Médecine
Les différents stades de coma
Associated Press (AP) Par Florence Sebaoun 05/11/2004 11h19

Du coma léger à la mort cérébrale, le coma passe par différents stades, selon l'étendue de l'altération des fonctions. Un patient peut entrer dans un coma à n'importe quel stade.

Au stade I, on parle de coma léger, de torpeur profonde. Le patient est réactif, il somnole. On dit qu'il est «obnubilé». Ce coma est facilement réversible si la cause du coma est supprimée.

Le stade II signe un coma un peu plus profond. Dans ce cas, les relations avec le patient sont impossibles et les réactions de réveil absentes. En revanche, la tension et le pouls sont normaux et la respiration artificielle n'est pas utile.

Au stade III, le patient ne présente plus aucune réactivité, mais les fonctions végétatives, notamment la respiration, peuvent être conservées. Le coma est dit «profond» ou «carus». À ce stade encore, le réveil est possible. Mais une personne peut rester dans un coma profond pendant plusieurs mois, voire plusieurs années.

C'est au stade IV, ou coma dépassé, cette fois irréversible, que l'on parle de «mort cérébrale». Toutes les fonctions vitales sont à ce stade perturbées et on n'observe plus aucun mouvement respiratoire.

Cette mort cérébrale (ou encéphalique) peut survenir notamment après un arrêt cardio-circulatoire. Dans un coma, le sang circule et oxygène le cerveau.

En état de mort encéphalique, le sang ne circule plus dans les vaisseaux. Les cellules nerveuses du cerveau sont irrémédiablement détruites car privées d'oxygène. L'arrêt définitif du cerveau, y compris du tronc cérébral, est irréversible. La mort survient en 24 à 48 heures, voire trois jours.

Dans l'état de mort cérébrale, les techniques actuelles de réanimation permettent de maintenir artificiellement certaines fonctions corporelles: comme celle du poumon et du coeur. Dans ce contexte, le corps présente quelques signes d'activité (battement du coeur, chaleur de la peau) laissant penser que le personne est encore en vie. C'est à ce stade que peuvent se pratiquer les prélèvements d'organes. Mais la personne est décédée. Ce maintien en vie artificielle peut notamment permettre à une femme enceinte, victime d'un accident et en état de mort cérébrale, d'accoucher de son bébé vivant.

Le coma thérapeutique (artificiel) dont parle Leila Chahid pour expliquer l'état de Yasser Arafat concerne certains malades dont le cerveau en souffrance doit être protégé. Ces derniers reçoivent de fortes doses de barbituriques qui les plongent dans le coma pendant plusieurs heures, voire plusieurs jours.

[url=http://www2.canoe.com/techno/nouvelles/archives/2004/11/20041105-111956.html]Source : Canoë
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