Il y avait quelques possibilités de sections pour ce sujet, j'ai choisi celle ci, à déplacer si nécessaire.
Cet article m'a semblé plutôt intéressant, certainement déjà évoqué ici mais cette seconde supplémentaire est prévue pour 2015.
http://www.bluewin.ch/fr/digital/2015/2 ... 60-s-.htmlCitation:
L'année 2015 durera 1 seconde de plus que prévu par nos horloges atomiques. L'objectif de cette correction planétaire, programmée pour le 30 juin à minuit: rattraper le temps perdu par la Terre, dont la rotation n'est, elle, pas réglée comme une horloge.
Difficile à concevoir: le temps n'est pas unique, mais multiple. Toutes nos activités terrestres sont régies et harmonisées sur le "Temps atomique international" (TAI), que l'on a défini arbitrairement comme stable. Ce TAI doit cependant rester cohérent avec ce qui définit nos journées, c'est-à-dire le temps de rotation complète de la Terre sur elle-même; ce temps est le Temps universel (TU). Or, séismes, perturbations magnétiques liées aux attractions de la Lune et du Soleil et autres phénomènes naturels freinent régulièrement notre planète, et petit à petit, un décalage s'installe entre le temps effectif d'une rotation complète de la Terre (24 h) et le temps atomique qui nous sert de repère à tous.
1 seconde sur une année... et alors?
Ce décalage entre les deux mesures de temps peut paraître dérisoire, mais sur le long terme, il soulève potentiellement de complexes enjeux: d'une part, nous verrions à terme le soleil se lever à des heures qui correspondent pour nous à la nuit, d'autre part, notre vie terrestre se désynchroniserait toujours davantage de nos engins spatiaux et autres satellites, que nous suivons et pilotons depuis la Terre.
Régulièrement, nous devons donc raccorder nos mesures du temps. Le 30 juin 2015 ne durera donc pas 86'400 secondes, comme chacune de nos journées, mais 86'401 secondes, et nous devrons ajouter cette seconde corrective aux horloges atomiques, qui servent de référence pour l'ensemble de nos activités.
Pas vraiment exceptionnelle, cette correction a déjà été effectuée 25 fois depuis 1972; au total, depuis 1958, l'homme a décalé de 35 secondes ses temps atomique et universel. Cependant, jamais notre dépendance aux systèmes électroniques n'a été si élevée; or ce sont les horloges internes des serveurs web, les systèmes de géolocalisation et autres informatiques embarquées qui sont les plus sensibles à ce petit grain de temps, à cette petite seconde venue de nulle part. Si le logiciel qui gère pour l'ensemble du web mondial le "Network Time Protocol" est bien configuré pour l'ajout ou la suppression de secondes, certains services web et langages qui s'appuient sur ce protocole ont parfois du mal à supporter ce "bug" du temps.
En 2012, plusieurs sites communautaires et services web, notamment développés en Java et exploités sous Linux, Reddit ou Java, ont tout simplement planté, incapables de réagir à cette correction artificielle des horloges internes de leurs serveurs. Des arrêts de systèmes de réservation avaient également perturbé plusieurs aéroports, notamment australiens. Les plantages et les coûts liés à la remise en service avaient alors été comparés à ceux causés par le "bug de l'an 2000".
Depuis plusieurs années, l'Union internationale des télécommunications (UIT) envisage de ne plus "rattraper ce temps perdu"; la décision est sans cesse reportée à cause de désaccords sur ses réelles conséquences, à terme.