Voilà, à mon tour de me présenter !

Cela fait déjà quelques temps que je me promène sur ce site, et sur ce forum. Et j'apprécie beaucoup ce que j'y trouve ! Alors un grand bravo à tous les participants !

Pour rentrer de suite dans le vif du sujet, le paranormal m'interpèle.

Je fais régulièrement face à la mort, et il est vrai que j'éprouve le besoin de comprendre. Malheureusement, ma religion étant la science, elle ne traite pas de ce qui se passe après...

J'ai vécu plusieurs drôle de choses, que ma profession n'admet pas. Il m'est donc impossible de discuter de ça avec mes collègues. Et c'est certainement pour cette raison que je fréquente des forums comme le vôtre.

Savoir que je ne suis pas la seule, que je ne suis pas folle (quoique...!), ça me fait un bien fou...

Le problème, c'est que sur mon lieu de travail, je n'ai pas le droit de croire à autre chose qu'en la science, et c'est un peu pour ça que je souhaite garder une part d'anonymat. Se poser des questions sur le sujet n'est jamais bienvenu quand on exerce cette profession.

Bref, au moins, grâce à ce forum, il m'est permis de croire, de partager, et peut être un peu de comprendre, et cela me soulage énormément...
Ce dont je vous remercie grandement !

Alors, longue vie aux foux, qui comme nous, ne peuvent plus se contenter des réponses qu'on leur a déjà données !

Bonjour à toi ,
bienvenue sur le forum...

Bienvenue parmi nous.


Tu as une bien étrange vision de la Science, si tu la considères comme une religion.
Si ce n'est pas trop indiscret, est ce que l'on peut savoir ton métier, ou à défaut, le domaine dans lequel tu évolues ?

Pour répondre à Ar Soner :

Je suis médecin, et effectue en ce moment ma quatrième année d'assistanat.

Et quant à la science étant ma religion, c'était plutôt un jeu de mots. Bien sûr, je ne considère pas la science comme une religion. La seule chose, c'est que j'ai plus foi en la médecine (par exemple) qu'en un Dieu (ou autre chose, d'ailleurs) ! Mais c'est un avis personnel, et je ne souhaite froisser personne en disant ça.

Voilou !

C'est une très bonne chose que tu sois médecin, tu pourras nous éclairer sur pas mal de sujets.

Cependant, je suis un peu surpris que tu dises qu'il t'est impossible de discuter de choses "paranormales" avec tes collègues ; j'ai eu beaucoup d'occasions d'évoluer au sein du corps médical, et j'ai toujours été frappé du nombre de gens croyants (voire même carrément irrationnels ou superstitieux) que l'on pouvait trouver dans ce milieu, en totale contradiction avec l'image très sérieuse et "scientifique" qu'en a le grand public.

Je me ferais un plaisir de partager ce que je sais !

Sinon, et bien peut être suis-je entourée de personnes à l'esprit un peu plus obtus...
Ou est-ce peut être parce que je ne suis encore qu'assisstante, et que mes supérieurs ne souhaitent pas m'en parler...

Enfin, je ne sais pas... La seule fois où j'ai abordé ce sujet, on m'a lancé de gros yeux ronds, comme si j'abordais "LE" sujet tabou ! Alors, il est vrai que je n'ai pas tenté d'en reparler depuis.

Peut-être que tes supérieurs ne souhaitaient pas porter atteinte à leur image de marque en passant pour des gens crédules, surtout vis à vis d'une assistante.

Parmi le paquet de médecins que je connais, de nombreux sont croyants, quelques uns sont très pratiquants.
J'ai même l'impression que ce phénomène est beaucoup plus marqué chez les médecins que dans les autres corps scientifiques. Ce côté souvent très "vieille France" (et pas que vis à vis de la religion) du corps médical est, je pense, lié au profil "type" des étudiants qui s'inscrivent à la fac de médecine et réussisent les concours.
Après, les choses sont sûrement différentes en Suisse.

