychologue, combien de fois peut-on souvent entendre la même réponse : "Mais je ne suis pas fou !"... Or à ce niveau là il existe un véritable déficit d'informations qui aboutit fatalement à une méconnaissance du grand public. Un problème qui devient particulièrement gênant lorsque l'on se retrouve tout à coup en situation d'urgence, à devoir gérer un proche dont l'état nécessite des soins adaptés.

Le psychologue sera donc généralement indiqué pour les problèmes comportementaux qui peuvent faire suite à un traumatisme (accident, deuil), ou s'inscrire par exemple dans le cadre de problèmes de couple. Dans ces cas là, le rôle du psychologue va surtout s'orienter vers l'écoute et l'accompagnement de la personne dans toute son individualité afin de l'aider à trouver par elle-même les moyens de surmonter ses difficultés.

A cela s'ajoutent également les pathologies névrotiques qui résultent souvent d'un état d'angoisse et d'anxiété, et qui peuvent aboutir à des phobies ou à des obsessions. Mais dans tous les cas il subsiste un élément essentiel : le patient demeure parfaitement conscient de son état. Cela étant, la consultation d'un psychiatre peut tout aussi bien être indiquée. Comme ce dernier bénéfice d'une formation médicale, il peut approfondir la question en détectant par exemple un lien avec des pathologies organiques.

Ensuite il convient de distinguer les pathologies psychotiques qui incluent notamment les psychoses maniaco-dépressives ou la schizophrénie. Dans ces cas de figure ces troubles affectent la perception de la réalité, l'individu se retrouvant complètement coupé du monde extérieur et de sa réalité. C'est un point vraiment déterminant pour lequel il faudra alors envisager une hospitalisation à plus ou moins long terme selon l'évolution de la maladie.

Je ne sais pas ce qu'il en est pour les praticiens exerçant à titre privé, mais pour avoir travaillé au sein d'un service fermé, je peux apporter mon expérience. Personnellement ce qui m'a le plus heurté, ce sont les contentions abusives (du moins dans le service où j'ai été amenée à évoluer) qui ne devraient pourtant théoriquement s'effectuer que sur prescription médicale. Mais devant un déferlement de boulot et histoire d'avoir la paix, il est parfois tellement plus simple et plus commode d'attacher une personne qui galope un peu trop dans les couloirs... Par ailleurs la vétusté de certains bâtiments qui nécessiteraient de sérieuses rénovations peut aussi amener à une certaine déshumanisation dans le cadre du parcours de soins. Dans certaines structures, on évolue encore dans des chambres à 4 lits avec douches collectives... Dans ce cas précis on peut difficilement blâmer le personnel lui-même contraint de s'adapter à ces conditions de vie.

Pour ce qui est de l'administration des traitements médicamenteux, on ne peut malheureusement pas se permettre d'y aller par quatre chemins. La prise des médicaments est rigoureusement surveillée et il n'est absolument pas question d'y échapper, quitte parfois à devoir y aller franco si le patient montre de la résistance... C'est hélas le prix à payer pour des malades qui demeurent incapables de s'autogérer.

Mais le tableau n'est pas si noir non plus, et la psychiatrie permet aujourd'hui à de nombreux malades de pouvoir à nouveau s'insérer dans la société. D'ailleurs même en structure hospitalière, on propose souvent aux patients les plus autonomes de participer à des ateliers d'ergothérapie qui leur font généralement beaucoup de bien.

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 Sujet du message: Re: "psychiatrie et autres fioritures"
MessagePosté: Ven Octobre 04, 2013 17:20 
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Inscription: Lun Août 08, 2011 02:31
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Merci à tous pour vos réponses (passionnantes). J'ai appris des choses et j'y vois plus clair. :wink:

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