Il est possible que cette hypothèse soit vraie...! Allez savoir ! Et je dois dire que je n'en ai jamais reparlé, car je n'aimerais pas être "mal vue" par mes boss... La question restera donc pour l'instant sans réponse !

Mais c'est vrai que certains médecins que j'ai rencontré sont très croyants, mais principalement hors de leur travail (Imaginez la tête d'un patient si son chirurgien lui dit : "Ne vous inquiétez pas, la main de Dieu guidera mon scalpel !" (Bon, d'accord, j'exagère, mais je pense que vous avez compris !))

Quel est le profil "type", comme tu le dis, des étudiants en médecine en France ? Qu'entends-tu par là ?!

En Suisse effectivement, c'est vraiment différent, si tu entendais par là qu'en France, c'était plutôt conservateur !

Bienvenue à toi!

Sois la bienvenue parmi nous !

C'est chouette de voir arriver plein de personnes différentes qui ont plein de choses à échanger !

Sans tomber dans l'excès et mettre tout le monde dans le même sac, je suis de l'avis qu'on retrouve souvent un certain profil chez les étudiants en médecine.
L'étudiant type provient d'un milieu aisé, il a reçu une éducation assez conservatrice vis à vis de la religion et des valeurs... d'où une mentalité particulière : grande importance accordée à l'argent et aux apparences, rigidité d'opinion concernant certaines questions éthiques.

Ceci explique selon moi, beaucoup de choses dans le fonctionnement du corps médical français.
A titre indicatif, je suis toujours effaré du nombre de médecins qui sont contre l'avortement, ou qui refusent de délivrer des contraceptifs aux jeunes filles.

Désolée, lo718 pour le HS mais...



CA EXISTE ENCORE

En effet, ça m'étonne aussi...
Je n'ai jamais été confrontée à ce genre de problème, et aucune de mes amies ne m'a rapporté avoir essuyé ce genre de refus...

Pour vous répondre, je n'ai jamais rencontré de médecin qui refuserait de préscrire de contraceptifs. Je n'ai aucun de mes collègues qui soient contre la contraception. Le seul cas limite serait pour les jeunes filles mineures, en effet il faudrait l'accord de leurs parents. La question est alors : "Peut-on leur préscrire la pilule sans que les parents le sachent ?" C'est plutôt ça qui séparent l'avis des médecins, ces temps-ci... (En tout cas en Suisse...)

Et pour l'avortement, j'en ai plusieurs fois parlé autour de moi, entre autre à mes boss. Et c'est un avis partagé que j'ai perçu. Il y avait un peu de tout, en gros ils étaient tous à peu près d'accord sur le fait qu'il vaut mieux ne pas avoir d'enfant plutôt que le laisser vivre alors qu'il n'est pas désiré (des études ont été réalisées il n'y a pas très longtemps, pour connaitre les effets psychiques et physiques sur le foetus d'une grossesse non souhaitée.) Le débat est sur la date "limite", si je puis dire, à laquelle une femme ne serait plus autorisée à avorter. Certains penchent pour 8 semaines, et d'autres pour plus. Mais c'est encore un sujet un peu sensible, effectivement. A l'heure actuelle en Suisse, une femme peut décider libremment d'avorter jusqu'à sa 12ème semaine de grossesse. Et c'est ça qui est un peu controversé. Mais, heureusement, il y a une tendance à la libéralisation, et ce, pas qu'en Suisse.

Oui, et il y en a plus qu'on le pense.

Techniquement, un médecin peut tout-à-fait refuser de délivrer un contraceptif, si cela s'oppose à son éthique. Beaucoup se réfugient derrière le serment d'Hippocrate, bien que celui-ci ne condamne pas explicitement les moyens de contraceptions (en revanche il prohibe l'avortement).
Par contre, le médecin sera tenu de donner à son patient le nom d'un autre practicien qui lui pourra lui faire une ordonnance.